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4,46

sur 1998 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dernière année de collège pour Riad et découverte du lycée.
Il s'intègre plutôt bien parmi ses congénères grâce à son talent pour le dessin, même s'il se mélange peu aux 'dominants', se contentant de les observer d'en bas. Comme beaucoup d'entre nous à cet âge, sa grande crainte est de rester 'puceau à vie'.
Les trois grands-parents maternels sont très présents, et la maman s'étiole (entre dépression, coups de gueule et espoirs), en attendant de retrouver, un jour peut-être, Fadi.

Je n'ai pas relu les précédents tomes avant de me jeter sur ce 5e opus hier soir. Je n'ai pas relu mes billets non plus.
Comme ça, de loin, je dirais que ce dernier album est moins géo-politique, plus familial, et centré sur l'adolescence. On retrouve des thématiques présentes dans la série 'Esther' du même auteur : souci de l'apparence, loi du collège et hiérarchie entre gamins généralement liée à l'origine sociale.

La personnalité de Riad se dessine, il découvre Lovecraft et des grands de la BD (Bilal, Moebius...). Et tandis que la famille traverse une grosse crise, il s'affirme de plus en plus comme l'aîné qui rassure la maman (quitte à mentir) et fait le mariole pour détendre l'atmosphère.

Les plus : les apparitions du papi rigolo / grande gueule, et pour moi, les allusions à des quartiers rennais que je connais bien.

Très bon moment. Vivement le 6e, hélas annoncé comme le dernier de la série.

♥ merci au clic & cueillette de V. ♥
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Riad, quatorze ans, est au collège, en classe de Quatrième et va bientôt passer en Troisième puis au lycée. Il habite à Rennes avec sa mère et son frère Yahya, son autre frère Fadi ayant été enlevé par son père qui l'a emmené en Syrie (c'est ainsi que se terminait le tome 4). Sa mère, désespérée mais combative, cherche tous les moyens qui pourraient lui rendre son plus jeune fils. ● Par rapport aux quatre albums précédents, celui-ci est le seul à se passer uniquement en France. La couleur rose, celle de la Syrie, en est donc complètement absente, et c'est le bleu « français » qui domine, avec de nombreuses touches de rouge, illustrant notamment les difficultés de l'adolescence ou encore les colères de la mère. ● Ce tome est ainsi plus centré sur l'adolescence de Riad et sur sa famille française, notamment ses grands-parents maternels – la grand-mère et son compagnon et le grand-père. ● Les questions géopolitiques, qui émaillaient les autres albums, ne sont évoquées que lorsqu'il s'agit d'exercer des pressions pour obtenir le retour de Fadi. ● Au collège, Riad ne fait pas partie de ce qu'il appelle « les dominants », les beaux jeunes gens sportifs, souvent issus de familles aisées, et surtout qui attirent les filles. Pourtant, il a une ébauche de relation avec Anaïck, qu'il ne trouve pas si belle que ça et, grâce à ses talents de dessinateur, arrive à approcher un peu le haut de la hiérarchie adolescente. Mais la plupart du temps, il est avec de bons élèves « moches », comme lui (croit-il), qui ont peur de « rester puceaux à vie ». ● Ne se caractérisant ni par sa force ni par son courage, il fait tout pour éviter les voyous qui tournent autour du collège ou de chez lui, dont des Arabes, lui-même ne se considérant pas vraiment comme tel, ou du moins ayant une double identité dont il ne révèle volontiers que la bretonne, sauf quand il s'agit de s'identifier au personnage de Lovecraft, l'« Arabe dément » Abdul Al-Azred, qu'un ami lui fait découvrir. ● C'est aussi le temps de la découverte d'auteurs de bd comme Bilal, Druillet ou Moebius. Riad est conscient de ses capacités en dessin, même s'il trouve que d'autres dans sa classe dessinent encore mieux que lui. ● Sa mère, qui semblait athée dans les autres albums, redécouvre la foi catholique dans l'espoir qu'elle pourra l'aider à retrouver son fils Fadi. Elle se rend compte de son erreur initiale et s'en veut de s'être laissée séduire par le père de Riad, d'être allé au rendez-vous avec lui à la place de sa copine de fac, comme on le voit dans le tome 1 : « Pourquoi mais pourquoi je suis allée au rendez-vous à la place de ma copine ? Elle, en 30 secondes elle avait compris que ce type était un problème à fuir… Moi ça m'a pris 20 ans » (page 22) ● L'album fonctionne sur le même mode que les précédents, c'est-à-dire que tout est vu par les yeux du jeune Riad. L'humour, discret, est omniprésent, mais aussi la tendresse pour le jeune qu'il fut, pour sa famille, même pour son père malgré ce qu'il a fait. ● Certaines critiques disent qu'il ne se passe rien dans cet album, qu'il est un peu bâclé par rapport aux autres ; je n'ai pas trouvé. Il n'y a pas un seul temps mort et j'y ai retrouvé ce qui m'avait plu dans les tomes précédents.
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Quel plaisir de retrouver notre petit Riad ! Une période dramatique et triste pour l'auteur puisque son père a kidnappé son petit frère et l'a emmené en Syrie. Heureusement, on y trouve sa première amourette et son autodérision sur son physique et bien sûr son fabuleux papy. Spectateur naïf dans les tomes précédents, ici il commence à affirmer ses positions. Que ça va être long d'attendre le dénouement final !
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L'arabe du futur est une bande dessiné ou un roman graphique autobiographique de Riad Sattouf. Il est composé de six tomes qui couvre l'enfance et la jeunesse de l'auteur.Le tome 5 couvre la période 1992 - 1994.
A la fin du quatrième tome , le père de Riad Sattouf avait enlevé le troisième garçon de la fratrie , Fadi et était partie vivre en Syrie
Ce cinquième tome relate l'adolescence de Ryad en Bretagne alors que sa famille est amputée de deux membres : un père et son fils.
Tome remplit d'émotion avec la découverte de l'adolescence, du lycée mais aussi avec la perte d'un père et d'un frère.
Ce père qu'il ne nomme plus père.
L'ensemble du tome est rempli d'une gravité qui n'était pas aussi présente dans les tomes précédents.
La prise de conscience de Riad supplante l'insouciance de l'enfance.
Comme toujours avec Riad Sattouf , tout est amené par des touches successives d'une extrème justesse, que ce soit dans le dessin ou l'écriture.
Où comment dans cette adolescence chahutée un cocon s'entrouve...

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On avait fini le quatrième tome sur « le coup d'État du père » : il a enlevé le plus jeune des enfants, Fadi, et l'a emmené en Syrie avec lui. le choc est immense pour toute la famille. La mère a du mal à se maintenir à flot et sombre parfois dans la dépression. le petit Riad a grandi : il est maintenant entré dans l'adolescence avec tous les problèmes et le mal-être que cela implique. On va le suivre de ses quatorze à ses seize ans pendant cette période difficile sous bien des aspects.
***
Riad Sattouf nous présente un adolescent bien attachant. Il se questionne sur lui-même, sur la vie, sur Dieu, se réfère encore à son père et à son cousin, tous les deux respectueux de la tradition à la lettre, pour ne pas dire plus. Il se débat dans ses contradictions : le grand-père nudiste qui lui conseille de regarder les filles sur la plage et les voix du passé qui disent le contraire, par exemple. Alors que la mère et sa famille française se débattent pour faire revenir Fadi, le père leur écrit pour les pousser à le rejoindre en Syrie, comme si tout était normal. Ce tiraillement entre deux pays, deux cultures, deux façons de vivre imprègne fortement le début de l'adolescence. Petit à petit, Riad reprend pied et se forge une culture personnelle grâce à des livres, à des profs, à des amis, et aussi, surtout, grâce à Anaïck, son premier amour, qui lui fait découvrir une classe sociale et un monde culturel qui lui étaient étrangers, qui le déstabilisent tout en l'enrichissant.
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J'ai beaucoup aimé cet avant-dernier tome dans lequel Riad Sattouf confie à ses lecteurs de nombreuses blessures. Il arrive souvent à les tourner en dérision et il réussit à en rire : les moqueries sur son nom, les difficultés à s'insérer dans une communauté, le manque de confiance en soi, la souffrance de la séparation, le sentiment de ne pas être à sa place, etc. Aux affres de l'adolescence viennent s'ajouter l'angoisse provoquée par l'absence du petit frère, les dérives de la mère et l'incertitude face à l'avenir.
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J'ai beau savoir que, apparemment, cette histoire finit bien pour Riad, j'attends la suite avec impatience. Une mention spéciale pour la représentation de Dieu : il ressemble furieusement à Georges Brassens, incluant pipe et guitare !
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Riad arrive à l'âge où il s'individualise: il se découvre des passions littéraires et musicales, un intérêt pour le paranormal et un autre pour les filles, en particulier la très cool Anaïck, grande rousse pas très belle mais qui a déjà une sacrée culture et surtout, qui s'intéresse à lui.
Malheureusement, le jour où elle l'invite, la famille doit partir pour se cacher du père susceptible de venir enlever les deux grands à leur tour.
C'est sombre, angoissant, parce que la tragédie familiale se mêle aux difficultés de l'adolescence: Riad est assez âgé pour comprendre pleinement ce qui se passe et angoisse à l'idée qu'elle pourrait mourir de chagrin, laissant Riad et son frère seuls.
Son goût pour le Metal, Lovecraft et le paranormal lui sert d'exutoire mais lui procure également des hallucinations et des anxiétés difficiles à vaincre, dans cette période peu joyeuse...
Sattouf a réussi à mettre en bulles cette période tragique de sa vie avec beaucoup de naturel et de réalisme. On attend maintenant la suite...
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Déjà le tome cinq, et le plaisir toujours présent, l'adolescence de Riad, secoué par l'enlèvement de son petit frère par leur père est le fil rouge du récit. Récit ou Sattouf découvre (entre autres) des auteurs qui vont l'emmener sur le chemin qui se dessine à lui (pour une auteur de BD c'est normal). Si l'on prend autant de plaisir une nouvelle fois, c'est que Sattouf décrit ces années charnières, souvent compliquées lorsqu'on est un ado discret avec une grande justesse. L'album est plus sombre, alors que le lycée se profile, la réalité de la vie plus concrète et forcément moins joyeuse. Et le plus frustrant pour le lecteur s'est d'attendre le tome suivant avec la même impatience. Dire qu'il va encore falloir attendre quelques mois. Sniff !
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C'est toujours un plaisir de lire la suite des aventures de " l'arabe du futur". Ce volume se passe en France, plus précisément en Bretagne alors que le père de Riad a enlevé son petit frère pour l'élever en Syrie. le reste de la famille est désespéré. La mère de Riad commence une procédure de divorce pour espérer récupérer son fils, elle est profondément déprimée et s'en veut d'avoir " épousé un arabe".
Pour Riad, c'est la fin des années collège et le début du lycée. Il commence à s'intéresser aux filles et s'interroge sur son avenir professionnel. Ses talents de dessinateur sont de plus en plus appréciés.
Cela se lit très bien et on a hâte de connaître la suite. Ce sera le dernier tome, hélas.
Un bon moment de lecture.
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Cinquième tome de cette BD où Riad Sattouf raconte, avec force d'anecdotes amusantes ou de souvenirs surprenants, sa jeunesse, puis son adolescence. Riad vit désormais en France, mal dans sa peau d'ado, et tentant de soutenir sa mère en pleine dépression suite à l'enlèvement par son père de Fadi, le jeune frère de Riad, ramené en Syrie.
Le problème des mariages binationaux, lorsque le couple ne va plus bien, est là décrit par l'exemple : difficultés des divorces, règles juridiques différentes, protection par chaque État de ses nationaux, quelque soit leurs torts.
Riad néanmoins grandit, rêve d'une copine qui lui semble inaccessible, prend des cours de dessins où le concept remplace le talent, bref vit sa vie d'adolescent.
Cette BD est vraiment unique dans son genre, autobiographie romancée, pleine d'humour (souvent involontaire) et d'expérience multi-culturelle.
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Un cinquième tome qui nous livre un Riad Sattouf adolescent avec tous les maux qui vont avec. Son reflet, les filles et puis la famille... Ses parents se disputent de plus en plus. J'aime toujours autant son humour, il l'adapte à son âge avec le recul nécessaire. Ce tome se finit sur un coup de tonnerre et une mère dévastée... J'aime beaucoup l'autobiographie de Riad Sattouf même si sa vie familiale comporte son lot de malheurs, il arrive à raconter avec beaucoup de détachement. Il faudra attendre le sixième tome pour connaitre le "fin" mot de l'histoire.
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