AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 1134 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un roman original qui m'a beaucoup plu et que je conseille à beaucoup d'amis. En Allemagne, Kaspar pleure sa femme Birgit, qui vient de se suicider après des années de dépression et d'addiction. Désespéré de n'avoir pas su / pu la sauver, il surmonte sa peine en se plongeant dans le passé de Birgit. Née en Allemagne de l'est, elle l'a rejoint à Berlin-Ouest en 1965, cachant un lourd secret : elle avait donné naissance à une fille peu de temps avant et avait décidé de l'abandonner avant de passer à l'ouest. Kaspar recherche cette femme, Svenja, la retrouve et rencontre alors Sigrun, la petite-fille. Mais, Svenja a épousé un néo-nazi et ils ont élevé Sigrun dans cette doctrine. Pour tisser un lien avec Sigrun, Kaspar va l'écouter et sans l'affronter directement, l'amener à voir le monde autrement en utilisant la musique, la littérature, la culture, sans dénigrer l'éducation qu'elle a reçue. C'est la naissance des liens entre eux, les doutes de Sigrun, ses résistances qui sont vraiment au coeur du roman et le rendent si fort. J'ai beaucoup aimé cette approche que j'ai trouvée très intelligente
Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
Commenter  J’apprécie          50
C'est la première lecture? Pour moi de cet auteur allemand.
Le sujet traité est très intéressant, les 2 Allemagnes avec chacune leur bagage historique et comment la réunification n'a pas complètement réunifié le pays

- Kaspar de l'ouest qui a du mal encore avec ce passif nazi
-Sigrun sa petite fille et sa famille vivent toujours dans l'Est et son sous le joug d'un père Neo nazi, toujours à la recherche de la grandeur de l'Allemagne telle que Hitler la rêvait

J'ai aimé le parcours de Kapsar cet homme libraire qui part retrouver la fille de sa femme, qu'elle avait abandonné quand elle était jeune, avant lui. Il rencontre des gens en marge de la société qui vénèrent encore les nazis .

Ces 2 « pensées » s'affrontent. Chacun reste sur ses positions en essayant de l'étayer par le biais des livres et de la musique. . kaspar ne brûle pas les étapes et essaie de faire comprendre a l'adolescente qui n'est jamais sortie de son environnement très campagnard que sa vision du monde est erronée par ce que son père lui a inculqué sans autre possibilité de se fair3 son avis

J'ai aimé cette relation entre le grand père et sa petite fille même si parfois elle est compliquée on ressent l'amour qui petit à petit s'installe entre les 2 même si chacun reste sur sa position.

J'ai trouvé la fin un peu trop abrupte et quelque fois l'écriture un peu brouillonne.

Oui, on n'échappe pas à notre éducation qui malgré tout nous façonne et participe à ce qu'on devient adulte
Commenter  J’apprécie          30
Premiere lecture de cet auteur.

Suite au décès ( suicide)de sa femme, Kaspar entreprend de trier ses affaires.
Sa femme écrivait un manuscrit mais n'a jamais eu le droit de lire la moindre ligne.

Maintenant qu'il est veuf c'est l'occasion de se plonger dans les écrits de feu son épouse.
Trouvera t'il la raison de son suicide ?

Ce qu'il va découvrir, va changer sa vie .
Sans enfant il va découvrir qu'il est grand père.
En effet sa femme a eu un enfant qu'elle a abandonne en 1965 époque ou l'Allemagne était separee en deux états et en deux cultures totalement differentes.

Sa femme avait accouché en RDA puis s'est enfuit pour le rejoindre à l'ouest .

Depuis, le mur séparant ces deux états est tombe, mais certaines distinctions demeurent.

C'est sur ces différences qui ont continuées à exister que Bernhard Schlink nous invite à travers ce récit a découvrir la rencontre d'un grand père élevé a l'ouest et de sa petite fille qui a reçu une education de l'est .

Commenter  J’apprécie          20
L'intérêt de ce livre, c'est de revisiter l'histoire de la réunification allemande . La petite fille baigne dans un monde de déni qui refuse d'assumer les horreurs de l'histoire. On se prend de sympathie pour ce grand père par alliance partagé entre l'amour pour la petite fille et son ressenti lors de ses désaccords avec elle. L'épisode de la visite de Ravensbruck en est la preuve la plus flagrante, émotionnellement forte et très touchante; Les références littéraires, à dominates allemandes, sont présentes mais ces auteurs ne me sont pas familiers. J'y ai trouvé, parfois, ces pages un peu longues.
Commenter  J’apprécie          60
Quand son épouse meurt, Kaspar découvre un texte dans lequel elle raconte sa vie en RDA, le bébé qu'elle a abandonné avant de fuir à Berlin Ouest et son souhait de le rechercher. Par fidélité à son voeu, Kaspar retrouve l'enfant, devenue épouse d'un néo-nazi et mère d'une adolescente à qui il tente de faire découvrir un autre monde. Malgré des personnages peu aimables, un roman fort et subtil sur la difficile réunification allemande, qui ne cache rien de ses drames et tensions politiques, mais ne tombe pas dans le manichéisme. Un beau texte également sur le pouvoir émancipateur et pacificateur de l'art.
Commenter  J’apprécie          140
L'Allemagne post-2nde guerre mondiale s'est voulue irréprochable. Finies les bottes qui claquent, place aux chaussettes de tennis dans les Birkenstocks. Et ça a pas mal marché pendant plus d'un demi-siècle. Mais l'extrême-droite est à nouveau à la mode, et pas seulement en Allemagne, comme tout le monde peut s'en rendre compte. Mais plus encore qu'ailleurs, sa résurgence de l'autre côté du Rhin semble être le signal de la catastrophe à venir.
Bernhard Schlink ausculte donc cette montée de l'extrême-droite dans son pays et c'est assez souvent passionnant.
Il évoque bien entendu le thème de la réunification et le mépris des Wessis envers les Ossis. La piste est exploitée sans être approfondie, sans doute parce qu'elle n'est pas nouvelle. Plus intéressant, surtout pour nous qui en ignorons à peu près tout, est le phénomène völkisch, cette conception mystique du peuple allemand couplée à un refus de la modernité qui se trouve redynamisée par l'inquiétude écologique.
Mais l'explication la plus convaincante est sans doute le portrait de la génération des boomers qui, à force de tout intellectualiser, ne parviennent plus à passer à l'action : l'une voudrait bien rechercher sa fille mais préfère l'écrire que de le faire et ne se tue que par inadvertance ; l'autre veut s'occuper de sa petite-fille mais abandonne l'affaire à la première difficulté et confond la tolérance avec la compromission (Genre : « Ah, il est sympa votre piercing en forme de croix gammée ! »). Mais surtout les grands-parents vivent dans un entre-soi qui les coupe de ceux pour qui la vie est un combat quotidien : d'un claquement de doigt, ils trouvent le meilleur prof de musique ou le meilleur avocat, qui sont bien entendu des amis et cette connivence est encore plus choquante que l'argent qui n'est jamais un problème.
Mais aux explications sociologiques se superposent les développements individuels et ils me convainquent nettement moins. Schlink reprend avec beaucoup moins de talent les thèses d'Alice Miller sur la maltraitance exercée par les parents qui condamne les enfants à glorifier la violence. Et surtout, la petite-fille qui donne son titre au roman est un personnage improbable qui après avoir vécu 15 ans dans un environnement sectaire saute de joie à l'idée de devenir une étudiante Erasmus et qui, après avoir découvert Chopin et Satie, est prête à admettre que la Shoah a vraiment existé.
Bref, si chacun adopte un jeune facho, après deux expos, trois concerts et quelques livres bien choisis, il s'abonnera à Télérama et deviendra très fréquentable. Quelque chose me dit pourtant que si la nazification des esprits devait marquer le pas, ce n'est certes pas à Schlinck qu'on le devrait.
Commenter  J’apprécie          357
J'avais découvert cet auteur avec son précédent livre, "Le liseur", dont j'avais apprécié l'intensité dramatique. Ici le contexte est quelque peu différent, il s'agit non plus de l'Allemagne de la guerre et après-guerre, mais des deux Allemagnes réunies, de leur passé et du fossé existant encore entre l'ex RDA, Allemagne de l'Est, et l'Allemagne de l'Ouest.

L'auteur, Bernard Schlink, a un passé de juge au tribunal constitutionnel de Rhénanie-Westphalie. Son père, pasteur et professeur de théologie, avait été relevé de ses fonctions par le régime nazi. Membre du parti social-démocrate, Bernard Schlink est âgé de 78 ans et se partage entre Berlin et New York.

Comme dans ses précédents livres, les personnages féminins sont éminemment complexes et c'est ce qui fait la richesse du livre.

L'histoire démarre à Berlin, de nos jours. Un libraire de Berlin-Ouest, Kaspar Wettner, découvre après la mort de sa femme, Birgit Hagen, un écrit de sa femme décédée.
Le couple s'était rencontré au cours d'un voyage d'échanges entre jeunes dans les années 60, le narrateur étant un Allemand de l'Ouest et Birgit une jeune Est-Allemande. En 1965, après une liaison de "vacances" avec le jeune ouest-allemand Kaspar, Birgit avait eu une liaison avec un Est-Allemand. Elle décide ensuite de rejoindre son amoureux de l'autre côté du Mur, et abandonne son nouveau-né (une fille: Svenja). La petite fille va être élevée en RDA et son père biologique est-allemand jouera un rôle important.

C'est une véritable enquête que va mener le libraire Kaspar Wettner, sur le passé de sa femme décédée. Nous sommes maintenant bien après la réunification et la recherche est ainsi plus facile.
Kaspar va ainsi découvrir sa belle-fille, Svenja, qui a épousé un néo-nazi. Cette recherche va le mener sur les pas de Sigrun, la fille de Svenja, sa petite-fille par alliance donc.

Difficile d'entrer en contact et de développer des liens avec Sigrun, car son milieu familial est très particulier, qui cultive le nationalisme à tout crin et le racisme...

Néanmoins des liens vont se créer...

Le livre est intéressant mais j'ai parfois eu du mal à rentrer dans l'histoire du fait du caractère extrême de certains des personnages. Cette peinture de certains milieux extrémistes laisse vraiment perplexe..

Le narrateur a un mérite certain d'essayer d'ouvrir l'esprit de sa petite-fille, lui-même étant humaniste et cultivé.
C'est le questionnement qui est intéressant aussi dans ce livre, questionnement sur les relations entre générations, sur l'avenir de nos démocraties occidentales.

J'ai trouvé passionnant aussi cette peinture des rapports entre les deux Allemagnes, l'Allemagne apparaissant dans le livre, encore coupée en deux, malgré la réunification.
Finalement, on reste sur une ambigüité: Sigrun va-t-elle réussir à sortir de son milieu? C'est à nous de l'imaginer...

Commenter  J’apprécie          260
Kaspar, à la mort de Birgit son épouse découvre son passé et l'existence d'une enfant cachée née en 1965, avant son passage de RDA en RFA. Il part à sa recherche, la retrouve et se lie d'amitié avec Sigrun, adolescente de 14 ans petite-fille de Birgit élevée dans un mouvement d'extrême droite nationaliste. L'auteur distille avec subtilité l'évolution de la relation de Kaspar avec la petite-fille, gravement intoxiquée par le milieu de son éducation négationniste. Ouverture à la diversité du monde, culture, musique, arts, il met tout ce qu'il peut en oeuvre pour rendre plus grise la noirceur de Sigrun. Une relation émouvante et apaisée, pourtant improbable, finit par s'établir entre ces deux êtres de chair et de sang.
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre nous replonge dans la période compliquée du mur de Berlin, période où l'Allemagne coupée en 2, posait des problèmes lorsqu'on voulait franchir la frontière. Un jeune homme venant de l'ouest rencontre une jeune étudiante de l'est. Ils tombent amoureux mais doivent se séparer après quelques semaines. Ils finiront par se retrouver et se marier beaucoup plus tard. Une petite fille était née entre temps…dont le père n'apprendra l'existence qu'après la mort de son épouse ! La rencontre entre le père, la fille et sa petite fille nous fera découvrir la situation difficile qu'on pouvait vivre en Allemagne à cette époque. G
Commenter  J’apprécie          80
Quand Kaspar perd son épouse Birgit, ex-enfant de la RDA, ayant fui par amour pour lui, il découvre un autre pan de son épouse. Il y avait des signes (son alcoolisme, ses fuites) mais il ne voyait pas. Il se retrouve alors à rechercher la fille de son épouse, abandonnée à la naissance dans cette RDA, à quelques mois de sa fuite… Petit à petit, il déroule le fil.
En trois parties, Bernhard Schlink nous conte non seulement le destin de Birgit par les mots qu'elle a rédigée dans son roman autobiographique, retrouvé par Kaspar. Sa vie en RDA, un premier amour fantasmée mais malsain, sa rencontre avec le jeune étudiant de la RFA, leur amour naissant, sa grossesse cachée issue d'une autre relation, l'abandon de cet enfant, sa fuite à l'Ouest, sa vie avec Kaspar… On comprend Birgit, son mal-être, ses dépressions, son spleen, ce côté décalé…
Puis dans les 2 dernières parties, on suit Kaspar sur la trace de Svenja, la fille et découvre une petite-fille Sigrun… et le père, Bjorn. Tous les trois vivent toujours sur le territoire de l'ex-RDA, et malgré la réunification, ils restent ancrés dans cette terre et surtout vivent au sein de la communauté « Völkisch » qui prône le nationaliste, l'idéologie nazie (revisitée mais bien réelle) et une certaine nostalgie de ce passé qui faisait des allemands la priorité..
Kaspar s'attache vite à Sigrun qui, bien que très impliquée dans ce mouvement, est vive, intelligente, curieuse. Il obtient comme rémunération « faux héritage » (pour lequel il contracte un crédit) de prendre la petite-fille de Birgit chez lui, pour les vacances.
Les deux générations et idéologies ne sont pas compatibles mais s'apprivoisent. La radicalité de Sigrun l'effare mais il veut comprendre, il se documente, tout en apportant des pistes, une autre vision à cette adolescente avide « d'autre chose ». Utilisant alors la musique et les arts, Kaspar touche la fibre sensible de Sigrun et les deux mondes s'ouvrent à une ligne de compréhension commune.
Bernhard Schlink évoque de nombreux thèmes, parmi lesquels la réunification des Allemagnes… ce fossé entre l'Est et l'Ouest, l'abandon de l'Est au profit de l'Ouest, entraînant les allemands de l'est à se sentir rejetés, incompris, citoyens de seconde zone… réveillant le sentiment nationaliste et la persistance de l'idéologie nazie. Mais il aborde, surtout, la transmission, la tolérance, l'amour, la pudeur d'un vieil homme face à la jeunesse parfois obtus, et la paix entre les peuples, les croyances, face à cette Allemagne qui continue à payer, à travers les générations, la tâche du nazisme et de la géopolitique des alliés vainqueurs.
A travers les yeux de Kaspar et Sigrun, on revoit la transmission de nos grands-parents qui ouvraient la porte à la tolérance et au respect de l'autre.
Emouvant roman sur la reconstruction allemande et la difficulté de l'après-chute du mur qui n'a pas été suivie par la joie mais plutôt une série de déceptions de part et d'autres du mur… creusant un fossé au sein des familles réunifiées.
Un roman à la hauteur du Liseur du même auteur.
Commenter  J’apprécie          101





Lecteurs (2795) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Liseur

En quelle année est paru Le Liseur ?

1987
1995
1998
1973

12 questions
103 lecteurs ont répondu
Thème : Le liseur de Bernhard SchlinkCréer un quiz sur ce livre

{* *}