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C'est drôle comme les choses arrivent parfois : il aura fallu la nouvelle du décès de Luis Sepulveda pour que je me décide à lire en entier son admirable Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre. Jusque là j'avais savouré une ou ceux nouvelles par ci par là, suffisamment pour décréter que c'était un des plus beaux livres que j'ai jamais lus... Aujourd'hui je l'ai terminé et l'émotion d'avoir lu un grand livre se mêle au chagrin de savoir son auteur parti pour toujours. C'était finalement le bon moment pour lire ce recueil : ces nouvelles mystérieuses, fantastiques, mélancoliques, magiques aussi sont là pour dire que cette lecture était un rendez-vous, réussi lui, entre un lecteur et un auteur, un dernier rendez-vous, celui où l'on dit : Adios!
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L'un des plus merveilleux livres de nouvelles qu'il m'ait été donné de lire. C'est empli de désespoir et chaque nouvelle retourne le coeur car elle met le doigt sur des instants de fragilité avec une force incroyable. Je crois que tant l'écriture, qui a une grâce et une acuité de l'instant, que les histoires évoquées, forment un tout des plus justes dans la perception que reçoit le lecteur d'un moment que l'on peut qualifier de critique dans une vie, d'un " rendez-vous manqué. " Une poignée de porte, un livre doré, un train dans les nuages, une photo déchirée ou même un centimètre gagné sur le désert… chaque détail compte et avec Luis Sepulveda, on navigue sur les brisants, de Hambourg à Santiago, les digues craquent, les brise-lames crient leur impossibilité à retenir les flots des tourments. Les plus beaux textes de Sepulveda pour moi. Merci Poulette pour cette magnifique découverte :) Je te rends le livre avec plein de choses en plus dans la tête !
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Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre était dans ma PAL depuis très longtemps et c'est à l'occasion d'un challenge que j'en ai profité pour l'en sortir.

La littérature sud-américaine est toujours l'occasion d'un voyage et puis ceux qui me connaissent savent a quel point j'aime les nouvelles.

Malgré tout, je reste sur ma faim car j'ai trouvé le recueil très inégal. Certaines nouvelles sont excellentes, touchantes, pleine de suspense et surtout avec une chute ou un retournement de situation totalement inattendue comme je les aime. D'autres par contre m'ont laissé complétement indifférentes, comme si on avait affaire à un autre auteur.

Je suis quand même bien contente d'avoir retrouvé Luis Sepúlveda, que je n'avais pas lu depuis un petit bout de temps.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Vingt-sept nouvelles, classées dans quatre parties distinctes :
- Rendez-vous manqués de l'amitié,
- Rendez-vous manqués avec soi-même,
- Rendez-vous manqués avec le temps qui passe,
- Rendez-vous d'amour manqués.

Une belle écriture, beaucoup de nostalgie, un sentiment d'étrangeté... Je n'ai pas été à l'aise avec toutes ces histoires... Beaucoup de politique aussi et de récits de luttes...
Quelques très beaux passages il est vrai, mais une impression de vide, de manque, de malaise... Certains autres livres de Sepulveda m'ont beaucoup plus "parlé". Je reste un peu en retrait par rapport à cette oeuvre.
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Il m'a fallu lire quelques nouvelles avant de me rendre compte que j'avais déjà lu ce livre il y a une vingtaine d'année.
Ces nouvelles déconcerteront ceux qui ont lu et apprécié les romans tels que le vieux qui lisait des romans d'amour ou Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler.
Ici, la nostalgie, les regrets, l'exil sont évoqués par rapport aussi bien au Chili d'avant le coup d'état de Pinochet que pour ceux qui, bien avant, avaient quitté l'Espagne après la guerre civile.
Difficile à lire et à apprécier quand on n'a pas tous les codes.
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Allez, Compadre ! Viens à la taverne et je te paierai un verre compadre. Mezcal ou Cognac au choix, compadre. Viens, ne me fais pas faux bond, une nouvelle fois et je te raconterai une trentaine de petites histoires, des nouvelles d'Amérique su Sud, compadre, avec des gars comme toi, des compatriotes exilés à Hambourg ou en Suède qui rêvent de revoir la mer, qui se souviennent de ces odeurs de la pampa, des bruits du train qui emmènent des prisonniers bien au-delà de la pampa.

Allez Compadre, accepte cette invitation et je te parlerai de l'amitié et de l'amour ; de tape dans le dos, de silence et de tous ces rendez-vous manqués qui construisent des êtres solitaires et aigris. Oui compadre, souviens-toi de ce gout infect de café noir, un gout aussi infect que le baiser d'une nana qu'on n'aime plus. Compadre, j'ai un disque de Florent Pagny à la maison…

Compadre, cher compadre, viens chez moi pour revivre le temps du passé. Je t'offrirai une bière ou un cognac. Je te ferai écouter Thelonious Monk ou John Coltrane. Ensemble on boira religieusement. Ensemble, compadre, on écoutera pieusement cette musique. Compadre, souviens-toi, tu étais mon compadre, mon ami pour l'éternité. Souviens-toi de ces rendez-vous, tous manqués ou presque, de ce bonheur qui s'est enfui. le destin est comme ça, compadre, souvent injuste, mais l'amitié, mon compadre, devrait se chérir tant quand on la décèle encore entre deux êtres.

Compadre, je te parlerai aussi de cet amour d'enfance. Elle est là dans ma tête, toujours aussi belle. Elle nourrit toujours mes fantasmes. Elle habite cette petite maison jaune sale avec une porte verte. Il me suffirait de cogner dessus, compadre. Mais non, elle ne doit rester qu'un souvenir, compadre. C'est ça les rendez-vous manqués avec l'amour, avec le temps qui passe et trépasse. Des histoires, j'en ai des tas, compadre, qui te feront rire, qui te terrifieront ou que tu trouveras si émouvantes que t'en versera une petite larme. Allez compadre, si tu préfères, je peux aussi te chanter Isabel d'Aznavour… ou me taire, compadre…

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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"Une voiture s'est arrêtée en bas. Je peux voir d'ici les lumières qui se reflètent sur le toit. Et je peux même voir les grosses gouttes de la dernière pluie qui glissent en traçant des sentiers.
La voiture s'est arrêtée il y a quelques minutes, mais les portes ne s'ouvrent pas. Elle reste immobile le long du trottoir, devant l'entrée de l'immeuble où je vis encore."

Ce recueil de Luis Sepulveda, "Desencuentros" en VO, a hérité en français du titre d'une de ses nouvelles. Comme le veut le genre, qui souvent part un peu dans tous les sens, ces textes de sujet et de longueur très variable m'ont paru inégaux.

J'ai beaucoup apprécié celles qui flirtent avec le fantastique (comme celle de l'extrait que j'ai choisi pour ouvrir cette brève critique).

Les arrières-plans sont souvent ceux de la dictature chilienne, ce sont évidemment les textes les plus sombres et de mon point de vue les plus réussis.

Mais figurent aussi en table des matières des nouvelles étranges ("Le bibliothécaire", "Aussi une autre porte du ciel", "Le répondeur automatique"). Elles m'ont paru ne pas avoir tout à fait leur place, car trop démonstratives.

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Recueil de nombreuses nouvelles en quatre parties, pour la plupart, de rendez-vous manqués ou qui ne se déroulent pas comme prévu. Politique, amour, amitié, sexe, nostalgie, alcool, tristesse. Ce n'est pas le côté de l'auteur que j'aime le plus.
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Ce recueil s'organise autour de rendez-vous manqués, groupés selon quatre thèmes : rendez-vous manqués de l'amitié, avec soi-même, avec le temps qui passe,ou rendez-vous d'amour manqués. le titre comme la thématique m'a fortement attiré. Dans ces nouvelles j'ai retrouvé les talents de conteur de Luis Sepulveda, sa belle écriture imagée. Il émane de ces récits un sentiment de nostalgie, l'univers est souvent un peu étrange.
Alors pourquoi n'ai-je mis que trois étoiles ? Malgré le lien thématique fort j'ai trouvé ces nouvelles trop disparates et trop inégales. J'ai eu aussi beaucoup de mal à en comprendre certaines, qui pour moi auraient sans doute nécessité quelques explications (en bas de page ou en préambule), l'univers de l'Amérique du Sud m'est apparu comme totalement exotique, parfois limite hermétique. C'est dommage avec une si belle thématique rassemblant amours espérés, amours improbables, amours usés par le quotidien, amours broyés par l'histoire et les événements, amitiés gâchées, … dans ce qu'ils ont de triste, de sordide ou de cocasse. J'ai bien aimé, pour leur côté un peu irréel, entre réel et fantastique les nouvelles Une maison de Santiago, Répondeur automatique et Actes de Tola. le dernier fakir est la nouvelle la plus sordide et en même temps une des plus réussies. A propos de quelque chose que j'ai perdu dans un train est une magnifique nouvelle où Sepulveda saisit à merveille le moment où un enfant réalise que son père n'est pas le modèle qu'il croyait. Un homme qui vendait des bonbons dans un parc montre bien une situation banale, a priori apolitique, typique d'un régime dictatorial. le champion est aussi une belle nouvelle sur les individus broyés par l'histoire. « Viens, je vais te parler de Pilar Solorzano » m'a beaucoup plu, dans la manière d'évoquer des souvenirs et surtout de partir sur leurs traces. Au final j'ai apprécié un peu moins du tiers des nouvelles, c'est dommage et un peu décevant.
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Un recueil de nouvelles qui nous marque direct le coeur... C'est tendre, douloureux, juste, précis, enveloppant, merveilleux... Les nouvelles sont très belles, empreintes de cette nostalgie de l'instant non saisi, et qui nous donnent l'impression du rendez-vous manqué. L'écriture, comme toujours, est imagé, juste, porteuse de messages... Un moment de lecture à part... un voyage... Je crois que c'est, jusqu'à maintenant, mes textes préférés de l'auteur. À lire, simplement pour la beauté de l'écriture...
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