Le but, ce n'est pas le bout du chemin, c'est le cheminement.
Le but n'est pas le bout du chemin, c'est le cheminement.
Jun, si ce que tu dis n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi.
Ce qu'on refoule pèse plus lourd que ce qu'on explore. Aujourd'hui, tu peux partir et renoncer à ta carrière du sumo : je ne te retiendrai pas. Cependant, j'ai peur que tu fausses aussi compagnie à ton destin. Continue ainsi, Jun, tu n'auras pas d'avenir.
J'ai dit que c'était possible, pas que c'était facile.
je faisais de l'allergie universelle. rien ne m'attirait, tout me répugnait, vivre me provoquait des démangeaisons, respirer mettait mes nerfs en pelote, regarder alentour me poussait à m'éclater la cervelle contre les murs, observer les humains me filait la nausée, subir leur conversation couvrait ma peau d'eczéma, approcher leur laideur me secouait de frissons, les fréquenter m'ôtait le souffle: quand à les toucher, à cette seule idée, je pouvais m'évanouir.
"Pendant plusieurs mois, nous sommes allés au cinéma voir des mélodrames, des comédies romantiques qui l’enchantaient car elle adorait s’émouvoir et pleurer. Moi, je jouais les hommes, je faisais semblant de faire semblant d’aimer ; en réalité, j’adorais ça, autant qu’elle ; seulement à ses côtés, je retenais mes émotions ; ce n’était que plus tard, loin d’elle, que je sanglotais en cachette."
Le pic du ringard, le Fuji-Yama de l'horreur ; des tas de lard de deux cents kilos en chignon, quasi nus, un string en soie dans le cul, qui s'agitent sur une piste en cercle.
Tu agonises parce que tu as tout recouvert, tes émotions, tes problèmes, ton histoire. Tu ne sais pas qui tu es, donc tu ne te construit pas à partir de toi
C'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y vois que ce que tu y mets : tes préjugés. (p.57)