AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 766 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Description de ce roman en 3 mots : Que de bavardages ! Un jeune journaliste stagiaire, ne percevant pas de salaire et qui vit dans des squats, est le seul à voir les morts qui gravitent autour des vivants. Il y est question d'attentat, de religions, de Dieu, de l'auteur qui se met en scène, idée amusante, mais parlant de ses livres, donnant l'impression comme on disait avant de ‘réclame'. L'histoire est plate et peu crédible, personnage non attachant, fin réussie. L'étalage du savoir de l'auteur, philosophe, est énervant. Un peu d'humilité n'aurait pas été de trop. Rien à voir avec ses premiers romans. Je pense que la médiation a fait disparaître sa sensibilité.
Commenter  J’apprécie          2710
Je n'ai pas aimé... Et c'est avec beaucoup de déception que je l'affirme... Ce roman ne me laisse que des questionnements... Je n'ai pas compris le pourquoi du comment... J'aimerais connaître l'avis d'autres lecteurs et en discuter.
Commenter  J’apprécie          215
Pour moi, EE SCHMITT est l'Auteur avec un grand A. Celui que j'adore par dessus tout et dont je me réserve les livres pour des petits moments spéciaux pour pouvoir les apprécier dans toute leur splendeur.
Mais là, grosse déception. Je me suis ennuyée. Et ça ne m'était jamais arrivée... Comment est ce possible ? L'histoire reste plate, la réflexion philosophique ne m'a pas touchée. Pourtant, le sujet était prometteur et j'y suis d'autant plus sensible ayant vécu en pays musulman plusieurs années.
Bref, EE SCHMITT est en train de trembler sur son piédestal de quasi divinité de la littérature française. Vite, vite, un autre de ses excellents livres pour pouvoir consolider sa place !
Commenter  J’apprécie          92
Ouf! J'en suis enfin venue à bout! Très emballée au début, plus les pages défilaient et plus je m'ennuyais... J'ai même sautė les pages concernant le dialogue avec Dieu, pourtant élément central de ce livre... Les questions posées à la fin sont très intéressantes, le thème du livre aussi est très parlant mais je trouve les personnages associés au terrorisme très clichés. .. J'ai trouvé aussi l'auteur plutôt narcissique dans son personnage de lui - même. .. Bref, je suis bien contente d'être arrivée au bout de ce livre mais il ne m'a pas apporté grand chose! le prochain peut - être!
Commenter  J’apprécie          80
Un livre déroutant par son originalité, et sa complexité. L'histoire oscille entre philosophie, religion, croyances et une atmosphère quelque peu mystique.
C'est un livre difficile à aborder et pour ma part, je m'y suis plongée qu'aux alentours des 100 premières pages.
Certes Augustin a le don de voir les défunts, et c'est plutôt sympathique, si ce ne sont les conditions qui l'y amène. Et puis la rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt est inattendue et très étonnante, par l'atmosphère un peu empreinte de croyance, dans un cadre où le passé y a sa place. Ensuite, l'entretien avec Dieu est incroyable par la vision qu'il donne de ses écrits.
J'ai toutefois la sensation que le livre est tellement riche, qu'il en devient parfois confus car il faudrait alors, soit développer plus, soit survoler. J'ai eu la sensation que nous étions entre les deux, et cela m'a presque laissé le sentiment d'effleurer les sujets plus que de s' y arrêter.
En tous les cas, c'est un livre qui suscite des interrogations et qui ne peut pas laisser indifférent.
Commenter  J’apprécie          70
La Feuille Volante n° 1186
L'homme qui voyait à travers les visages– Eric-Emmanuel Schmitt – Albin Michel.

D'abord un attentat djihadiste comme notre société en connaît de plus en plus. Augustin, un jeune homme un peu paumé en est à la fois la victime et le témoin. C'est un SDF sans le sou, stagiaire non rémunéré à la feuille de choux locale de Charleroi. le lecteur ne tarde pas à comprendre qu'il est un être d'exception qui voit les morts, des fantômes qui hantent les vivants et volent autour d'eux mais aussi une histoire qui se déroule un peu malgré lui et qui en fait presque un complice du terroriste...
C'est aussi un prétexte pour réfléchir de la violence née des religions, inspirée peut-être par les dieux, si on y croit, mais surtout perpétrée par les hommes . La guerre est en effet pour eux la principale activité depuis que le monde existe et tous les motifs sont bons pour y recourir, une divinité étant, pour cela, un formidable alibi. Au fil de la lecture on découvre ce qui s'affiche tous les jours dans la presse, la radicalisation sur internet qui transforme un être parfaitement normal en terroriste avide de tuer ses semblables, le Coran à la main. Soyons juste, les hommes, au nom des « religions du Livre », le judaïsme, le christianisme et l'islam qu'on nous présente pourtant comme des religions de paix, n'ont pas fait autre chose pour justifier leur soif de mort tout en ayant soin, au nom de l'incontournable prosélytisme, que de convertir les autres hommes à l'aide de la violence et du meurtre.
Toujours au fil de la lecture, on voit apparaître, en ce qui me concerne, à ma grande surprise, l'auteur lui-même qui se met en scène. Pourquoi pas après tout puisqu'un auteur puise dans sa vie, son expérience, sa culture, la substance même de son oeuvre, mais que ce solipsisme parfaitement normal et légitime aille jusqu'à le faire apparaître lui-même sous sa propre plume, avec tout ce que cela implique de panégyrique et d'auto-encensement, j'avoue que cela me gêne un peu. A croire que toute cette fiction n'était finalement destinée qu'à cela, qu'à parler de lui, de ses livres, de son oeuvre, des personnages qu'il a créés. Jusqu'à cette interview qu'Augustin mène auprès de lui, à qui il souffle les questions pour mieux donner les réponses sur la philosophie, sur Dieu, sur la foi, sur les religions et la violence qu'elles suscitent. Je passe aussi sur les morts que voit Augustin lors de cette entrevue et qui peuplent l'univers de Schmitt. On comprends très vite qu'il ne s'agit pas de n'importe qui. On voit assez de gens, même des écrivains, et pas des meilleurs, qui passent leur temps à parler d'eux, j'avoue que de la part d'Eric-Emmanuel Schmitt, cela m'a un peu agacé. Nous avons tous notre idée sur Dieu, sur son existence, sur ses silences, les injustices qu'il suscite ou laisse perpétrer, sur le merveilleux de la foi qu'il distribue d'une manière d'ailleurs discrétionnaire et qui transforme la vie des pauvres humains que nous sommes. Je ne crois vraiment pas qu'un tel roman, quelques que soient ses qualités littéraires par ailleurs, fasse beaucoup avancer les choses. Je n'ai pas été convaincu non plus par ce surréaliste dialogue avec « le grand oeil », sur l''explication donnée sur l'écriture des trois grands livres sacrés, ancien et nouveau testament, coran, pas davantage d'ailleurs par l'épilogue. En revanche le thème de l'écriture par rapport à l'écrivain, la réponse à la question posée par lui « Qui écrit quand j'écris ?» m'aurait intéressé, le phénomène de l'inspiration, son avis sur le « Je est un autre » de Rimbaud, mais elle est restée en suspens.
La quatrième de couverture fait allusion a un de ses précédent roman « La nuit de feu » qui ne m'avait pas, en ce qui concerne son message religieux, franchement convaincu (La Feuille Volante n°988). D'ordinaire j'aime bien lire Schmitt pour son style poétique, pour son talent d'écrivain, cette chronique en témoigne, mais là, j'avoue que j'ai été un peu lassé par le thème et la façon de le traiter. Je trouve cela dommage surtout que le titre était à lui seul une invitation à la lecture d'un livre qui, sous la plume de Schmitt, ne pouvait qu'être intéressant.
© Hervé GAUTIER – Novembre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
Commenter  J’apprécie          70
Comme on dit populairement "il a vu Jésus" !! un excellent début et puis du grand n'importe quoi je suis allée jusqu'au bout mais je confirme il a vraiment vu Jésus sauf qu'il est de confession juive!



J'ai appris ensuite que ce roman vient effectivement après sa révélation spirituelle ! Je ne sais pas où il a voulu en venir, on ne peut nier sa qualité d'écriture mais l'histoire est trop mystique et tirée par les cheveux.

Les attentats sont ancrés dans les peurs collectives le sujet était donc intéressant à traiter et d'actualité, bien sur ils ont une composante spirituelle mais de là à être aussi irrationnel que les terroristes fausse l'analyse que l'on pourrait avoir de pertinente avec la lecture d'un tel livre.


Lien : https://laliseuseheureuse.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Accusé Dieu, levez-vous!
On sait, à l'entendre répondre aux nombreuses interviews ou tout simplement en parcourant son oeuvre que Eric-Emmanuel est un être pétri de religiosité. Pas une grenouille de bénitier, mais une personne pour qui l'humanité a du sens. Nous ne sommes pas simplement des êtres de chair et de sang, un agglomérat subtil et exemplaire de cellules et de bactéries. Quelque chose de supérieur nous anime, nous porte, nous élève… Et parfois nous fait commettre aussi des actes ignobles.
Il est question ici de terrorisme dans une Belgique qui n'échappe pas à l'obscurantisme et la barbarie en plein XXIème siècle. Bien évidemment E.E.S ne souscrit en rien aux propos belliqueux d'un islam mal interprété qui a pris la place d'un catholicisme vindicatif pendant quinze siècles. Et il s'en explique directement. Car l'auteur parvient à se mettre en scène lui-même!
Le stagiaire journaliste, sdf sans que l'on sache bien pourquoi et doué d'un pouvoir psychique qui donnent au récit un côté surréaliste, devra rencontrer l'une des personnalités belges en vue et ce sera l'écrivain Schmitt. Plus fort encore, il va rencontrer Dieu himself pour une interview d'anthologie.
Personnellement, je préfère Schmitt quand il se borne à nous peindre une réalité tout juste enjouée de personnages chaleureux et attachants. En revanche, quand il s'aventure à nous convaincre que l'humanité n'est pas laissée seule, à divaguer dans le néant, qu'une main secourable la guide vers… Vers quoi, au juste?
Oscar et Madame Rose, Monsieur Ibrahim, bien sûr j'ai aimé ces bouquins. Mais, cette fois, c'est juste un peu lourd. Les croyants verront leurs convictions confortées, tous les autres mécréants ne changeront pas d'un iota.
Reste quelques belles réflexions sur Dieu écrivain. de ses trois livres, E.E.S tire une philosophie. Trois livres? L'ancien et le nouveau testament puis le Coran. Et la Thora? Peut-être l'auteur l'assimile-t-il à la Bible?
On sent le questionnement de l'écrivain lorsqu'il s'interroge : qui écrit quand j'écris? Qui parle en nous, qui agit en nous? Vaste sujet dont je regrette qu'il n'ai pas pris davantage de place dans ces pages.
Schmitt en profite au passage pour égrener quelques pépites sur l'écriture, telle que « la lecture fait la qualité d'un livre » . le lecteur, c'est-à-dire autant vous que moi, serait-il la seconde main de l'écrivain?
Cela posé, pour un athée de mon espèce, il y a tout de même quelques coïncidences troublantes. Ainsi, tout commence par « que la lumière fut ». Et qu'est-ce que le Big Bang sinon une gigantesque explosion de lumière? Que la Bible ait été écrite par la main de l'homme ou soufflée par une divinité supérieure, comment expliquer une telle coïncidence? Par ailleurs, parlant d'Adam et Eve, toute espèce débute forcément par un couple unique. Jusqu'à l'arbre de la connaissance. C'est bien la volonté de savoir qui rend l'homme malheureux. Les animaux n'ont pas de problèmes métaphysiques que je sache.
Finalement, c'est le titre qui ne va pas.
Le héros ne voit pas spécialement au travers des visages, ni même à l'intérieur des esprits, façon médium. C'est autre chose.
J'ai bien aimé cette formule « l'espoir est le revers de la nostalgie », comme la sortie d'un tunnel. Mais, finalement, c'est ce mot de Dieu qui donne tout son sens au roman et aurait fait un titre magnifique :
« J'ai mal à l'homme ».

Commenter  J’apprécie          40
Est-ce moi qui n'aime plus E-E Schmitt tout à coup ou Schmitt qui vient de publier un roman décevant ?
C'est en tout cas l'effet que m'a fait ce roman. le narrateur, Augustin Trolliet, jeune stagiaire non rémunéré dans un journal et en grande difficulté financière (c'est peu de le dire), voit les morts accompagnant les vivants, jolie métaphore, je le reconnais, pour dire que les personnes disparues qui nous sont proches continuent de vivre "à travers nous" lorsqu'on perpétue un peu de ce qu'elles ont été ou bien quand on ne parvient à faire leur deuil et qu'elles pèsent lourd surs nos vies et actes.
Et cela permet à Augustin de voir, le jour où il se retrouve témoin d'un attentat, le mort accompagnant et influençant le terroriste.
Belle idée de départ pour tâcher de saisir, au moins en partie, ce qui peut amener un être à se radicaliser mais le roman s'embourbe dans des répétitions-clichés qui se veulent drôles mais sont fatigantes (la juge Poitrenot avec ses bonbons abjects qu'elle croque quand même sans arrêts, l'insipide Méchin, le poilu et méridional Terletti...)
La rencontre entre Augustin et E-E Schmitt lui-même amène aussi parfois le narrateur à le peindre de façon très élogieuse, ce qui frise un peu le narcissisme à mon sens. Puis le roman part dans des débats d'idées théologiques avec trois hypothèses de base : la non existence de Dieu et l'instrumentalisation de son concept par les hommes pour faire le mal ; l'existence de Dieu mais qui, cruel, pousse les hommes à s'entretuer et enfin, l'existence d'un Dieu dont les hommes n'ont jamais saisi le message transmis tour à tour dans l'Ancien, le Nouveau Testament et le Coran, message qui diffère pour s'adapter à l'état d'esprit et aux moeurs des hommes à chaque époque donnée, et pour être entendu par eux. Bien qu'adorant d'habitude les romans où l'argumentation tient une grande place et nous fait passer de longs moments le cerveau happé et embrouillé dans diverses hypothèses dont il peine à savoir de laquelle il se sent le plus proche, et estomaqué de voir de nouvelles perspectives s'ouvrir, perdu avec délices dans des réflexions sans fin, là, vraiment, je suis restée sur ma faim. le plongeon dans le domaine des idées reste très sommaire et souvent au niveau de tartes à la crème peu dépassées, par exemple celle du Dieu-qui-laisse-le-mal-exister-parce-qu'il-laisse-l'homme-libre-et-donc-librement-choisir-le-bien-ou-le-mal (et les victimes du mal des autres ou des catastrophes naturelles, l'ont-elles choisi ?!, a-t-on envie de dire, et nul traitement de cette question). La réflexion que ce roman amène à avoir sur le processus de radicalisation est tout de même intéressante et la fin pimente un peu le récit malgré tout dans une sorte de demi-retournement de situation mais il reste pour moi un roman de circonstance peu abouti tant dans la forme que le fond.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre se définit comme un roman : le narrateur, Augustin, est un jeune homme orphelin au physique ingrat, journaliste stagiaire dans la rédaction d'un journal local de Charleroi, sans le sou et sans domicile fixe. Il paraît insignifiant, voire inexistant aux yeux de tous mais il a la particularité de voir autour des vivants, les morts qui les hantent et les accompagnent, influencent leur vie. Un jour, il est témoin d'un attentat et identifie l'auteur de cet acte. Interrogé par la police et une juge farfelue aux idées bien arrêtées, il se retrouve au coeur de l'enquête et son don va lui permettre d'avoir une longueur d'avance sur les enquêteurs et de les « manipuler ». Pour cela, il ira même jusqu'à rencontrer et interroger Dieu lui-même !
Je reconnais que, comme à son habitude, l'écriture d'Eric Emmanuel Schmitt est très agréable à lire, dans un style assez imagé et avec un déroulement facile à suivre sans être ennuyeux. de même, les propos sont intelligents et pertinents, donnant au lecteur de nombreuses pistes de réflexion sur le rôle de la religion, des religions, des textes sacrés, de leur portée, de leur interprétation par les hommes, de leur instrumentalisation de tous temps, de la place de l'écrivain…
Malgré toutes ces indéniables qualités, je n'ai pas été complètement séduite par ce roman : en fait, j'ai eu l'impression, tout le long de l'histoire, qu'elle n'était qu'un prétexte pour nous livrer des réflexions quasi philosophiques et métaphysiques sur Dieu. J'ai aussi eu du mal avec le choix de l'auteur de se faire expressément apparaître et jouer un rôle important, presque central, dans son roman, se mettant clairement en avant, se posant même parfois un peu en donneur de leçons de moral. J'ai trouvé cela un peu prétentieux…il devient lui-même un personnage de son roman.
Mon avis global est donc mitigé, mais c'est un livre intéressant pour tous ceux qui veulent réfléchir au rôle de la religion dans nos sociétés, mais aussi sur le journalisme ou l'écriture.

Commenter  J’apprécie          41




Lecteurs (1782) Voir plus



Quiz Voir plus

la vie rêvée d'Hitler...

Par quoi commence le récit et la vie d'Adolf H.?

par sa réussite au concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts de Vienne.
par son mariage avec Sarah
par son coming out

9 questions
453 lecteurs ont répondu
Thème : La Part de l'autre de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur ce livre

{* *}