Grégoire : Les jours d'après...

La perte d'un enfant est une épreuve difficile et douloureuse à surmonter pour les parents. C'est le choc et le déni qui vont les accompagner et leur provoquer une terrible souffrance. Comment faire face à cette insoutenable perte qui nous déchire les entrailles chaque jour qui passe, nous plonge dans le désarroi et le manque de cet être tant chéri. Toute une famille est en voie de perdition, priant pour ne pas commettre l'irréparable, essayant de se reconstruire une nouvelle vie, un nouveau départ avec le souvenir de cet enfant qu'on a choyé, dorloté, protégé où chaque parcelle chaque recoin nous ramène à l'évoquer par des rires ou des larmes. Notre progéniture qui s'est envolé au ciel par un beau jour ensoleillé où tout était merveilleux, planifiant mille et un projets d'amour et de tendresse. Il a fallu que ce terrible drame surgisse de nulle part sans crier gare pour remplacer ce bonheur doucoureux par une cruelle douleur qui vous enveloppe et vous anéantie dans les ténèbres dont il est difficile de combattre.
C'est l'histoire de deux Sophie dont je vous parle qui seront anéanties par le chagrin et tourmentées par la culpabilité qui va les ronger jusqu'à l'autodestruction.
La mort subite de Grégoire par un malencontreux accident, un adorable petit garçon de cinq ans pétillant d'innocence et d'insouciance va briser l'équilibre d'une famille heureuse et comblée et détruire le destin d'une autre en voie à un avenir rayonnant.
C'est un processus de guérison qui va se faire avec le pardon et l'humilité se joignant avec la religion, les croyances, la bonté et la bienveillance pour déficeler la colère et la vengeance.
Grégoire devenu leur Ange Gardien est une lumière d'espoir pour raviver des coeurs enterrés par le ressentiment.
La plume d'Emmanuel de Scorraille est d'une élégance et d'une richesse implacables ce qui m'a littéralement plongée dans cette histoire intense d'émotions. le ressenti est tellement puissant qu'il vous arrache une tempête de larmes par le cri de rage de cette mère au comble du désespoir, hurlant avec un coeur brûlant de tristesse et d'incompréhension. Sans oublier que l'autre Sophie auteure de ce drame vit dans l'hébétude, s'infligeant une punition avec le souhait de mourir pour cet acte irréparable commis par erreur .Sa sincérité et la piété de ces mots pousse à réfléchir sur le pardon. L'auteur de par cette touchante histoire nous apporte tout un questionnement à ce sujet. Pour pardonner, il faut tout d'abord se pardonner à soi-même…
Ce roman est un coup de coeur et je remercie Emmanuel de Scorraille de m'avoir permis de le découvrir.

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Une mort, deux vies, et tant d'autres…

Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, cette fois nous plongeons dans un deuil et dans la reconstruction. Merci Emmanuel pour ta confiance.

Sophie est cette mère de famille, qui a quitté son boulot pour pouvoir consacrer pleinement son temps à sa vie de maman. En effet, Grégoire le petit dernier est un imprévu cadeau bonheur ! Ah oui, je m'explique : il est arrivé très tardivement ! Alors que les aînées sont pour l'une en école d'ingénieur et l'autre au bac, Grégoire quant à lui côtoie encore les bacs à sable 😊

Une chouette vie s'ouvre devant eux, le papa est un féru d'aérospatial où sa vie tourne autour des constellations. Oui, mais voilà qu'une petite alarme réveille chaque nuit Sophie. Pourquoi, comment, elle n'en sait rien. Et puis un jour, LE jour arrive et l'accident se produit ! Grégoire est renversé et le monde s'arrête. Grégoire est mort sur le coup et c'est la dégringolade pour cette famille. Comment vont-ils arriver à surmonter cette épreuve ? Et cette jeune fille au volant qui a tué ce petit être ? Comment va-t-elle survivre à ça ? Pourtant si jeune…

Emmanuel de Scorraille nous entraîne dans un tourbillon d'émotions ! Avec sa plume caractéristique, ses formulations hautes et le verbe au service de l'histoire. Il nous fait faire la connaissance de ces deux Sophie, une mère qui a perdu son enfant et une jeune femme qui a enlevé cette vie à sa mère ! Sujet épineux et douloureux. Mais il s'en sort bien 😉

Il nous embarque dans les différentes étapes du deuil pour Sophie la maman et pour cette famille. Il nous permet d'entrevoir ce qu'il se passe dans l'envers du décor pour la conductrice. C'est un livre étonnant dans sa construction et étonnant dans son histoire.

On passe par les étapes du deuil ! le choc, le déni, la colère, la dévalorisation, le regret, l'acceptation et la reconstruction. C'est un livre poignant de par son sujet.
Toutefois, je dois admettre un petit bémol… Au début du livre, je suis resté en retrait avant de me plonger complètement dedans et de me remettre dans cette position au trois quart du livre et d'y replonger complètement ! Est-ce que cela vient de moi ? Ou de l'auteur ? Je ne saurai vous dire. Mais il m'a semblé que le positionnement des sentiments et des personnages à ce moment-là n'était pas le même. Cependant, cela n'a pas entravé ma lecture que j'ai poursuivi jusqu'au bout bien évidemment 😉

C'est bien écrit, la signature d'Emmanuel de Scorraille se précise dans ses écrits et c'est plutôt chouette. Il affirme son style et nous l'offre avec plus de précision et d'émotions. J'ai trouvé très intéressant d'avoir le côté de Sophie la jeune fille aussi. (même si dans mon envie de lectrice j'en aurai souhaitais plus, mais je suis gourmande et ceci ne relève pas de l'auteur ! ça n'engage que moi 😜 )

Mon Cher Lecteur, Ma chère Lectrice, je vous recommande « Grégoire » d'Emmanuel de Scorraille pour tout un tas de raisons ! Dont la signature de style, le sujet bien sûr sur le deuil suite à la perte d'un enfant et bien sûr parce qu'il ouvre la porte au démon… Je ne vous en dis pas plus, j'attends vos avis 😁
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Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR!
Un très bon roman qui met en scène deux femmes qui se prénomment Sophie, une jeune fille de 24 ans qui fait ses études pour devenir une infirmière et l'autre Sophie, qui a 44 ans et elle est la mère de Grégoire. Ce sont deux femmes de deux milieux différents, qui sont grugés par la culpabilité, ce qui va amener l'auteur à démontrer comment nous arrivons à vivre avec la culpabilité et se reconstruire après un drame.
La mort de Grégoire, 5 ans, qui est victime d'un accident, et qui décède, un événement dramatique qui vient prendre ce petit et qui laisse une terrible douleur. Un être innocent, insouciant, qui est un enfant cadeau pour cette famille qui avait déjà deux grandes filles qui vont s'autodétruire à cause de la mort de leur petit frère.
Cette histoire est un récit de résilience, processus de guérison, de pardon, de rédemption. Un écrit très humble et sincère qui va déstabiliser la colère, la haine, la vengeance par l'amour, l'humilité, le pardon, les croyances pour arriver à traverser cette épreuve que la vie a mise sur leur route et arriver à se retrouver et se reconstruire.
Emmanuel de Scorraille a une plume riche, sincère et élégante, il transmet par ses mots l'espoir. Il a construit une histoire humaine intense, émotionnelle, sensible et enrichissante. L'auteur amène le lecteur à réfléchir, à méditer sur le pardon, est-ce qu'il faut se pardonner à soi-même, avant de pouvoir pardonner à l'autre ? Un questionnement qui touche le coeur du lecteur que je suis et qui me fait dire que cette lecture est un foudroyant coup de coeur, je suis encore tout ébahie devant la beauté de ce roman. Pour un deuxième roman, Emmanuel de Scoraille promet comme auteur, il est à surveiller.
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Ce roman nous raconte l'histoire de Sophie, mère de famille. Elle a deux grandes filles qui "font leur vie" et un troisième petit être est venu tout bousculer il y a quelques années. En effet, Grégoire est un bébé surprise qui est venu agrandir la famille à la grande joie de tout le monde. Ce troisième, ils en rêvaient donc Grégoire est vraiment un enfant de l'amour. Mais un jour, alors qu'elle fait ses courses en compagnie de son fils, Sophie lâche sa main un instant... Et son monde va s'écrouler en quelques secondes... Une jeune femme, appelée Sophie également, va arriver en voiture non loin de là et ne verra pas le petit Grégoire traverser la route seul...

Ce roman nous raconte donc le choc de la mort prématurée d'un enfant, et de tout ce que ça va entrainer... La culpabilité, la folie, le désespoir, la peur, la tristesse, la douleur... Chaque membre de la famille va réagir à sa façon. Et si tout ça changeait tout? Et si cet accident détruisait toute une famille? On va suivre Sophie, elle va nous raconter tous les moments par lesquels elle est passée, elle et sa famille bien sûr!

Et de l'autre côté, nous avons Sophie, une jeune fille qui a l'avenir devant elle mais qui va tout perdre en quelques secondes. Comment se remettre d'un tel choc? Comment vivre avec la mort d'un enfant sur la conscience? Ce côté-là du roman n'est pas beaucoup exploité et c'est ce qui m'a le plus déçue. Car l'auteur, dans son synopsis nous fait penser qu'on va suivre les deux Sophie dans leur reconstruction d'après drame. Mais pas du tout finalement car la jeune Sophie n'apparait que très peu.

J'ai beaucoup aimé ce roman mais pour moi, il manque de substance. En effet, je le trouve longuet, je pense que l'auteur n'a pas assez approfondi les sentiments de chacun et surtout, ceux de la jeune femme qui a renversé l'enfant. D'ailleurs, dans ce cas-là, comment peut-on savoir qui a tué Grégoire? Sophie ou Sophie? Je ne suis pas sûre qu'il y ait une réponse correcte.

Un roman qui fait mal, un roman qui raconte une histoire que personne n'aimerait vivre, quelque soit le côté de la victime. Car pour moi, tout le monde est victime ici...
Lien : http://leslecturesdemaryline..

C'est le 2ème roman que je lis de cet auteur, décidément talentueux. (Que fout l'Académie française?)? Une femme se cache sûrement dans une vie antérieure de l'auteur, qui nous fait vivre ce que cette mère traverse, ce que l'auteure de la mort de son enfant traverse aussi… Entre les 2, notre compassion balance, entre la haine et le pardon, la mère hésite aussi… L'âme humaine sous bien des facettes, une thérapie pour le lecteur, et SURTOUT pour ceux et celles qui auraient eu le malheur de perdre "injustement", ou pas, un enfant, un très proche. Un bel hymne à la vie qui a su échapper au larmoyant attendu sur le sujet : c'est sobre, fort, et renversant. Wow… Sans voix