Premier livre de l'auteur mais troisième que je lis.
Si on pouvait imaginer que, pour un premier livre, il y ait des faiblesses car l'auteur débute, je trouve qu'en fait on retrouve les mêmes travers par la suite et c'est donc plus un style qu'une immaturité littéraire.
A savoir, on a toujours cette base : une bonne idée qui sera développée d'un bout à l'autre du livre, avec un suivi cohérent et logique. Ce qui est cool.
Là, un enfermement et une idée tordue de Justice.
A côté, il y a toujours un style littéraire qui oscille entre le simple et le faible. On ne lira pas
Sénécal pour la beauté des phrases mais on avancera rapidement dans la lecture parce que rien ne la gêne…
On retrouve cette simplicité dans la narration : ça avance avec ses révélations mais sans jamais beaucoup de rebondissements. Il y a toujours ce côté prévisible : quand l'auteur nous révèle quelque chose, ça fait des pages et des pages qu'on l'a deviné et ça ne fait que confirmer ce qu'on savait.
J'ai l'impression, en lisant
Sénécal, d'être dans un erzatz d'autre chose (
Boileau-Narcejac,
Tarantino,
Stephen King ici). Comme s'il écrivait un truc qui tient la route mais qui est (trop) léger ; comme si on suivait des cours de math au collège, découvrant des choses qui s'avèreront simpliste quand on arrivera au lycée.
Bref, le bouquin se tient bien, d'un bout à l'autre, se lit facilement, mais manque d'épaisseur dans le style et ne prend jamais vraiment aux tripes.