Un cinquième tome de Sattouf sur son adolescence en France, tome purement alimentaire vu la minceur d'un scénario indigent.
Bref autant les précédents avec quelque chose d'exotique et nous apprenait à découvrir d'autres modes de vie, certes plutôt déplaisants, notamment en Syrie et Libye autant ici Sattouf nous livre une chronique bretonne insipide d'un ado boutonneux au bahut
Tout au plus on peut apprécier l'excellente culture à laquelle s'adonne Riad:
Lovecraft et l'imaginaire que suggèrent Cthulhu et Abdul Al-Azred les musiques de Nirvana les BD iconiques de Bilal et sa «Foire aux immortels», Moebius et
Druillet (Tout cela nous rappelle quelque chose et surtout des goûts identiques), culture qui développe les goûts un peu morbides mais tout à fait naturels à cet âge de l'adolescence
Pour le reste les copains, les rivaux, les filles lorsque c'est possible et les fantasmes qu'elles entraînent, le milieu familial en pleine tourmente la mère dépressive qui pète les plombs et se tourne vers l' «occultisme» les pouvoirs publics ayant fait défaut itou pour la grand-mère mais en bonne Bretonne «avec les fées»... Seul le papy franchouillard et concupiscent reste à flot mais à poil.
Et le retour de papa Sattouf (hi hi sa touffe hi hi hi) plus déplaisant que jamais mais sans le petit frère. Il faut bien noter en fait que l'élément crucial de cette série c'est
lui c'est triste à dire mais il donne une autre dimension et suscite , dans ce tome 5, un renouveau d' intérêt. Papa Sattouf est un livre à
lui tout seul. Malheureusement ce n'est pas qu'un personnage de livre graphique c'est un personnage vrai pour le plus grand malheur de la famille Sattouf!
Un absent le frère de Riad peu vu et presque imperceptible. le contexte français peu abordé sauf pour les agressions et incivilités des jeunes beurs
Quant au graphisme toujours aussi plat et s'il est vrai que Riad s'est inspiré comme le dit l'ouvrage de Bilal Moebius et
Druillet, entre nous soit dit des maîtres, le chemin sera long pour arriver à les égaler: il y a des choses qui sont incomparables Sattouf ne dessine pas dans la même cour et ne le fera jamais. Les couleurs toujours aussi crasseuses, brutes de décoffrage dont on cherche toujours si il y a une signification particulière.
On ne voit pas l'intérêt de poursuivre la série mais comme nous dit-on il y a un tome 6 on va voir ça mais à mon avis c'est râpé