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Une équipe de tournage se rend chez une grande dame de la littérature, désormais à l'extrême soir de sa vie, avec l'espoir de lui faire achever son ultime manuscrit, resté incomplet et en désordre. Tous se retrouvent plongés dans un étrange monde fantaisiste, où personnages, narrateurs et auteurs se croisent en un ballet indistinct, les premiers n'hésitant pas à sortir de leur rôle d'acteurs et d'observateurs pour prendre la main sur l'intrigue et y insuffler leur logique, et les derniers courant derrière l'inspiration dans le tourbillon où s'entremêlent leurs obsessions, leurs souvenirs d'enfance et leurs références littéraires.


Une touche d'humour, un franc parfum d'érudition et une aisance virtuose dans l'art de casser les codes et de repousser les limites président à cet exercice littéraire aussi fou qu'étourdissant de maîtrise. de vertigineuses mises en abyme en diaboliques mélanges de plans, fusionnant réalités et temporalités jusqu'à dissoudre tout repère, Anne Serre use de l'absurde et du non-sens pour, curieusement, faire sourdre le sens. de son récit hallucinant, mélange de conte onirique et de poésie surréaliste, où le lecteur, perdu, expérimente les mêmes difficultés de mise au point que l'écrivain tâtonnant à la recherche de son sujet et de son fil narratif, émerge au final une formidable et originale élégie à l'écriture et au processus créatif.


Reste, qu'aussi brillante et bluffante se confirme la prestation, aussi indigeste et rebutante s'avère l'expérience de lecture. D'un côté, l'on est ébloui par le génie et la maestria de cette vraie création littéraire. de l'autre, une pointe d'exécration persiste face à tant d'extravagance insensée dans une narration qui en devient fatigante.


Sans doute peut-on en conclure qu'il en va en littérature un peu comme en musique : les pièces les plus techniques et les plus virtuoses ne sont pas forcément les plus plaisantes, ni à lire, ni à écouter.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Elle est mourante, la vieille dame auteur. Autour d'elle, un réalisateur, un caméraman et une assistante sont venus l'interviewer et tombe sur un manuscrit décousu qu'ils vont s'efforcer de rendre cohérent.

Voilà, voilà. Enfin , c'est ce que j'ai compris . Et pas sur du tout que ce soit les intentions de l'auteur . Si l'écriture est agréable , lire 126 pages peu compréhensibles sans rouspéter, c'est un signe tangible de qualité de prose pour moi, l'histoire m'a perdu. dès la page 3.
Je suis passé à coté , c'est trop complexe pour moi, ces personnages qui s'infiltrent dans le manuscrit, qui est qui, quel est l'age de la vieille auteur à ce moment du récit, qui sont ces narrateurs, ces personnages , Ou pour résumer , comme disait D.Bourdon dans un film bien con , mais bien drôle, où est le cucul, où est la têtête ?
Il y aussi sans doute, je prends des pincettes, beaucoup de références au travail de l'écrivain.
Ce livre n'est juste pas pour moi, mais je rends grâce à l'auteure pour la qualité de son écriture qui m'a amené rapidement au bout sans trop pester.
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La fabrique du roman

Autour d'une vieille dame auteur, Anne Serre joue avec le lecteur. Son court roman décortique avec finesse la façon dont l'écrivaine construit son histoire et ses personnages. Avant que ces derniers ne lui échappent.

Une vieille dame auteur, au crépuscule de sa vie, continue à s'amuser avec ses personnages. Elle ne laisse pas seulement un manuscrit, elle poursuit son dialogue avec Hans, le narrateur, sous le regard un peu circonspect de Holl, l'homme qui partage sa vie et doit bien laisser un peu de place à cet autre homme, même si pour l'instant il est dans son grenier, à regarder le paysage par un interstice.
Une équipe de tournage, réalisateur, cameraman et scripte s'invitent à ce moment pour recueillir le récit qu'elle laisse inachevé et ses confidences: «De la même manière qu'il m'est arrivé de penser qu'avec la seule force de mon désir je pourrais me retrouver réellement dans mon passé, j'ai parfois pensé qu'il ne tenait qu'à moi de faire sortir mon narrateur de son grenier et de l'entraîner sur les routes, en chair et en os, dans son costume gris démodé».
Alors le miracle du roman opère. Il entraîne le réalisateur-narrateur avec Jacques, le musicien-cameraman, et Édith, la scripte-tricoteuse et sculpteur, sur le chemin qu'a emprunté Hans, «sans s'étonner ni questionner davantage». Car ils entendent bien redonner au manuscrit son entièreté, combler les passages manquants. Un travail d'équipe qui va finir par payer.
Ensemble, ils vont revisiter l'enfance et la jeunesse de la vieille dame, les pages évoquant son père, l'homme de la Riviera dans son blazer froissé. Lui qui est parti trop tôt ne va cesser de jeter un regard bienveillant sur l'oeuvre en cours. Ils retrouveront aussi Hans, qui les a longtemps tenus en haleine et dont ils n'apprendront finalement guère plus que les quelques mots lâchés au détour de son errance.
Dans ce court roman, Anne Serre explore avec malice l'acte créateur et nous propose de la suivre dans la fabrique du roman. Un jeu de miroirs assez fascinant, déroutant à souhait, qui permet à la romancière de jouer sur de nombreux registres simultanément, à la manière d'une organiste qui, à elle seule, joue une symphonie. Un peu comme si ce qu'elle faisait jusque-là livre après livre, en explorant le conte avec Petite table, sois mise! le scénario avec Film, le théâtre avec Dialogue d'été ou le pastiche avec Voyage avec Vila-Matas était désormais rassemblé ici. Voilà comment Anne Serre est devenue virtuose.



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Petit mais costaud. C'est le genre de livre que l'on aime ou que l'on déteste, pas de milieu. Pour ma part j'ai adoré, donc je ne vais pas bouder mon plaisir de faire une petite review à cette chère vieille dame auteur.

D'amblée nous sommes perdus. En effet, dès le départ, nous nous retrouvons au chevet d'une vieille dame auteur dans la chambre de laquelle se trouve aussi un narrateur.
Jusque là, rien de très bizarre.
Et ensuite, on se rends compte que ce qu'on lit est écrit sur deux registres... le premier fait furieusement penser aux romans du XIXème avec de jolies et longues phrases descriptives. le second est résolument plus moderne.
Et ensuite on se rend compte qu'en fait, on est en train de lire la rédaction du roman, comme si l'on était dans un studio de cinéma, derrière les caméras.
On n'est pas dans l'imaginaire de la vieille dame ou dans ses souvenirs, c'est plus que ça. On a l'impression que les souvenirs ont leur propre existence et sont filmés par un cameraman, qu'ils sont même indépendants de la vieille dame auteur.
On se rend compte que le narrateur omniscient (attention, pas le narrateur du livre, le personnage ) fait partie d'un genre de bureau des narrateurs avec un chef qui est le destin. On croise aussi d'autres narratrices qui sont en fait la vieille dame auteur dans sa jeunesse, mais qui ont leur vie propre de narratrice dans ce bouquin.

Franchement, j'ai adoré me perdre dans ce petit bouquin de 127 pages, mais il faut pouvoir accepter d'être perdu dedans pour apprécier.


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Même si les premiers mots sont séduisants, on retombe vite dans le côté "dissertation de philo" d'un jeune de 17ans !! Enfin, d'une jeune! Les filles écrivent mieux la philo. Dans ce livre, quasiment aucun dialogue! Peut-être est-ce là ni plus ni moins que la travail de deuil d'Anne Serre.
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Une vieille dame en fin de vie reçoit une équipe de tournage qui tente de reconstituer son dernier manuscrit. Un court récit qui mêle sans distinctions les époques, les narrateurs et les personnages pour raconter le processus de la mémoire, de la narration et de l'écriture. Des moments de fulgurances stylistiques mais aussi des passages obscurs, truffés de références et peu captivants.
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4ème de couverture. Une équipe TV est venue filmer une vieille dame auteur mourante. Thème, un manuscrit inédit avec des trous que l'équipe cherchera à combler.

Début du livre. Des personnages en vadrouille, je n'y comprends pas grand-chose, des semblants d'explications puis accumulation aidant à mi livre tout cela devient clair.

Je prends des notes.

Anne Serre, l'écrivain en chef, chef d'orchestre qui orchestre tout.
Le trio TV dont le réalisateur, étiqueté narrateur omniscient par l'écrivain en chef.
La vieille dame auteur, qui dirige les opérations autant qu'elle est dirigée par le narrateur omniscient et le chef d'orchestre.
Le narrateur Hans dont se sert la vieille dame pour orchestrer son livre plein de trous.
Des avatars de la vieille dame, petite, genre 12 ans et plus tard 40 ans, âge de la splendeur au féminin.
Un père et ses également avatars dont celui dit homme de la Riviera.
Marie, je vous laisse découvrir.
Holl, le compagnon de service qui ne sert pas à grand-chose.
Et tous ceux que j'ai oubliés.

Le cadre.

Un village, source d'inspiration de l'auteur et un cimetière qui comme la femme est l'avenir de l'homme.

Donc et je suppose.

Anne Serre qui s'amuse et se penche sur inspiration et travail d'écrivain. Des idées, des images, des liens pour une cohérence d'ensemble ou pas, des ratés, des gommages, des reprises, un peu beaucoup d'autobiographie
et des éléments d'incompréhension sauf si on vous explique.

Comme par exemple cette histoire que m'inspire la vieille dame.

Il allait nulle part mais y allait quand même et cela remplissait sa vie.
Explication. Psychotique et bénéficiant des transports parisiens gratuits, il les prenait à longueur de journée sans aller nulle part et afin que le temps passe.

Pas terrible cette impression de lecture qui ne mène à rien.

Oh, n'exagérons pas.

Bel exercice de style un tantinet nombriliste de la part de l'auteur. Dans l'échange auteur lecteur, le lecteur trouvera t il son compte. Question de goût. Les notes Babélio vont de 2 à 5.

3 pour moi, conciliant et mi figue mi raisin

Comment se termine le livre ?
Comme je m'y attendais bien sûr.
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Une vieille dame, au crépuscule de son existence, oscille entre réminiscences et confusion: les personnages semi rêvés se mélangent avec les personnes qu'elles côtoie.
La lectrice que je suis s'est emmêlée les idées et n'a pas trouvé d'intérêt dans ce récit qui m'a semblé surtout confus.
Je ne l'ai pas terminé (ce qui m'arrive rarement!).
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J'ai tout lu de cette écrivaine,rare,qui n'est pas dans l'autofiction populiste elle.
Je ne pensais pas qu'elle pouvait mieux faire..
Et pourtant là encore surprise ! Un chef-d'oeuvre.
128 pages de bonheur absolu
Encore différent des livres précédents,quel talent !
Merci Madame de me réconcilier avec la littérature et donc avec la vie
Certaines critiques évoquent Borges et ils ont raison.. mais à ce rythme on évoquera Serre pour évoquer le bonheur de la lecture,du rêve et de la joie de vous lire.
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La radio me l'avait conseillé. C'était mon deuxième choix de la rentrée littéraire. Je m'en suis méfié à l'écoute de la présentation mais 128 pages seulement ça m'a convaincu. 11 jours de lecture : ce fut long, très long ! Je n'ai rien compris et surtout j'ai perdu mon temps. Quand je pense que l'on coupe des arbres pour ça ! Seul avantage me retrouver à déchiffrer un texte, comprendre les mots mais ne rien comprendre. Une expérience intéressante.
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