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3,49

sur 756 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman profond, peut-être un peu trop mystique à mon goût, avec de longues réflexions sur Dieu et les religions.

Il faut être prévenu, le roman met en scène des fantômes qui hantent les vivants. « L'homme qui voit à travers les visages » voit plutôt les esprits qui se cachent parfois derrière les individus et influencent leurs actions et leurs idées.

Le contexte, celui d'attentats terroristes, sert de prétexte pour réfléchir à la violence des religions, avec l'interrogation : une violence qui vient de Dieu ou des hommes?

La réflexion est intéressante et selon ses convictions, elle touchera plus ou moins le lecteur. Par contre, et c'est ici que je décroche, le ton prend parfois la forme de longs discours. On croirait presque lire un essai plutôt qu'un roman. On explique en long et en large, si bien qu'on a un peu trop l'impression que l'intrigue n'est qu'un décor pour exprimer des idées. Presque en comble d'artifice, l'auteur se met en scène lui-même pour bien marquer les contours de sa pensée et de ses croyances.

Ce qui m'a agacée pourra en réjouir d'autres, car les réflexions d'Eric-Emmanuel Schmitt sont belles et apportent aussi de magnifiques pages sur l'écriture et la joie de vivre. Et au-delà de la forme, je reconnais que cela prend un certain courage à un auteur pour explorer de nouvelles avenues et pour se mettre à nu en exprimant à la fois ses doutes et ses convictions profondes.

Et, comme l'auteur, je terminerai par une question, une interrogation qui hante les adeptes des mots, pour qui écrivons-nous?
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Tout commence par un attentat, une bombe explose à la sortie d'une messe à Charleroi.
Au milieu du chaos, des cris et des gémissements, Augustin est là, paniqué et incrédule.
Augustin a le don de voir à travers les visages, il décèle et communique avec les morts qui continuent à entourer les vivants. Il perçoit des petits personnages qui dictent le bien ou le mal sur les épaules des gens. Et il voit sur l'épaule du terroriste, juste avant l'explosion, un homme barbu haut de quelques centimètres qui l'encourage à passer à l'acte.
EES nous propose un roman aux multiples facettes ; un côté ésotérique savamment mis en avant avec le don particulier du personnage d'Augustin, et narrateur de l'histoire. Il explore grâce à ses personnages, disserte, et extrapole sur la religion (les religions), sur la présence d'un Dieu, ce qui pousse les terroristes à agir.
« L'homme qui voyait à travers les visages » est un livre original, qui peut se lire comme une réflexion philosophique ou un roman à suspense.

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"Certains vivants s'estiment créanciers. Certains vivants n'en ont jamais fini avec leurs mort."
Ca parle de Dieu, j'accroche peu.
Ca parle de djihad, de mort, de nos morts, de l'origine de l'écriture, du lien entre le livre et le lecteur, et j'accroche immensément.
Avec une plume fluide, drôle, tonique, Eric-Emmanuel Schmitt embarque le lecteur dans une histoire aux limites du surnaturel et je me suis régalée. Même quand il aborde des thèmes qui ne me sont pas familiers, il arrive à me faire douter et le plus intéressant, à m'amener à me questionner.
"Mes livres assurent une double fonction : lumière et miroir." Et c'est vrai qu'il y a matière. "Le livre propose, le lecteur dispose."
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L'homme, les religions et dieu.

Augustin stagiaire au journal local de Demain, dans une petite province en Belgique, va être le témoin d'un attentat terroriste.
Lui qui habite dans la rue, sans le sous et dont personne ne se soucie, va se propulsé au coeur de l'attention. Hospitalisé, interroger il va faire la rencontre d'une juge qui va le pousser à faire l'interview de sa vie, l'interview inimaginable de celui de dieux.
Mais pourquoi lui ? Parce que lui à une sensibilité extrême qui lui donne le don de voire les mort qui accompagne les vivants.
A travers sa quête il va rencontrer des personnages étonnants et hauts en couleur.
L'homme qui voyait à travers les visages, d'Eric-Emmanuel Schmitt est une invitation à la réflexion philosophique.
Une réflexion sur les thèmes de : la religion, les hommes et leur violence. Il tente de donner des axes tels que la réalité de dieu, les réelles motivations de la violence.

Un roman intéressant qui ne laisse pas son lecteur sans vide à la fin de l'histoire, mais dans une réflexion sur une réalité de notre époque concernant le terrorisme.
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Entrez dans cette quête mystique à travers les trois Livres de Dieu, du point de vue d'un stagiaire non rémunéré, squatteur et affamé en quête de réponses alors que sa ville est perturbée par des gestes terroristes. Éric-Emmanuel Schmitt réussit à rendre accessible au grand public cet ouvrage à portée philosophique s'interrogeant sur Dieu, l'homme, les religions et la violence. Déroutant aux premiers abords (personnellement, je ne m'attendais pas à découvrir un tel personnage principal dans les premières pages d'un roman sur le terrorisme), ce livre nous fait rapidement plonger dans un univers où chaque fait et chaque parole doivent être questionnés, remis en question, traités avec intelligence.
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En réalité, ce qui m'a attirée c'est la couverture. Je la trouve tellement belle que je ne pouvais pas passer à côté. Et le côté fantastique du résumé m'a vraiment intriguée. C'est le premier livre de l'auteur que je lis, et je dois dire que sa plume m'a conquise. Néanmoins, je ressors de cette lecture assez partagée et déboussolée. J'ai vraiment aimé cette lecture, mais il y a un je ne sais quoi qui me fait douter.

Augustin travaille pour l'un des journaux de Belgique, mais n'est pas payé. Il est orphelin, ne sait pas qui sont ses parents, et vit de squats en squats. Il n'a pas la vie rose dont il rêve, et pourtant, il tente par-dessus tout de survivre avec les moyens du bord. Quand son patron, qui ne l'estime pas, lui dit d'aller dans la rue pour trouver un sujet à traiter, il suit ses directives. Mais il ne s'imagine pas que sa vie va changer. Il est victime d'un attentat à la bombe, durant un enterrement. Blessé, il est envoyé à l'hôpital, et d'un seul coup, tout le monde s'intéresse à lui et à ce qu'il a vu. Mais il ne peut pas tout dire de ce qu'il a vu. Car oui, il a un secret qu'il garde en lui : chez certaines personnes, il voit d'autres gens, morts. Des fantômes. Mais pourquoi a-t-il cette particularité ? Va-t-elle l'aider pour déterminer pourquoi le poseur de bombe a décidé d'ôter la vie à ces personnes ?

J'ai accroché à cette histoire dès le début. La plume de l'auteur m'y a beaucoup aidée, je dois dire. Je me doutais qu'il me plairait, mais pas à ce point. le suspense est haletant et toute la vie d'Augustin tient en haleine. Comme lui, on veut comprendre pourquoi il dispose de ce don particulier et quoi cela peut lui servir. Durant ses pérégrinations, il fera des rencontres bonnes ou moins bonnes, qui lui apprendront sur lui-même et sur la vie. Ce livre est vraiment sur la recherche de soi, sur ce qu'on peut apporter à la société et surtout sur le fait qu'on peut passer de victime à suspect en un quart de secondes.

Augustin a réussi à me toucher. Je me suis attachée à lui, vraiment. Il a des valeurs qu'il ne cesse de défendre. Certes, durant le livre, il prend certaines mauvaises décisions, mais il parvient presque à chaque fois à s'en sortir. En plus d'en apprendre sur lui, il en apprend sur les autres, sur le passé trouble de certains. Et il fait LA rencontre de sa vie. LA rencontre qui va tout changer. Non, non, ici, pas de romance, mais une profonde amitié, un lien très fort avec un auteur qu'il adule presque. Je n'ai pas envie de vous déoile ce nom, parce que moi-même qui ne savais pas, j'ai été très surprise. Juste que Eric-Emmanuel Schmitt, a eu une idée à la fois osée et bien trouvée. Si au début j'avoue être restée étonnée, je m'y suis vite habituée, et finalement, je trouve cette idée très bonne.

Du côté de son don particulier, bien sûr vous aurez les réponses mais... avec encore quelques questions en tête. Et je pense que là est la signature de l'auteur. Je pense qu'il fait exprès de laisser planer le suspense, même arrivé à la toute fin. Si d'habitude cela me dérange, je dois dire qu'ici, j'ai justement adoré. Je me pose encore plein de questions, et ça fait marcher l'imagination. On sent qu'il maîtrise le sujet, mais qu'il pose aussi une question aux lecteurs : et vous, qu'en pensez-vous ?

Mais il est vrai que la partie où il parle constamment de croyance, m'a un peu fait baisser mon moral. Mais encore là, c'est assez bizarre. Parce que même si je ne suis pas croyante, j'ai tout de même apprécié cette partie, qui m'a laissée dubitative. On apprend au fil des pages que la croyance à une place particulière dans son coeur, qu'il se pose énormément de questions et qu'il tente de trouver les réponses les plus justes.

Quant à la fin, waouh ! Je dois dire que c'est un retournement de situation auquel je ne m'attendais absolument pas ! Et je dois dire que la machine des questions dans ma tête a redémarré au quart de tour ! Encore une fois, il nous laisse en suspend, en nous proposant insidieusement de nous faire notre propre avis : et vous, pensez-vous la même chose que moi ? Et je serai assez d'avis de dire oui, pour ma part.

En résumé, c'est un roman qui m'a énormément plu, qui fait poser énormément de questions sur la vie actuelle, sur les choix que peut prendre une personne, sur ce qu'elle veut réellement. le côté religions est certes bien présent, mais bizarrement, il passe très bien pour quelqu'un qui n'y croit pas forcément. La plume de l'auteur aide aussi beaucoup à s'immerger dans l'histoire, et Augustin m'a beaucoup émue, je l'avoue. En somme, je pense qu'à présent, je lirai d'autres livres de cet auteur, car j'ai compris qu'à chacun de ses ouvrages, il pose des questions existentielles, auxquelles il laisse cependant une marge de réflexion personnelle.

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Schmitt, l'auteur, nous raconte une histoire très réaliste, très touchante et surtout, qui porte à réflexion. Ce qui commence comme un polar, avec les policiers enquêtant autour d'Augustin à la recherche du terroriste, se transforme bien vite en roman sur les croyances religieuses et sur la question de la vie après la mort. Personnellement, la mort est un thème qui me fascine et j'ai beau lire quantité de livres à ce sujet, aucun ne se ressemble jamais. Tout le monde a des perceptions tellement différentes, des croyances divergentes sur ce qu'il y a après, c'est une source inépuisable de théories.
J'ai beaucoup aimé ce livre, le mélange d'univers et de perspectives qu'il nous offre. J'ai adoré notre cher Augustin, qui est très généreux même s'il n'a rien, qui est courageux sans le savoir, et qui se bats à contre-courant depuis sa naissance. Sa vie n'a été qu'une succession de malchances et pourtant, il continue de se battre.
Ce livre souligne des questionnements sur les croyances, sur les dieux, sur le Testament et le Coran, et ça soulève des réflexions que je ne m'étais jamais faite. C'est très très intéressant!
Pour finir, ce roman est très riche et je crois que vous passez à côté de quelque chose si vous ne le lisez pas 😇
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Du beau, du bon, du Eric-Emmanuel Schmitt ! Dans la catégorie roman philosophique grand public, l'exercice est particulièrement réussi.
Légèreté, humour et suspense contrebalancent les questions spirituelles et les débats théologiques : savoureuse interview de Dieu où la distance critique satisfait l'athée que je suis.
Roman d'actualité puisqu'il s'ouvre sur un attentat commis par Mohammed Badawi devant une église de Charleroi en Belgique. Et la question, qui pourrait être simpliste à première vue, en tout cas maintes fois posées : pourquoi ce jeune homme, sans problèmes, s'est-il radicalisé du jour au lendemain jusqu'à commettre le massacre d'innocents ?
Ce qui est intéressant dans ce livre, ce sont les réponses apportées sur le poids de la religion dans les actes terroristes et sur ce que l'homme est capable de faire au nom de Dieu (réponses ouvertes, où chacun réagira en fonction de ses croyances et convictions personnelles) via un premier débat entre deux personnages : Augustin, ce jeune stagiaire journaliste sdf, présent lors de l'attentat,qui pense que les hommes se servent de Dieu, et la Juge Pointrenot qui elle pense que Dieu se sert des hommes. Et ce paradoxe : "celle qui est chargée de la justice humaine inculpe Dieu, celui qui passe pour un humaniste accuse les hommes.".
S'ajoute un second débat entre Augustin et l'auteur, qui est un personnage du roman, qui pense lui que Dieu est juste un écrivain (pas très prolifique, il n'a écrit que trois bouquins !), incompris par les hommes incapables de comprendre les textes saints.
D'où le troisième débat, drôle et profond, ou plutôt l'interview de Dieu par Augustin, où l'on navigue sur l'écriture des trois livres : l'Ancien testament, le Nouveau testament et le Coran.
Avec des rappels nécessaires sur les fondamentaux tout au long du roman comme par exemple :
"- Vous prônez le djihad, la guerre sainte.
- Djihad ne signifie pas "guerre sainte". Mais "effort contre ses mauvais penchants". Il exprime une lutte intérieure."

Un vrai plaisir de lecture, à consommer sans modération et avec interrogations.
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Voici mon évaluation à chaud, pour ce livre je trouve qu'il en vaut la peine :

Difficile de ne pas rester indifférente face à cette histoire que je viens de terminer. L'histoire commence tout de suite avec un attentat kamikaze, qui vue les événements récents dans ce monde est assez troublant.
Néanmoins, on rentre vite dans l'histoire et on veut savoir davantage et c'est là où EES nous incite à réfléchir sur les interrogations que l'on peut avoir sur la vie en général : notamment sur la religion et son poids ou influence dans notre société (la foi, mais aussi ce que l'homme est capable de faire au nom de Dieu), la manipulation (on peut se poser la question si Augustin se fait manipuler ou s'il manipule les autres), le deuil et la recherche de soi, la reconnaissance etc…
Je ne suis pas croyante et je n'ai pas eu d'éducation religieuse, mais j'ai bien aimé les réflexions faites à ce sujet, même si cette partie où Augustin s'entretient avec le Grand Oeil est un peu tiré en longueur à mon goût.

J'ai bien aimé ce livre. J'ai passé un bon moment de lecture. le fait que l'auteur est lui-même personnage dans son roman m'a fait sourire.
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Augustin, jeune journaliste en formation est victime d'hallucination le jour d'un attentat terroriste, victime d'un patron ingrat et sans scrupule et victime de la vie qui l'a mis à l'écart du confort.
Son intelligence et ses dons vont le faire voyager dans un monde inconnu qui nous surprendra tant par ses rencontres que par son histoire.
L'auteur nous emmène au coeur d'un questionnement spirituel qui afflige notre société actuelle; la violence, les hommes et dieu.
Un récit fantasque et surprenant, ou la réalité se mêle à l'occultisme, les dieux aux hommes et la peur à l'espoir, un opus sur la vie !
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