Vous allez penser "oh non, encore une histoire revisitée de Nos étoiles contraires". J'avoue que j'étais aussi sceptique que vous avant de découvrir
Dieu me déteste. Et je me suis surprise à faire des parallèles inexistants entre les deux romans, qui n'ont, comme on le découvrir au fil de notre lecture, rien du tout en commun.
Richard, 18 ans, nous raconte ce qu'il vit dans la zone de soins palliatifs de l'hôpital où il a été admis. Dès les premières lignes entamées, on peut aisément remarquer le fort contraste entre la gravité de la situation - le jeune homme est atteint d'un cancer incurable - et le ton employé dans la narration. On dirait qu'une fossé sépare Richard de la réalité des choses. Et pourtant, on s'aperçoit que c'est un jeune garçon lucide, mature, dynamique, qui souhaite vivre les derniers instants qu'il lui reste à cent à l'heure, découvrir de nouvelles choses avant de s'en aller au-delà.
Il faut dire que nous, lecteurs, sommes debouts sur une corde raide, suspendus entre la vie et la mort. La mort, qui règne constamment, oppressante, elle se rappelle à Richard chaque jour qui passe. La vie, caractérisée par la joie de vivre de l'adolescent, qui semble littéralement planer au-dessus de cette fatalité. Il y a aussi la vie qui se ressent pleinement dans les sensations purement humaines que ressent le protagoniste. Notamment le sentiment amoureux partagé par la jeune fille de la chambre voisine, Sylvie, elle aussi atteinte d'un cancer incurable. La rencontre de ces deux jeunes adolescents dans un état tel que le leur, peut sans conteste rappeler Nos étoiles contraires, mais aussi
Sans prévenir, roman de
Matthew Crow, avec comme protagoniste un adolescent atteint d'un cancer, qui tombe amoureux de la jeune fille qui partage sa chambre ; un amour antithétique, inexplicable, comme magique. Et c'est bien de la magie qui se passe dans le cas de Richard, qui, avant la fin de sa vie, a réussi à ressentir la meilleure sensation qu'il puisse exister au monde.
Je vous avoue sans fausse langue que ce roman n'est pas vraiment exceptionnel. Il n'y a pas beaucoup d'actions et les situations stagnent - notamment la relation entre Richard et Sylvie, qui s'éternisent et s'étirent inlassablement. de plus, ne me prenez pas pour une sans coeur, mais je n'ai ressenti aucune émotion quant à l'histoire de Richard. Un peu trop banale, vue et revue, il aurait fallu un petit quelque chose en plus, qui puisse retenir suffisamment l'attention du lecteur. le protagoniste était assez fade, sans grand intérêt, mais sympathique à côtoyer. le gros point négatif, c'est ce dénouement énigmatique, qui ne clos pas totalement la fin du récit. le lecteur reste en suspens, frustré de ne pas avoir réussi à déchiffrer ce que
Hollis Seamon a voulu faire percevoir dans la finalité de son roman.
Ne retenez pas que le négatif que j'ai soulevé. Retenez aussi la force de caractère de Richard, la douceur des sentiments des deux adolescents, l'ironie du ton employé... tant de choses qui atténuent la maladie dont ils souffrent. Une belle leçon de vie et d'optimisme !
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