Ce tome contient les 3 épisodes de la minisérie parue en 2011, et les épisodes 44 à 48 de "Tales to astonish" parus en 1963.
Small world (scénario et dessins de
Tim Seeley, encrage de Victor Olazaba) - Au début de cette histoire, Hank Pym est en train d'enregistrer une vidéo expliquant pourquoi il ouvre plusieurs sites pour femmes victimes de brutalités conjugales et il appelle à la générosité des donateurs, sous les yeux approbateurs de Greer Nelson (Tigra). Il s'attache ensuite à résoudre les conséquences d'une anomalie temporelle avec l'aide de Reed Richards. de son coté, Eric O'Grady (Ant-Man depuis qu'il a volé son costume à Hank Pym dans The Irredeemable Ant-Man) reçoit la visite de Raul
Chalmers (Black Fox) qui lui offre un tuyau sur des activités criminelles d'A.I.M. (Advanced Idea Mechanics) en souvenir de services rendus. Toujours soucieux d'améliorer son image de marque, Eric O'Grady s'empresse d'aller rapporter cette information confidentielle à Hank Pym qui n'a malheureusement pas le temps de l'écouter. Il ne lui reste plus à faire ce qu'il sait faire de mieux : compter fleurette à toute représentante du sexe féminin, à commencer par Tigra, puis Veil et Finesse (2 membres de Avengers Academy).
Régulièrement,
Marvel Comics profite de l'engouement pour la série des Avengers pour publier des miniséries sur certains des personnages. Celle-ci a été confiée à
Tim Seeley qui est le créateur et l'auteur de la série Hack/Slash (Hack/Slash Omnibus 1 ou My First Maniac). En se lançant dans une telle histoire, le lecteur s'attend à passer un bon moment dans un récit simple, rapide, et peut-être un peu drôle, sans répercussion majeure sur les séries mères. Dès le début
Tim Seeley surprend en abordant de front le thème des femmes battues (suite à un coup donné par Hank Pym à Janet van Dyne dans l'épisode 213 des Avengers, novembre 1981). Ensuite, il n'hésite à confronter la vision d'un croyant non-pratiquant à celle d'un scientifique profondément athée. Et la méchante de service développe un argument bien construit en faveur de la domination des élites intellectuelles sur le peuple.
Ces dialogues surgissent harmonieusement au milieu d'une histoire placée sous le signe de l'aventure, avec des points d'humour (le caractère d'O'Grady s'y prête naturellement) et une empathie certaine pour les personnages. Seeley réhabilite habilement Hank Pym en le décrivant comme un scientifique de haut niveau, conscient de ses défauts et entièrement habité par la volonté de se racheter. En fait il capture exactement la personnalité de chaque héros : Veil et Finesse se jouent d'O'Grady de manière magistrale, le traumatisme subi par Tigra dans New Avengers 7 - The Trust est sous-jacent dans son attitude, O'Grady recommence à fantasmer sur la plastique de Carol Danvers, etc.
Les illustrations s'apparentent à des dessins lorgnant vers un réalisme simplifié avec un bon niveau de détails et de justesse dans les expressions des visages, Seeley réussit quelques visuels mémorables tels que la carapace formée des principales préoccupations d'Ant-Man, les pièges conçus par Monica Rappacini. Il n'y a que son hommage visuel à Betty Page qui ne soit pas convaincant.
Cette minisérie est une très bonne surprise de la part de
Tim Seeley qui délivre nettement plus que le simple divertissement attendu.
Les 5 épisodes (13 pages chacun) de "Tales to astonish" sont écrits par
Stan Lee, dialogués par Ernie Hart (sous le pseudonyme de
H. E. Huntley) et dessiné par
Don Heck (sauf le premier dessiné par
Jack Kirby et encré par
Don Heck). le premier épisode montre comment Hank Pym a rencontré Janet van Dyn et comment elle a adopté l'identité secrète de The Wasp. Ensuite le duo se bat contre Egghead (Elihas Starr), puis contre un cyclope dans les îles grecques, contre Trago (un trompettiste hypnotiseur) et contre Porcupine (Alexander Gentry dont c'est la première apparition). Ces histoires font leur âge, déjà par des phylactères qui n'en finissent pas et qui racontent la moitié de l'histoire. Ensuite la logique est souvent mise à rude épreuve, que ce soit Ant-Man qui se propulse dans les cieux grâce à une catapulte (mais qui arrive quand même à changer de direction en pleine trajectoire) ou par le caractère arbitraire du choix d'Ant-Man qui préfère se battre à taille minuscule qu'à sa taille d'adulte. le pompon revient bien sûr au rôle dévolu à Janet van Dyne qui ne s'intéresse qu'à sa toilette, et à draguer les beaux mâles, tout en étant servilement soumise aux injonctions d'Hank Pym.