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sur 576 notes
J'avais adoré Je suis une fille de l'hiver de Laurie Halse Anderson et j'avais très envie de découvrir d'autres publications de la collection La Belle Colère chez Anne Carrière. Avec son titre un brin provocateur, Dieu me déteste me faisait de l'oeil depuis un moment.

Pour l'histoire, nous allons suivre Richard Casey, un jeune homme de presque dix-huit ans qui se trouve être à l'hôpital Hilltop, dans l'État de New York. Il est aux soins intensifs avec d'autres malades et il a envie de vivre des choses comme d'autres ados de son âge. Seulement, il n'a pas le temps - il ne l'a plus -, puisqu'il sait qu'il ne lui reste pas très longtemps à vivre. Alors avec Sylvie, une adolescente de quinze ans également malade, il fait les quatre cents coups et rêve de l'embrasser...

Lorsque j'ai acheté ce livre il y a quelques temps, je n'ai pas regardé de quoi il parlait. J'ai été attirée par le titre et par le fait qu'il appartienne à la collection La Belle Colère. Alors, en voyant que c'était un roman qui traitait de la maladie chez les jeunes, j'avais peur qu'on retombe dans les clichés habituels...

Le (ou la) jeune malade a envie de vivre des sensations, de faire l'amour ou même de le trouver... Je pense à des histoires que j'avais adorées à l'époque (comme Je veux vivre ou Nos étoiles contraires) mais qui ne me plairaient pas spécialement aujourd'hui parce qu'elles édulcorent la maladie. C'était le propos d'une des dernières vidéos de la booktubeuse Opalyne et ça m'a amenée à réfléchir.

J'avais donc des craintes en commençant cette histoire mais, en fin de compte, la maladie n'est pas romantisée - ou pas tant que ça. Les protagonistes, Richard et Sylvie, sont loin de pouvoir faire un tas de choses, ce qui est plutôt réaliste face à deux personnes très malades et sur le point de mourir. Aussi, j'avais peur que ce soit uniquement une romance où la maladie est là comme ce qui empêche cet amour. Mais au final, ce livre traite de l'adolescence, et n'est pas là pour faire pleurer dans les chaumières.

Richard a énormément d'humour - auquel je n'ai pas toujours accroché - et cet aspect décalé permet d'apporter une légèreté à l'histoire sans pour autant nier le drame d'une telle situation. Si les personnages sont assez atypiques, je ne m'y suis pas vraiment attachée. J'ai bien aimé Sylvie mais beaucoup moins Richard, qui faisait parfois des blagues plus que douteuses.

C'est l'histoire d'un adolescent à l'humour tranchant, voire impertinent, qui tente de vivre une histoire d'amour avec une jeune fille aux soins intensifs. Si j'ai aimé l'écriture et l'intrigue, j'ai été souvent agacée par le narrateur, qui avait souvent des réflexions sexistes. Je n'ai pas trop accroché avec lui et ça ne m'a pas permis de vraiment apprécier ce roman qui avait du potentiel !
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Une petite déception pour cette lecture qui fut quand même appréciée mais quand c'est vrai que je m'attendais plus à un livre comme Nos Etoiles contraires et celui-ci est un poil en-dessous pour moi.

On suit ici Richard adolescent de 17 ans dans un hôpital dans le service des soins palliatifs celui-ci a un cancer et ces jours sont comptés. On rencontre donc plusieurs personnages de son entourage sa mère bien sûr qui est atteint d'une grippe et ne peux donc pas visiter son fils aussi souvent qu'elle voudrait, sa grand-mère, son oncle Phil complétement déjanté, Edwards l'un des infirmiers du centre ainsi que les occupants des autres chambres et plus particulièrement Sylvie âgée de quinze ans et ses parents.

Malgré sa maladie Richard fait des pieds et des mains pour des choses qui nous paraissent à nous de l'extérieur simple mais qui pour lui sont un parcours du combattant.
Comme par exemple sortir à l'extérieur et boire un verre dans un bar, boire un Coca et puis cette amour pour sa voisine de chambre Sylvie.

Je n'en dirai pas plus sinon que le style de l'auteur est très fluide, il n'est pas larmoyant mais au contraire drôle et attachant.
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Deux ados dans une unité de soins palliatifs, c'est en apparence mal parti pour un texte gai. Et pourtant, ce livre est une leçon d'optimisme, et la vitalité qui reste à ces deux jeunes est contagieuse. Un livre dans lequel on appelle, sans apitoiement, un chat un chat, et malgré tout chaleureux et vivifiant. L'auteure s'attache avec empathie et sensibilité aussi bien aux malades, qu'aux proches et aux soignants, pour nous donner avec humour une véritable leçon de vie.
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Je ne me souvenais pas qu'il y avait autant de vie en soins palliatifs, mais il faut dire que je n'y suis pas restée longtemps...
L'humour du narrateur, un adolescent mourant, est caustique, il fait un peu tourner le service en bourrique avec ses blagues un peu pourries. Dur de dire à un ado de grandir un peu alors qu'il n'atteindra probablement pas son dix-huitième anniversaire dans une dizaine de jours. Ce récit est plein d'humour et de tendresse, comme il se doit pour un sujet aussi douloureux.
Une lecture que je ne regrette pas.
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"Dieu me déteste" est le premier titre d'une collection de romans français et étrangers pour adultes dont les personnages principaux sont des adolescents. Richard Casey a 17 ans, mais il n'est pas sûr de fêter ses 18 ans. Dans tous les cas, il n'aura jamais 19 ans. Il est hospitalisé dans le service de soins palliatifs de l'hôpital Hilltop à New-York, cancer en phase terminale. A son étage, des gens comme lui, souvent plus âgés, mais une jeune adolescente aussi, qui comme lui aimerait bien connaître l'amour avant de mourir. Très jolie histoire d'amour entre deux ados sur décor de soins palliatifs.... pourtant pas du tout larmoyant, au contraire, beaucoup d'humour. Je le recommande vivement !
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Richard Casey est un ado de 18 ans, rêveur et révolté, qui passe ses derniers instants aux soins palliatifs. Amoureux de sa voisine de chambre, il va tout faire pour la rejoindre.
Humour et dérision sont les maîtres mots du roman d'Hollis Seamon qu'on n'est pas prêt de lâcher ! Inoubliable et d'une force incroyable ! À lire !
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Vous allez penser "oh non, encore une histoire revisitée de Nos étoiles contraires". J'avoue que j'étais aussi sceptique que vous avant de découvrir Dieu me déteste. Et je me suis surprise à faire des parallèles inexistants entre les deux romans, qui n'ont, comme on le découvrir au fil de notre lecture, rien du tout en commun.

Richard, 18 ans, nous raconte ce qu'il vit dans la zone de soins palliatifs de l'hôpital où il a été admis. Dès les premières lignes entamées, on peut aisément remarquer le fort contraste entre la gravité de la situation - le jeune homme est atteint d'un cancer incurable - et le ton employé dans la narration. On dirait qu'une fossé sépare Richard de la réalité des choses. Et pourtant, on s'aperçoit que c'est un jeune garçon lucide, mature, dynamique, qui souhaite vivre les derniers instants qu'il lui reste à cent à l'heure, découvrir de nouvelles choses avant de s'en aller au-delà.

Il faut dire que nous, lecteurs, sommes debouts sur une corde raide, suspendus entre la vie et la mort. La mort, qui règne constamment, oppressante, elle se rappelle à Richard chaque jour qui passe. La vie, caractérisée par la joie de vivre de l'adolescent, qui semble littéralement planer au-dessus de cette fatalité. Il y a aussi la vie qui se ressent pleinement dans les sensations purement humaines que ressent le protagoniste. Notamment le sentiment amoureux partagé par la jeune fille de la chambre voisine, Sylvie, elle aussi atteinte d'un cancer incurable. La rencontre de ces deux jeunes adolescents dans un état tel que le leur, peut sans conteste rappeler Nos étoiles contraires, mais aussi Sans prévenir, roman de Matthew Crow, avec comme protagoniste un adolescent atteint d'un cancer, qui tombe amoureux de la jeune fille qui partage sa chambre ; un amour antithétique, inexplicable, comme magique. Et c'est bien de la magie qui se passe dans le cas de Richard, qui, avant la fin de sa vie, a réussi à ressentir la meilleure sensation qu'il puisse exister au monde.

Je vous avoue sans fausse langue que ce roman n'est pas vraiment exceptionnel. Il n'y a pas beaucoup d'actions et les situations stagnent - notamment la relation entre Richard et Sylvie, qui s'éternisent et s'étirent inlassablement. de plus, ne me prenez pas pour une sans coeur, mais je n'ai ressenti aucune émotion quant à l'histoire de Richard. Un peu trop banale, vue et revue, il aurait fallu un petit quelque chose en plus, qui puisse retenir suffisamment l'attention du lecteur. le protagoniste était assez fade, sans grand intérêt, mais sympathique à côtoyer. le gros point négatif, c'est ce dénouement énigmatique, qui ne clos pas totalement la fin du récit. le lecteur reste en suspens, frustré de ne pas avoir réussi à déchiffrer ce que Hollis Seamon a voulu faire percevoir dans la finalité de son roman.

Ne retenez pas que le négatif que j'ai soulevé. Retenez aussi la force de caractère de Richard, la douceur des sentiments des deux adolescents, l'ironie du ton employé... tant de choses qui atténuent la maladie dont ils souffrent. Une belle leçon de vie et d'optimisme !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Je dois bien avouer que j'avais un peu peur de commencer ce livre !
Je suis restée sur la réserve une bonne partie du bouquin, de peur d'être trop touchée par cette histoire, d'en sortir malheureuse ...
Âme (trop) sensible, maman de deux ados, touchée de près par le cancer ... Je me disais que j'allais le terminer la boîte de Kleenex scotchée sous les yeux !
Mais finalement, j'y suis allée franco, et il en valait la peine !

Alors oui j'ai eu la larme à l'oeil (pas autant que je le pensais !) mais aussi, et surtout, le sourire aux lèvres.
On est loin de l'histoire mélo-pathos-guimauve qui regorge de bons sentiments et de paroles dramatico-pleurnichardes !
Dans ce bouquin, il y a surtout cette p... de Vie, et c'est elle qui mène la danse ... Pas la grande faucheuse !

Il y a des livres que j'aime appeler les "livres-bonbons" ! Ceux qu'on laisse doucement fondre dans la bouche, ceux que l'on aime déguster et qui nous laissent un doux souvenir ... Celui-ci en est un. Un peu différent. On ne le déguste pas ... On le prend, on le dévore même si on sait qu'il va nous laisser un goût amer dans la bouche. Et on sait qu'il ne va pas nous lâcher avant longtemps ce petit goût ...
Mais franchement, qu'est-ce que ce petit goût amer comparé au plaisir d'avoir découvert cette petite pépite d'humour et de leçon(s) de vie !?

J'ai lu qques critiques et notamment celle de Gruz qui reprend parfaitement tout ce que l'on peut dire sur cette pépite ...

http://www.babelio.com/livres/Seamon-Dieu-me-deteste/565923/critiques/548615

Belles lectures ...
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J'ai rencontré Richard Casey il y a deux jours. Dès les premières phrases il m'a bien fait rire, malgré le fait qu'à 17 ans il soit un patient de l'unité des soins palliatifs de l'hôpital de Hudson. Cause : Dieu le déteste.
Avec sa grande carcasse dégingandée, son crâne duveteux , sa couverture avec des étoiles mais surtout son humour décapant, impossible de ne pas l'apprécier.
Il sait qu'il n'en a probablement plus pour longtemps, d'ailleurs sa vue baisse, ses reins le lâchent, mais merde! A 17 ans, presque 18, il voudrait bien qu'on lui lâche un peu la grappe! histoire qu'il puisse voir un peu son amoureuse en paix et profiter d'Halloween comme tout le monde (avec quelques siestes quand même).
Son amoureuse, c'est Sylvie, la seule autre ado du service de soins palliatifs. Elle aussi c'est un sacré personnage : elle sait ce qu'elle veut et généralement elle l'obtient. D'ailleurs elle a décidé que 1) elle voulait perde sa virginité , 2) elle survivrait et qu'elle vivrait vieille ! non mais dis donc !

Et donc voici les deux lascars qui en font des belles.
Rajoutez à cela des infirmiers/ infirmières en or , un père dragon très très triste , une maman poule avec une grippe, une harpi(st)e, un oncle foufou , une jeune mamie un peu zinzin , des chambres d'hôpital avec médocs, perfs, eau aromatisée en gelée et vous voyez le décor.

Une quinzaine de personnages hauts en couleur qui luttent tous les jours contre la peur de la mort. Vaste programme.
Et Donc Richard, qui lui aussi à quelques trucs à régler et quelques bêtises à faire avant le grand saut.

Richard vous parlera de son adolescence et de ses envies, sans mélodrame, avec beaucoup d'humour même.
Dans un style très différent de "nos étoiles contraires" , ce roman qui, décidément c'est la mode, parle d'ados cancéreux, vous fera bien rigoler mais aussi peut-être vous touchera et vous fera verser une larmichette vers la fin.
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L'histoire se déroule dans l'unité de soins palliatifs de l'Hôpital Hilltop à New York, comme tous les occupants , Richard Casey , 18 ans a moins d'un mois à vivre. Un mois, un temps très court pour que Richard vive ce qu'il souhaite vivre. Comme tous les jeunes de son âge malgré sa maladie, il est plein d'énergie de de désirs, de rêves à accomplir. Il lui faut réaliser tout cela en beaucoup moins de temps que n'importe qui, le temps file à toute vitesse, les secondes s'écoulent inexorablement qui le rapprochent de la fin.


Pas facile quand on a 18 ans, d'avoir toujours quelqu'un sur le dos, même si c'est pour vous protéger, surtout si c'est pour vous protéger. Ce qui gêne le plus Richard, c'est qu'il ne peut jamais être seul, les gens passent dans sa chambre, s'y arrêtent comme si c'était dun hall de gare. On l'examine, on le scrute, on l'observe. Quand il veut se laver, il doit demander de l'aide, il ne peut plus le faire tout seul. Il n'a plus un seul moment d'intimité. Même la nuit, sa mère dort dans sa chambre.


Pourtant Richard fait preuve d'une force de caractère, d'une force de vie prodigieuse. Il a tellement peu de temps, et il le sait, qu'il profite de chaque seconde de la vie, chaque seconde volée à la maladie et à la mort. Il aimerait tant perdre sa virginité avec la belle Sylvie, elle aussi malade et traitée dans le même service. Richard et Sylvie vont livrer un véritable jeu d'échec, une véritable partie de poker menteur, contre la mort et contre ceux qui voulant les protéger, voulant prolonger leur vie, les empêchent précisément de vivre.


Dieu me déteste est un superbe roman, poignant, émouvant, drôle, jamais larmoyant ni plombant . On y découvre le combat quotidien des malades pour vivre leur derniers instants, lutter contre la douleur, la fatigue pour vivre le plus pleinement possible ce qui leur reste à vivre. Une course contre la montre, une course contre la mort. Hollis Seamon par son style direct, sans concession à l'image de ce langage des adolescents, chargé à la fois d'humour et d'émotion, signe un de ces romans qu'on n'oubliera pas de si tôt. A l'image de cette belle histoire d'amour entre Richard et Sylvie, les Roméo et Juliette du service de soins palliatifs de l'Hôpital Hilltop à New York
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