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Comme de coutume désormais, Yves Sente prend alternativement le relais de Jean van Hamme pour poursuivre, ou plutôt compléter, les aventures de Blake et Mortimer. Avec Les Sarcophages du Sixième Continent en 2003 et 2004, il obtient enfin la possibilité tant attendue par lui de faire un diptyque avec le développement qui l'accompagne.
Force est de constater qu'au moins sur ce premier tome, sorti en 2003, on peut regretter de lui avoir confié deux tomes coup sur coup ! En effet, l'intrigue peine franchement à se mettre en place, le sentiment général de cette première partie reste au niveau du sol en voyant Blake et Mortimer fait ce qu'ils ont l'habitude de faire, parler avec leurs collègues, constater des phénomènes étranges, partir à l'aventure sans savoir où aller... le problème, c'est que le lecteur non plus ne sait pas où il va et dans quoi il s'embarque.
Un récit échevelé, une intrigue confuse et des personnages pas forcément bien définis, même si on est toujours ravis de découvrir des nouvelles têtes au sein de la mythologie jacobsienne... bref trop de points décevants pour tenir à ce tome comme à la prunelle de nos yeux.
Un choix contestable donc. Ne maîtrise pas le rythme lent qui veut ! Car ce sera ma deuxième principale critique sur ce présent tome : le rythme est profondément lent, mais pas la lenteur mesurée et méthodique des tomes précédents, non une lenteur vide de sens, d'action et de descriptions utiles.
Conclusion, on lit ce tome car ce sont les aventures de Blake et Mortimer qui se poursuivent et parce qu'il faut bien comprendre quelque chose au tome suivant, mais vraiment on attendait mieux...
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Edgard-Pierre Jacobs nous avait présenté Blake et mortimer, déjà amis et très vite dans le feu de l'action d'une troisième guerre mondiale... pareil pour Olrik, dont le lecteur ne connaissait rien, sinon qu'il était un "renégat" au service du tyran régnant sur l' Empire jaune.

Les aventures de nos deux héros "so british" se sont succèdées, sans que l'on apprenne rien de nouveau sur leur histoire antérieure, et sur l'éclipse, après la Marque Jaune, du brave Nazir.

Jacobs disparu et les aventures de Blake et Mortimer repartant avec de nouveaux scénaristes, c'était la bonne occasion pour ouvrir quelques fenêtres sur le passé lointain des deux héros!
L'habilité du diptyque des Sarcophages du Sixième continent, est de relier la vie antérieure de Philip Mortimer (et sa rencontre avec Francis Blake) avec le présent d'une exposition universelle menacée....Et de retrouver le brave Nazir dans un rôle à la mesure de ses qualités!

Le récit prend son temps pour démarrer, qui nous présente Blake et Mortimer, au temps de l' Inde sous l'arrogante domination anglaise.

Une histoire passionnante autant que séduisante, donc, qui donne aux héros créés par Jacobs une certaine épaisseur réaliste.
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Encore une nouvelle aventure passionnante de Blake et Mortimer. Cette fois-ci, nous sommes en Inde, et suivons la jeunesse de Mortimer. Cette histoire est somme toute très "politique", puisqu'elle traite pour une grande partie du colonialisme anglais. Je regrette qu'Olrik soit toujours le méchant de service.
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Où nous assistons à la rencontre des héros dans l'Inde coloniale alors qu'ils ne sont encore que des jeunes gens n'ayant pas encore choisi leur voie.
À la fin de ses études Philip Mortimer est venue rendre visite à ses parents. Son chemin croise celui de Francis Blake pris à partie par des indépendantistes. Philip reprend contact avec ses anciens amis et particulièrement avec Sushil. Mais il rencontre aussi la princesse Gita, fille de l'empereur éternel Açoka. Une petite idylle s'engage tandis que les parents de Philip lui présente une jeune fille « comme il faut » riche et de leur milieu mais sotte. Il n'est bien sûr pas question d'une relation avec une indigène fut elle princesse. D'ailleurs ni le père de celle-ci, ni son ancien ami Sushil maintenant au service d'Açoka ne l'admettent non plus. Arrivé en retard lors d'un rendez-vous secret, il croît que la princesse est morte à cause de lui. Ce souvenir le hante encore des années plus tard.
Des années plus tard, en 1958, le professeur Mortimer est chargé de l'organisation du pavillon de l'industrie de la Grande Bretagne pour l'Exposition Universelle de Bruxelles. Une liaison avec une base en Antartique permettra aux visiteurs d'avoir le sentiment s'y être.
Malheureusement d'étranges phénomènes électriques compromettent l'ouverture de l'exposition.
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A lire en diagonale les critiques des autres lecteurs (je n'aime pas être trop influencé avant d'écrire la mienne...), je me dis que la lecture est vraiment affaire de subjectivité.

Je placerais pour moi ce tome 16 dans les tous meilleurs de la série. Les auteurs ont réussi une double prouesse : respecter totalement l'esprit de la série et ses incontournables tout en apportant un vent de fraîcheur indéniable et souhaitable dans une série qui a parfois tendance à sentir le renfermé. Certes l'action n'est pas ici omniprésente, mais je ne me suis pas ennuyé, entre les évocations de la jeunesse des héros, l'apparition de guest stars iconiques, les voyages nombreux (dont un long passage bruxellois qui rend bien hommage à l'auteur originel), le petit élément surnaturalo-scientifique habituel... Je trouve de plus que le scénario est fouillé tirant parti à la fois du contexte historique de guerre froide et de la décolonisation des pays émergents...

Bref une vraie réussite qui se concrétisera je l'espère dans un tome 2 sans doute plus rempli d'action pure pour parvenir au dénouement.
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L'intrigue est rondement menée, autour de d'un complot machiavélique sur l'exposition universelle de Bruxelles. de nombreux personnages et pays y son impliqués, et mettent le doute sur ce qui s'y passe vraiment....
En toile de fond, dans ce tome, l'adolescence de Philip Mortimer est traitée en profondeur, avec l'amour qu'il va éprouver pour la princesse et son échec.....très lourd à porter.
Les dessins et le scénario sont, comme d'habitude, de très bonne facture.
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Pour moi, lire ou relire un bon Blake et Mortimer me laisse un sentiment égal à l'amateur de cigare qui se sélectionne un bon Havane dans sa cave à cigare.

C'est un peu l'impression que j'ai eue au début de cet album avec les épisodes qui se déroulent en Inde, où nous faisons une plongée dans le passé de nos héros et les découvrons en pleine jeunesse au moment de leur rencontre, ainsi que les émois amoureux du jeune Mortimer, le tout sur fond de querelles pour l'indépendance.

J'ai trouvé cette partie de l'album très réussie. Viennent ensuite les épisodes qui se déroulent lors de l'exposition universelle de Bruxelles et sans l'Empereur Asoka qui paraît d'ailleurs peu atteint par l'âge, nous aurions deux histoires complètement différentes avec je dois le dire moins de saveur pour cette seconde, plus conventionnelle des aventures scientifiques de nos héros.
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Les seizième et dix-septième albums de la série Blake et Mortimer constituent un double album dont la parution remonte aux années 2003 et 2004. Au coeur de leur intrigue est une menace qui plane sur l'Exposition Universelle de Bruxelles, en 1958. Dédié aux sciences et à la culture, cet événement pacifiste accueille les pavillons de nombreux pays du monde, depuis les deux superpuissances que sont les États-Unis et l'URSS jusqu'aux nations européennes, en passant, évidemment, par les nouveaux pays libérés du joug de la colonisation (le Congo par exemple). Les Britanniques, en collaboration avec l'Inde, ont mis en place une expérience scientifique inédite, qui propose de relier en temps réel, grâce à des ondes radios, le pavillon bruxellois aux bases indo-britanniques du sixième continent, l'Antarctique. Mais cette expérience, supervisée par le professeur Mortimer lui-même, est en réalité utilisée par un obscur personnage qui, sous les traits de l'antique empereur Açoka, est déterminé à utiliser les ondes radios pour de biens sombres desseins. Cette aventure, qui visite quatre continents - l'Antarctique, l'Asie, l'Afrique et l'Europe -, se réclame résolument de la série d'E. P. Jacobs, qu'elle densifie, tout en lui apportant, une fois n'est pas coutume, une dimension politique intéressante. le double album fait toutefois la part belle à l'action, grâce à une rythme narratif marqué par les retournements de situation (par les traîtrises supposées et les traîtrises surprises), un jeu sur le rôle et l'identité des personnages (en premier lieu, Açoka et Olrik) et une patte graphique qui rassure le lecteur fidèle de la série. L'Inde, notamment, est alors le prétexte à de superbes planches qui mettent en valeur les soleils couchants ou encore les contreforts forestiers de l'Himalaya.

A bien des égards, Les sarcophages d'Açoka s'inscrivent pleinement dans l'univers de la série Blake et Mortimer. D'abord parce que les références aux autres albums sont nombreuses : des personnages vus dans d'autres albums apparaissent et campent des rôles principaux ou secondaires. Ainsi le major Varitch, croisé dans La machination Voronov, qui est le contact soviétique d'Açoka ; ainsi le professeur Ramirez, aperçu dans L'étrange rendez-vous ; ainsi le professeur Labrousse, qui tient un rôle déterminant dans ce double album et que l'on avait vu dans S.O.S. Météores. Tissant ainsi des liens avec les autres albums de la série, Les sarcophages d'Açoka densifie la série, lui faisant gagner en cohérence. Là où la série gagne en densité avec ce double album, c'est, bien-sûr, avec l'exploration de la jeunesse indienne du professeur Mortimer et celle du capitaine Blake. Mortimer a grandi dans le nord de l'Inde, à Simla, où son père était médecin militaire. Blake lui doit d'être sauvé d'un lynchage alors qu'il rend visite à son propre père, colonel dans l'armée britannique. le retour de Mortimer dans le pays de son enfance, à la veille de la guerre, est certes l'occasion de voir le futur professeur en jeune homme de bonne famille, soumis aux ordres de son père - dont il se démarquera justement en adoptant sa barbe typique - et aux affres de la jeunesse : l'amour, fugace et dramatique, qu'il connaît avec la princesse Gita - la fille d'Açoka : cette romance tragique est à l'origine de la haine tenace que lui vouera Açoka, reprochant à Mortimer d'avoir causé la mort de sa fille -, l'amitié déçue avec Sushil, la rébellion quant à l'état du monde, et notamment quant au traitement réservé par les Britanniques aux Indiens.

Là est sans doute l'originalité des Sarcophages d'Açoka : le double album prend un écho résolument politique. de cette jeunesse indienne, il ressort effectivement cette grande inégalité de traitement entre les Britanniques et les Indiens. Les jeunes Blake et Mortimer s'en rendent vite compte, et cela leur paraît insupportable. Comment expliquer sinon qu'à la fête d'anniversaire de Philip Mortimer, fête organisée par ses parents, aucun de ses amis d'enfance indiens ne soit présent ? Les Indiens, comme d'autres populations colonisées dans le monde, sont les dominés des sociétés coloniales, et d'aucuns veulent changer cela. Gandhi, par la non-violence, est le reflet inversé d'Açoka, qui appelle aux actes de violence contre les Britanniques en particulier, et les Occidentaux en général. Cette inégalité dans les rapports selon la couleur de peau - qu'on dénommera aisément racisme - éloigne les amis même les plus proches : ainsi Mortimer et Sushil, qui symbolisent à eux deux leur pays, le Royaume-Uni et l'Inde, dont l'éloignement idéologique conduit à la fin des amitiés. La décolonisation, événement historique de l'après-guerre, rencontre dans ce double album la Guerre Froide naissante, dont le tiers-monde est une conséquence et l'Inde une figure de proue. Açoka, comme Gandhi, apparaît comme une figure historique - certes fictionnelle - majeure de cette Inde nouvellement indépendante ; les deux dénoncent l'exploitation des ressources des pays d'Asie et d'Afrique par les antiques puissances coloniales - ainsi l'uranium congolais nécessaire aux fameux sarcophages -, cependant que cette exploitation, cela est dit de façon sous-jacente par la révélation des desseins bien sombres d'Açoka, semble toujours être réalisée pour des fins bien peu honorables.

Le double album exploite d'autres thèmes, notamment ceux liés à la science qui ont fait la renommée de la série. D'abord les sarcophages du titre, qui sont à proprement parler des tombeaux renfermant le corps - et non l'esprit, qui vadrouille lui sur les ondes - du malheureux Olrik, lequel se retrouve dans la position bien étonnante d'être obligé de faire le mal pour sauver sa peau. Cette position lui vaudra d'ailleurs de devoir nouer un alliance fort inattendue. Ces sarcophages permettent ainsi de projeter les ondes du cerveau du cobaye dans le monde physique des ondes électriques, et d'occasionner ainsi de terribles dégâts, notamment, pour commencer, sur les pavillons soviétiques et américains de l'Exposition Universelle. Deuxièmement, cette thématique de la science-fiction se retrouver dans le Subglacior, mis au point par le professeur Labrousse, lequel véhicule permet de circuler au coeur de la glace antarctique. Enfin, l'émetteur que transporter Mortimer fait furieusement penser à un téléphone portable, lequel permet, à ses dépens, la géolocalisation du professeur britannique. Il ne manquait plus à ce double album, pour qu'il soit parfaitement complet, de faire un clin d'oeil à la capitale mondiale de la bande-dessinée, Bruxelles, qui met à l'honneur, sur ses murs, les grandes oeuvres du neuvième art. Quelques sentences bien senties relatives à une ville qu'il faut apprendre à découvrir pour en trouver les richesses finissent de nous convaincre : Les sarcophages du sixième continent a tous les ingrédients pour être un bon Blake et Mortimer, mais aussi une bonne bande-dessinée.
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Première partie du diptyque des sarcophages du 6e continent. L'intrigue se déroule en deux phases, en Inde quelques années plus tôt avec la rencontre entre Blake et Mortimer puis à Bruxelles en 1958 lors de l'exposition universelle. La mise en place est assez longue mais la lecture est plaisante.
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Premier album du diptyque "Les sarcophages du sixième continent" des aventures de Blake et Mortimer. Comme "La machination Voronov", il est dessiné par Yves Sente et André Juillard. Bande dessinée très riche en informations et événements. En effet, une bonne première moitié relate dans les années 1925-26 le retour de Philip Mortimer adolescent dans l'Inde de son enfance avant son entrée à l'université. Il y retrouve ses parents, riches bourgeois Écossais installés en Inde, mais également un pays en proie à une décolonisation plus ou moins violente. L'attitude méprisante des britanniques envers les Indiens le choque tout autant que la violence des extrémistes locaux dont son ami d'enfance Sushil semble faire partie. Au cours de son court séjour il fera d'étonnantes rencontres dont son futur complice Francis Blake, trouvera l'amour et survivra à bien des dangers.
La seconde moitié de l'album se déroule en 1958 au cours de l'Exposition Universelle de Bruxelles (celle avec l'Atomium) pour laquelle Mortimer est le directeur scientifique du pavillon britannique. Son passé indien va alors ressurgir mêlé à un trafic d'uranium saupoudré d'une dose de fantastique, d'une vengeance implacable et surtout du retour du colonel Olrik !
Précipitons-nous vite sur le second album pour découvrir comment tout cela va se terminer !
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