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Roman au chapitrage particulier, puisque l'auteur nous propose le choix de le lire en passant du chapitre 36 au chapitre 3 sans nous donner la moindre précision, puis de le relire dans l'ordre classique. 900 pages, franchement, je me suis tâtée, le lire une fois admettons, deux fois, je n'en voyais pas trop l'intérêt, mais je me suis prêtée au jeu et donne une impression de flash-backs assez facile à suivre.
L'auteur joue avec nous, du moins avec nos nerfs avec un style irréprochable qui fait qu'encore une fois, on ne s'en rend même pas compte. Juste à un moment, on se dit qu'il serait peut-être bon de prendre une petite respiration entre deux scènes choc qui secouent pas mal.
Patrick Sénécal s'en prend aux trusts, au monde télévisuel, en particulier la télé-réalité, ou le vide absolu, finalement. le roman porte bien son titre.
Chapeau bas.
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D'abord, un petit avertissement: ce livre est violent, choquant, constitué de scènes insoutenables et abjectes. Et pourtant, je crois bien qu'il relaye simplement ce qui se passe vraiment, à divers endroits dans le monde, peut-être près de chez vous. En fait, nous le savons tous, mais on fait comme si ce n'était pas le cas, on finirait presque même par s'en convaincre. La trame est intéressante, très forte en ce qui concerne les relations humaines d'une part, et - surtout - les relations avec nous-même d'autre part. Que recherchons-nous? Quel est notre but dans la vie? de quoi faut-il se contenter? Qu'est-ce qui nous propulse? Bref, que voulons-nous. L'être humain est - en principe - toute sa vie à la recherche du bonheur. Oui, mais encore faut-il savoir ce qu'il est, ce qu'il représente, mais aussi comment l'atteindre. le bonheur de l'être humain actuel, selon ce livre, est assez particulier, décevant et souvent très vide de sens.
Paradoxalement, iI est parfois juste à nos pieds. L'auteur va très loin. C'est extrême et violent, mais est-ce justement ce que nous sommes et ce que nous recherchons? L'être humain s'ennuie, seul, avec les autres aussi qui, eux-mêmes, s'ennuient avec les premiers. Chercher l'extase, aller toujours plus haut, pour mieux se casser la gueule, souvent.

Encore plus fort pour certains pour qui l'extase ultime n'est pas forcément le fait de faire du mal aux autres, mais de se faire du bien en faisant du mal aux autres... Légère nuance dans un dégradé d'égoïsme.
Le titre du thriller prend tout son sens au bout d'un moment: il faut combler le vide, à tout prix, ça devient une nécessité, c'est vital. le quotidien est le vide: notre entourage, nos relations sont le vide. Notre vie est-elle vide? Il faut combler, colmater. II faut trouver un sens.
En entamant ce pavé de plus de 700 pages, dès les premières lignes, nous sommes confrontés à une violence extrême, des morts violentes, dont des nourrissons (il faut oser). C'est complètement débridé, limite légal parfois, mais ça marche. Concernant l'intrigue, Patrick Sénecal nous dirige vers plusieurs directions, sur quelques axes bien définis, une sorte de manipulation de sa part. Chacun de ces axes est assez perturbant, encore une fois dérangeant, on ne sait pas trop où cela nous amène; il en dit assez sans trop nous en dire non plus. Les chapitres déconstruits nous conduiront finalement vers des réponses qui apparaissent tout d'abord un peu en transparence, puis toujours avec davantage de consistance. L'auteur nous guide là où il le souhaite, et nous tire quelques fois par la manche pour nous remettre sur son droit chemin. Et je précise, subtilement.

Et cette multitude de flashbacks donnent un putain de rythme qui nous laisse totalement accro à l'histoire. L'écriture est froide, violente, laissant apparaître une certaine agressivité, mais aussi d'une fluidité déconcertante. Un "page-turner" dans toute sa splendeur. L'utilisation accrue du présent dans le récit surprend parfois, mais donne un ton intense, direct et glaçant.

Le dénouement, que dire du dénouement? Ça secoue, ça déstabilise et ça fait franchement mal. Il y a toujours une bonne part de vérité dans certaines fictions. Et là c'est évident, c'est flagrant, nous sommes dans notre monde et dans notre société bien réels. C'est indiscutable.
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Salut les copains !
Que vous en soyez conscients ou non, nous vivons tous dans une ineptocratie gouvernée par le consumérisme et la superficialité. A part les loisirs, les apparences, le fric et la baise, rien ne compte plus vraiment, si ?
Désolée d'être aussi désespérée, mais je pose souvent sur la plupart de mes congénères ce regard empreint d'amertume… J'avoue, c'est moche…
Dans le Vide, de Patrick Senécal, j'ai presque communié avec Max Lavoie, le milliardaire créateur de l'émission de téléréalité « Vivre au max », qui promet de réaliser les rêves les plus fous des candidats.
Naturellement, ces rêves se bornent, pour la plupart, à des activités futiles (défis sportifs, prouesses sexuelles, agissements extrêmes ou vengeances pathétiques) pour atteindre le nirvana ultime.
Le Vide est un thriller fascinant, rythmé et impitoyable, parsemé de nombreuses scènes subversives (âmes sensibles s'abstenir, selon la formule consacrée).
On a souvent dit de Patrick Senécal qu'il était le Stephen King québécois. Je ne serais pas aussi catégorique : Senécal a une patte qui lui est propre. Mais en matière de provocation, oui, on peut dire qu'il frôle les mêmes frontières que le King !
Le Vide est une fiction glaçante qui n'est pas si éloignée que ça d'une terrible réalité, et c'est bien ce qui fascine !
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L'intrigue mêlant les histoires de Pierre Sauvé, de Philippe Ferland et de Maxime Lavoie, est comme d'habitude excellente. L'auteur nous propose un thriller d'un genre bien particulier où bon nombre de thématiques sont abordées : le consumérisme, le désarroi, le suicide ou encore le « vide » abyssal des émissions de télé réalité. A l'exception de quelques passages un peu longuet et d'un chapitre outrageusement trash (Focus sur Gabriel), j'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ce pavé. Décidément, voilà un auteur avec lequel je ne suis jamais déçu. Je ne peux que vous le recommander.
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Un Thriller très particulier. Dans le sens où tout pourrait être vrai et oùl'effroi qu'on ressent dépend très fort de la personne qui le lit. Quelle est votre vison de la nature humaine ? Vous reconnaitrez vous dans certains personnages ? Cette lecture m'a créé un sentiment très fort de lucidité, une peur , comme si j'étais le diable qui regarde ce qui se passe en bas. Et vous ... si vous deviez participer à une émission télé qui réalise un rêve . Lequel formuleriez vous ?
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Un second tome encore plus prenant, captivant où tout nous est révélé, une scène est particulièrement difficile, et nous tombons dans le vide au fil des derniers chapitres, jusqu'à une fin magistrale, apocalyptique. Un livre inoubliable, un vrai coup de coeur pour la seconde fois.
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Entre vie et vide, cela ne se joue qu'à une lettre disais-je. Ici, vide prévisible est ce qui me vient à l'esprit. Si j'avais vraiment apprécié la première partie qui pose les décors et les personnages, je savais déjà comment tout se terminerait. La présence de tous les ingrédients dont la fameuse scène choc avec Nadeau qui conditionne le reste... de bout en bout, aucune surprise avec tous les clichés vendeurs éculés.



Sans finesse, d'une lourdeur… Facilité scénaristique pour tenter une mise en abime n'ayant pas pris, j'ai sauté le chapitre en soupirant de dépit. Antyria m'avait prévenu, mais là tant tout se succédait, c'en était presque risible. Même si oui, cela existe dans nos sociétés me direz-vous. On aura finalement tout eu.

Bref, cette lecture a traîné vu que j'ai mis un mois et demi à l'achever. Trop de longueurs - ou de remplissage à mon goût - et de surenchères, trop d'indices gros comme des maisons et des tonnes d'explications qui font que le lecteur se sent lésé, pris par la main ou pour un idiot, dès le départ.

Mieux aurait valu finalement écourter le roman qui reste cohérent et, ma foi, remplit sa fonction. On ne peut toutefois pas ignorer le travail sur l'assemblage des chapitres par flash-back, ni la psychologie tout de même creusée des personnages, un peu trop fidèles à eux-mêmes et peinant malgré tout à évoluer.

Une sortie très mitigée de cette lecture au final.
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Un vrai regale ces 2 romans (le vide: vivre au max et flambeaux).
Le titre du livre "le vide" resume bien les 2 ouvrages. Ca coulait de source de donner ce titre la.
un suspence du debut a la fin du tome 2. Et quel final!!!!!!
Du grand art a mettre dans les mains de tous les lecteurs avident de ce genre de lecture.

Merci a babelio et une abonnée pour cette découverte.

Dernier mot : nous avons du vide au fond de nous.
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Dans ce tome, on retrouve les mêmes trois personnages, soit Maxime, Ferland et Pierre. Beaucoup de l'histoire tourne autour d'eux et de leurs interactions. En parallèle, le dessein machiavélique, d'un fou, Maxime. Des passages sont assez durs, violents qui m'ont fait hésiter à continuer, mais on connaît M Senecal et on ne peut s'arrêter. Il mélange les chapitres sans nous perdre dans les époques et c'est fait avec beaucoup d'habileté. Maxime convaincra des centaines de personnes psychologiquement faibles, tristes et influençables à le suivre dans une fin pour le moins explosive, dans un vrai carnage. L'auteur pousse notre réflexion, la situation est irréelle mais pourquoi pas plausible? J'ai bien aimé cet opus qui est mieux structuré que le premier mais qui présente aussi quelques longueurs.
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Quelle déception ! le premier tome était prometteur et c'est donc avec impatience que j'ai entamé le second. Que de longueurs, que de répétitions... et ce passage à la limite du soutenable, sans raison d'être. Pourquoi ce passage ? Pour que l'auteur puis se vanter d'avoir « fait dans l'horreur » ? Si au moins ça tenait la route... Et bien évidemment, une fin dont on se doute très rapidement, qui ne laisse pas la moindre place au suspense.
Ah quelle déception ce livre !
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