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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel beau livre pour débuter l'année. Ce sont de courts textes dédiés chacun à une personne différente, souvent inconnues du public, une façon de leur laisser un hommage pour ce qu'ils ont été ou ce qu'ils ont fait, fidèle à la promesse qu'il s'était faite à la vue d'une inscription pendant une visite dans le camp de Bergen-Belsen: j'étais ici, et personne ne racontera mon histoire.
Sepúlveda, une fois de plus ne m'a pas déçue, avec son écriture empreinte de poésie, son engagement politique et social et son humanisme. J'ai eu l'impression que l'auteur me présente personnellement ses amis, et quelques autres, certains ayant réalisé de grandes choses, d'autres ayant n'ayant été que des hommes justes, droits ou poétiques, car ce sont eux qui rendent la vie belle, eux dont personne ne parle. Les roses d'Atacama leur rend justice, et avec eux à tous ceux et celles non mentionnés dans le livre, mais qui de la même façon ont contribué à rendre la terre un peu plus humaine. Sepúlveda, qui reste un auteur chilien, quand bien même il a vécu en Europe une grande partie de sa vie, remet certains personnages historiques connus à leur place, de ceux que l'histoire a mis en évidence notamment pour le rôle qu'ils ont joué lors de la « conquête des Amériques », et qu'aujourd'hui il est temps de remettre en question. J'ai étalé un peu la lecture, car si on me présente plus d'une poignée de personnes à la fois, je ne retiens rien de personne, et je veux me souvenir d'eux.
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De Luis Sepulveda, depuis le vieux qui lisait des romans d'amour, je sais que je lirai tout. Sepulveda est devenu nécessaire, voire vital à Horusfonck-des-littératures innombrables.
Ces trente-cinq textes qui emplissent Historias marginales, sont autant d'hommages et de justice rendus à ceux et celles que l'histoire a broyés ou/et au mieux et au pire oubliés.
Luis Sepulveda y a mis le coeur et la concision de l'homme révolté, exilé.
L'écrivain disparu nous rappelle qu'il y a pire que la mort ou le combat perdu: L'oubli.
Ces trente-cinq récits sont trop peu nombreux, mais ils sont le coup de plume (je n'ose dire de fouet...) vigoureux à chacun de nous pour continuer ce travail de recherche des oubliés dont le nom s'efface irrémédiablement.
Pour prendre un exemple, "68", tiré de ce fabuleux recueil: Il y est question de Prague et de son printemps écrasé sous la botte soviétique. Sepulveda y rappelle Jan Palach qui s'immola par le feu. J'y pense souvent, puis que la station de bus et la rue en face de chez moi, à Angers, portent son nom! Mais qui sait qui fut Jan Palach?.. L'auteur nous présente aussi Miki Volek, que je ne connaissais pas.
Quand je dis que ces trente-cinq textes sont de lecture non dispensable.
Encore un immense merci à vous, Luis sepulveda qui n'êtes plus mais dont le nom restera comme un fleuve éternel.
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Luis Sepulveda a toujours été un fervent défenseur de ce que notre petite planète offre de manière naturelle, la faune, la flore, la terre, l'eau et cela se ressent dans ses écrits. Mais, indissociable de ces richesses se trouve l'Homme. Et c'est vers les gens que Sepulveda se concentre ici. Hommes, femmes, de tous horizons, de toutes nationalités, de toutes les couleurs car c'est cela que nous sommes, un kaléidoscope en technicolor.

C'est en allant voir un camp de concentration en Allemagne qu'il s'arrête devant une toute petite phrase gravée sur une pierre « J'étais ici et personne ne racontera mon histoire ».
Ce fut pour lui une révélation et Sepulveda décide alors de nous conter, entre autres nouvelles, l'histoire de personnes qu'il a connues ou rencontrées brièvement, et même quelques uns de nos meilleurs compagnons à quatre pattes. Un hommage à la vie. Un arrêt sur image pour chaque rencontre humaine ou animale. Quelques pages pour chacun. Ces courtes nouvelles sont toutes très belles ou très dures, en tout cas d'une intensité incroyable. Les visages anonymes ont désormais un nom, ces visages existent et ne tomberont pas dans l'oubli.

Alors que l'amour du Roi Argent écrase, pulvérise, déchiquette notre belle planète et ses habitants, je crois que Sepulveda a toujours gardé espoir car :
« Il y aura toujours des fous capables de voir plus loin que le bout du nez de la cupidité. »

Il y a tant d'humanité dans ces pages. Coup de coeur
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Chaque nouvelle est une incursion dans l'inconnu. L'auteur, grand voyageur nous raconte ses rencontres, ses colères, ses indignations. Aucun ennui durant ma lecture, les récits m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière page, tournée avec regret.
Dans ma série : vivement que j'ai le temps de lire
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Chaque chapitre de ce livre est plein d'émotion, difficile de ne pas avoir le coeur en miettes en refermant ce roman.

Je me suis laissé transporter grâce à la plume de l'auteur dans les pays qu'il a visité et il parle de personnes qui m'ont complétement chamboulé.

Des histoires humaines de vies tellement différentes.

Des hommes et des femmes qui se sont battu contre la dictature et l'injustice mais qui n'ont jamais été reconnus.

Des gens parfois très simples mais qui ont tous quelque-chose à raconter, et surtout des gens que l'on ne doit pas oublier.

Il y a aussi des retours dans l'histoire de son pays, ses personnages racontent la destruction d'un peuple pacifique à l'arrivée des colons espagnols.

Tous leurs combats menés dans leurs vies pour essayer de rendre le monde plus juste, toutes leurs peines, leurs souffrances. Un monde où règne parfois le chaos, où les drames sont terribles, les guerres, les dictatures pourrissent le monde.

Des histoires où l'amour, l'amitié et la mort seront raconté avec des mots qui percutent bien.

Il nous confie un peu de son jardin secret, ses passions pour la littérature, ses auteurs préférés, son chat et ses opinions.

J'ai ressenti aussi ses peines et ses souffrances par rapport aux évènements tragiques de son passé.

Son attachement pour les Asturies en Espagne où il vivait, un lieu où il se sentait vraiment chez lui avec en fond un son de cornemuse qui met une petite touche de musique aux décors.

Comme dans tous ses livres, son amour pour les animaux et la nature sont racontés avec poésie et passion au fur et à mesure des mots qu'il glisse sur les pages blanches de son manuscrit.

Je garde un très bon souvenir de ma rencontre avec l'auteur qui n'a jamais cessé de lutter toute sa vie, contre les injustices, contre la dictature et le fascisme.

C'est avec beaucoup de peine que j'ai appris que sa dernière lutte contre la maladie.

J'espère qu'il a retrouvé certains personnages de son roman qu'il affectionnait, une douce pensée pour ses proches.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Superbe recueil de nouvelles, toutes très engagées sur les thèmes phare de Sépulveda, l'écologie, la déforestation, la protection des traditions contre la mondialisation, l'intolérance, la discrimination, la haine de l'autre. A lire.
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Ce livre est un effet un voyage dans le monde de Luis Sepulveda, dans la multiplicité des contrées qu'il a sillonnées non pas vraiment à la découverte des terres, des paysages ou monuments mais toujours à la découverte des hommes. Souvent ceux qu'ils croisent sont des êtres exceptionnels qui pourtant vivent sans se distinguer des autres, ils ont combattu les régimes autoritaires, résisté, supporté la torture et relevé la tête. Ce livre est un monument à la gloire de ces hommes perdus dans la multitude, c'est une aussi une alerte, la folie des totalitarisme n'est jamais loin, l'Europe en particulier se laisse gagner par le néo nazisme.
Lien : http://www.lirelire.net/2020..
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Ce recueil de nouvelles est un pur régal pour le coeur et l'esprit.
Luis Sepulveda, écrivain chilien que j'ai découvert sur le tard, véritable archétype d'une génération de militants progressistes latino-américains, a tout vécu : utopie, dictature, exil et désillusion.
Mais, contrairement à d'aucuns, il n'a jamais abdiqué de ses convictions profondes encore moins de sa foi inébranlable en l'être humain.
Ne comptez pas sur lui pour jouer les dandys misanthropes ou les cyniques revenus de tout.
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Cette mosaïque de petits récits et de tranches de vie est un vrai régal dans la mesure où la plume simple et touchante d'un humaniste aux convictions politiques et écologiques affirmées nous fait vivre une fournée d'émotions diverses. Quand ce n'est pas un salut senti aux résistants des dictatures, c'est un hymne à la beauté des contrées encore préservées de l'attaque de la « civilisation », ou la chaleur des rencontres vraies entre hommes et femmes qui se tiennent debout. Et quelle sensibilité comme dans « L'amour et la mort » où, par le biais du cancer du chat familial, il aborde le droit à une mort digne pour l'animal malgré la peine de ses fils; ces pages pourraient éclairer les débats actuels sur l'aide médicale à mourir... À travers ces histoires et souvenirs, Sepulveda devient la voix du peuple sans s'ériger en porte-parole, il ne s'en accorderait sans doute pas le droit, ni à titre de témoin, puisqu'il est complètement parti prenante du plus profond de son être, et cela paraît dans cette prose mémorable.
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De très beaux portraits d'hommes et de femmes, résistant chacun à leur manière à l'oppression, rencontrés par l'auteur à travers le monde, et même celui d'un chien, Fernando. Une très belle écriture aussi, un voyage dans des contrées très diverses.
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