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4,02

sur 5104 notes
Un gros coup de coeur pour ce court roman !

Le personnage principal est un vieil homme, Antonio José Bolivar, et il a plusieurs caractéristiques assez originales : il ne met ses dents qu'en cas de besoin, a vécu aux côtés des Shuars, et il se passionne pour les romans d'amour, lui qui s'est très tôt retrouvé veuf...

Par contre, ce qu'Antonio n'aime pas, c'est le Maire ! Et quel crétin en même temps ce maire ! Au début du roman, on amène à El Idilio un cadavre. le Maire, aussitôt, accuse les Shuars d'assassinat, mais le Vieux, lui, reconnaît immédiatement une attaque de jaguar. Et en effet, dans le sac du type, on trouvera des peaux de bébé...

Le problème, c'est que les attaques continuent, la bête, rendue folle de douleur par la perte de ses petits, s'en prend désormais aux hommes, et plus personne n'est en sécurité... La seule solution : partir traquer la bête. Et qui donc sera du voyage ?

J'ai tout aimé dans ce roman, l'entrée dans l'intrigue par le biais du dentiste (personnage que j'ai adoré !), fournisseur officiel en romans d'Antonio José, la remontée dans les souvenirs du personnage principal, ses interactions avec le maire ("La Limace"), la traque et le face à face final !!!

J'ai beaucoup aimé le personnage principal, les choix qu'il a faits dans sa vie, toujours courageux et "alignés", son amour de la jungle et son écoeurement devant les drames dus à la concupiscence de l'étranger...

Une très jolie découverte pour moi, c'était ma première fois avec Luis Sepulveda, et je vais très certainement renouveler l'expérience !
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Aux hommes qui ne respectent pas la nature, qui détruisent la forêt, qui tuent des animaux pour s'enrichir et qui abattent des petits jaguars pour leur fourrure ; le vieux préfère les romans d'amour.
Il les déguste dans sa cabane, à la lueur de sa lampe et à l'aide de sa loupe. Il apprend les pages par coeur, il devine et dévore les mots qui lui sont inconnus : gondole, ardent …

Cette immersion dans la forêt amazonienne et la découverte du peuple shuar est passionnante. Malheureusement, elle ne dure qu'une centaine de pages, c'est sûrement ce format en tranche de vie qui en fait une oeuvre grandiose et complète : on participe à la traque de la femelle jaguar, ivre de rage et de tristesse, et on plonge dans la mémoire du vieux qui affrontera la bête dans un ultime duel teinté de d'amertume et de respect.

Je programme déjà une relecture.
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Ce roman est intéressant à plusieurs ponts de vue.
Le premier est qu'Antonio José Bolivar est un homme qui a du mal à trouver sa place : pour les Shuars avec qui il a vécu longtemps il n'est pas l'un des leurs et pour les colons il est marginal.
Toutefois, lorsque la bête attaque, c'est lui que l'on vient chercher pour sa grande connaissance de la forêt et de la faune.
Par ailleurs, sa passion pour les romans d'amour et la lecture intrigue ses comparses. Il est drôle de voir que la lecture est propre à chacun et que la compréhension de ce que nous lisons dépend de notre culture. C'est d'ailleurs un passage très attendrissant et drôle.
La deuxième chose qui prend au tripes c'est la relation entre Antonio José Bolivar et la femelle jaguar qui sévit. Il y a une certaine similitude dans leurs vies et une grande compréhension de qui ils sont l'un et l'autre.
Un grand roman sur la beauté de la nature, et l'importance de la respecter et de s'y connecter. Une critique de la colonisation de la forêt amazonienne et de ma destruction qu'elle subit.
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Véritable déclaration d'amour à la jungle amazonienne, à ses habitants de chair et de poils, aux Shuars, peuple autochtone de la région, et aux animaux libres, "Le vieux qui lisait des romans d'amour" est un roman tout empreint de douceur. Antonio y mène une vie à première vue difficile, inconfortable, semée d'obstacles et d'épreuves ; la réalité de ce qu'il en ressent est toute autre. Il vit en sensible communion avec ceux qui l'entourent tout en cultivant son espace intime, notamment grâce à la lecture à laquelle il rend un hommage vibrant.

Une plongée duveteuse dans les terres insoumises d'Equateur, qui réchauffe l'âme et le coeur.
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je m'étais promis de retourner un jour au près d'Antonio José Bolivar , c'est chose faite.
L'émotion est toujours là, palpable, l'amour de Luis Sépulveda pour sa forêt amazonienne, le respect pour ceux qui y vivent en harmonie avec la faune et la flore, sa colère face à tous les gringos qui pour de l'or, de l'argent défrichent encore et encore.
Publié en 1992, le vieux qui lisait des romans d'amour est le premier roman de Sépulveda qu'il dédie à son ami Chico Mendès le "défenseur de la forêt amazonienne" qui sera lâchement assassiné par ceux-là mêmes qu'il combattait..
Ce roman nous parle d'un pays à nul autre pareil , un pays où la vie est aussi difficile que magique.
Et puis que voulez-vous croiser le chemin du vieux est un privilège qu'il faut savoir savourer, déguster avec ou sans une goutte d'aguardiente.
A lire et à relire.
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Il est très rare que je relise un livre, mais je viens de finir la relecture du Vieux qui lisait des romans d'amour. Quelle histoire ! Quelle écriture !
J'ai aimé me plonger en pleine Amazonie là où certains humains savent faire corps avec la nature, avec le règne végétal et animal, là où certains humains savent ce que veut dire aimer, respecter, vivre et mourir.
Ce texte flamboyant sait rappeler au lecteur l'essentiel : si l'amour guidait toutes nos décisions, le monde d'aujourd'hui serait probablement meilleur pour chacun d'entre nous, planète comprise.
En matière de littérature, le face à face entre le vieux et le fauve est un concentré d'émotions exceptionnel.
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Écrivain Chilien né en 1949 et décédé en 2020 , c'est son premier roman,traduit en 35 langues et qui a été vendu en France à un million et demi d'exemplaires.

Entre légende et mythe ,l'histoire d'Antonio José Bolivar Proaño,
En même temps ,il y a une part de vécu, puisque l'auteur à vécu 7 mois au milieu des indiens d'Amazonie: Les Shuars qui lui ont sauvé la vie.
Un récit en hommage à leur culture,une ode à leur façon de vivre au travers l'énigmatique personnage d'Antonio José Bolivar
Nous sommes dans un petit village d'Amazonie : El Idilio ,traversé par la rivière : Nangaritza.
Un ou deux fois l'an ,après la saison des pluies," une vieille caisse flottante",un vieux rafiot: "Le Sucre" accoste pour décharger ses victuailles.Sur le pont ,un dentiste: le docteur Loachamin,avec son fauteuil mobile.
Dentiste ,si l'on veut ,arrracheur de dents conviendrait mieux.Toute la journée il va arracher les dents qui seront comptabilisées par son ami Antonio.
--《 sûr, vous avez arraché vingt sept dents entières et un tas de chicots .Mais vous n'avez pas battu votre record!》
-《Tu tiens toujours le compte?》
-《 C'est a ça que ça sert l'amitié ,à chanter les mérites des amis》.
Ces deux - là se connaissent depuis bon nombre d'années,et ceci grâce a une requête D Antonio.
Antonio à une passion ,il sait lire difficilement,mais il aimé déchiffrer à son rythme les romans d'amour ,mais attention ,pas n'importe lesquels: les romans d'amour qui font souffrir.
Le dentiste va régulièrement rendre visite a une
Dame dans un maison close et il se trouve que cette Dame adore les romans d'amour,ce qui lui permet de rapporter 2 ou3 romans d'amour.
Un jour ,le cadavre d'un chercheur d'or est découvert,le maire très gros et pour le moins stupide ,surnommé " La limace" car il transpire abondamment ,et les habitants accusent les indiens Shuars.
Antonio ,qui a vécu au milieu de leur tribu ,démontre preuve à l'appui que c'est l'oeuvre d'une femelle guépard.
Dans la besace du mort on retrouve les peaux de ses petits et certainement d'après Antonio que son mâle est blessé. Il a une connaissance approfondie de la forêt et de la faune.
Dès lors une chasse au félin, qui entretemps a massacré d'autres humains, s'organise.
Le seul à pouvoir se mesurer à cette femelle très intelligente est Antonio dit " le vieux".
Un récit quelque peu violent mais quand même un côté rafraîchissant dans les descriptions de la forêt amazonienne lorsque la traque commence; un hymne à la nature face à la stupidité des hommes ,on sent l'engagement écologique de Luis Sepúlveda tout au long de ce récit.
Un bon petit roman qui fait du bien .A recommander.⭐⭐⭐⭐


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Un livre si poétique qui fait voyager
L'histoire est très originale et on est emporté dans cette faune si magnifique
Le rire m'a attiré et je n'ai pas été déçue et le protagoniste est haut en couleur

C'est le premier livre de cet auteur sur j'ai lu et j'ai hâte d'en lire d'autres
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Un homme a été assassiné, du moins c'est ce qu'on croit jusqu'à ce que le vieux affirme que non, c'est un jaguar qui l'a tué. Une femelle rendue folle de douleur parce que l'homme avait tué ses petits et blessé son mâle. Cette femelle jaguar est désormais dangereuse, elle pourrait s'approcher du village.

C'est une histoire violente dans un univers qui l'est naturellement, un univers que les hommes cherchent à s'approprier à des prix insupportables, mais pas toujours pour eux-mêmes.

L'histoire se déroule en Amazonie, dans un village appelé El Idilio. L'auteur décrit la vie des colons et des indigènes dans une nature qui ne fait pas de cadeaux.

Âgé d'environ soixante-dix ans, Antonio José Bolivar, le vieux, a vécu parmi les Shuars (que nous appelons les Jivaros) et il a appris d'eux à respecter la nature.

Lien : https://dequoilire.com/le-vi..
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J'ai passé un bon moment avec ce conte haut en couleurs. On est très rapidement projeté dans un univers de jungle, de rivières et de nature puissante, avec une pointe d'humour et une jolie touche de tendresse. On nous rappelle par cette simple histoire, les contradictions des hommes. Un moment agréable face à ce livre.
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