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Citations sur Les derniers jours de Stefan Zweig (133)

Il n'avait pas voulu raconter sa vie. Il ne s'agissait pas de lui. Son existence ne présentait aucun intérêt. Quelques mots suffisaient à la résumer. Il était né. Il avait écrit, il n'avait jamais cessé d'écrire. Il avait fui. Il ne cesserait jamais de fuir.
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Pour moi, l'intérêt de tes livres réside dans le mystère de cette relation entre le narrateur et son interlocuteur. Plus encore que le héros, c'est le confesseur qui me fascine, cet être resté dans l'ombre et qui jamais ne juge. Contrairement à la plupart des écrivains, tu n'es pas le héros de tes romans, ton je se promène tout entier dans cet être qui reçoit, impassible, le récit des malheurs du monde... Ce qui demeurera de tes nouvelles, ce n'est pas tant le récit du monde ancien, ton cher monde disparu, mais la chronique d'une dévastation.

Détrompe-toi si tu espères rester comme le plus grand conteur des temps flambants anciens, le chantre de la nostalgie. Les personnages de tes livres témoignent de la désintégration du monde... Et, pardonne ma franchise, tes héros ne font que raconter ta propre blessure, dresser l'inventaire de ta longue dérive. Tu refuses de militer, de signer nos pétitions, de te battre avec les mouvements des exilés, tu as même espéré un temps en Chamberlain, c'est dire! Mais ton militantisme est ailleurs, tu es engagé dans le processus de destruction du monde.

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"Brosser le portrait d'une époque en train de disparaître."
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Il n'y a plus d'asile sacré, plus d'endroit fixe où habiter. La vie est désormais le lieu d'une éternelle errance. L'immémorial exode.
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La langue allemande serait une langue morte dans sa bouche. Il l'évacuerait dans un mouvement de toux. Peut-être, alors, la vie reprendrait-elle. Mais l'allemand était tenace. Les mots lui coulaient dans la bouche comme du miel, alors que cette langue était devenue le poison de l'univers.
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Adieu la brume enveloppant les sommets des Alpes, les crépuscules froids et immobiles tombant sur le Danube, le faste des hôtels de Vienne, promenades au soir tombant sous les hauts châtaigniers du jardin Waldstein, défilé de belles dans leurs robes de soie, parades au flambeau des hommes en noir avides de sang et de viande morte.
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A ses yeux, son oeuvre reposait sur un mécanisme trop simpliste : les feux de la passion, les flammes de l'enfer.
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Il parlait le français et l'anglais. Il avait tenu son cycle de conférences en Amérique du Sud en espagnol. Il avait cet espoir un peu fou qu'un jour, ayant parlé tellement de langues, les mots de l'allemand se dissoudraient dans le bain des mots étrangers. La langue allemande serait une langue morte dans sa bouche. Il l'évacuerait dans un mouvement de toux. peut-être, alors, la vie reprendrait-elle. Mais l'allemand était tenace. Les mots lui coulaient dans la bouche comme du miel, alors que cette langue était devenue le poison de l'univers.
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Hitler était l'auteur de millions d'insurpassables tragédies. La littérature avait trouvé son maître.
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Il se remémora les innombrables rangées d'ouvrage qui couvraient les murs de la maison de Salzbourg. Ils étaient innombrables, ils avaient fière allure ,leur présence exhalait un sentiment de sérénité
Quand il tournant la tête et regardait par dessus la fenêtre du salon ; se dressait face à lui, de l'autre côté , le nid de Berchtesgaden, là où vivait l''homme qui menaçait l'humanité.Ces livres formaient comme un rempart......
Son existence reposait sur les étagères de la bibliothèque.SA vie était entre deux planches
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