Pendant l'été nous sortions avec le vieux pour réjouir les ruisseaux et les cascades, pour réjouir le bois et les sentiers, les poissons et les oiseaux, pour réjouir tout ce qui vit en le nommant avec reconnaissance, car les Mapuches, les Gens de la Terre, savent que la nature se réjouit de leur présence et tout ce qu'elle demande c'est qu'on nomme ses prodiges avec de belles paroles, avec amour.
il me serre entre ses bras et dans la langue lointaine des Gens de la Terre il me dit qu'il ne m'a jamais oublié, qu'il a toujours su qu'un jour je reviendrais
Aukaman me prend dans ses bras et dit : Marichiweu peni, dix fois nous vaincrons, frère, c'est comme cela que les Gens de la Terre s'en vont sans jamais dire adieu.
La troupe d’hommes a peur.
Je suis Afmau, le souvenir d'un chien, et on raconte mon histoire dans les rukas de la Wallmapu lorsque le brouillard du Sud couvre le pays des Mapuches, les Gens de la Terre.
Couché je prends la pluie et me remet de mes blessures.