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sur 1456 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La petite fille dont s'inspire Riad Sattouf (une extra-terrestre aux yeux de l'auteur) dit plus de gros mots, que ceux que vous lisez, dans cette BD (merde-con-putain)... Selon l'interview de l'auteur sur "Le Point".

A 10 ans ( J'ai 10 ans, si tu m'crois pas, hey, j'tarte la gueule à la récré !), Esther joue à des jeux, comme " le papa et la maman ".

Ses amies font les parents, elle fait l'ado:
- Vous, les ados, fichez nous la paix, on doit s'occuper des bébés. Voilà pleiiin d'argent! Allez faire du shopping!

Ensuite, Esther et les "ados" défilent devant les "parents". D'autres copines sont, à part, dans la cour de l'école:
- Hey, pourquoi vous ne jouez pas avec nous?
-On ne joue pas, on est enceintes!
Les " mamans" ont entre les bras, les " bébés " qui sucent leur pouce...🐒

Les garçons?
"C'est méchant, ça doit être méchant! C'est normal, c'est la vie"
Par exemple, un jour, les garçons sont arrivés pour un "Enlèvement ". Plein de garçons qui se décident d'amener une fille à un de leurs copains, en la forçant..."
Alerte, Enlèvement !😈

C'était Violette qui avait été bâillonnée, saisie, traînée de force vers Maxime, un garçon frimeur que toutes les filles détestent.
Violette pleurait...
Esther et ses amies ont voulu délivrer Violette, les garçons, "ils nous ont tapées". Alors, elles ont été chercher la maîtresse Morret...

La maîtresse a crié sur les garçons et sur Maxime qui se retenait de pleurer.
- Ça va pas la tête !
Là, Violette s'est mise à crier et... a dit de laisser Maxime tranquille, " vu que maintenant, elle lui appartenait! "😂

Un vrai travail d'entomologiste, ces BD de l'auteur. Ah, Riad et sattouf, pardon sa touche personnelle, sur les confidences d'une petite fille de notre époque.
Dire de notre temps, les filles jouaient à la marelle et à la corde. Pas vous?

Découvrez l'univers d'Esther, ses parents et son frère, très con, car c'est un garçon, selon la petite fille...😀. " Ça fait rire Esther, qu'on s'intéresse à son univers, mais elle n'en voit pas l'intérêt "
Riad Sattouf, le Point.
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Les cahiers d'Esther, ou comment, à partir d'un récit a priori banal d'une enfance d'aujourd'hui, réussir, et uniquement grâce au génie de Sattouf, à engager une bonne petite réflexion de derrière les fagots autour de la vision du monde vu par un enfant, et de notre réaction face aux angoisses de notre société actuelle.

Personnellement, pour avoir trouvé cette période de l'enfance entre 10 et 14 ans vraiment très cruelle (et effectivement on est content d'avoir vieilli mais pas besoin de lire Sattouf pour m'en rendre compte ), je ne trouve pas que cela a changé , et d'ailleurs, celle retranscrite ainsi par Sattouff ne m'a pas semblé l'être autant que cela.. Autrement dit, ce n'est pas la vision de Riad qui est cruelle et rude, mais bien la vie dans sa globalité, personnellement, j'aurais même à le trouver optimiste sur certains cotés, comme quoi la fameuse bouteille à moitié pleine n'a pas fini de couler..
Nihiliste, Riad? Que nenni, car toujours, bien au creux de son crayon, Sattouf distille cette tendresse et cette humanité qui caractérise son trait et ses oeuvres dans leur ensemble, et cette Esther peut-être encore plus que les autres...
Non Sattouf n'est pas Zemmour, Finkelkrauft ou Emmanuel Todt: aucune trace chez lui d'une vision atroce d'une société décliniste, mais un regard certes parfois acerbe, mais jamais cynique, ni même impitoyable sur nos chères têtes blondes..
Sans doute, comme l'imagine Michel, Riad Satouff a été effrayé par la vie, il ne s'en cache d'ailleurs ni dans ses interviews ni dans ses récits autobiographiques, mais je pense que la plus grande partie de ces angoisses sont bien derrière lui-, et puis, pour avoir ressenti cela aussi à un moment de ma vie, j'avoue être en totale admiration de la façon avec laquelle il est parvenu à trancender ses angoisses par son génie drolatique et un sens de observation vraiment hors du commun .
Alors forcément, certaines planches peuvent un peu faire peur, et dire que je me suis jamais projeté sur ce que vivent ou vont vivre mes propres enfants serait mentir éhonteusement, mais personnellement, le décalage entre la façon certes naïve dont Esther retranscrit le monde de l'école et la dure réalité de ce monde stimule énormément les zygomatiques, qu'on le veuille ou non..
Car si on rit énormément devant ces cahiers d'Esther, et pour moi, c'est bien elle le moteur humoristique de la BD : on s'esclaffe du regard d'Esther sur sa maîtresse, qu'elle dépeint invariablement comme la personne la plus moche sur terre tête ), du regard sur son frère et sur les garçons qu'elle trouve très bêtes (excepté son père son père qui d'ailleurs a un petit coté Pascal Brutal )..
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Notre petite Esther est drôle, terriblement drôle, avec son regard à la fois naïf et lucide sur cette jungle de la cour de récré, et même si c'est aussi le décalage entre cette relative candeur et la réalité qui nous fait rire, on ne sent jamais Sattouf moqueur avec sa petite héroïne, bien au contraire..
De manière plus générale, rire de ce qui nous fait peur est un talent qui n'est vraiment pas donné à tout le monde, et le génie de Sattouf, pour moi de loin le meilleur auteur de BD actuel, c'est de parvenir à le faire avec toujours au coin du crayon la sensibilité et le talent qui ont toujours caractérisé son oeuvre...

Bref, sans aucune contestation possible, ces cahiers d'Esther sont un vrai chef d'oeuvre, et pour une fois, je ne vois aucun enthousiasme excessif à l'accueil effectivement très favorable que les médias réservent à cet immense artiste du 9ème art de notre siècle...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cela fait un an que suis Esther toutes les semaines dans L'Obs , et je trouve cette page de vie rafraichissante et drôle. C'est d'ailleurs ma première lecture de l'hebdomadaire.
Dans Rustica c'est Sylvain et Sylvette, là je suis moins fan....
Esther à 10 ans, un grand frère casse-pieds, pour ne pas dire " un con" qui dit beaucoup de gros mot, un père qu'elle adore, elle ne cesse de le signaler, une maman moins présente et qui vient d'avoir un bébé. .
Semaine après semaine Esther raconte la vie dans son école privée. Les copains, Cassandre sa grande copine, les adultes qui n'expliquent jamais rien, même à l'école... D'ailleurs l'école elle n'aime pas du tout.
Esther raconte, elle commente, elle explique, elle raisonne... Il y a ses peurs, des rencontres, son incompréhension devant les attaques terroristes. Riad retranscrit ce que lui dit cette petite-fille qu'il connait bien. Une chronique à hauteur d'enfant qui suit l'actualité quelquefois et nous fait entrer dans cet univers avec humour et tendresse. Elle ne supporte pas son frère, adore le film Raiponce, se plaint des bagarres à la récré et rêve d'avoir un téléphone..
.
" Mais l'odeur que j'adore, c'est l'odeur qui sort de la boîte des Iphone tout neufs"

Satirique, drôle, émouvant et sincère, on passe un très bon moment à lire Les cahiers d'Esther. Je le redécouvre avec plaisir.
Certaines pages ne sont qu'une case fourmillant d'anecdotes, les planches sont souvent agrémentées de flèches, pour expliquer un point, rajouter une pensée, appuyer un fait.
Voilà une chronique pleine de vivacité, une histoire de maintenant avec une petit fille qui grandit. Les histoires devraient se poursuivre dans le temps.
J'ai appris aujourd'hui qu'Esther ne s'appelle pas comme ça, que le grand-frère Antoine n'existe pas.... J'y croyais vraiment.
Quelques transformations indispensables sans doute, pour la tranquillité d'Esther puisque c'est sa vie ( un peu/beaucoup ) et surtout ses pensées et opinions dont on se délecte dans ces cahiers.
Savoureux, impertinent et très réussi, un petit plaisir de lecture.. ( moins glauque que La vie secrète des jeunes )

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Le mois de janvier ce n'est pas que le sentiment de semaines interminables, le gris sur le gris et les fameux coups de blues qui m'envahissent sans que j'arrive à les tenir à l'écart, c'est aussi la sortie des Cahiers d'Esther, histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf.

Bien entendu on est dans une veine bien différente de celle de L'Arabe du futur (que je vous conseille vivement si vous ne l'avez pas encore lu) mais on retrouve l'humour et le sens aigu de l'observation de l'auteur.

J'avais remis les pieds à l'école une première fois avec Riad Sattouf avec sa bande dessinée Retour au collège (mention spéciale aux planches consacrées aux cours de gym, j'avais l'impression en les lisant qu'il parlait de moi !) et j'ai pris autant de plaisir à le suivre en primaire à travers les yeux d'une petite fille de 10 ans.

Visiblement la jeunesse est un thème qui inspire beaucoup l'auteur (il a aussi écrit La vie rêvée des jeunes à partir d'observations quotidiennes) aussi quand un soir un couple d'amis est venu dîner chez lui avec leur fille de 10 ans et qu'elle s'est mise à lui raconter des histoires sur la cour de récréation, ses groupes de musique préférés, ses amis, une petite lumière a clignoté dans sa tête. L'auteur raconte qu'il a, par la suite, vu Esther régulièrement (ou qu'il lui a téléphoné) et que les histoires qu'il raconte sont donc inspirées de faits réels.

Si certaines me font peur concernant mes propres enfants et ce qu'ils peuvent être amenés à vivre, j'ai beaucoup ri. J'ai ri du regard d'Esther sur sa maîtresse qu'elle dépeint invariablement comme la personne la plus moche sur terre (non non toutes les maitresses ne sont pas comme ça j'en connais de très jolies parmi mes amies et mes proches mais bon on a tous au moins un nom en tête )), du regard sur son frère et sur les garçons qu'elle trouve très bêtes (excepté son père ) (on s'accordera tous pour dire que les filles, à cet âge là, sont globalement plus matures), j'ai ri -jaune- de ses rêves (devenir chanteuse et avoir un iphone 6 !), j'ai ri à cause de cette façon bien à lui qu'a l'auteur de dessiner les expressions du visage des personnages, j'ai ri parce que j'ai vécu avec mon fils (qui a quasiment la même chose qu'Esther) certaines situations.

A chaque page et quelle que soit le thème abordé (de Kendji Girac aux amitiés de vacances en passant par la violence à l'école), on retrouve le talent de mise en scène de l'auteur pour nous plonger dans une tranche de vie avec humour et finesse.

C'est bien simple j'aimerais pouvoir m'offrir ma dose quotidienne de rire en ouvrant une bande dessinée de Riad Sattouf tous les soirs. Il faudra que je patiente un peu même si une suite est prévue (youpi !) puisque l'auteur a le projet de suivre Esther jusqu'à ses 18 ans (soit 8 albums ).

Prochain rdv avec l'auteur, juin 2016 pour le tome 3 de L'Arabe du Futur.


Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Avec Les Cahiers d'Esther j'ai fait une petite plongée dans le monde de l'enfance aujourd'hui. Alors des choses n'ont pas changé (la meilleure copine reniée puis re-meilleure copine, les garçons qui sont trop nuls, mon père c'est le plus beau,...). Mais côté idoles des cours de récré, je suis larguée ! Maître Gims, Black M, Kendji Girac,... je connais les noms mais leurs look adoptés par les plus jeunes me font un peu peur : bling bling et mauvais goût pour certains.
Mais ce qui m'a le plus effrayé c'est la violence, notamment sexuelle, parmi les plus jeunes. Je sais bien que les cours de récréation sont des lieux horribles et violents, mais à ce point ! Elle est totalement banalisée, et les adultes sont absents de manière assez dramatiques.
Mais bon, à part cette réflexion, ces planches sont rafraîchissantes ! La petite Esther est toute mignonne et rigolote.Le tout est servi pour le trait expressif de Riad Sattouf et tout son talent.
Je l'avais aimé avec l'Arabe du Futur, mais il faut avouer qu'il se débrouille à merveille dans un tout autre registre!
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Quand j'ai ouvert cet album, je me suis demandé si j'allais réussir à le lire, tellement les pages semblaient entièrement griffonées. Finalement, j'ai adoré. Nous sommes en 2015, Esther a 9 ans. Nous découvrons à travers ses yeux la vie d'un enfant Parisien. C'est drôle et réaliste. Mon fils qui appartient à cette génération, c'est totalement reconnu dans cette tranche de vie. J'ai hâte de lire la suite et de découvrir l'évolution du personnage d'Esther.
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Un album tout simplement jubilatoire. Je ne suis pas une ado et pourtant j'ai pris un plaisir fou à découvrir la vie d'Esther. Des bulles de fraîcheur, un langage fleuri, une vision tantôt loufoque tantôt juste de la vie et des événements marquants, de la tendresse aussi, voici la force de cette bd.
Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants? Un cahier qui ressemble à ceux des écoliers que l'on utilisait comme journal intime travaillé ici en bichromie, épuré par ses dessins qui nous offre enfin l'histoire vraie et sans filtre d'une pré-ado. Ça fait un bien fou. Une belle réussite!
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Une BD drôle, charmante sur des histoires d'une fille que connaît de l'auteur. Un gros coup de coeur !
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Une scènette par planche, à chaque page une petite anecdote de la petite vie d'Ether, 10 ans est mise en dessins. L'auteur décrit les relations de cette jeune fille avec son frère ainé ("qui est con") son papa prof de sport ("trop fort et trop beau" ) ses jeux dans la cour de l'école.
Un trait de crayon bien particulier à Riad Sattouf et le même humour décalé, grinçant, que dans "l'arabe du futur" : scènes parfois violentes dans la cour de récré, personnages allant presque jusque la caricature physique et psychologique! (Le père avec ses idées fixes ressemble au personnage du père dans "l'arabe du futur").
Un album est prévu par an jusqu'aux 18 ans du personnage principal, et ça c'est une très bonne perspective.

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Chacun peut le constater avec ses propres enfants: l'adolescence commence très tôt. Au début du récit, Esther a 9 ans 1/2. Elle est encore animée de sa passion pour son papa qu'elle aime d'amour celle qu'elle entretient pour les Disney et notamment Raiponc . le problème d'Esther c'est qu'elle va dans une école privée où elle est la plus pauvre, c'est à dire qu'elle n'a pas d'I-phone 6. Pour survivre dans ce monde hostile où chacun doit jouer à être adulte, il faut adopter les bons codes (en fait l'adolescence c'est l'horreur): être blonde, souple, être "d'origine quelque chose", aimer Black M ou Maître Gim's, ne jamais adresser la parole aux insignifiants (petits, babtous, pauvres, Chinois...) C'est à la fois à mourir de rire et atrocement cruel. c'est du Ryad Sattouff et j'adore.
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Thème : Les Cahiers d'Esther, tome 1 : Histoires de mes 10 ans de Riad SattoufCréer un quiz sur ce livre

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