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Un décevant classique de la littérature jeunesse, lu pour répondre à un item du défi « Plumes féminines ».

C'est vraiment un livre démodé, raciste, que je ne transmettrai pas aux générations suivantes. On y fait connaissance du serviteur « nègre » Ramoramor, une vraie caricature, qui agit comme un enfant et parle sans phrases complètes, en déformant certains mots (par exemple « Moussu » pour monsieur).

L'histoire, c'est celle de Geneviève, orpheline qui vit chez son oncle et est aux prises avec les vilenies de son cousin Georges. C'est une jeune fille parfaite, sans une once de malice, tellement bonne qu'elle s'évanouit et fait une congestion cérébrale lorsqu'elle refuse d'identifier un voleur. Les femmes étaient bien fragiles dans le temps…

Si retourner la « bibliothèque rose » de l'enfance présente un certain charme, c'est aussi une grosse déception de relire avec des yeux d'adultes…
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Voici le premier roman de la chère Comtesse que j'ai lu, je ne devais pas avoir beaucoup plus que 10 ans.

A cette époque, il est évident que je ne pouvais comparer la figure de l'héroïne, Geneviève, à aucune autre référence littéraire, mon bagage en la matière étant alors beaucoup trop mince. Depuis, il s'est légèrement étoffé et je ne peux, à relire cette oeuvre qui m'a émue et donné envie de dévorer le reste de l'oeuvre de Mlle Rostopchine, m'empêcher de rapprocher Geneviève de son aînée Jane Eyre.

Plusieurs d'entre vous diront légitimement et avec un brin d'exaspération : "mais pourquoi vouloir à toute force chercher des liens entre les oeuvres ? Laissons vivre les personnages pour ce qu'ils sont." Je plaide coupable, l'un de mes penchants est de me plaire à imaginer qu'un auteur, à l'instar d'un sculpteur, d'un peintre ou d'un compositeur, a subi l'influence constructive et enrichissante de ses confrères afin de pouvoir affiner un style bien à lui. le talent est un don qu'il faut développer dès l'instant qu'il est découvert. L'inspiration, quelle prenne le doux visage poétique d'une Muse ou soit seulement la volonté de se hisser à la hauteur des Maîtres, est une pulsion intellectuelle noble dont aucun auteur n'a à rougir. Au contraire, selon moi, il pourrait la revendiquer avec fierté.

On peut être inspiré sans pour autant paraphraser.

C'est pourquoi, il me plaît de faire ce parallèle entre ses deux orphelines, soumises aux mêmes caprices de parents malveillants ; toutes deux restent chères à mon coeur de lectrice pour ce qui les rassemble et les différencie. Je conviens que ma supposition est totalement gratuite ; la Comtesse de Ségur (qui a publié le présent roman en 1871) n'a peut-être jamais eu entre les mains le livre de Charlotte Brontë (originellement publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell ; première édition française en 1854) mais l'inverse reste tout autant possible. Femme lettrée à une époque où peu de femmes écrivaient, est-ce tout à fait déraisonnable de penser qu'elle s'est intéressée à la prose de l'une de ses consoeurs ?
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Il est toujours étrange de se replonger dans un livre d'enfance. Dans le cadre du Challenge Solidaire, la Comtesse de Ségur est au programme et je me suis longtemps questionnée sur celui que j'allais lire. J'en ai 4 à la maison, dont 3 dans un état assez usés car récupérés dans les livres d'une tante. le 4e est un peu plus récent, mais bien abimé également car je l'ai lu un certain nombre de fois.

Finalement, mon choix s'est porté sur Après la pluie le beau temps, dont je ne gardais que de vagues souvenirs.

Que vous dire de ma lecture ? D'une certaine façon ces romans écrits au XIXe siècle ont plutôt mal vieilli. Même si pour ma part le côté moralisateur ne me pose pas trop de problème. En effet, il me semble important que des valeurs telles que l'honnêteté, le respect, la gentillesse, la droiture et la douceur puissent être enseignée aux enfants. Alors oui, tout est blanc ou noir ici, et l'ensemble manque de nuance.
La Comtesse de Ségur n'épargne pas les parents en montrant à quel point leur éducation peut influencer sur leur enfant. Ici c'est Georges qui fera les frais de l'éducation trop laxiste de son père.

Ce qui m'a finalement le plus mis mal à l'aise est le traitement réservé à Ramoramor, homme africain, dont le comportement et le langage rassemblent tous les stéréotypes propres à l'époque de la Comtesse.

Au vu du récent scandale autour du romans d'Agatha Christie, je me dis que celui-ci pourrait subir le même sort, car le mot nègre y est employé un certain nombre de fois.

A part cela, il y a tout de même de l'humour dans ce roman et le personnage de Mademoiselle Primerose qui n'hésite pas à dire sa façon de penser aux autres ne peut laisser indifférent (même si elle peut aussi agacer).

J'ai donc replongé en enfance pour quelques heures dans un roman ou tout est bien qui fini bien.
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Lu dans mon enfance après les malheurs de Sophie qui m'ont donné envie de lire les histoires de la Comtesse de Ségur. Transmis de génération en génération. Des contes initiatiques de l'époque de la Comtesse qui racontent les mésaventures et les tourments de l'enfance. Toujours d'actualité car la base de la psychologie humaine ne change pas. Les émotions et les sentiments demeurent et n'ont pas d'âge. Ils s'adaptent aux époques en choisissant d'autres formes d'expression. L'identification de l'enfant en souffrance aux petits personnages de la Comtesse est rapide.
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Toujours facile à lire.
Attention dans ce tome on voit apparaitre un personnage noir, très gentil, très attachant mais appelé "nègre" et qui parle justement d'une manière caricaturale.
Comme d'habitude tout ce termine bien... malgré une ellipse de 7 ans! Enfin, "bien"... pour les gentil·les!
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Une leçon de morale sur une grande période de vie pour ce roman.
Il débute lorsque Georges et Geneviève ont 12 et 8 ans et continue jusqu'à ce qu'ils aient 22 et 18 ans. Geneviève a été recueillie par son oncle, le père de Georges, à la mort de ses parents.
Une tranche de vie nécessaire pour que l'auteure démontre les méfaits du mensonge, de l'ingratitude, de la cupidité et l'irrespect envers ses proches.
C'est toujours une plongée avec la Comtesse dans une époque révolue, certes, avec des habitudes et des modes de pensée différents, mais on retrouve quand même des principes moraux éternels et le message transmis est on ne peut plus clair. La bonté, la gentillesse et l'honnêteté sont récompensés.
Un peu désuet mais un très bon moment de lecture.
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Un livre de la comtesse de Ségur pas aussi connu que les malheurs de Sophie ou les petites filles modèles, mais tout aussi marqué de la morale XIXème siècle: le parcours exemplaire d'une orpheline recueillie par un oncle pas foncièrement méchant mais trop sévère avec elle et trop indulgent avec son propre fils, gâté et faisant toujours punir sa cousin pour ses bêtises à lui. Aidée par ses amis, sa grande et fantasque cousine Primerose, son serviteur noir, et éloignée de son environnement familial néfaste, elle deviendra une belle jeune fille; tandis que George, continuant sur la mauvaise pente, de méchant garçonnet, dilapidera son argent au jeu et prévoira d'abuser de la crédulité de sa cousine et de tuer son propre père pour se refaire...
Les jeunes premiers sont un peu fades, et on peut remarquer que les prénoms des garçons correspondent vraiment à des stéréotypes: Jacques est bon et courageux, Georges est le méchant (mais contrairement au Georges des Vacances, ne s'amendera jamais).
J'ai trouvé Mademoiselle Primerose beaucoup trop agitée, ainsi que Ramoramor, mais ils sont les seuls vrais appuis au quotidien de Geneviève, tandis que son oncle est un personnage un peu douloureux, dont on sent le tiraillement entre justice ( bien traiter sa nièce) et penchant naturel (gâter son fils), le penchant naturel ayant toujours tendance à reprendre le dessus... Ce qui rend le livre intéressant à lire autant pendant l'enfance, que lorsqu'on devient parent.
L'écriture de la comtesse de Ségur est toujours aussi fluide avec ses successions de dialogues qui nous plongent directement en témoin des scènes, comme au théâtre.
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Après la pluie, le beau temps est le vingtième et dernier roman écrit par la Comtesse de Ségur. Je l'avais emprunté à la bibliothèque de l'école quand j'étais en CM2, et, si j'ai bonne mémoire, c'est l'avant-dernier livre de la Comtesse de Ségur que j'ai lu enfant. Je me souviens qu'il m'avait beaucoup plu et il était resté dans mon panthéon enfantin personnel.
Depuis quelques années, je me suis remise aux livres de la bonne comtesse, et je voulais relire celui-là. C'est chose faite, à la faveur d'une semaine de vacances et de farniente. Tout cela a bien vieilli, tant depuis la fin du XIXème siècle et sa morale chrétienne que depuis mes jeunes années.
C'est avec un peu de nostalgie que je me dis que la Comtesse risque de ne pas passer à la génération suivante. Je sais que ce n'est en tout cas pas moi qui mettrai ses livres entre les mains de M'ni Raton, tout cela est trop marqué par la religiosité et trop loin de ma propre philosophie. Et même maintenant, avec mes yeux d'adulte, je ne peux m'empêcher de voir ce que ces livres aux personnages trop blancs ou trop noirs ont d'insidieux. Finalement, il y a peu d'exemples de rédemption chez la Comtesse de Ségur : la grande majorité des enfants méchants au début restent méchants et connaissent des vies marquées par le malheur ou écourtées ; les enfants bons au début restent bons quelques soient les épreuves qu'ils traversent. Georges avait donc bien peu de chances de s'en sortir, et malgré sa couardise, dans cette seconde lecture, c'est peut-être lui qui m'a le plus émue. Et il a bien raison d'être incommodé par les remontrances habituelles de ses vertueux amis, comme la citation (à lire au second degré) que je mets en exergue de cette note de lecture.
Un bon souvenir de lecture enfantine, mais je préfère garder l'impression de cette première lecture et tenter d'effacer le filtre de ma lecture adulte bien plus critique face aux recettes usitées et usées que la Comtesse de Ségur utilise à nouveau dans cet ouvrage qui conclut son oeuvre.
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Un petit retour aux classiques de mon enfance, la comtesse De Segur. Sans doute un des rares que je n'ai pas lu à l'époque.

Toujours une histoire prêchant la bonne morale, l'obéissance des enfants en mettant en exergue un enfant peu sage et des enfants modèles. Ici celui qui fait des bêtises est épargné des punitions contrairement à la petite Sophie. Toit lui est du par son père, aveugle à la couardise de sa progéniture. C'est la petite Geneviève qui se fait punir à chaque bêtise de son cousin, mais ayant le coeur trop tendre, ses essais de se défendre échouent à chaque fois.
La morale est sauve mais après bien des mésaventures pour cette petite orpheline. Les remords de son oncle ne viendront que bien des années plus tard.
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Autant j'ai adoré la Comtesse de Ségur quand j'étais enfant, autant la relecture, adulte, me laisse une sensation étrange. Peut-être parce que quand on grandit, on se rend compte qu'il ne suffit pas d'être gentil pour être récompensé, et que les méchants ne sont pas toujours punis...

Toujours est-il que la pauvre et très gentille Geneviève est élevé avec son tuteur, et le fils de celui-ci, Georges. Une vraie peste, ce Georges ! Non seulement, il enchaîne les âneries, mais en plus, il s'arrange pour faire porter le chapeau à Geneviève !

Heureusement, celle-ci peut compter sur la loyauté de Rame, le domestique noir, et de la bienveillance de la demoiselle Primerose, qui aidera à innocenter Rame, accusé d'avoir volé de l'argent à tort. Et puis, Georges n'a pas que des mauvais côtés, non plus, il a un cousin, Jacques, aussi charmant qu'il est détestable... Et qui va tomber amoureux fou du domestique noir. Non, je plaisante, de Geneviève, bien entendu !

Bref, évidemment, après avoir passé sa vie à commettre méfait sur méfait, Georges se repentira sur son lit de mort, et demandera pardon à Geneviève. Comme dans à peu près tous les romans de la Comtesse, en somme.
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