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4,02

sur 5104 notes
Nous partons à l'aventure dans la forêt amazonienne avec ces labyrinthes de rivières et de chemins. Avec de nombreux animaux, ouistiti, jaguars et autres...
Cette histoire est d'une justesse incroyable, avec plein de douceur malgré le sujet brulant . Il y a de bonnes leçons a retenir mais je doute que la plupart des gens qui le liront les retiendront.
J'adore le style de Luis Sepulveda.
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Roman assez simple et rapide à lire. L'histoire n'est pas très prenante mais reste intéressante à suivre. Ce qui m'a fait aimer le livre est le personnage atypique qu'est le vieux, ayant appris à vivre dans la forêt et se découvrant une drôle de passion (par rapport à sa personnalité) par la suite.

Certaines techniques de chasses et les descriptions de cet environnement sont superbes à decouvrir et nous immergent pleinement dans la fôret amazonienne. On se rend compte par le vécu du vieux à quel point quelqu'un d'inculte peut être passioné par la connaissance et la façon dont il peut imaginer les choses (lorsque que le vieux découvre la lecture et les romans d'amour, dans lesquels il en apprend plus sur le monde et certaines manières qu'il ne connaissait pas à son grand âge).

Cela nous montre à quel point les livres peuvent être passionnants et changer notre vie en nous faisant découvrir des univers incroyables...

C'est ainsi un beau conte à decouvrir, pour les grands et les petits.
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Un très beau roman que j'ai beaucoup apprécié.
On est totalement imprégné, j'ai voyagé en pleine forêt Amazonienne, j'étais complètement prise dans le récit, une vraie aventurière pour une journée !
Je pouvais entendre les animaux, ressentir la pluie sur ma peau, la frayeur des bruits, j'ai adoré !

Nous sommes donc en compagnie du vieux Antonio José Bolivar Proaño, âgé d'environ 60-70 ans (lui-même ne sachant pas son âge), un homme très respectueux de la Nature, ayant vécu un temps avec le fameux peuple des Shuars.
On en apprend beaucoup sur leurs coutumes, leurs rituels, même si celles-ci nous paraissent bizarres, c'est en fin de compte eux les plus heureux, loin de toute la vraie barbarie humaine et stupide…
Ils vivent dans l'habitat de la faune sauvage, et non le contraire, un beau peuple respectueux de ce qui les entoure (même si bien sûr je n'aimerais pas me retrouver nez à nez avec eux sur leur Terre).
Le vieux Antonio José Bolivar nous raconte donc sa vie passée, pour nous expliquer pourquoi il connaît tant de choses aujourd'hui... Ses compétences lui serviront pour sauver les nouveaux venus ne connaissant rien à la vie sauvage, il les aide malgré leurs chantages, malgré le fait qu'ils veulent voler les terres, les marchandises.
Pour oublier tout ça, il lit… des romans d'amour ! Son moyen de s'évader, de voyager ailleurs, tout comme nous avec ce roman !

Je regrette seulement que cette histoire soit si courte, je suis sûre que l'auteur aurait pu largement l'allonger, sans toutefois rentrer dans l'ennui.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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Une couverture bien attrayante mais je me méfie des titres un peu à rallonge d'autant plus que la littérature sud-américaine pour moi ça passe ou ça casse…
Mon fils de 15 ans me l'a conseillé après l'avoir lu avec sa classe, vu la petite taille du roman au pire je ne perdais pas beaucoup de temps.
Mais quelle belle découverte ! Une nature foisonnante, un vieux qui n'aspire qu'à la tranquillité mais qui doit gérer des colons forts peu enclins à comprendre la nature qui les entoure et qui s'en fichent royalement d'ailleurs.
de belles descriptions, le temps de quelques heures j'ai été transportée au bord du fleuve avec Antonio José Bolivar.
Asseyez-vous, détendez-vous et écoutez autour de vous, profitez de la belle nature malheureusement en voie de disparition.

A découvrir !
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Voilà une couverture bien attrayante ! Les couleurs de Broomfield, ça attire l'oeil. Mais l'oeil du tigre en pleine Amazonie, peu de chance d'en ressortir « survivor », y a comme une anomalie.
Oui, OK, la jaguar a un tigre dans son moteur, mais là, c'est un vieux, pas comme la cougar, si vous voyez c' que j'veux dire…
Un vieux, la sagesse et l'expérience, deux qualités indispensables pour survivre en pleine jungle, dans ce milieu hostile et oppressant.

« Le ciel était une panse d'âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au dessus des têtes. le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie ».

L'histoire se passe à El Idilio, joyeuse idylle, où les mots d'amour sont prononcés dans les romans. Pas de discours romantiques chez les Shuars, juste des attouchements, mais en évitant le baiser buccal, sacri-lèse majesté.

« Il existe chez eux, entre hommes et femmes, des caresses sur tout le corps, sans se préoccuper de la présence de tiers. Même quand ils font l'amour, ils ne se donnent pas de baisers ».

Un chasseur blanc se fait tuer, dur à digérer, même pour un colon. Evidemment, on accuse les Indiens, les Shuars, pas les Jivaros, ces sauvages dégénérés qui acceptent la soumission.
C'est là qu'Antonio intervient, sa mission à lui, c'est de découvrir la vérité, car une griffe de machette, ça fait pas très sérieux. Y a les traces de griffures, mais il y a aussi l'odeur, pas de l'essence, de l'urine, car la jaguar a laissé son empreinte, tout autant olfactive que visuelle. Sa manière à elle de marquer son territoire, pour alerter sa tribu, elle, bolide carnivore qui ne veut juste que sauver sa famille, les super prédateurs qui règnent en maîtres dans la forêt amazonienne.
Le bruit et l'odeur, on n'est plus chez nous. le bruit c'est les singes hurleurs et les perroquets criailleurs, l'odeur c'est la trace invisible aux yeux des humains, mais pas pour les autochtones qui ont tous leurs sens en éveil.
C'est aussi celle de bouches qui ont une dent contre l'hygiène, et la puanteur qui s'en dégage révèle le temps d'attente du quenottier.

« La venue du dentiste était accueillie avec soulagement, surtout par les rescapés de la malaria, fatigués de cracher les débris de leur dentition et désireux d'avoir la bouche nette de chicots afin de pouvoir essayer l'un des dentiers étalés sur un petit tapis violet qui évoquait indiscutablement la pourpre cardinalice ».

Chicots, oui, mais également Chico, allusion à Mendes, le défenseur de la forêt amazonienne, que Luis Sepulveda a bien connu, mais qui n'aura pas eu assez de temps pour découvrir ce bouquin. Ce premier roman de l'écrivain chilien est un hommage au héros écologiste assassiné par des destructeurs de milieu naturel. Les lanceurs d'alerte paient le prix de leur combat, inégal face aux lobbies tentaculaires.

Juste une centaine de pages pour transcrire l'immensité du paysage. Pas de longueurs superflues, un condensé qui va à l'essentiel, une minutie dans les détails et une histoire qui progresse comme l'avancée dans la jungle, à coups de machette.
Conte, récit initiatique, quête, poème épique, c'est tout à la fois.
Une narration qui alterne le récit, les descriptions et les dialogues avec un dosage parfait. J'ai été happé par l'aventure, elle m'a entraîné jusqu'au bout de la tragédie, sans aucun ennui, mais avec une jubilation contenue, pour ne pas apeurer les habitants de ces lieux.
Il serait possible d'en tirer des citations du début à la fin, tellement ça fourmille d'images pour exprimer ce qu'est le blues, celui des tribus dépossédées de leurs terres et celui du vieux qui aimerait pouvoir changer les choses avant de disparaître.
Histoire de pouvoir transmettre son jardin secret, découvert lors d'un vote où il fallait bien distinguer les candidats écrits sur les bulletins.

« Il savait lire. Ce fut la découverte la plus importante de sa vie. Il savait lire. Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse ».

Alors il se servit de ce « pouvoir » pour résister à la barbarie, pour s'échapper de ce monde cruel et vil. En lisant des romans d'amour.

« C'était l'amour pur, sans autre finalité que l'amour pour l'amour. Sans possession et sans jalousie ».

Les livres lus s'accumulent dans sa tête, mais le nombre de cadavres augmente lui aussi. Pas seulement dûs aux jaguars, les prédateurs sont nombreux dans la jungle. Il y a le « Bagre guacamayo », l'énorme silure-perroquet. Il veut jouer, mais ses coups de queue peuvent être fatals.
Il y a aussi l'attaque au guano, lorsque les chauve-souris sont dérangées en pleine nuit.

« Vous leur avez fait peur avec votre lampe et vos cris, alors elles se sont envolées en nous chiant dessus. Elles sont très sensibles, comme tous les rongeurs et, au moindre signe de danger, elles lâchent tout ce qu'elles ont dans le ventre pour s'alléger ».

Alors là, je dis non, senor Sepulveda, je suis rongé par la honte de vous lire à ce sujet. Je ne puis guère sourire, car je ne suis pas encore chauve. Ces petits mammifères ailés ont des dents de carnassiers, ce ne sont pas des rongeurs.
A moins que ce ne fut François Maspero, un peu gauche dans sa traduction, qui se trompa d'animal.
Après le tigre, deuxième bourde faunique, heureusement les animaux n'en eurent cure et continuèrent leur vie tranquille.
Tranquille, leur vie ?

« En face de lui, quelque chose se mouvait dans l'air, dans la végétation, à la surface des eaux tranquilles, au fond même du fleuve. Une chose qui semblait avoir toutes les formes et se nourrir en même temps d'elles. Elle changeait constamment sans laisser aux yeux hallucinés le temps de s'accoutumer. Elle prenait brusquement l'apparence d'un ara, puis passait à celle d'un silure-perroquet qui sautait la gueule ouverte, avalait la lune et retombait dans l'eau avec la violence d'un gypaète fondant sur un homme. Cette chose n'avait aucune forme définie, précise, mais toujours, quelles que soient les apparences qu'elle prenait, demeuraient les yeux jaunes et brillants ».

Des mots qui explosent en bouche comme des  pop rocks. Une étrange sensation d'euphorie teintée de romantisme.
L'amour au coeur de la jungle. Frissons garantis.

Une bien agréable façon de terminer le mois.
Je vais pouvoir démarrer octobre sereinement.







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Difficile de ne pas être sensible ç la beauté de ce texte. le vieil Antonio José Bolivar a trouvé tardivement la paix, après une vie difficile, et il aime lire des romans d'amour. Mais le maire du petit village d'El Idilio accuse les Indiens Shuars d'avoir fait mourir un chasseur blanc. Pour les disculper, le vieil homme doit s'enfoncer dans la forêt et aller combattre une belle panthère.
Un récit simple et merveilleux qui fleure bon l'Amérique latine, sa culture et ses mythes. L'écriture de Luis Sepulveda est envoutante et j'ai compris, à la lecture de ce beau texte, que de multiples lecteurs aient pu adorer le découvrir.
Un bonheur !
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Quand on parle de Sepulveda, ce livre est probablement l'un des plus mentionnés.
Au regard de toutes les critiques et notes élogieuses, et du prix littéraire qu'il a obtenu, et de nombre impressionnant de ventes en France à sa sortie, je me dis que j'ai dû passer à côté de quelque chose.

En fait, ce livre, je l'ai un peu perçu comme un resto piège à touristes de bord de mer en plein mois d'août : en apparence ça semble attractif et au final c'est une déception et une arnaque.
Le mot est peut-être un peu fort pour ce livre, mais c'est ce que j'ai ressenti.

Le titre vend un roman drôle et original, on veut savoir qui est ce vieux et pourquoi est-ce qu'il lit des romans d'amour, alors qu'en réalité c'est un épisode de Dallas avec une guerre entre la famille colons et la famille tribu amazonienne, avec des battles intermédiaires hommes/animaux sauvages.

Je suis déçue de ne pas avoir aimé, car l'auteur semble avoir des valeurs et a écrit ce livre en partie autobiographique, ayant lui-même vécu avec une tribu indienne en forêt amazonienne.
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El Idilio, petite localité reculée en Amazonie, Antonio José Bolívar, son dentier en poche, y est sommairement installé depuis qu'il a quitté le peuple Shuars qui règne en forêt.

Le cadavre d'un homme blond (gringo) est découvert dans une pirogue, le Maire véreux de la petite commune accuse les Shuars, mais Antonio José Bolívar, le vieil homme, déchiffre les blessures et avance l'hypothèse que le crime est en réalité la vengeance d'une femelle ocelote envers les chasseurs qui ont probablement tué ses petits et son partenaire mâle.

Merveilleux embarquement au fin fond de la forêt amazonienne, avec un personnage principal Antonio José Bolívar plus que touchant. Un petit livre touchant, drôle et politique.

Je le classe dans les petits mais costauds (la liste de Gwen21).

Lien : https://lesyeuxsouslespoches..
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Un recit exotique qui nous amène dans la foret amazonnienne avec cet auteur sud-américain doue.Ici pas de teps mort ou de moments faibles,tout est condensé et efficace je ne me suis jamais ennuye pendant la lecture.Le petit cote exotique donne par le cadre est tres agreable et donne de l'interet au recit.Une oeuvre a decouvrir.
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le vieux qui lisait des romans d'amour
Luis Sepulveda (1949-2020)
Luis Sepulveda, écrivain chilien, a obtenu plusieurs prix pour ses écrits. Il vit aujourd'hui en Allemagne. Ayant fui la dictature chilienne de Pinochet, il s'était d'abord installé en Équateur où il rencontra un personnage qui lui inspira ce beau conte écologique.
Grand défenseur de la forêt amazonienne, il a publié ce très beau et premier roman en 1988.
Un groupe d'indiens Shuars en Équateur découvre le cadavre d'un braconnier sur le bord du fleuve près du village d'El Idilio. On retrouve dans ses effets des peaux de petits ocelots, encore des bébés. le cadavre est rapporté aux autorités du village et chacun écoute ce que dit Antonio l'ancien qui a tout compris de ce qui s'est passé.
Car Antonio connaît tout de la forêt amazonienne pour y avoir passé quarante années de sa vie d'aventures en toute liberté avec les indiens Shuars. L'âge venant, aujourd'hui 70 ans, il s'est construit une cabane au bord du fleuve à El Idilio. Et sachant un peu lire, il lit et relit des romans d'amour…Avec passion et persévérance… Au fond de sa cabane, il rêve, il est heureux.
Sur l'ordre du maire du village et en suivant les conseils du vieux, une chasse va s'organiser pour neutraliser la mère des petits ocelots qui sème la terreur dans la contrée.
Une belle écriture, toute simple et poétique en hommage à la forêt et aux indiens Shuars qui survivent ; mais jusqu'à quand le pourront-ils ? …Et l'auteur de pointer du doigt les chercheurs d'or qui polluent tout, les compagnies qui procèdent à une déforestation intensive, et les cartels pétroliers qui prospectent à outrance. Pauvre planète qui n'en peut plus !
Un très beau récit qui vous enchantera.

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