Jean qui rit est aimable et bienveillant avec tous ceux que le bon Dieu met sur son chemin. Et ces gens deviennent des bienfaiteurs pour lui et sa famille, par la grâce de Dieu (encore Lui). Jeannot qui grogne est le personnage secondaire qui est juste là pour enfoncer le clou : si on tire la gueule, on s'attire le malheur. Amen ! Malgré tout, j'ai été pris par la lecture de ce livre d'un autre âge.
Voilà bien 45 ans que je n'avais plus ouvert un livre de la Comtesse de Ségur et j'avoue que le souvenir qui m'en restait était relativement léger. Je ne suis plus un enfant sage, Dieu merci, mais j'avais envie de me remémorer l'ambiance de ces classiques de mon enfance.
« Jean qui grogne et Jean qui rit » traînait sur une étagère de ma compagne, mon choix s'est ainsi porté sur ce volume-là. Ne me demandez pas à quel point il est représentatif de l'oeuvre de la Comtesse.
Soyons positifs: globalement, c'était un agréable moment de lecture. le dénouement est extrêmement prévisible, mais je reconnais que j'étais tout de même pris par l'histoire, curieux de voir comment se tracerait le chemin vers le bonheur, dans un paysage de bonté, de petites farces gentilles et bien sûr d'une dose de malheur pour rappeler que le monde est celui des chrétiens et pas celui des Bisounours. À cela s'ajoutait l'agrément du dépaysement d'un décor vieillot du XIXe siècle et bien entendu le petit plaisir de retrouver mon enfance, le temps de ces quelques heures de lecture.
Fondamentalement, le message que la Comtesse veut faire passer ici n'a pas vieilli. Bien au contraire, la bienveillance est un thème à la mode, à juste titre. Je suis convaincu que se montrer gentil, tolérant et bienveillant attire une réponse similaire, au bénéfice de tous. Bien souvent, ce que l'on pense être de la chance, est plutôt la conséquence d'un comportement positif et bienveillant.
Mais je suis un adulte du XXIe siècle et pas l'enfant du XIXe auquel la Comtesse destinait son histoire. Sans vouloir remettre le message en question, j'aurais préféré un texte inspirant alors qu'il m'est plutôt apparu comme du matraquage. Je commençais à sérieusement me lasser de voir Jean se mettre à genoux pour baiser les mains d'Abel, son bienfaiteur ! Je me suis d'ailleurs demandé si la Comtesse ne s'était pas elle-même lassée de décrire ces effusions, car elle a fini par pousser Abel à prier Jean d'arrêter de se comporter comme un enfant et de maîtriser ses émotions.
La fortune d'Abel lui permet d'apporter un bonheur matériel à Jean et à sa famille. On les voit heureux et reconnaissants, Abel passe donc pour un grand homme. Je ne doute pas de la profondeur de ses sentiments envers ceux qui bénéficient de ses largesses, qu'il distribue d'ailleurs avec une certaine discrétion. Mais malgré que tout le monde soit heureux, son attitude m'a un peu choqué. Il est un sorte de Pygmalion et, à froid, je n'ai pas aimé sa façon d'imposer ses vues, même si elles sont bonnes. Par exemple, on le voit mettre dans les mains de certains personnages les cadeaux qu'ils pourront offrir lors d'une noce. Ils en sont heureux, certes, mais ils ne les ont pas choisis. J'aurais préféré qu'il prenne le temps d'éduquer; le confort matériel et l'épanouissement personnel sont deux choses différentes. Autres temps, autres moeurs, peut-être.
Finalement, mais ce dernier commentaire est sans doute plus subjectif, j'ai été, comme je le suis toujours, irrité par la glorification de la souffrance propre à la tradition judéo-chrétienne.
La couverture de l'édition que j'ai lue était l'oeuvre des pinceaux du mouscronnois Marcel Marlier, connu comme illustrateur des aventures de Martine. Rien d'étonnant ! ;-)
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Dans ma phase de relecture des oeuvres de la Comtesse de Ségur, j'ai relu cette histoire qui, enfant, m'avait beaucoup plu. Mais en le relisant, j'ai un avis plus mitigé ne serait-ce qu'à cause du personnage M. Abel. Souvenez-vous, c'est cet homme que rencontrent les deux cousins au tout début de leur voyage et qui fait semblant de les voler. Jean, le gentil, le retrouve à Paris et celui-ci devient son protecteur, puis ensuite son employeur. Mais ce M. Abel n'est guère sympathique, il est particulièrement méprisant avec les commerçants (voir l'épisode où il chante à la soirée organisée par les épiciers qui font travailler Jean, le méchant), c'est plutôt étonnant dans l'univers de la Comtesse ou alors c'est l'expression d'un certain mépris de classe. Heureusement pour compenser, nous avons Kersac, sympathique breton qui se charge de venir en aide à la mère de Jean (qui rit). En tout cas, je ne suis pas sûre que les enfants aujourd'hui apprécient cette histoire où l'effort et l'abnégation transpirent dans toutes les pages.
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"Jean qui grogne et Jean qui rit"... Si les deux cousins portent le même prénom, la ressemblance s'arrête là. Jean est un petit garçon souriant, aimable et toujours positif. Mais Jeannot serait plutôt son contraire. Teigneux, paresseux et menteur, voilà tout son portrait. Pourtant, les occasions ne manquent pas à ce dernier pour bien faire. Malheureusement, malgré le soutien et les conseils de son gentil cousin, la nature même de Jeannot le porte souvent vers le pire. Leur voyage vers Paris, où habite le frère de Jean, n'est que le début de leurs aventures...
Ce roman de la Comtesse de Ségur démontre que malgré un bon entourage et de bons conseils, la nature propre d'une personne est parfois la plus forte. Sympathique souvenir que cette lecture jeunesse de la Comtesse de Ségur où l'on retrouve, bien sûr, tous les principes moraux chers à l'auteur. Quoique là, les bonnes manières et la moralité n'ont aucune prise sur Jeannot. Cela change un peu des autres romans de la Comtesse... mais ce n'est pas son meilleur.
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J'ai nettement moins aimé ce roman de la Comtesse de Ségur. Pour moi il y a deux parties: la première avec la montée vers Paris, la découverte, ensuite on avance dans les vies, c'est encore plus moralisateur, plus sérieux, et j'ai beaucoup moins apprécié la seconde partie.
Dans la première partie elle insiste sur le fait que la perception que l'on a des choses est primordiale: qu'elle va déterminer nos ressentis mais également ce qui va nous arriver.
Jeannot se pense très malchanceux, il râle tout le temps, c'est le Jean qui grogne. Tandis que Jean est souriant, avenant, il voit les joies qui arrivent, pas les malheurs et s'attire la bienveillance avec cette joie qu'il dégage:
"Il paraît que Jeannot n'a pas la chance; et toi, Jean, je crois bien que c'est toi qui fais venir la chance par ton caractère gai, ouvert et serviable. Tu as toujours été comme ça; je me souviens que, dans le pays, tout le monde t'aimait."
avec deux conceptions opposées:
"Jeannot: - Parce que, quoi qu'on fasse, où qu'on aille, avec qui qu'on vive, on souffre toujours! Je le sais bien, moi.
Jean, riant: - Alors tu es plus savant que moi; j'ai du bon dans ma vie, moi; je suis plus souvent heureux que malheureux, content que mécontent, et je me sens du courage pour la route et pour Paris."
Dans la seconde partie la religion prend une part plus importante et on avance parfois très rapidement dans la vie des personnages (quelques années s'écoulent en une phrase).
J'ai été gênée par l'absence de personnage féminin: il y a une (future)-épouse par-ci par là et la mère des deux frères est évincée. Au mariage de son fils à Paris elle ne viendra pas, alors que son employeur qui a rencontré son frère une fois y va, ça a été assez incompréhensible pour moi.
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Ce n'est vraiment pas le meilleur roman de la Comtesse de Ségur. Pourtant, la thématique de départ (deux cousins pauvres qui se retrouvent dans le même genre de situations, mais dont l'un est résilient et confiant et l'autre, défaitiste et aigri) aurait pu être intéressante si elle avait été mieux exploitée.
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Les bons et les méchants. Une époque merveilleuse, le cheval, le meilleur ami de l'homme est plébiscité. L'arrivée du train, vitesse et modernité . Nous sommes au début du dix neuvième siècle. (vers 1820 ) . dualité entre paris et la province. Facile à lire .
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