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Citations sur Histoires d'ici et d'ailleurs (27)

Le droit de se déplacer ou pas est inhérent à l’être humain. La permission de se déplacer ou pas est une atteinte, cruelle et planifiée, à la liberté individuelle.
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Je n'ai jamais eu peur de la vieillesse car la vie m'a donné l'opportunité de rencontrer des vieux formidables.
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Il y a deux mois, mon dernier roman a obtenu un prix littéraire important ; j’ai dû naturellement accorder de nombreuses interviews et, je le dis tristement, beaucoup d’entre elles commençaient par ce « Qui êtes-vous ? » auquel je répondais patiemment.
« De quoi parle votre roman ? » fait également partie des questions inévitables. Si je répondais : c’est l’histoire d’un monsieur qui, à force de lire, s’est pris pour un chevalier errant et a confondu les moulins à vent avec des géants, plus d’un journaliste, j’en suis sûr, publierait cette réponse qui, plus qu’un hommage à Cervantès, est une larme que je verse sur la culture méprisée.
Je suis aussi journaliste, dis-je, et je me sens pareil à don Quichotte de la Manche, finalement vaincu, regardant l’ignorance danser joyeusement dans la cour de sa maison autour du bûcher où flambent ses livres.
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Je suis heureux de reconnaître que le Chili décrit dans ce reportage a beaucoup changé en bien et en mal : les noms des victimes ont été revendiqués, de nombreux criminels sont en prison, le tyran est mort comme un misérable voleur et ceux à qui le pouvoir a fourni une occasion de s'enrichir y sont parvenus et sont de plus en plus riches.
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Existe-t-il quelque chose de plus grotesque qu'un vieux petit mais dressé sur ses ergots, à moitié chauve mais maquillé, doté d'yeux asiatiques à coups de bistouri et d'une dentition impeccable grâce à une prothèse qui l'empêche de fermer la bouche ?

Un vieux qui ne me plaît pas
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En faisant quelques pas dans un Moscou hivernal, nous avons vu des vieillards transis de froid vendre leurs décorations de héros de l'Union soviétique. Je n'oublierai jamais la vieille dame qui proposait une série de photos de la Seconde Guerre mondiale, celles des Roses de Stalingrad, une escadrille de femmes pilotes dont les avions représentaient le pire des cauchemars pour les nazis. Les clichés montraient ces belles jeunes filles soviétiques et la vieille dame qui les vendait était l'une d'entre elles. Katia m'a jeté un regard bleu de tristesse, j'ai pressé sa main et nous avons pris le large dans cette mer de vaincus.
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Nous nous faisons des amis, nous créons des univers émotionnels pour embellir la mémoire immédiate quand arrive l'heure inévitable de raconter sa journée.
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C'est beau de voler sur la ligne d'eau qui délimite les confins du continent américain et de la Terre de Feu. Une sensation contradictoire de paix et de violence étreint le voyageur, un désir d'éternité s'empare de son esprit. L'envie de s'exclamer "J'espère que tout cela ne changera jamais" s'étrangle dans la gorge, parce que cette beauté a toujours été en danger, et aujourd'hui plus que jamais.
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Ces hommes sont des héros silencieux, fragiles et durs, car ils ont été à l'école d'Allende et ont partagé avec lui un postulat élémentaire : défendre avec dureté la fragilité démocratique.
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La voix de Katia Olevskaïa était la voix d'un ange laïc qui, sur les ondes de radio Moscou, nous dispensait les doses d'espoir pendant les années les plus dures et les plus obscures de l'histoire du Chili. (…)
Au temps de la peur, quand les chiens occupaient les rues du Chili, quelqu'un allumait la radio, cherchait la fréquence sur les ondes courtes, baissait le son et les camarades se réunissaient autour du récepteur pour résister car la résistance à la dictature s'est forgée pendant de froids après-midis, des nuits trop longues, en exerçant le droit élémentaire de la clandestinité qui consistait à s'informer, à connaître le nom et le nombre de morts ou de disparus. Mais cette forme de résistance, de clandestinité à voix basse, nous apportait également la certitude de ne pas être seuls au milieu de l'horreur, et la voix de Katia annonçant « Écoute, Chili » était le seul espoir qui nous parvenait. (…).
Je l'ai rencontrée à Moscou peu avant son départ en Israël, son exil final. En faisant quelques pas dans un Moscou hivernal nous avons vu des vieillards transis de froid vendre leurs décorations de héros de l'Union soviétique. Je n'oublierai jamais la vieille dame qui proposait une série de photos de la Seconde Guerre mondiale, celles des Roses de Stalingrad, une escadrille de femmes pilotes dont les avions représentaient le pire des cauchemars pour les nazis. Les clichés montraient ces belles jeunes filles soviétiques et la veille dame qui les vendait était l'une d'entre elles. Katia m'a jeté un regard bleu de tristesse, j'ai pressé sa main et nous avons pris le large dans cette mer de vaincus. (…).
Katia Olevskaïa est morte dans un pays lointain, sous d'autres cieux, car c'est ainsi que s'éteignent les anges soviétiques et laïcs.
Écoute, Chili, allume un vieux poste de radio, cherche sur les ondes courtes, réunis les tiens pour un acte nécessaire de résistance et de souvenir. Le silence de l'éther te dira que la douce voix de Katia s'en est allée pour toujours.
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