L'Homme qui voyait à travers les visages

un roman mettant son auteur en scène! EES est sans concessions envers lui-même, le héro est attachant, l'histoire est dure. Un peu de mysticisme, un peu de Dieu, une enquête, un héro vraiment attachant. voilà une histoire qui se lit très vite, et une belle réussite encore une fois

Histoire originale que celle de ce jeune homme qui voit et parle avec les morts.
Évidemment, l'écriture d'Eric Emmanuel Schmitt est toujours aussi agréable à lire ....
Ce roman est une belle façon de poser des questions sur l'humain, sur Dieu, la vie, la mort, qui croire, que croire, .....certes, on n'a pas les réponses mais des angles de vue qui ouvrent des bulles de réflexion.
Je ne suis pas sûre d'avoir aimé l'entrée en action de l'auteur dans son livre, mais bon, ....pourquoi pas .

Il y a quelques centaines d'années, ce livre aurait valu à son auteur le bûcher. Et on croise les doigts pour que nos amis musulmans ne lui fassent pas de misère. Mais quel livre !

Ce nouveau roman est assurément son oeuvre ( à ce jour ) la plus personnelle. Il s'inscrit dans la trajectoire de « la Nuit de feu » où l'auteur tend à dépasser ses personnages pour s'imposer dans l'histoire. Cette fois-ci, Schmitt fait encore plus fort. Il nous entraîne dans un roman contemporain légèrement coloré de science-fiction. C'est comme toujours très plaisant à lire. Même si le sujet d'un jeune homme un peu paumé pris dans l'enfer des attentats islamiques dans la petite ville de Charleroi, n'est pas à proprement parler reposant. Mais Schmitt raconte cette triste actualité avec une telle légèreté. On se laisse donc bercer par la petite musique de l'auteur.

Jusqu'à ce que Schmitt intervienne directement dans le livre, en devenant lui-même un personnage du roman que l'on vient interroger. Ce qui donne lieu à un exercice de haute voltige de dédoublement schizophrénique où l'auteur se pose à lui-même les questions qu'il voudrait se voir poser. le roman devient du coup essai philosophique. Cela requiert, avouons-le, une attention redoublée de la part du lecteur un peu surpris dans son cheminement de lecture passive d'un roman. Mais cela en vaut assurément la chandelle. Car Schmitt poursuit son expérience personnelle de rencontre avec Dieu et il nous entraîne dans sa quête spirituelle avec brio.

Dans ‘L'homme qui voyait à travers les visages » nous avons droit à une interview exclusive de Dieu. Voilà un scoop d'édition qui mérite une couverture médiatique minimale !… C'est d'une audace inouïe. On adhère ou on arrête en se disant que ces auteurs à succès carburent décidément un peu trop à la cocaïne. Ce livre dérange aussi bien les croyants que les athées. Mais il est d'une intelligence folle.

Dans ce livre, Schmitt se dévoile aussi totalement. Il décrit sa façon d'écrire, ce qui offre pour le romancier amateur que je suis, les meilleures pages du roman. Au final, ce dernier opus du grand homme constitue le texte un peu ultime d'une série de livres à dominante spirituelle. C'est un livre audacieux et puissant. A lire et à relire, même si j'attends de mon auteur lyonnais préféré qu'il retrouve son sillon habituel, le savant dosage qu'il pratique avec maestria pour nous divertir, tout en nous élevant l'âme…

Lien : http://calembredaines.fr

Eric Emmanuel Schmitt croit aux contes pour appréhender la réalité. L'imaginaire a toujours allumé sa plume. Sur un sujet aussi délicat que la radicalisation le pari était osé. Je suis ressorti partagé entre la légèreté du conte et le poids du propos. Un difficile numéro d'équilibre.

Un roman philosophique qui donne à réfléchir sur les religions, l'existence de Dieu, l'humanité, le terrorisme...

Très bonne lecture (comme à chaque fois avec Schmitt).
L'histoire est d'actualité et à travers la fantaisie permet de traiter d'un sujet sensible.
Les liens entre les différents protagonistes se dévoilent en fin de roman. J'adore !

"Le livre propose, le lecteur dispose ". Roman ? testament philosophique? pensées ? L'auteur nous donne un point de vue original sur les religions en nous envoyant un nouveau prophète "Augustin Triollet"
L'homme qui voyait à travers les visages est un livre plaisant, intelligent et parfois intriguant qui se laisse lire facilement

Augustin, stagiaire à "Demain", gazette locale de Charleroi, est épuisé. Sans le sou, il squatte et fouille les poubelles pour se nourrir. S'étant endormi à son bureau, il est envoyé dans la rue par son rédacteur en chef en guise de sanction. Arrivé devant l'église, il aperçoit un jeune avec, sur son épaule, un homme de petite taille... son "mort". En effet, Augustin possède ce don exceptionnel de voir les morts et de pouvoir leur parler. Il assiste à un vif échange entre ces deux personnages avant d'être soufflé par l'explosion déclenchée par le jeune terroriste. Aux premières loges, Augustin se trouve donc directement impliqué dans l'enquête.
J'ai eu l'impression de recevoir un cadeau emballé dans un papier peu à mon goût, l'emballage étant la partie fiction et le cadeau la partie essai. Cet ouvrage mêle en effet ces styles, avec en plus une touche d'ésotérisme. Si le mélange des genres vous rebute, passez votre chemin.
Pour ma part, cela ne m'a pas gênée.
Si la partie fictionnelle ne m'a pas emballée, les réflexions philosophiques sur les religions, Dieu et les hommes, le libre-arbitre, la violence, le mal etc. m'ont comblée. EE Schmitt nous livre son interprétation et nous pousse à nous remettre en question, à nous interroger sur notre perception des choses.
En outre l'auteur se met en scène dans ce livre. J'ai au départ craint l'autocongratulation mais EE Schmitt a su, malgré tout, faire preuve d'auto-dérision. Il se dévoile dans ces lignes en nous parlant de ces morts qui l'accompagnent et dont il se dit le scribe, de cette jeune femme disparue qui voulait devenir écrivain et pour laquelle il vit, écrivant pour deux.
En bref, j'ai aimé l'approche philosophique et moins l'aspect roman.

j'ai bien aimé ce Schmitt, même si je n'ai pas complètement retrouvé le style que j'adore dans celui-ci. L'histoire est intéressante, liée "au don de voir les morts". A lire !

Très beau livre