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3,75

sur 300 notes
Relecture de cette série dans mon cas après plusieurs années. J'ai tout lu de Patrick Senécal et depuis la série Malphas, je recherche toujours cette dose d'humour déjantée dans chacun de ses romans mais faut se rendre à l'évidence que c'est vraiment avec cette série qu'il s'est laissé aller. En même temps, avec Senécal, on ne sait jamais où il nous amènera. Gore, fantastique, spirituel, humour noir, journal intime d'une psychopathe, livre de 100 pages écrit à la deuxième personne et constitué d'une seule longue phrase sans ponctuation, c'est une surprise à chaque fois.

Le scénario ne fera pas l'objet de longues analyses littéraires. Julien Sarkozy est un professeur de français au cegep qui après une énorme bourde, se voit obligé d'aller enseigner dans le seul établissement qui veut encore de lui : le cegep Malphas à St-Trailouin, une bourgade de 12000 habitants perdue quelques part au Québec (aucun indice ne laisse supposer où ça peut être). Dès son premier jour, un cadavre bien juteux est découvert dans le casier d'une élève et encore un autre le lendemain. Que se passe-t-il dans cette école où un nuage sombre plane au-dessus de la mezzanine, où une odeur infecte se fait sentir sans arrêt et où une mystérieuse porte en acier est cachée dans le sous-sol lui-même interdit d'accès? Et pourquoi le directeur semble plus intéressé à faire du scrapbooking que de s'occuper des meurtres? Et c'est quoi ce nom, Malphas? Julien s'associera au rédacteur du journal étudiant, Simon Gracq, qui doit bien fréquenter le cegep depuis 8 ans et dont le parler a de quoi donner des maux de tête douloureux au crâne 😏

Malphas fait donc parti de ce "one shot deal" où on sent que l'auteur a voulu s'amuser et pondre un scénario complètement absurde avec des personnages qui le sont autant avec des stéréotypes aussi évident que le soleil qui se lèvera demain. Une anorexique qui a des visions en fumant un joint, un sorcière alcoolique, un policier à gros biceps qui se croit le roi du village, tout y passe et oui, certains pourraient y voir des allusions racistes mais personnellement, tous les personnages sont risibles. Fidèle à lui-même par contre, sa facilité à manipuler la langue française est encore succulente avec nombre de comparaisons et références humoristiques et sans oublier son personnage de Gracq qui est une figure de style à lui-même. Si vous aimez déconnecter de temps à autres avec un scénario de série B et que les références au sexe, drogue et alcool dans un contexte puéril ne vous dérangent pas, cette série est pour vous, et ce n'est pas péjoratif.
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Je n'aime pas le personnage principale, j'ai eu de la difficulté avec sa façon de penser. Une des seules choses que j'ai aimé de lui, c'est son sentiment de responsabilité et d'amour envers son fils. J'ai eu besoin de motivation pour le terminer mais je crois que c'est seulement parce que ce n'est vraiment pas mon genre d'histoire…j'avais envie d'essayer. Finalement, l'intrigue était bonne et les personnages réalistes.
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Mon avis ne sera pas objectif. Senécal est mon auteur québécois préféré… je le suis depuis l'adolescence, et je ne rate aucune de ses sorties. Cette série était la seule qu'il me restait à lire de lui. Je la gardais précieusement, en me disant que s'il tardait à sortir d'autres bouquins, j'aurais au moins 4 livres supplémentaires. Mais à un moment, il faut bien se lancer. C'est chose faite ! Un premier tome où il se passe énormément de choses. Malphas, c'est le nom du CEGEP où Julien enseigne le français. Un CEGEP où les profs qui ne trouvent plus de poste ailleurs se voient contraints d'aller y enseigner. Une institution dirigée par des gens étranges. Des murs vers, partout, une odeur particulière y règne. Bref, sentiment de malaise en y pénétrant. Et puis, les morts s'enchainent, et c'est comme si tout était normal. Julien enquêtera, à ses dépens, avec pour acolyte un élève responsable du journal étudiant. Une partie de la lumière sera faite… mais il reste encore plein d'éléments à éclaircir… Trois autres tomes pour le découvrir. J'ai adoré ma lecture. Et j'ai hâte de me plonger dans la suite !
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L'intrigue en soi ne revêt pas un caractère exceptionnel, elle s'apparente à un scénario de série Z. L'intérêt du livre se situe dans sa narration, sa contextualisation et ses personnages. Julien Sarkozy (Porter se nom est difficile même au Québec) est cynique, hilarant en toutes circonstances, grivois et terriblement attachant. Ajoutez à cela des protagonistes incroyables (Simon et ses phrases alambiquées, Ginette entant que dealer local, la sorcière Mélusine et les forces de l'ordre que l'auteur nous présente comme de parfaits abrutis. J'ai passé un très bon moment, j'ai beaucoup ri je vais m'empresser de lire le tome 2. Décidément, Patrick Sénecal (que je considère comme un OVNI littéraire) est exceptionnel. Si vous êtes amateurs d'humour, de fantastique et de situations complétement farfelues, et si les expressions Québécoises ne vous font pas peur, foncez, vous ne le regretterez pas !

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J'ai tout simplement adoré, du début à la fin. L'auteur joue avec des sujets tabous en utilisant l'humour et suscite notre intérêt en nous glissant des indices tout au long des chapitres. Aucun passage ne m'a lassé et je l'ai dévoré en moins de 3 jours. Je trouve que le plus important pour un auteur est de capter l'attention du lecteur tout au long de son passage et Sénécal a bien réussi cette exploie dans cette oeuvre. J'ai bien hâte de lire la suite.
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Quand Patrick Senécal, qui nous avait habitués au très violent, très sombre, parfois difficilement soutenable, se lance dans l'humour, noir certes, mais humour quand même, on saute dessus sans se poser de questions. du moins c'est ce que j'ai fait. J'ai même tout pris d'un coup, tant qu'à faire, d'autant que les couvertures sont magnifiques, que le héros se nomme Julien Sarkozy, et que l'histoire se passe à Saint-Trailouin, autrement dit dans le trou du c** du monde... j'avais déjà le sourire à la lecture de la 4e.
Notre Julien, professeur de littérature, débarque donc dans ce cégep (collège d'enseignement général et professionnel au Québec) au doux nom de Malphas. Il y a des collèges où on "parque" les élèves qui n'entrent pas dans les cases, là c'est l'inverse, ce sont les profs refusés partout qui y sont réunis. Et on entre direct dans le vif du sujet, puisque les élèves ont une fâcheuse tendance à y être assassinés les uns après les autres dès le premier jour. L'ambiance est installée, on sait où on met les pieds.
Dans ce premier tome, on a un joyeux patchwork de fantastique, de surnaturel, d'enquête sur les meurtres horribles, bien évidemment, mais aussi d'un humour décapant. du coup, j'ai bien ri au fil des répliques qui fusent. Ce Julien est aussi cocasse qu'ironique, parfois cassant, et c'est ce que j'aime dans l'humour. Mais les autres personnages du récit sont tout aussi fantasques que lui et l'auteur les décrit avec une affection parfois teintée de vitriol. Juste savoureux.
Un excellent premier tome, donc. J'ai beaucoup apprécié ce ton plus léger qui accompagnait l'horreur prégnante, parce qu'encore une fois, ça reste de l'horreur. Mais tout est dans la façon de la raconter.
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Malphas, qui était ma 3ème lecture de Senécal, cette fois dans un autre registre que le thriller « classique », est un condensé de narrateur cynique et amusant, de persos cocasses, de passages un peu osés et de fantastique que j'ai beaucoup aimé. le ton acerbe est assurément maîtrisé, on ne s'ennuie pas une seconde. Bref, une pure lecture détente qui fait du bien.
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Attention : Je présente mes plus plates excuses aux fans inconditionnels de Patrick Senécal et attention je SPOILE. Vous voilà prévenu turlututu chapeau pointu.

Comme j'avais vraiment bien apprécié "Le vide" et "Hell.com" de cet auteur, je me suis tournée vers la série "Malphas" les yeux fermés en pensant que c'était une valeur sûre. de plus, de nombreux fans (dont je fais partie) ont émis de telles critiques dithyrambiques à l'égard de cet ouvrage que je ne pouvais l'ouvrir sans appréhension et je sentais que j'allais entrer dans le lot avec un vif bonheur.
Malheureusement, je ne ferais pas partie de ce groupe et je me demande même si je ne vais pas devoir ouvrir un club de détracteurs dont je serais la seule membre. Je crois même que je n'ai jamais lu de critiques négatifs que j'ai peur d'entrer dans le côté obscur.
Vous aurez compris que de par ma longue tirade que je n'ai pas aimé le roman.
Tout d'abord, le personnage principal. On dirait un gamin dans un corps d'adulte qui utilise un verbiage disons-le digne d'un ado de 15 ans. Il se dit tout de même prof de français et avec sa condescendance irritante, à critiquer son prochain d'inculte alors que le gars utilise un verbiage à la limite discutable et qui insulte son intelligence (crisse, pantoute, et j'en passe des jolis).
Le tueur, on le voit arriver à des kilomètres et l'intrigue est plus que prévisible. Alors ici, je vais spoiler et si vous ne souhaitez pas connaître la suite, arrêtez de lire immédiatement sous peine de déception catastrophique. Je vous rassure, vous l'auriez deviné de toute façon. le gars s'est fait martyriser par ses camarades et décide de se venger en les faisant assassiner. Spectaculaire.
Pensant qu'il s'agissait d'un petit polar, on se doute que monsieur a trafiqué les cadenas pour parfaire son plan machiavélique. le rasoir d'Ockham vous connaissez? Non? Ben l'explication la plus simple est la meilleure et dans ce roman, ben c'est ça.
Faut pas faire bac+6 pour comprendre ça.
La seule chose incroyable (et qui m'a terriblement déçue), c'est que l'assassin boutonneux et discret (fin bon, discret ça se discute – C'est pas parce qu'on le voit pas qu'on devine pas sa frustration) a dû recourir au satanisme.
Et donc, on voit les démons surgir pour obéir à sa vengeance. Mais justement, c'est là la déception. Je ne m'attendais pas à du surnaturel. J'ai rien contre bien sûr mais j'aurais aimé un polar bien ficelé. Un bon rebondissement. Rien. Nada.
Je ne réitérerais pas du tout l'expérience et je n'ai pas du tout envie de connaître la suite. L'aventure s'arrête là pour moi. Quelle déception.
Et pourtant, je suis une grande fan de Patrick Senécal mais je pense que j'attendrais un bon moment avant de rouvrir un de ses livres. Oui, je sais, je risque de passer à côté d'un super thriller mais là, j'ai eu ma dose.

Un truc positif? Euh pfff. Oui peut-être la bobonne qui garde sa maman dead mais bon, ça aussi c du dja vu 😉
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C'est un livre que j'ai depuis longtemps dans ma pal car l'auteur Patrick Senécal est un écrivain québécois que j'apprécie beaucoup. C'est un de mes amis lecteurs Jrm30, qui valorise vraiment cette belle saga, qui me donne le goût. Je me dis comme défi : je vais le lire à mon rythme, un peu chaque jour, je suis très curieuse, je veux le découvrir. C'est réussi, je termine un très bon roman de 337 pages et à ma très grande surprise, j'étais très assidue, je prenais plaisir à retrouver mon protagoniste préféré.

J'aime beaucoup le personnage principal Julien Sarkozy, qui est un professeur et qui s'en va enseigner au Cégep Malphas de Drummondville. C'est une petite ville canadienne, située au Québec. Il pensait retrouver un peu de calme après les épreuves qui venaient de vivre, comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences… On l'accompagne partout et il nous présente ses rencontres même en dehors de l'école. Il remarque même une odeur toute spéciale et un étrange corbeau qui croise son chemin… C'est un train-train quotidien jusqu'au jour où il arrive un premier meurtre dans l'école. Un élève est retrouvé dans le casier d'une fille, il est découpé de partout. La peur s'installe et c'est un peu la panique pour tout le monde. C'est ainsi que des questions qui se posent, la police fait son apparition. C'est alors que notre professeur Julien avec son élève journaliste Gracq vont faire une enquête ensemble. Qu'est-ce qui se passe donc ? Est-ce qu'il possède une raison d'avoir tué cet étudiant ? Est-ce que c'est le premier meurtre ou est-ce qu'il en aura d'autres ?

«…Où je veux en venir, c'est qu'on est pas des deux de pique à Saint-Trailouin. À c't'heure que je t'ai tout dit sur l'enquête pis que tu constates qu'on fait notre travail, tu vas peut-être arrêter de m'emmerder pis te remettre à écrire tes petits romans policiers humoristiques.»

C'est vraiment un livre qui est écrit avec la signature du maître de Patrick Senécal, on reconnaît bien sa petite touche personnalisée. L'écriture est très fluide, il mélange bien les genres, c'est aussi vraiment typiquement Québécois. La lecture se fait lentement, mais elle change de ton au fur et à mesure qu'on progresse, je m'attache à notre héros local et on découvre aussi son histoire personnelle, attention aux âmes sensibles. Il sait bien capter mon attention, il nous offre une bonne histoire, le livre est bien construit, les sous-titres aiguisent notre curiosité, bref c'est une bonne lecture, qui est sans prise de tête. Et au fait, le nom de Malphas… d'où sort-il ? Est-ce qu'il a vraiment une signification particulière ? Est-ce que les gens qui viennent ici c'est des personnes normales ou est-ce qu'ils ont quelque chose à cacher ? Pourquoi est-ce qu'il y a des corbeaux ? Est-ce que c'est un mauvais présage ?

Je suis très contente de ma lecture c'est super d'avoir un ami lecteur avec qui je discute beaucoup de littérature et je ne regrette pas de m'y être plongé dans Malphas… Je suis très satisfaite dans l'ensemble. Qu'est-ce qui nous réserve la suite ?

Siabelle
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Ces 4 tomes sont absolument tordus, drôles, intriguants et un peu terrifiants. Oui Oui, j'ai eu peur. Disons 50%peur, 50% dégoutée. le premier tome est le moins bon des 4 (même s'il est excellent, tsé veux dire) alors ne vous découragez pas, la suite va être terrible.

Attention aux âmes sensibles, aux gens qui n'aiment pas les scènes de sexes (surtout avec un cadavre), de consommations de drogues et les corbeaux. Ouin, laisse tomber si tu n'aimes pas les corbeaux, ça part mal.

On s'attachent tellement au personnage principal, car il est à mourir de rire. Moi-même j'adore le sarcasme et l'ironie, mais c'est tellement rien à comparé de lui.

Il a comme «camarade non désiré» un jeune adulte qui parle terriblement mal qu'il en est parfois difficile à comprendre! Ça pas dû être facile pour un auteur de déformer la langue française comme ça..

Tranche de vie : Lorsque j'ai rencontré Patrick au salon du livre il y a deux ans, je me suis mis à lui parler de la même façon que ce fameux personnage. Je m'étais beaucoup pratiqué, seulement pour deux lignes! Heureusement, il a compris le stratège et il m'a dit «Ohhh salut Simon Gracq!». Je me suis petté les bretelles solide cette journée-là.

Bref, à lire, vous ne serez pas déçu!

Cote : 9,4/10

Visitez ma page fb pour d'autres critiques! Izabelle Gignac, auteure et critique de livres
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