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Un livre qui m'aura fait une forte impression. Comment pourrait-il en être autrement? Il s'agit du témoignage ultime de David Servan-Schreiber qui après 20 ans d'une rémission de son cancer est de nouveau victime d'une gravissime tumeur au cerveau. Il écrit avec sincérité, honnêteté et sans pathos. Il pose les bonnes questions face à la maladie, à la fin de vie. Alors qu'il ne lui reste plus que quelques mois, quelques semaines ou peut-être même quelques jours à vivre, il se penche sur la maladie et la mort. Un livre capital qui je pense peut aider tout un chacun à franchir un cap, et aborder un sujet cruel et encore souvent tabou : la mort. Ecrit bouleversant. Un texte sérieux qui doit être lu.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Le titre de ce petit livre est accrocheur, le format parfait et cette collection de Robert Laffont très réussie.
On a donc envie d'emblée de lire cet ouvrage.
Et encore plus quand on en connait le thème.

David Servan-Schreiber a eu une tumeur cancereuse au cerveau, dont il a pu réchaper. Pendant vingt ans de vie normale, en parfaite rémission, il fait des recherches sur les méthodes naturelles pour résister à cette maladie. Il publie « Guérir » et « Anticancer ».
Malgré une hygiène de vie très étudiée et strictement respectée, une nouvelle tumeur est détectée.
C'est bien sûr à la fois l'effondrement et l'envie de se battre à nouveau.
Ce livre est l'occasion de proposer de nombreuses réflexions sur le déni de la maladie, la mort, le courage dont on peut faire preuve face à l'adversité.

J'ai eu très vite un peu peur devant un danger potentiel : Celui d'avoir la larme à l'oeil en lisant certains passages. Cer Servan-Schreiber écrit vrai, et tous ceux qui ont vécu des moments difficiles ne peuvent que se reconnaître dans certaines réflexions.
Pourtant ce n'est surtout pas une lecture pleurnicharde . Il n'y a pas de Pathos.
Le style est direct, sincère et ne cherche pas à épater.

Chacun peut trouver de l'espoir dans cette « aventure » réelle et qui malheureusement se terminera mal.

Ce bouquin ne se raconte pas ! Il se ressent, il se médite.
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Je m'étais pourtant jurée de ne pas le lire craignant une sorte de téléréalité face à laquelle le lecteur se positionne en voyeur!
Pas du tout!
Ce livre est le témoignage d'une fin de vie certes (test-IRM--rechute-"the big one" véritable séisme-vaccin-IRM-dégradation-extrême onction-testament) mais il est porteur de plusieurs messages, réflexions, conseils, ceux d'un homme sans colère,sans sentimentalisme excessif, lucide et courageux qui jusqu'au bout veut aider et transmettre.
La dédicace oriente déjà le texte qui suit. Les cancérologues qui l'ont épaulé depuis dix neuf ans. Dix neuf ans!
Ses propres patients(il était neuro-psychiatre) atteints du même mal pour qu'ils gardent leur détermination et leur force intérieure afin d'affronter le plus sereinement possible la maladie.
Ses enfants dont il espère avoir contribué à l'élan vital.
La question honnête et essentielle posée par l'auteur est que reste-il de Guérir(2003) et de Anticancer(édité en 2007 et réédité en 2010)?
"Il n'y a pas de cure miracle" mais une bonne hygiène de vie renforce les défenses.
Une personne atteinte de cancer doit garder l'espoir pour augmenter ses capacités de guérison,être entourée affectivement comme il a pu compter sur sa femme,ses frêres et son grand fils venu tout exprés des Etats Unis,le stress positif est un bon moteur,se préparer à la mort(lorsqu'on se sait en fin de vie) pour la réussir,surmonter ses peurs,avoir des compagnons de lutte,"faire du bien à sa santé", rire et méditer pour garder le moral,cultiver la gratitude.
Enfin,ce livre est émouvant car il est un cri d'amour qu'un père lance à sa femme et à ses trois enfants, celle d'une intuition qu'il a eu face au vent, une intuition qui rappelle l'excellent film The tree où la famille devant surmonter la mort du père, la petite Simone persuadée que son papa s'est réincarné dans le baobab du jardin convainc peu à peu sa mère et son frère. Les feuilles bruissent et le vent,l'esprit du père(imaginé ou pas) passe à travers ce souffle et les aide à continuer leur chemin de vie:
Voici les mots de David Servan Schreiber:
"Cette intuition, j'aimerais la partager avec ma femme et mes enfants. Qu'au moment où ils sentiront la caresse du vent sur leur visage,ils se disent 'Tiens,c'est papa qui vient m'embrasser'"
David Servan Schreiber, un type bien!
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Très loin du pathos que l'on pourrait craindre pour ce genre d'écrit "On peut se dire aurevoir plusieurs fois" livre le combat pour la vie d'un homme en train de la perdre. Paradoxalement, on y trouve de la force, celle de se confronter à l'idée (même très floue et impensable) de sa finitude. C'est très énergisant de lire que l'imminence de sa mort n'a ni terrifié, ni résigné David SS. Il vit jusqu'à la dernière parcelle le temps que la maladie lui laisse. Sans mysticisme, colère ou frustration, il décrit ses symptômes et l'espoir que la science suscite par des avancées vraiment spectaculaire. Cette approche précise de sa maladie le délivre de l'angoisse et j'en conclue que la seule façon d'avancer face à la mort c'est de vivre dans la vérité. le chemin est long de vivre dans la clarté, lui y est arrivé.
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Ce livre est le testament de David Servan- Schreiber, où il nous raconte son combat de 20 ans contre le cancer. Il raconte non seulement son parcours" médical", mais surtout son évolution personnelle, ce qui a été positif bien sûr, mais aussi ses erreurs, ses manquements. Pour ceux qui le connaissent peu, ce psychiatre s'est fait connaitre par des livres Guérir (Pocket 2005) et Anticancer (Robert Laffont, 2010), dans lesquels celui-ci faisait des recommandations d'hygiène de vie pour lutter contre le cancer et surtout le prévenir : aliment sains, méditation pour gérer le stress, exercices physiques, yoga...Même si ce n'est pas aujourd'hui révolutionnaire, il a été en son temps un précurseur pour une approche plus globale du malade et pas simplement une focalisation sur la tumeur. Sa durée de vie, malgré un cancer qui aurait du lui laisser un répit de 4 ans, lui a permis de se faire connaitre auprès de millions de lecteurs. Dans ce dernier ouvrage, il prône encore l'ouverture à de nouvelles méthodes, à des approches plus centrées sur les propres ressources de la personne : les méthodes allemandes sont particulièrement édifiantes.
David Servan- Schreiber évoque avec lucidité la douleur, la mort, l'espoir, ses proches...C'est un livre étonnamment positif, qui rayonne de sérénité, d'amour même (et ce n'est ni dégoulinant de bons sentiments ni dans le pathos) avec une approche de sujets difficiles de façon simple mais sensible.
Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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Voici un témoignage qui bouleverse mais ne rend pas triste. C'est un véritable hymne à la vie.
C'est pour moi un livre qui réveille en abordant la question de la mort sans amertume, sans larmoiement, avec un optimisme chaleureux pour ceux qui vivent après ça.
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L'auteur livre des moments de sa vie en toute simplicité : l'annonce des récidives, les traitements suivis, subis, tentés. Il parle de ses frères qui l'aident tant, de ses amis qui l'entourent, de sa femme et ses enfants qu'il est si triste de ne pas accompagner comme il le souhaiterait.
David Servan-Schreiber revient aussi sur un de ces précédents livres, Anti Cancer. Sur les choses "simples" que l'on peut faire pour aider son corps à lutter contre la maladie, mais aussi préparer son corps à mieux accueillir un traitement par chimio en le faisant plus résistant, sur la nécessité de profiter, de méditer.Il parle de son père, qui lui a appris à être courageux. Remercie ses proches, ses collègues.

Ce livre est un témoignage pudique et touchant. Il ose parler choses que l'on veut éviter, l'enterrement, les enfants après sa mort, l'Après, sans lui.
J'ai ressenti beaucoup de force dans les mots de l'auteur, des mots "nus", simples, qui disent sans fard la difficulté de sentir son corps ne plus lui obéir, et la joie de partager un fou-rire.
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Dans un livre court, une centaine de pages, et très personnel, David Servan-Schreiber fait le bilan de son long combat contre le cancer, plusieurs fois victorieux et semé de rechutes. Avec lucidité, et de façon lumineuse, il parle de la douleur, de la peur et du courage face au mal, mais aussi de l'espoir, de la force de vivre, et de ses rêves d'avenir. Écrit par un homme que la maladie atteint mais ne brise pas, ce témoignage poignant évoque la mémoire de Jean-Dominique Bauby et de son Scaphandre dans la manière qu'il a de nous faire aimer la vie en regardant la mort en face.
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Ce livre court est un condensé d'émotion, d'empathie et d'une sincérité qui nous touche au plus profond de nous-mêmes. Il nous témoigne de son long combat contre le cancer, mais aussi de sa transformation intérieure face à cette maladie.

Après avoir accompagné des malades en fin de vie, ce soignant se trouve à son tour confronté face à sa propre mort, à la douleur, la peur et le courage dont il faut faire preuve, mais aussi l'espoir et la force de vivre qui l'animent et se surprend à découvrir à quel point cette expérience l'a fait grandir.

Avec lucidité, et de façon lumineuse, cette touchante confidence nous fait prendre conscience de la fragilité de la vie et de l'importance d'adopter un mode de vie respectueux face à tout ce qui nous entoure.
«Si on évite tout ce qui abîme la vie et favorise au contraire tout ce qui la nourrit, on pourra développer les merveilleuses ressources cachées au fond de soi.»
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David Servan-Schreiber raconte dans son livre On peut se dire au revoir plusieurs fois publié chez Robert Laffont comment son cancer à nouveau très actif depuis juin 2010 le conduit à réfléchir sur le régime anticancer qu'il a défendu dans un livre qui a trouvé un très large public et dont il rappelle tout l'intérêt en complément des traitements chirurgicaux, des chimiothérapies, de protocoles plus ciblés faisant appel à l'immunothérapie. Mais il insiste aussi sur le fait qu'il a cru qu'il pouvait se dispenser de vivre dans un calme intérieur, persuadé qu'il y avait dans son cas un bénéfice à tirer d'un « stress positif ». Il a passé beaucoup de temps dans les avions pour aller à la rencontre des autres et son système immunitaire en a probablement été affaibli. Mais il ne regrette rien. Il s'interroge sur la fin de sa traversée et il le fait avec beaucoup de pudeur. Il dit à la fois ses craintes, ses peurs, ses espoirs, et son amour de la vie plus fort que tout. le livre est d'une rare beauté par le regard humain, tissé de relations qu'il porte sur ce qu'il vit.
Devenir témoin de sa propre vie alors qu'on est en train de la perdre suppose un effort admirable qui suscite le respect. Lorsqu'un être humain est confronté à sa propre fin, et qu'il en a encore le temps, il ne peut que s'interroger sur le sens de sa vie, sur l'éternité qui est devant lui. David Servan-Schreiber dit simplement l'essentiel, l'amour, la joie d'être, la caresse du vent sur un visage, l'espérance d'être aimé jusqu'à la fin et même bien au-delà. Dans des pages lumineuses (pp. 135-138) il raconte sa découverte du sens de l'amour, ces effets sur sa relation avec ses patients et son étonnement lorsqu'il fait l'expérience d'un état de grâce en apprenant qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau.
« L'esprit d'égalité au sein du couple s'est étendu bizarrement à ma relation avec mes patients. J'ai commencé à avoir avec eux, si ce n'est un lien amoureux, en tout cas un lien affectif et fondé sur le respect. Quelle extraordinaire découverte pour le jeune médecin assez arrogant que j'étais ! Je n'avais plus besoin de me contraindre à une posture de contrôle ou de domination. La relation pouvait être à double sens, et je pouvais m'enrichir de toute l'humanité de mes patients...
Cette transmutation s'est produite parallèlement aux épreuves bouleversantes que j'ai traversées lorsque ma tumeur a été diagnostiquée. Me découvrir fragile, mortel, souffrant, effrayé, m'a ouvert les yeux sur l'infini trésor de la vie et de l'amour. Toutes mes priorités en ont été bouleversées, jusqu'à la tonalité émotionnelle de mon existence. le fait est que je me suis senti beaucoup plus heureux après qu'avant, ce qui est tout de même inattendu.
J'ai senti également une sorte de naissance spirituelle. Moi qui étais le scientifique type, rationaliste et athée, je me suis trouvé en quelque sorte “en état de grâce”. L'épreuve m'avait rapproché de Dieu, et c'était devenu tellement crucial pour moi que quand je faisais mes exercices de méditation, je me surprenais à essayer de parler à Dieu, de communiquer avec lui. Je lui demandais de me maintenir dans cet état extraordinaire de bonheur et d'ouverture. Je le remerciais de la grâce que m'avait apportée la maladie. Et je lui promettais que je me servirais de cette lumière pour aider les autres dans la mesure de mes moyens.
Cette vie devenue incandescente, je l'ai vécue puis, inexplicablement, je l'ai perdue. Plus tard, des mystiques avec qui j'en discutais m'ont révélé que c'était un phénomène assez courant : on trouve “la grâce” et on la perd. Certains consacrent le reste de leur vie à tenter de la retrouver...
Je suis heureux d'avoir connu pareille merveille, même brièvement. Quand je pense à la façon dont ma vie en a été transfigurée, je souhaite que tout le monde puisse un jour connaître cette expérience - de préférence sans opération au cerveau. »
Il ne faudrait pas croire que ce livre est d'une telle gravité qu'on s'y abîme dans la tristesse. Non, même si le combat est très difficile, il est aussi joyeux, et on y découvre la force de la vie qui donne à cet être humain le désir d'aller jusqu'au bout de son chemin. Merci pour cette leçon de vie et le chrétien que je suis voit dans ce qu'a écrit David Servan-Schreiber une manifestation directe de l'Esprit dans sa vie. Son oui à sa maladie lui est inspiré. Il reçoit en fait une consolation comme dit Saint Ignace de Loyola dans ses Exercices Spirituels. C'est toujours ainsi que procède Dieu, à l'occasion d'un événement, la personne voit sa vie sous un angle qui lui échappait jusque-là. Elle est transformée. C'est de l'intérieur que la vie est désormais vécue, alors que la maladie est toujours perçue de l'extérieur comme un moins, dans le réel du malade, c'est un plus, une expérience qui conduit à recevoir autrement le don de vie. Si l'auteur croit qu'il a perdu la grâce, en réalité le don de Dieu est toujours là, même si on ne le ressent plus sous la forme d'une effusion, car l'Esprit souffle comme il veut, et on ne peut le précéder. L'obéissance à l'Esprit est la forme que prend pour l'âme la volonté du Père. Dans la grave maladie qui frappe David, il est probable que le choix intelligent des protocoles de soins a toujours été associé à un courage et une énergie vitale qui ne viennent pas de lui seulement. Si tout être humain est relation, la grâce du Oui à la maladie pour vivre autrement, mais pas moins, a toujours été là. Lorsque le oui est donné à Dieu, il n'est jamais repris. Il engage l'âme même si le coeur ne sent plus la présence de l'Esprit.
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