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Citations sur Un fils obéissant (93)

J'ai tant pleuré qu'un jour un coquard s'est formé sur ma paupière supérieure droite, hématome gros comme un oeuf de pigeon, et tel que l'ami ophtalmologiste que je consultai alors m'avoua alors n'en avoir jamais vu en vingt ans de carrière- je ne tirais aucune fierté des trésors d'ingéniosité que ma petite fabrique de chagrin déployait. Je pleurais tant les premiers mois, naufragé dans ma vallée de larmes , que mon entourage s'inquiétait pour ma santé mentale.
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Un homme appartient à son passé et à ceux dont il doit bâtir l'avenir.
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Quelles que puissent être leurs conséquences désastreuses, les erreurs médicales sont la plupart du temps causées par de simples fautes d'inattention. Ce malade qu'on avait accueilli à bras ouverts, fasciné par le défi que représentait sa guérison, vous a montré vos propres limites et vous a conduit à vous désintéresser de lui. Vous finissez par ne plus prendre en compte, par manque de concentration ou d'arrogance, les détails qui mènent aux plus justes diagnostic ou aux erreurs fatales.
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Les idées claires donnent des romans insipides. L'auteur avance dans son roman, aveugle à la propre histoire qu'il raconte. Il capte le sens de son travail à la seconde où il écrit le mot fin. L'instant d'après, le vertige le reprend, il ne reconnaît plus les lieux qui semblaient avoir forgé son identité. Une fois imprimé, le livre est comme un oiseau mort.
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Je crois avoir perdu le goût de lire le jour où j'ai perdu mon père.
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Elle se nommait Mme Boyer, la première patiente qui est décédée sous mes yeux, et, parmi la foule de silhouettes croisées dans les couloirs et les chambres des hôpitaux, je distingue encore la lueur inquiète de ses yeux, la peau parcheminée de son front, son visage mélancolique et las qui s'éclaircissait à la moindre gentillesse que vous lui adressiez. Elle avait été admise dans le service de réanimation, au stade terminal de son insuffisance cardiaque.
Alors que je l'examine à son arrivée dans le service, je l'entends dire d'une voix étouffée :
« Ne vous faites pas de souci, jeune homme, j'en connais un brin sur ma maladie, je vous aiderai si le professeur vous interroge. Si je peux me permettre un conseil, profitez vite de mon expérience : je ne vais pas durer longtemps... Oh, comme je vous envie. Avoir la vie devant vous. Évidemment, vous ne réalisez pas ! À votre âge, on croit avoir le temps... Vous savez, moi aussi, j'ai été jeune. À vingt ans, j'avais un corps splendide ! Et regardez ce qu'il en reste... »
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ça y est, Laurent l'a fait ! - Qu'a-t-il fait ?, Lucien ? - Il l'a fait, il a enfin arrêté la médecine ! Je lui ai demandé comment une telle résolution pouvait le réjouir alors que je l'avais toujours entendu te conseiller le contraire. Il a répondu qu'il était en rage contre ta décision mais qu'il était un père comblé parce que, en la prenant, tu étais devenu un homme. A cinquante ans ! Tu avais enfin fait un choix allant à l'encontre de ce qu'il attendait. Qui plus est, un engagement dont tu savais qu'il lui briserait le cœur. ça t'avait pris du temps, mais tu l'avais fait.
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Je connais pour l'avoir vécue à maintes reprises la lassitude qui, au fil des jours, gagne le personnel soignant face au patient dont l'état ne présente ni amélioration significative ni aggravation majeure et dont le cas ne parvient plus à réveiller l'intérêt qu'avait suscité, aux premiers temps d'hospitalisation, l'énigme de sa pathologie. Ce patient, qui refuse de guérir malgré les moyens mis en œuvre, déçoit les attentes, déçoit les attentes, trompe les espoirs du médecin et trahit en quelque sorte l'essence de sa vocation. Il offense bien malgré lui la bonne volonté de l'équipe soignante.
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Elle lit La Montagne magique et je l'envie d'être partie respirer l'air pur des sommets, voyager sur les traces de Hans Castorp dans le lent défilé des cimes et des contreforts.
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Convaincu qu'ignorance et haine allaient de pair, son indécrottable optimisme et sa foi en la nature humaine aidant, mon père rêvait de révéler à la communauté humaine, et pourquoi pas par mon intermédiaire, les splendeurs de ses racines, de professer les vertus du cosmopolitisme. Son métier d'enseignant le rendait optimisme sur le pouvoir de la transmission, son âme de poète lui laissait espérer dans la capacité d'une oeuvre à réenchanter le monde.
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