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sur 576 notes
Voici un bien beau livre.
Le héros de ce récit est un tout jeune homme sur le point de fêter ses dix-huit ans. Comme tous les garçons de son âge, il aime s'amuser et dire des bêtises, il apprécie de boire une bière ou un coca, de manger des bonbons, de faire une partie de poker lorsque l'occasion se présente, il découvre les premiers émois amoureux...
Oui mais voilà... Richie vit dans une unité de soins palliatifs. Atteint d'un cancer, il ne soufflera sans doute jamais ses dix-huit bougies. D'autres malades l'entourent. Certains sont âgés : ils ont au moins vécu avant d'arriver là... Et il y a Sylvie. A quinze ans, elle possède une force, un instinct de vie à nul autre pareil. Ces deux-là sont bien décidés à ne pas se laisser déposséder de la moindre once de vie qui leur appartient.
Ces deux jeunes gens vont, non pas tourner le dos à la mort, mais la tenir en respect pour qu'elle ne leur vole rien avant que n'arrive son heure. Par leur fougue, ils vont remettre de la vie dans un service hospitalier qui ne la considère plus que comme un bien qu'ils croient préserver en la mettant sous cloche.
Oui, ils sont malades, ils nécessitent des soins intensifs. Mais non, cela ne justifie en rien de les priver de l'intimité qui leur est indispensable comme à tout ado, ni des plaisirs de l'existence qu'ils pourraient encore goûter.

Mais le plus difficile est de le faire comprendre aux autres, famille et personnel soignant. Pour ceux-ci, il importe de durer, de faire reculer le plus possible l'inexorable issue. Pour eux, quelques jours, quelques heures gagnés sont une morne victoire. Alors que pour ces adolescents dont l'âme est pleine de sève, qu'importe de durer un peu si c'est au prix de l'ennui et de la sagesse qui sont si étrangers à leur âge ?

Ce livre, jamais larmoyant et très juste, me semble-t-il, nous invite à considérer les malades comme des individus à part entière, exigeant que leur dignité et leur libre-arbitre soient respectés. Il nous suggère de mettre au second plan l'immense douleur qu'on ressent inévitablement lorsqu'on accompagne un être aimé au seuil de la mort pour donner du sens à chacun des précieux instants qui restent à vivre.
Sans doute est-ce beaucoup demander à un individu, en particulier lorsque c'est son propre enfant qu'il va perdre.
Mais l'auteur nous permet, avec élégance et finesse, d'envisager une réflexion sur le thème de l'accompagnement en fin de vie, un sujet pourtant bien difficile à aborder.

Si j'avais un seul bémol à formuler, il concernerait la traduction. le jeune héros est un Américain. Il a les tics de langage d'un ado de son pays, et il aurait été judicieux de les adapter pour qu'on ne ressente pas ce décalage linguistique. J'avoue que cela m'a un tout petit peu gênée au début. Ce livre parle en effet d'une expérience universelle. Cette unité de soins palliatifs pourrait se trouver n'importe où au monde.
Mais que ce détail ne vous empêche pas de vous saisir de ce livre plein de grâce...

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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L'histoire :
Richard a 17 ans. Depuis plusieurs années, il se bat contre un cancer qui l'a mené au service de soins palliatifs. Il sait que ses jours sont comptés désormais. A cet étage occupé majoritairement par des personnes âgées, Richard y raconte son quotidien et surtout son histoire avec Sylvie, 15 ans, malade elle aussi, qui veut perdre sa virginité avant de mourir.

Mon avis :
Attention ne vous fiez pas à la couverture qui pourrait faire croire à un roman gnangnan pour adolescent rebelle. "Dieu me déteste" est bien plus que cela : un sujet grave traité avec humour. Quelques jours passés aves un ado atteint d'un cancer en phase terminale qui veut profiter de chaque instant qui lui reste à vivre, accompagné d'une autre ado déterminée à se battre et y croire jusqu'au bout. C'est pas joyeux comme thème, vous êtes prévenus. Pourtant ce n'est pas un roman tragique, j'ai plus souvent eu envie de rire que de pleurer. L'auteure, qui malheureusement connaît bien ce sujet suite à la maladie de son fils, nous raconte cette aventure de façon drôle et réaliste. C'est justement ce vécu qui apporte de la force à ce récit, cette sincérité nous épargne le pathos et la lourdeur. Tous ces détails, plus ou moins drôles, liés à la maladie et au quotidien en soins palliatifs étoffent cette histoire qui se déroule sur seulement dix jours. Dix jours racontés en 235 pages et pas une seule longueur ou effet redondant, je tire mon chapeau !
Je ne sais pas, mais j'aime à penser que oui, si Hollis Seamon s'est inspiré de son fils pour créer les personnages de Richard et Sylvie, mais c'est très crédible. Deux ados, malades certes, mais deux ados quand même avec leur égoïsme, leur sale caractère, leur insolence mais aussi leur fierté, leur force et cette façon qu'ont les jeunes de vivre passionnément, dans l'urgence, encore plus marquée ici forcément. Cet objectif qu'ils se donnent de faire l'amour au moins une fois avant de mourir est touchant par sa beauté et son côté décalé. Je m'explique ; quand on parle de maladie, on ne l'associe jamais à la sexualité d'où ce décalage justement qui au final ne l'est pas tant que ça, rappelez-vous de l'âge que vous aviez lors de votre première fois.
C'est un livre qui se lit très facilement, pouvant convenir aussi bien à un public adulte qu'adolescent. C'est Richard le narrateur, il utilise donc un style jeune, direct et drôle. Les chapitres courts contribuent à cette fluidité de lecture. Pour ce qui est du dénouement je ne laisserai rien transparaître, je vous invite à le découvrir par vous-même.
Très bon roman donc, bouleversant mais pas déprimant. J'ai passé un agréable moment en compagnie de Richard et vous recommande vivement de découvrir sa vie, sa force et son humour parfois noir. Je termine cette lecture épatée, pensive sur le sort de ces personnes malades mais emplies d'espoir. A noter aussi que c'est un très bel hommage au personnel médical, aux bénévoles que nous délivre ici Hollis Seamon.
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Richard Casey va avoir dix-huit ans. Il n'en aura jamais dix-neuf. Atteint d'un cancer, il sait qu'il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Mais contrairement aux autres, ce que veut Richard, ce n'est pas tout faire pour vivre un peu plus longtemps. C'est vivre fort. Il veut laisser sa trace, et faire tout ce qu'un adolescent "normal" fait. L'amour, les bêtises, les rebellions... tout va y passer.

Je ne m'attendais pas à ça! Après avoir lu le résumé de ce livre, j'avais compris qu'il raconterait l'histoire dramatique d'un adolescent à l'article de la mort. Mais je n'imaginais pas qu'il le ferait avec tant d'humour! Richard (ainsi que tous les personnages de ce livre!) est irrésistiblement attachant. Il m'en a fallu, du temps pour me remettre de l'avoir perdu une fois ce roman achevé.
Facile à lire, drôle et émouvant, ce livre a tout pour plaire!
Un coup de coeur!
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J'ai d'abord été attirée par la couverture du livre, simple mais très efficace. Ensuite, j'ai lu le résumé, et j'ai eu très envie de le lire. Les histoires de maladie, je ne sais pas pourquoi, c'est quelque chose qui me parle. Après l'avoir reçu dans un swap cet été, le voilà dévoré en quelques heures. Au final, j'ai bien aimé, mais ce n'est pas un coup de coeur ni un torrent d'émotions non plus… quelque chose m'a manqué.

Bien sûr, l'histoire est triste, poignante, on ne peut que s'attacher à Richard qui a conscience de vivre ses dernières semaines et qui compte bien en profiter, quitte à faire les 400 coups dans le service de soins palliatifs dans lequel il est hospitalisé. le récit regorge d'anecdotes qui nous montrent que même dans ces services où la mort plane en permanence, la vie est également bien présente. En cela, il ressemble pas mal à Je veux vivre. C'est plein d'optimisme et d'espoir, et ça fait du bien (même si on sait que les patients en soins palliatifs sont justement des gens pour qui il n'y a plus d'espoir). J'ai lu qu'il s'agissait d'un « hymne à la vie« , c'est plutôt bien trouvé puisque c'est effectivement le sentiment que j'ai eu.

Pourtant, quelque chose dans l'écriture ne m'a pas totalement embarquée, je suis restée relativement extérieure au récit et je ne me suis pas attachée aux personnages comme je l'aurais voulu. La plume de l'auteur est mature, plus que l'âge de ses personnages, et je n'irai pas forcément le classer en littérature jeunesse. Malheureusement, les émotions que je m'attendais à ressentir ne sont pas venues. du coup, je n'ai pas adoré ma lecture (si tant est qu'on puisse adorer une lecture sur un sujet pareil). Dans le genre, le plus touchant reste Nos étoiles contraires.

En résumé, sujet intéressant, plutôt bien traité mais pas débordant d'émotions non plus. A lire tout de même!
Lien : http://totorosreviews.com/20..
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On ne va pas se mentir, on sait comment Richard et la fille de la 302, Sylvie vont terminer leurs aventures. L'histoire se déroule dans un service de soins palliatifs.
Mais le fait de connaître la FIN, n'empêche en rien de se plonger totalement dans cette histoire. Je dirais même qu'en sachant ce qui va se passer pour notre héro, on a encore plus d'empathie pour lui.
Richard et Sylvie sont les seuls « jeunes » du service. Contrairement aux autres pensionnaires, ils n'ont pas encore vécu et ils savent que de toute façon ils n'auront rien à vivre, alors autant en profiter …. blague morbide, ballades nocturnes, éveil des sens, l'équipe hospitalière aura largement de quoi s'occuper avec eux.
Les personnages sont tous attachants, les familles, les infirmières, les amis …. Tous essaient de faire au mieux malgré l'injustice de la situation. Colère, Amour, Rire, Souffrance, Tristesse, on passe par toutes les émotions. La description des corps et de la souffrance liées à la maladie ne sont pas décrites de façon glauques ou morbides. Même si la fin c'est la FIN, il y a quand même un peu d'espoir et une force qui se dégage de ce livre.
Une belle lecture, de beaux personnages, un bon roman.
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Récemment sorti en poche chez 10/18, ce petit livre ado faire parler de lui en ce moment. Serait-ce car on n'hésite pas à le comparer à Nos étoiles contraires de John Green ? Il y a des chances. Quoi qu'il en soit, il n'est pas difficile de dire que ce livre va vous toucher. Richard, le héros de cette histoire, est en résidence actuelle dans l'aile des phases terminales à l'hôpital Hilltop. On ne sait pas exactement de quoi il souffre car l'auteur ne mentionne jamais le nom d'une maladie mais on sait qu'il a subi de nombreux traitements, qu'il est très souvent en hôpital pendant de longues période et qu'il est chauve (je ne prend donc pas trop de risque en disant qu'il pourrait bien avoir un cancer).

Richard est un jeune homme de 17 ans qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense, et à faire de temps en temps ce qu'il ne faut pas ou ce qui n'est pas bon pour lui. de toute façon, il a une excuse et cela, c'est ce qu'il appelle le DMD ou ... "DIEU ME DETESTE". Quand on commence à avoir une maladie grave étant enfant et qu'on passe tout le reste de sa vie dans les hôpitaux à faire des soins, à subir des opérations et à espérer qu'on ne va pas mourir, on a le droit d'utiliser l'excuse "Dieu me déteste". Qu'est-ce que les gens ont à répondre à cela ? Pas grand chose, je vous le dis.

J'ai beaucoup aimé le style et la façon de raconter cette histoire. Ecrite à la première personne et un peu sous la forme d'un journal intime (la majorité du récit s'écoule entre le 30 octobre et le 8 novembre), l'histoire de Richard est prenante et vous amène à imaginer ce que cela peut être de passer sa vie entre les petits vieux qui sont dans le coma et les médecins qui passent à toute allure dans les couloirs.

Personnellement, outre le fait que les deux héros principaux (il est également question d'une jeune fille de 15 ans prénommée Sylvie) sont résidents de ce "couloir de la mort", je ne trouve pas qu'il y ait énormément de ressemblances avec le livre de John Green. Certes, l'histoire est troublante et peut être considérée comme un peu déprimante mais il y a également tant de joie, de pitreries et d'amour qu'on est loin de voir ce roman comme les dernières pages d'un condamné à mort.

Pour ceux qui hésitent un peu à se procurer le livre, voilà quelques arguments qui pourraient vous convaincre :

le livre n'est pas très épais (moins de 300 pages)
l'écriture est vraiment facile à suivre (pas d'entourloupes ou de phrases à la mords-moi-le-noeud)
les héros sont particulièrement touchants (le fait qu'ils soient tous les deux malades peut jouer un rôle dans ce ressenti...mais c'est surtout leur personnalité et leur courage que j'ai admiré)
il y a du sexe (oui, des ados en phase terminale on également envie de connaitre les choses de la vie)
même s'ils sont dans le "couloir de la mort", le suspence de leur survie est toujours présent (les enfants, c'est plein de surprise et ça se remet quand même bien des petits bobos)
c'est plein d'émotions !
Alors oui, je vais vous dire que j'ai apprécié ce livre. Peut-être pas autant que j'avais apprécié Nos étoiles contraires mais pas loin. J'ai passé un très bon moment auprès de Richard et Sylvie et j'espère que cela vous plaira aussi !
Lien : https://atouchofbluemarine.w..
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Je remercie Babelio et les éditions 10/18 qui m'ont permis de lire ce roman. le titre m'avait tapé dans l'oeil et le thème du livre me plaisait. Je n'ai pas été déçue par cette lecture.

Très vite, j'ai apprécié Richard, le personnage principal. Comme il aime le dire, ce garçon de 17 ans est atteint de la maladie "Dieu me déteste" et passe ses jours dans sa chambre d'hôpital, à l'étage des soins palliatifs. Il sait que ses jours sont comptés mais veux vivre son adolescence à fond. Sa joie de vivre est communicative.

Les autres personnages sont agréables aussi. Notamment Sylvie, une jeune fille hardie sous sa carapace. Les infirmiers et la famille de Richard sont drôles et paraissent réels. La romance est mignonne et m'a fait sourire à plusieurs reprises.

L'écriture de l'auteure est crue et va toujours droit au but. Richard utilise parfois un langage familier mais ce niveau de langue fonctionne très bien. Chaque page comporte une touche d'humour si bien que l'auteure réussit à écrire un livre rempli d'optimisme à partir d'un sujet difficile. Dieu me déteste n'est jamais larmoyant !

La fin est amenée délicatement, j'ai beaucoup aimé les dernières pages. le livre comporte un nombre de pages parfait. Assez court, il se lit très rapidement mais j'ai été scotchée tout au long de ma lecture.

Hollis Seamon décrit parfaitement le quotidien de Richard et maîtrise parfaitement son sujet. Dieu me déteste est un livre plein d'humour, drôle et intelligent, je recommande !
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Lu en 2 jours, ce qui est rare pour moi en dehors de certains thrillers (je ne lis que dans les transports). Je dois avouer que d'habitude je ne lis pas les livres dont le thème est la maladie, qui plus est chez un enfant, ça me dérange énormément. Cependant, bien que ce livre traite de la fin de vie, on en retient surtout du positif, de l'humain, de l'amour. Je n'ai pas ri, j'ai souri parfois, j'ai été émue souvent. On a forcément tendance à s'imaginer le calvaire que doivent endurer ces familles, surtout quand le diagnostic est définitif, alors difficile de ne pas être touché. C'est un ptit coup de coeur !
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J'ai adoré ce livre car il montre un autre côté de la maladie. Il se veut réaliste et l'auteur veut montrer que même si un ado est malade, il reste un ado et il veut avoir des libertés
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Le début de ce roman laisse présager une assez jolie histoire, quoiqu'aux accents certains de déjà vu : un adolescent en phase terminale d'un cancer décrit avec un ton des plus acerbes et décapants l'unité de soins palliatifs où il a d'ailleurs fait la connaissance d'une jeune fille avec qui il tisse des liens...
Mais cette histoire d'ados et de maladie tourne vite en rond, d'invraisemblances en poncifs, à tel point que ce roman a fini par m'agacer, car on voit trop où il veut nous emmener... Dommage, car il se lit par ailleurs assez bien, mais ne laissera certainement pas le souvenir impérissable de "Nos étoiles contraires", par exemple...
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