Annie, jeune femme occidentale blonde, est en voyage en Chine avec son compagnon. Elle fuit une boîte de nuit, éméchée, en compagnie de Cong, un Chinois malotru qui rêve d'exotisme en ayant une aventure avec elle. Elle le malmène, lui vole sa mobylette et s'enfuit. Elle s'égare la nuit, s'endore en rase campagne, aux abords du lac Lugu. Au matin, elle est recueillie par la jeune Lying, qui l'accompagne dans son village. C'est alors qu'Annie va découvrir les Mosos, ethnie matriarcale qui su résister au lois sur le mariage imposées par le gouvernement chinois. Elle y est la bienvenue, y découvre leurs coutumes et leurs moeurs. Ici, ce sont les femmes qui décident pour la communauté. Pas de mariage non plus, les hommes choisis par les femmes vont les rejoindre la nuit. Il repartent avant le levé du jour et espère qu'une autre " épouse" éphémère le choisira pour la nuit suivante.
J'ai découverts ce livre en cherchant des renseignement sur les ethnies matriarcales de part le monde. Les Mosos existent et ont réussis à maintenir leurs coutumes et traditions malgré tous les efforts des Chinois pour les " standardiser".
Ce court roman ou nouvelle me fit peur au début de la lecture. Les propos d'Annie, narratrice, étaient à la limite du racisme envers les Chinois. Heureusement, les Chinois ne font qu'une courte apparition dans l'histoire, apparition, il est vrai, peu flatteuse envers eux et leur pays. Le style est assez simple. Les scènes d'amour sont transformées en métaphores, ce qui les estompe un peu. Mais en même temps, on apprend beaucoup sur la manière de vivre de cette ethnie qui ne représente que 30 à 60.000 personnes. Au final, l'histoire s'achève bien pour notre héroïne qui en devient presque attachante.
Le mérite de ce livre est qu'il m'a donné envie d'en apprendre plus sur les Mosos, ce peuple qui entretient le bonheur parce qu'il laisse le pouvoir et le choix aux femmes, parce qu'il refuse le mariage et ignore la jalousie. Belle leçon pour nous, les occidentaux.
Commenter  J’apprécie         160
Toute ma vie, l’on m’a dit d’être gentille, de me marier, de faire des enfants. Adolescente, j’ai constaté que je ne suis qu’objet de consommation pour les hommes, voyeuriste ou charnelle. Objet de consommation pour l’industrie, avec le mythe d’une beauté qui se construit à coups de crème et de bistouris. Notre culture occidentale offre la liberté aux femmes. Le mythe d’une fausse liberté !