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Revival tome 8 sur 8
EAN : 9782413000655
144 pages
Delcourt (21/02/2018)
3.67/5   9 notes
Résumé :
La présence des réanimés est en train de tuer les habitant de Wasau, mais elle met aussi en danger le monde. Dana, Em son meurtrier sunissent pour mettre fin au carnage. Seule Em est capable de fermer le portail entre le monde des vivants et celui des morts. Mais les militaires veulent en prendre le contrôle. Em va devoir décider du sort de lhumanité. A condition que sa soeur Dana la laisse faire
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce fait suite à Revival, tome 7 : En avant ! (épisodes 36 à 41) qu'il faut avoir lu avant. C'est le dernier tome de la série qui apporte une clôture à l'histoire. Il faut donc avoir commencé par le premier tome. Celui-ci contient les épisodes 42 à 47, initialement parus en 2016/2017, écrit par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs réalisées par Mark Englert, avec l'aide d'Allen Pasallaqua et Dee Cunniffe. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.

Le récit reprend 2 jours après les événements à l'établissement de soins de Riverside, à Wausau, dans le Wisconsin. L'armée patrouille, les cadavres n'ont pas encore été enlevés, et les spectres errent dans la zone, pendant que les cellules de texte contiennent un texte écrit par Em Cypress lorsqu'elle était au lycée. Doug et Betty essayent de quitter la zone en quarantaine en passant par les bois, mais ils ont du mal à progresser dans la neige, car Betty est enceinte. Ils voient passer Lester Majak en train de faire son jogging matinal. Ils l'interpellent pour lui demander de les abriter ce qu'il accepte bien volontiers. Carol et Luke Brochardt se sont mis à l'abri dans leur sous-sol, mais Carol n'y tient plus et décide de remonter au rez-de-chaussée. Elle y est repérée par leur fille Jordan qui l'accuse d'une partie des événements. le mari tente de s'enfuir par le soupirail mais il est intercepté par un soldat, d'un violent coup de crosse à la tête. Au périmètre de défense au sud de la ville, la général Louise Cale vient trouver le général Hauser qui l'a relevée de son commandement. Il lui fait comprendre que l'objectif a été modifié et qu'il va mettre en oeuvre une opération de terre brûlée, impliquant la mort de tous les civils, y compris la femme et le fils de la général.

Dans une autre zone de la région, un groupe de citoyen a décidé de donner l'assaut au commissariat pour s'emparer des munitions. le shérif Wayne Cypress a conscience que leur groupe dispose de plus de moyens que lui, même secondé par le policier Brent Gunderson, Nikki Singstock et Ibrahaim Ramin. Ils doivent en plus protéger Cooper Cypress et Bonnie Drost. Ross Patrick (un revenu) se fait mettre à la porte par sa mère. Il rejoint un groupe de revenus sans abri dans la forêt. Derrick Hinch (le père de Cooper) s'est fait capturer par la milice citoyenne. La fille d'Edmund Holt a réussi à faire prisonnier la femme et le fils de la général Louise Cale. le terme de la grossesse d'Em (Martha Ann) est imminent.

À l'évidence, il ne sert à rien de commencer cette série par le dernier tome. le lecteur tenté de découvrir la série par ce moyen verrait passer une trentaine de personnages qui ne sont pas présentés, qui ont fait des choses ayant avec des conséquences, avec des histoires interpersonnelles et un passé qui pèse parfois lourd. Mais il prendrait ainsi conscience de la richesse de la distribution de ce récit, avec des individus de différentes origines sociales et ethniques, de différents âges, et avec des motivations spécifiques. Il voit quand même émerger 2 thèmes principaux : le premier sur la famille, l'affection que se portent les membres et le devoir de s'entraider, le deuxième sur le cours naturel de la vie et la mort qui y met fin. Les auteurs amènent leur récit de revenus à la vie, jusqu'à sa conclusion définitive et claire, en mettant en scène les diverses réactions liées à ce phénomène. Certains ne peuvent voir que l'abomination contre nature de ce retour à la vie. D'autres y voient une menace à éradiquer par tous les moyens. Certains y voient au contraire une occasion extraordinaire de prolonger leur propre vie. Ce récit ne constitue pas une réflexion sur la nature de la mort, sur une éventuelle vie spirituelle se poursuivant après la mort. Par contre, il met en scène le cours naturel de la vie et son terme, obligeant les individus à se confronter à cette issue inéluctable, se montrant inconvenant, en parlant d'une chose généralement passée sous silence en bonne société.

Même en utilisant le retour à la vie des défunts comme dynamique du récit, comme élément surnaturel, les auteurs transgressent les bonnes manières et inscrivent leur récit dans le genre de l'horreur. le lecteur prend plaisir à constater que Mike Norton a pu réaliser les dessins jusqu'à la fin. Dans la page de postface, Tim Seeley remercie l'artiste pour cette constance, et indique que la seule fois où il a dû être aidé était liée à un décès dans sa famille. le dessinateur réalise un excellent travail dans ces 6 derniers épisodes, l'impression de fragilité de ses contours ayant complètement disparu, ainsi que la sensation de manque de consistance par endroit, présente au tout début de la série. Il est bien aidé par Mark Englert et les autres metteurs en couleurs qui développent des ambiances lumineuses spécifiques pour chaque scène, qui rehaussent légèrement le relief des différents éléments détourés, et ajoutent des effets spéciaux avec parcimonie. Par exemple, ils augmentent la luminosité des spectres, ou ils donnent une couleur vive au sang jaillissant des blessures pour le rendre plus choquant.

Mike Norton maîtrise également ses effets horrifiques et il évite d'en abuser pour qu'ils conservent leur potentiel de choc. La prise de possession d'un corps par un spectre reste toujours aussi brutale et spectaculaire. Les affrontements physiques sont brefs, et les chairs en ressortent tuméfiées, déformées, et d'une vilaine couleur. Les blessures par balle provoquent l'écoulement du sang ou une mort rapide. L'artiste évite de rendre la violence physique romantique ou trop spectaculaire et il lui conserve une forme plausible et réaliste, évitant la tentation de l'exagération sensationnaliste. Il n'y a que la représentation du petit cours d'eau couleur de sang qui attire l'attention du lecteur sur sa difficulté à exister car il se demande ce qui arrive à cette eau ensanglantée quand elle sort de la zone de quarantaine. Comme dans les tomes précédents Mike Norton montre la ville de Wausau et ses environs avec naturel et conviction, donnant l'impression au lecteur d'être en territoire familier. Les dessins renseignent le lecteur sur le fait que la neige tombe mollement sur toute la zone, et les habitants sont habillés en conséquence. La tenue des militaires, leurs équipements et leurs baraquements apparaissent véridiques. La progression dans les bois s'avère difficile hors des sentiers. Cette approche naturaliste permet de mieux accepter les éléments surnaturels.

Comme dans le tome précédent, le lecteur a conscience qu'il prend grand plaisir à retrouver tous les personnages. Mike Norton a donné une apparence spécifique à chacun d'eux, sans qu'ils ne soient caricaturaux. Il reconnaît le maintien militaire de Louise Cale. Il identifie du premier coup d'oeil Em et Dana, même si cette dernière s'est teint les cheveux. Il observe les marques de l'âge sur le visage de Wayne Cypress, leur père. Il lit l'inquiétude sur le visage de Cooper, totalement dépassé par l'agressivité des adultes entre eux. Il s'inquiète en voyant que Louise Cale conserve son calme et sa maîtrise d'elle-même, malgré des circonstances qui ne lui semblent pas favorables. Malgré lui, il continue d'éprouver de la sympathie pour Derrick Hinch, individu pourtant peu fiable mais dont le visage exprime une inquiétude sincère. Il grimace en voyant les expressions perverses sur le visage de Rhodey Rasch. Il sent le sourire monter sur propre visage chaque fois qu'il voit celui souriant et ouvert de Lester Majak. Il ressent une empathie pleine et entière pour le mépris et la colère de Bonnie Drost vis-à-vis du même Majak. Les dessins expressifs de Mike Norton ont donné vie aux nombreux personnages de la série, les ont fait exister pour le lecteur avec une sensibilité peu commune.

Même s'il se laisse emporter par la sympathie qu'il éprouve vis-à-vis de la majorité de ces individus complexes, pris dans des circonstances qui les dépassent, le lecteur ne se cache pas qu'il attend également une résolution bien ficelée. Son attente va d'ailleurs plus à l'élucidation du meurtre d'Em Cypress, qu'à l'explication du comment le phénomène des revenus est survenu. Il comprend que Tim Seeley a construit son histoire de manière à ce qu'elle aboutisse sur une confrontation de grande ampleur au cours de laquelle tout est révélé. Il en est effectivement ainsi. le lecteur découvre qui est à l'origine du phénomène des revenus et comment, et il apprend enfin qui a assassiné Em. Par la force des choses, l'explication des morts revenant à la vie repose sur des éléments surnaturels relevant de la fiction, sans fondement spirituel ou métaphysique, ce qui est cohérent avec la nature du récit. le lecteur ne ressent donc pas de manque sur ce plan-là.

La révélation de l'identité du meurtrier d'Em est plus satisfaisante, dans la mesure où la motivation est claire, et cette découverte est la conclusion de l'enquête menée par Dana Cypress. de ce point de vue, le lecteur est comblé car il se souvient encore des photographies et des articles punaisés au mur de son sous-sol, ainsi que de sa volonté de trouver à un sens aux événements, ce qui fait partie de sa personnalité. Éventuellement, le lecteur peut être un peu moins enthousiasmé par la forme du récit qui débouche sur une confrontation générale où tout est résolu dans une tension paroxystique. Mais il a le plaisir de voir que le dénouement de cette situation advient naturellement du fait du caractère et de l'histoire des personnages, plutôt que de manière artificielle par une volonté extérieure. En outre, en filigrane, les auteurs continuent d'évoquer la responsabilité des parents vis-à-vis de leur progéniture, d'une manière imagée, mais avec une conviction certaine. Ce thème était déjà présent dès le début entre les différentes générations de la famille Cypress.

Dans sa conclusion, Tim Seeley indique qu'il a consacré 5 ans de sa vie à ce récit, en y incorporant une partie de sa propre expérience personnelle, ayant vécu 20 ans à Wausau. Il remercie bien sûr les autres créateurs, essentiellement Mike Norton qui a passé beaucoup plus de temps que lui à donner vie à cette histoire. En son for intérieur, le lecteur remercie les créateurs car il est lui aussi satisfait du retour d'investissement, du temps qu'il a consacré à lire cette série, d'une qualité remarquable, divertissante, horrifique avec intelligence, intéressante sans être moralisatrice ou condescendante. Ce dernier tome refermé, les habitants de Wausau lui manque déjà, surtout les vivants.
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Ce fait suite à Forward (épisodes 36 à 41) qu'il faut avoir lu avant. C'est le dernier tome de la série qui apporte une clôture à l'histoire. Il faut donc avoir commencé par le premier tome. Celui-ci contient les épisodes 42 à 47, initialement parus en 2016/2017, écrit par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs réalisées par Mark Englert, avec l'aide d'Allen Pasallaqua et Dee Cunniffe. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.

Le récit reprend 2 jours après les événements à l'établissement de soins de Riverside, à Wausau, dans le Wisconsin. L'armée patrouille, les cadavres n'ont pas encore été enlevés, et les spectres errent dans la zone, pendant que les cellules de texte contiennent un texte écrit par Em Cypress lorsqu'elle était au lycée. Doug et Betty essayent de quitter la zone en quarantaine en passant par les bois, mais ils ont du mal à progresser dans la neige, car Betty est enceinte. Ils voient passer Lester Majak en train de faire son jogging matinal. Ils l'interpellent pour lui demander de les abriter ce qu'il accepte bien volontiers. Carol et Luke Brochardt se sont mis à l'abri dans leur sous-sol, mais Carol n'y tient plus et décide de remonter au rez-de-chaussée. Elle y est repérée par leur fille Jordan qui l'accuse d'une partie des événements. le mari tente de s'enfuir par le soupirail mais il est intercepté par un soldat, d'un violent coup de crosse à la tête. Au périmètre de défense au sud de la ville, la général Louise Cale vient trouver le général Hauser qui l'a relevée de son commandement. Il lui fait comprendre que l'objectif a été modifié et qu'il va mettre en oeuvre une opération de terre brûlée, impliquant la mort de tous les civils, y compris la femme et le fils de la général.

Dans une autre zone de la région, un groupe de citoyen a décidé de donner l'assaut au commissariat pour s'emparer des munitions. le shérif Wayne Cypress a conscience que leur groupe dispose de plus de moyens que lui, même secondé par le policier Brent Gunderson, Nikki Singstock et Ibrahaim Ramin. Ils doivent en plus protéger Cooper Cypress et Bonnie Drost. Ross Patrick (un revenu) se fait mettre à la porte par sa mère. Il rejoint un groupe de revenus sans abri dans la forêt. Derrick Hinch (le père de Cooper) s'est fait capturer par la milice citoyenne. La fille d'Edmund Holt a réussi à faire prisonnier la femme et le fils de la général Louise Cale. le terme de la grossesse d'Em (Martha Ann) est imminent.

À l'évidence, il ne sert à rien de commencer cette série par le dernier tome. le lecteur tenté de découvrir la série par ce moyen verrait passer une trentaine de personnages qui ne sont pas présentés, qui ont fait des choses ayant avec des conséquences, avec des histoires interpersonnelles et un passé qui pèse parfois lourd. Mais il prendrait ainsi conscience de la richesse de la distribution de ce récit, avec des individus de différentes origines sociales et ethniques, de différents âges, et avec des motivations spécifiques. Il voit quand même émerger 2 thèmes principaux : le premier sur la famille, l'affection que se portent les membres et le devoir de s'entraider, le deuxième sur le cours naturel de la vie et la mort qui y met fin. Les auteurs amènent leur récit de revenus à la vie, jusqu'à sa conclusion définitive et claire, en mettant en scène les diverses réactions liées à ce phénomène. Certains ne peuvent voir que l'abomination contre nature de ce retour à la vie. D'autres y voient une menace à éradiquer par tous les moyens. Certains y voient au contraire une occasion extraordinaire de prolonger leur propre vie. Ce récit ne constitue pas une réflexion sur la nature de la mort, sur une éventuelle vie spirituelle se poursuivant après la mort. Par contre, il met en scène le cours naturel de la vie et son terme, obligeant les individus à se confronter à cette issue inéluctable, se montrant inconvenant, en parlant d'une chose généralement passée sous silence en bonne société.

Même en utilisant le retour à la vie des défunts comme dynamique du récit, comme élément surnaturel, les auteurs transgressent les bonnes manières et inscrivent leur récit dans le genre de l'horreur. le lecteur prend plaisir à constater que Mike Norton a pu réaliser les dessins jusqu'à la fin. Dans la page de postface, Tim Seeley remercie l'artiste pour cette constance, et indique que la seule fois où il a dû être aidé était liée à un décès dans sa famille. le dessinateur réalise un excellent travail dans ces 6 derniers épisodes, l'impression de fragilité de ses contours ayant complètement disparu, ainsi que la sensation de manque de consistance par endroit, présente au tout début de la série. Il est bien aidé par Mark Englert et les autres metteurs en couleurs qui développent des ambiances lumineuses spécifiques pour chaque scène, qui rehaussent légèrement le relief des différents éléments détourés, et ajoutent des effets spéciaux avec parcimonie. Par exemple, ils augmentent la luminosité des spectres, ou ils donnent une couleur vive au sang jaillissant des blessures pour le rendre plus choquant.

Mike Norton maîtrise également ses effets horrifiques et il évite d'en abuser pour qu'ils conservent leur potentiel de choc. La prise de possession d'un corps par un spectre reste toujours aussi brutale et spectaculaire. Les affrontements physiques sont brefs, et les chairs en ressortent tuméfiées, déformées, et d'une vilaine couleur. Les blessures par balle provoquent l'écoulement du sang ou une mort rapide. L'artiste évite de rendre la violence physique romantique ou trop spectaculaire et il lui conserve une forme plausible et réaliste, évitant la tentation de l'exagération sensationnaliste. Il n'y a que la représentation du petit cours d'eau couleur de sang qui attire l'attention du lecteur sur sa difficulté à exister car il se demande ce qui arrive à cette eau ensanglantée quand elle sort de la zone de quarantaine. Comme dans les tomes précédents Mike Norton montre la ville de Wausau et ses environs avec naturel et conviction, donnant l'impression au lecteur d'être en territoire familier. Les dessins renseignent le lecteur sur le fait que la neige tombe mollement sur toute la zone, et les habitants sont habillés en conséquence. La tenue des militaires, leurs équipements et leurs baraquements apparaissent véridiques. La progression dans les bois s'avère difficile hors des sentiers. Cette approche naturaliste permet de mieux accepter les éléments surnaturels.

Comme dans le tome précédent, le lecteur a conscience qu'il prend grand plaisir à retrouver tous les personnages. Mike Norton a donné une apparence spécifique à chacun d'eux, sans qu'ils ne soient caricaturaux. Il reconnaît le maintien militaire de Louise Cale. Il identifie du premier coup d'oeil Em et Dana, même si cette dernière s'est teint les cheveux. Il observe les marques de l'âge sur le visage de Wayne Cypress, leur père. Il lit l'inquiétude sur le visage de Cooper, totalement dépassé par l'agressivité des adultes entre eux. Il s'inquiète en voyant que Louise Cale conserve son calme et sa maîtrise d'elle-même, malgré des circonstances qui ne lui semblent pas favorables. Malgré lui, il continue d'éprouver de la sympathie pour Derrick Hinch, individu pourtant peu fiable mais dont le visage exprime une inquiétude sincère. Il grimace en voyant les expressions perverses sur le visage de Rhodey Rasch. Il sent le sourire monter sur propre visage chaque fois qu'il voit celui souriant et ouvert de Lester Majak. Il ressent une empathie pleine et entière pour le mépris et la colère de Bonnie Drost vis-à-vis du même Majak. Les dessins expressifs de Mike Norton ont donné vie aux nombreux personnages de la série, les ont fait exister pour le lecteur avec une sensibilité peu commune.

Même s'il se laisse emporter par la sympathie qu'il éprouve vis-à-vis de la majorité de ces individus complexes, pris dans des circonstances qui les dépassent, le lecteur ne se cache pas qu'il attend également une résolution bien ficelée. Son attente va d'ailleurs plus à l'élucidation du meurtre d'Em Cypress, qu'à l'explication du comment le phénomène des revenus est survenu. Il comprend que Tim Seeley a construit son histoire de manière à ce qu'elle aboutisse sur une confrontation de grande ampleur au cours de laquelle tout est révélé. Il en est effectivement ainsi. le lecteur découvre qui est à l'origine du phénomène des revenus et comment, et il apprend enfin qui a assassiné Em. Par la force des choses, l'explication des morts revenant à la vie repose sur des éléments surnaturels relevant de la fiction, sans fondement spirituel ou métaphysique, ce qui est cohérent avec la nature du récit. le lecteur ne ressent donc pas de manque sur ce plan-là.

La révélation de l'identité du meurtrier d'Em est plus satisfaisante, dans la mesure où la motivation est claire, et cette découverte est la conclusion de l'enquête menée par Dana Cypress. de ce point de vue, le lecteur est comblé car il se souvient encore des photographies et des articles punaisés au mur de son sous-sol, ainsi que de sa volonté de trouver à un sens aux événements, ce qui fait partie de sa personnalité. Éventuellement, le lecteur peut être un peu moins enthousiasmé par la forme du récit qui débouche sur une confrontation générale où tout est résolu dans une tension paroxystique. Mais il a le plaisir de voir que le dénouement de cette situation advient naturellement du fait du caractère et de l'histoire des personnages, plutôt que de manière artificielle par une volonté extérieure. En outre, en filigrane, les auteurs continuent d'évoquer la responsabilité des parents vis-à-vis de leur progéniture, d'une manière imagée, mais avec une conviction certaine. Ce thème était déjà présent dès le début entre les différentes générations de la famille Cypress.

Dans sa conclusion, Tim Seeley indique qu'il a consacré 5 ans de sa vie à ce récit, en y incorporant une partie de sa propre expérience personnelle, ayant vécu 20 ans à Wausau. Il remercie bien sûr les autres créateurs, essentiellement Mike Norton qui a passé beaucoup plus de temps que lui à donner vie à cette histoire. En son for intérieur, le lecteur remercie les créateurs car il est lui aussi satisfait du retour d'investissement, du temps qu'il a consacré à lire cette série, d'une qualité remarquable, divertissante, horrifique avec intelligence, intéressante sans être moralisatrice ou condescendante. Ce dernier tome refermé, les habitants de Wausau lui manque déjà, surtout les vivants.
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[Avis du tome 1 au tome 8.]

"Wausau. Une petite ville en apparence tranquille du Wisconsin. Mais depuis que les morts reviennent à la vie, la cohabitation entre les uns et les autres n'est pas chose aisée. Surtout pour l'officier de police Dana Cypress chargée de gérer la présence des médias, de fanatiques religieux. Et lorsqu'un assassinat particulièrement violent est commis, l'enquête s'avère délicate. D'autant plus que tout le monde est suspect, vivants comme morts-vivants..."

Sortie en 2013, Delcourt nous propose ici une saga mettant en scène des morts-vivants. Mais attention, il ne s'agit pas de "zombies" qui reviennent, à la vie mais bien de personnes qui semblent à tout point de vue normales.

Dès les premières pages, je me suis laissée embarquée dans cette histoire, je voulais évidemment savoir comment et pourquoi les morts étaient revenus à la vie et quel était finalement le but de leur retour...

Le premier tome m'ayant convaincue, je me suis dès lors sans attendre attaqué au deuxième, puis au troisième et là les choses se sont gâtées...
La profusion de personnages et d'histoires annexes est telle que je m'y suis totalement perdue. L'intrigue de base se retrouve engloutie derrière des histoires individuelles qui ne présentent finalement pas tellement d'intérêt au vu du dénouement.
J'ai enchainé les livres davantage dans l'idée de connaitre la fin que pour connaitre la suite des évènements... C'est bien dommage, car l'idée de base était vraiment sympa et les dessins sont vraiment très beau.

Et quand arrive la fin, je me suis dit : "Tout ça pour ça ?"

Cette série aurait gagné selon moi, en intérêt à être plus courte et en se centrant davantage sur les deux soeurs.
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