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A travers « Le bestiaire du crépuscule », Daria Schmitt rend hommage à HP Lovecraft à travers une histoire fantastico-onirique, sombre et peuplée de monstres.
L'influence lovecraftienne se retrouve effectivement à la fois dans les dessins (avec ce fameux bestiaire notamment) et ce scénario surréaliste, absurde avec cette touche de folie. L'autrice va jusqu'à intégrer la nouvelle « L'Étrange Maison haute dans la brume » à sa BD.

« Le bestiaire du crépuscule » est assurément une oeuvre originale et audacieuse. J'ai de suite eu un coup de coeur pour le style graphique de Schmitt avec une colorisation bien pensée. le scénario, qui fait la part belle au surnaturel et à l'étrange m'a moins emballé. Si l'ambiance mystérieuse et bizarre m'a de suite happée, celle-ci s'est petit à petit étiolée pour me perdre et même me lasser vers la fin.

Une BD qui mérite le détour car peu commune avec un fort intérêt visuel.
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Peu d'auteurs ont fait école autant que Lovecraft. Son monde très particulier a donné lieu à des oeuvres graphiques, des jeux de rôle, des récits en tout genre.
Ici, je pense qu'il faut parler de "roman graphique" pour qualifier l'album signé par Daria Schmitt, qui raconte une bien curieuse histoire dans laquelle une nouvelle de Lovecraft est en quelque sorte enchâssée, comme un joyau dans un superbe écrin.
En quelques mots, si c'est possible, voici l'argument: Providence, le gardien du parc, est un rêveur impénitent. Rêve ou réalité parallèle, d'ailleurs, personne n'est vraiment certain de ce qu'il éprouve. Son chat, Maldoror, partage ses expériences, ainsi que trois vieilles dames aux allures de Parques qui travaillent avec lui.
Mais sinon, Providence passe pour un doux dingue aux yeux des enfants qui jouent dans le parc, pour un flemmard aux yeux de sa nouvelle patronne qui cause management moderne , et pour une proie aux yeux de la mystérieuse brigade psycho-sanitaire qui le traque partout.
Providence, lui, n'est préoccupé que par une chose: un livre aux pages blanches repêché dans l'étang, un livre que tout le monde semble convoiter, et qui affole ses capteurs d'ondes maléfiques ...
Je l'avoue, l'histoire ne m'a pas convaincue, et les effets humoristiques recherchés par la juxtaposition du rêveur et de sa manageuse (?) tombent à plat, en ce qui me concerne du moins.
Par contre, et là je suis VRAIMENT enthousiaste, le dessin de Daria Schmitt est une pure splendeur. Précis, fluide, souvent grandiose, il correspond pleinement à l'univers lovecraftien. La mise en couleur est savamment dosée, et apporte un souffle puissant aux moments-clés du récit. Je pense qu'on peut passer des heures entières à admirer les planches de cet album, et pour ma part j'y suis même revenue à plusieurs reprises.
Vraiment du beau travail.
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C'est une singulière et étrange lecture. Elle joue avec nous totalement, mais elle ne m'a ni pleinement emportée ni pleinement convaincue, même si cela se laisse lire.
Je n'ai finalement pas eu l'occasion de le lire à sa sortie, c'est chose réparée.
Le graphisme est aussi un élément qui produit un certain impact, il passe du noir et blanc à la couleur ou alors juste certains éléments en couleurs, un procédé assez sympa.
Il est très particulier, ni pour, ni contre, pour ma part. L'oeuvre a un côté psychédélique et nous finissons par nous demander ce qui est vrai, ce qui faux, par contre elle est très loin de dégager la même puissance que les adaptation lovecraftienne qu'on trouve chez Ki-oon.
Nous sommes dans un parc, et majoritairement avec le gardien, un drôle de gars, assez esseulé, isolé, qui parle à son chat, et vit une expérience qui dépasse l'entendement. A part lui, nous rencontrons principalement un groupe d'enfants qui ne recule devant rien, 3 vieilles dames qui n'ont plus vraiment l'âge de travailler, et une directrice qui veut redorer le parc, et pour cela procéder à des changements qui ne sont pas forcément les bienvenus.
L'album contient également le texte de "L'étrange maison haute dans la brume" de Lovecraft.
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Ici, c'est assez particulier, car le personnage principal est à l'image du fameux auteur de fantastique sauf qu'il s'appelle Providence... C'est le gardien d'un parc qui sombre peu à peu dans ses songes...L'histoire est inspirée d'une nouvelle de Lovecraft, dont je ne vous donnerais pas le nom, car il faut lire la BD pour savourer cette découverte !

Tout d'abord, je ne peux pas parler de ce livre sans vous dire à quel point les dessins sont magnifiques ! le jeu entre le noir/blanc et la couleur est renversant. L'absurdité de certaines scènes nous emmène dans un monde complètement fou dans lequel le personnage principal est incompris.
J'ai été vraiment ému par la détresse du personnage et sa volonté de juste être enfin tranquille !

Le fait que ça parte d'une véritable nouvelle de Lovecraft nous permet d'en avoir une perception visuelle précise et pour ceux qui adorent Lovecraft comme ceux qui découvrent peuvent donc apprécier !

Si je dois soulever un point négatif, ce serait que le chat (meilleur personnage!) a été trop effacé au milieu du livre comme s'il avait été oublié. C'est le seul ami de Providence, il aurait pour moi mérité plus d'apparitions.

Je suis sincèrement heureuse pour Providence qui peut maintenant souffler un peu !

À la prochaine !
Une effroyable journaliste...
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Encensée, adoubée même dans l'avant-propos par Druillet pour son trait, sa maîtrise du noir et blanc et ses couleurs qui jaillissent d'un songe, Daria Schmitt peine à me convaincre sur le plan de la narration. le roman graphique est extrêmement bavard, et ne fait au fil des pages que peu de progrès dans l'action. Celle-ci s'en tient en effet à la lente progression hallucinée du personnage principal dans le parc dont il a la charge.

Au-delà de la belle prouesse graphique, le scénario ne va pas au-delà d'une déambulation - je n'aurai pas eu le courage d'accompagner le héros jusqu'à la fin.
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Providence est le gardien d'un parc bien étrange. de sombres créatures le peuplent et semblent n'être visibles que par lui, si bien qu'il a été affublé d'une maladie au doux nom : trouble de la rêverie compulsive.

Accompagné de Maldoror, un chat plutôt bavard, Providence tente de chasser ces monstres de son parc pour protéger les promeneurs, mais tout est chamboulé lorsqu'il découvre un mystérieux livre aux pages blanches, sorti des eaux troubles du lac. Depuis lors, les créatures se font de plus en plus nombreuses et semblent vouloir récupérer cet étrange ouvrage...

Il est difficile de mettre en images les récits du maître de l'horreur, tant les choses auxquelles ses personnages sont confrontés resident dans l'indicible et l'indescriptible. Cependant, quelques auteurs réussissent à merveille cet exercice comme daria schmitt avec son Bestiaire du Crépuscule.

J'ai adoré cette lecture et j'ai dévoré des yeux les dessins aux lignes oniriques, sans parler des couleurs douces et vives à la fois, qui viennent s'incruster dans le récit lorsque les créatures imaginaires débarquent dans la triste réalité.

Et quel bonheur de redécouvrir une nouvelle de Lovecraft au beau milieu du récit, mise en image de façon merveilleuse, tant est si bien que l'horreur de mondes inconnus contés par l'écrivain devient un incroyable rêve coloré sous les traits de la talentueuse dessinatrice.

💟Je ne peux que vous recommander chaudement cet ouvrage incroyable💟
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Grande fan de Lovecraft, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture.
Daria Schmitt a un talent incroyable, ses dessins sont vivants, avec des couleurs bien choisies. Elle a su retranscrire un univers lovecraftien digne de HPL, avec sa touche personnelle et originale.

Malgré tout ça, je n'ai pas été transportée. En effet, lorsque cela concerne l'oeuvre de Lovecraft, j'aime avoir mon interprétation personnelle des nouvelles, de l'univers, des grands anciens, et celle ci ne correspond jamais tout à fait aux dessins proposés ( normal, me direz vous ).

Surement suis-je trop puriste pour apprécier totalement :)
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Cette oeuvre est inspirée de "L'étrange maison haute dans la brume" de H. P. lovecraft ainsi que de sa vie, son monde intérieur, tel que reflété par ses oeuvres. On peut lire la nouvelle à la fin de la bande dessinée.
Parlons d'abord des illustrations qui sont exceptionnelles. Avec force détails et gravures, Daria Schmitt présente son histoire en noir et blanc, et choisi d'inclure des touches de couleur bien à propos au fil de la lecture. On met ainsi en évidence l'étrange et le merveilleux de cet univers créé.
C'est une histoire et une ambiance singulière, ce qui rend totalement hommage à H. P. Lovecraft. le sujet est maîtrisé, mais pour ceux qui sont peu sensibles à l'univers, la lecture sera un tantinet déroutante.
Le monde créé est onirique, tissé d'imaginaire et profondément poétique. La richesse des traits et de sa substance accompagné de contrastes saisissants, nous font savourer avec délectation cette bulle d'introspection dans le fantastique à porter de bibliothèque.
Magistral.
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Dans ce roman graphique, Daria Schmitt met en exergue et en valeur l'esprit très fantasque et horrifique de HP Lovecraft avec des planches surprenantes; parfois colorisées mais le plus souvent monochrome.
Une histoire surnaturelle qui mêle le réel à l'onirique pour le plus grand plaisir des admirateurs du genre.
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On rentre dans cette BD comme dans un rêve. Cela commence par un appel, à l'aide, au réveil – qui sait ? – de Providence. Ce gardien, étrange et habitée par une profonde angoisse, se lance dans une aventure dont il ignore tout. Il a une mission et cela détermine sa marche, aussi bancale que continue. Dans un monde en noir et blanc, aux traits fins et aux nombreux détails, cet homme est perçu comme un drôle d'énergumène. On ne sait pas trop comment l'aborder. Faut-il le croire ou le craindre ? Daria Schmitt joue de cette ambivalence avec le lecteur. le monde entier, ce bestiaire menaçant et inquiétant, sort-il de l'imagination du gardien ou de ce drôle de livre ? Dans les deux cas, c'est difficile à croire. Même sans réalité, la menace gronde et la mention de crépuscule dans le titre amplifie ce sentiment. Les animaux colorés aux dimensions démesurées surgissent et envahissent ce parc réputé tranquille.

Autour de Providence, des enfants joueurs lui portent une certaine attention là où les autres adultes le prennent de haut. Une directrice toujours harnachée sur son cheval et déblatérant sur des projets de développement, un médecin du travail sont autant de figures oppressantes qui illustrent les obsessions de la société. Les adultes ont perdu leur rêverie et ne jurent que par les codes, les règles, les projets. La poésie des rêves, l'écoute d'un monde invisible, les connexions avec l'ailleurs, endroits de peur parfois, semblent être uniquement là chez Providence. N'oublions pas les trois vieilles femmes, cousines lointaines des sorcières de Macbeth. Cette bande dessinée impressionne par cette émergence des fantômes qui peuvent vous emporter hors du réel.

En suivant ce gardien, en conversation continue avec son chat et ses précieux conseils, Daria Schmitt compose un voyage d'une puissante visuelle fascinante et d'une profonde tendresse pour les mélancoliques du monde imaginaire. Au coeur de celui-ci, l'univers de Lovecraft, l'auteur bien entendu (avec l'apparition du livre maudit par sa puissance créatrice) et l'homme, par de nombreux clins d'oeil. Ainsi, le gardien porte le nom de la ville de naissance et de coeur du grand auteur américain dont la phrase « Je suis Providence » est inscrite sur sa stèle.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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