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4,17

sur 526 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Malgré les critiques très positives que j'ai pu lire sur Sirius, je n'ai pas vraiment accroché à ce road trip post-apocalyptique. Et cela à cause d'un personnage… ce qui est fort dommage car dans l'ensemble le roman est criant de vérité et porte un puissant message.

Le problème avec moi, c'est que si je n'adhère pas à un personnage principal, ma lecture est totalement biaisée. J'entends par là que je perds le plaisir de découverte, me focalise sur ce point négatif et il est difficile d'apprécier réellement le reste. Pourtant, avec du recul, je trouve que le roman mérite d'être lu et comme j'ai pu le constater beaucoup n'ont pas trouvé ce personnage si enquiquinant que cela.

Je parle de Kid. Agaçant à souhait dès le départ. Irritant au possible. Je sais qu'il est petit, dans les six ou sept ans, mais il n'empêche que je ne sais pas comment Avril, sa soeur adoptive, arrive à autant garder son calme. Désobéissant et entêté, le gamin n'en fait qu'à sa tête, ne croyant pas sa soeur, et les mettant en danger à plusieurs reprises. D'accord, il est jeune. D'accord la situation n'est pas facile. D'accord, c'est un comportement qui peut chez certains enfants de cet âge être normal mais… ouhhh ! la crispation totale et cela jusqu'à plus de la moitié du tome. J'ai pensé à abandonner d'ailleurs. Chose qui ne m'arrive que très rarement car je déteste ne pas finir un roman…Mais j'ai poursuivi, et fort heureusement, les choses s'arrangent.

Kid évolue et devient moins agaçant. C'est peut-être aussi dû au fait qu'Avril accepte petit à petit ce qu'est devenu l'enfant. Plus animal, moins homme. Avril qui porte tellement de poids sur ses épaules, qui subit énormément mais qui a une volonté de fer et cet amour pour ce frère qui déplace toutes les montagnes que la vie place devant eux. J'ai beaucoup aimé ce personnage d'ailleurs. Forte et fragile à la fois, il est facile de s'identifier à elle et de voir l'évolution qui se produit au fur et à mesure en elle. Il y a tellement de prises de conscience, de remises en question, de choix qui feront ou non la différence. Elle n'a pas eu une vie facile, mais elle n'a jamais baissé les bras, jamais été tenté par la facilité. Réfléchie et volontaire, elle a pourtant des défauts qui font d'elle un être humain tout simplement.

Outre Avril, j'ai aussi apprécié le côté animal du roman. Il y a une grande part de réflexion sur la condition animale, ce qu'ils représentent pour nous, la façon dont on les traite, nos ressemblances. L'auteur ne juge personne, il expose juste des faits. Il y a aussi dans le traitement utilisé par Stéphane Servant quelque chose de bienveillant et d'enfantin. Un émerveillement qu'il est si facile d'oublier. La présence des animaux est ainsi vraiment sublimée et permet de vraiment entrer dans la réflexion.

Un autre point aussi : la psychologie humaine. le contexte de roman, un monde post-apocalyptique, est assez dur à imaginer. Et pourtant, à travers tous ces personnages, je me suis dit que l'auteur avait très bien su dépeindre les différentes réactions que l'espèce humaine pourrait avoir. Et même si certains se comportent de façon civilisé, d'autres plongent dans la folie et l'horreur. Certains passages m'ont dégoûtée tellement le fanatisme et la violence étaient virulents. L'épisode de la ferme notamment où l'on comprend l'ampleur de la démence de certains. Il n'y a plus cette limite entre le bien et le mal. Juste une folie pure, dangereuse et meurtrière. Et c'en était glaçant.

Mais nécessaire, car le roman est un tout. La violence était nécessaire pour montrer le réalisme de ce monde, tout comme les moments de joie. Et c'est une des forces de ce livre. Les derniers chapitres nous montrent aussi une plus grande étendue de l'explication que l'auteur donne à son cataclysme et j'ai vraiment adhéré à cette idée. Tout comme le fait que la fin soit assez ouverte. Pour moi, Sirius est un peu le début d'une aventure comme l'annonce le compte à rebours des chapitres, d'ailleurs. Car après chaque fin, il y a un nouveau commencement.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman intitulé Sirius et signé Stéphane Servant.

Or donc, dans un monde dévasté par un virus mystérieux et désormais stérile, Avril, jeune femme déterminée, s'occupe tant bien que mal de Kid, son petit frère. Hélas, ils sont contraints de quitter leur abri dans la forêt pour fuir de mystérieux agresseurs. Une longue route commence…

-Vraiment très longue, la route.

-Rhôôh, n'exagère pas, ce n'était pas si ennuyeux que ça…

-Non, d'accord. Mais il y a à redire.

-Donc, il y a donc plein de choses positives…

-Et plein d'autres négatives…

-Mais ça suffit ! On n'y arrivera jamais si tu m'interromps tout le temps ! Bon!

Alors, un point positif pour commencer : dès le début de la narration j'ai trouvé l'immersion efficace. Les longs passages décrivant la vie d'Avril et de Kid sont bien menés et le mystère est savamment distillé, car très vite, il devient évident qu'Avril cache un Terrible Secret. Quel est-il ? Voilà l'un des enjeux de l'intrigue qui m'a poussée à poursuivre.

-Ben moi, dès le début de la narration, j'ai trouvé Kid insupportable. Je ne savais pas comment faisait Avril pour tenir avec ce gamin têtu, immature et inconscient jusqu'à la mettre en danger comme s'il n'avait pas deux sous de jugeote et qu'il était imperméable aux émotions de sa grande soeur.

-T'es un peu dure quand même. Ce n'est qu'un enfant !

-Un enfant dont les gaffes et le babil m'horripilent. Et son évolution m'a mise très mal à l'aise par la suite.

-Et un autre point intéressant, c'est l'ancrage du roman dans l'actualité !
Avec la ville isolée des réfugiés, le fanatisme et le propos clairement horrifié sur la pollution et l'abattage…

-Ce qui nous mène à un nouveau point gênant : le spécisme. Ou plutôt, l'antispécisme dans ce cas.

-Le quoi ?

-L'antispécisme. C'est un courant de pensée qui refuse de hiérarchiser la vie humaine et la vie animale. Toutes les deux se valent et l'une ne doit pas être privilégiée aux dépends de l'autre.

-Bah, c'est plutôt sympa, non ?

-Oui, tout à fait, en théorie. Cependant, dans un monde où il n'y a plus rien à manger parce que les animaux sont morts et que rien ne pousse, je ne vois guère comment tu peux te passer de viande quand tu en trouves. Si à la rigueur tu trouvais un champ de blettes et/ou de pommes de terre de temps en temps, d'accord, mais il n'y a rien de rien ! Là-dessus, le texte ne me convainc pas. Pas par idéologie, mais par souci de réalisme. Dans la même veine, les métaphores sur la fécondité anéantie d'Avril m'ont fait soupirer, je les trouve vieilles et usées.

-En revanche, les portraits humains sont réussis ! Comme le voyage fournit maintes occasions de rencontrer des gens, le lecteur en a pour son argent : des rencontres douces-amères, horrifiantes ou terrifiantes… La palette d'émotions et de caractères est large, et j'ai vraiment été surprise sur ce point. J'ajoute que le style est plaisant, multiforme ; sobre et efficace quand il s'agit de raconter, tronqué, abîmé lorsque Kid s'exprime, et capable de belles envolées poétiques.

-Hélas, cela ne suffit pas à me faire complètement vibrer. J'ai passé un bon moment, étonnant, surprenant, bref, plaisant. Cependant, le personnage de Kid m'a trop irritée pour que je me plonge totalement dans le roman.

-Tu es sans un monstre sans coeur !

-Absolument. »
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Après avoir laissé Sirius trainer dans ma pile à lire pendant des années, j'ai enfin décidé de l'en sortir, avec toujours autant de curiosité qu'auparavant vis-à-vis de ce roman.

Pour l'histoire, nous suivons deux jeunes gens : Avril, une adolescente noire qui porte de lourds secrets, et Kid, un enfant blanc de six ou sept ans qui, petit à petit, va se comporter de façon étrange... Tous deux sont frères et soeurs et sont obligé•es de fuir face au passé d'Avril qui l'a rattrape. Dans cet univers post-apocalyptique où il n'y a rien, où ces deux personnages peuvent bien se rendre...? Il faudra se laisser guider par Sirius...

L'intrigue se déroule comme un compte à rebours et même les chapitres sont paginés à l'envers, pour mener les lecteur•rices vers la fin du voyage... Nous suivons Avril et Kid sur des routes dangereuses, en direction de la Montagne. Petit à petit, nous en apprenons plus sur Avril, comprenant qu'elle cache quelque chose. Quant à son frère, son comportement devient de plus en plus animal, au point de ne même plus parler correctement...

Si j'ai eu du mal avec les deux protagonistes, c'est parce que je ne comprenais pas trop leurs motivations. Dans la première partie du livre, j'ai trouvé Kid agaçant et je n'ai pas apprécié Avril plus que ça. Cela a évolué au fur et à mesure de ma lecture, même si je n'ai pas réussi à m'attacher pleinement aux personnages.

En revanche, j'ai vraiment apprécié l'intrigue : un peu inquiétante et mystérieuse, elle nous plonge dans un univers hostile. La civilisation s'est effondrée et les rares survivant•es peuvent parfois s'attaquer. Stéphane Servant décrit très bien un monde après l'apocalypse, ou du moins l'idée que nous pouvons nous en faire.

C'est avec une plume poétique et riche que l'auteur nous entraîne à la rencontre d'Avril, Kid et Sirius. Sa plume est envoûtante et il nous amène à réfléchir sur des questions importantes comme l'écologie et le rapport que nous entretenons avec les animaux ! C'était un roman formidable !
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J'avais de grandes attentes pour ce livre suite aux nombreuses critiques élogieuses... Trop grandes peut-être...
Pourtant, rien ne prédisait que ce livre ne me plaise pas (ce qui n'est pas vraiment le cas en soit), et c'était même plutôt l'inverse : je pensais que ce livre serait un coup de coeur, un chef-d'oeuvre, un perle rare que je mettrait dans mon île déserte, que je pleurerais, que je chérirais. Et non ! Ce livre m'a au moins appris une chose positive : ne pas toujours se fier à son instinct.

Tout a commencé merveilleusement. Dès la première pages, l'auteur nous entraîne dans un long compte à rebours silencieux, décomptant chaque moment avant la fin de la quête (seuls sont ceux qui l'ont lu qui comprendront). Moi qui n'avait jamais lu de livre de Stephane Servant, j'ai découvert un style emprunt d'une grande poésie, riche en vocabulaire. L'auteur fait durer le suspens pendant plusieurs chapitres, nous laissant dans l'appréhension de l'histoire, de la quête que le résumé n'a pas tellement dévoilée. L'intrigue se dévoile donc sous nos yeux, petit à petit, nous en apprenant plus sur ce monde post-apocalyptique et l'aura de mystères qui enveloppe nos personnages.
Parlons-en, des personnages. Stéphane Servant a un style poétique, beau, certes, mais pas très sentimental et émotionnel. On ne s'attache pas aux personnages, on ne les plaint, on ne comprend ni leurs motivations, ni leurs sentiments. On ne les ressent pas. Voilà déjà le premier bémol que j'ai pu relever, premier d'une longue liste. Parce que dans une histoire, les personnages sont pour moi essentiels, et quand on ne peut pas les comprendre, l'histoire nous échappe, se dérobe sous nos pieds et notre regard devient vraiment extérieur malgré un point de vue qui se veut omniscient.
De plus, le style de l'auteur comporte d'autres défauts : j'ai remarqué beaucoup de répétitions, qui alourdissent considérablement le texte qui m'ont fait grincer les dents et m'éloigner encore plus de l'histoire.
Alors, même si le début se voulait, se vouait prometteur, la suite ne fait que gâcher ce beau départ. Et cette suite est surtout constituée de beaucoup, mais alors beaucoup, beaucoup de longueurs très très très longues. L'histoire en devient encore plus lointaine, si bien qu'à certains moments je devais me forcer de continuer de lire ce livre non plus par plaisir, mais par devoir. Et lire pour le devoir, ce n'est pas franchement lire.
L'auteur est doué pour la poésie certes, mais son talent s'arrête là. Un road-trip se veut normalement rempli d'actions, des moments où le livre devient addictif, où ne peut plus s'en séparer... Que nenni, mes chères amis ! Dans ce livre, les actions sont longues, trop longues, énervantes, très énervantes, et plus que tout décevantes !
Malgré tout, l'auteur arrive à nous tenir -par certains moments- en haleine, grâce à des questions qu'il laisse en suspens essentiellement.

Mais alors, me direz-vous, pourquoi ai-je mis une note -assez- positive pour ce livre que je n'arrête pas de rabaisser ? Pour sa morale, pour sa morale...
J'ai rarement vu un livre avec une si belle morale. Il nous ouvre les yeux sur le monde, sur le parasite qu'est l'homme sur les autres espèces animales, comment l'humain détruit le monde et tout ce qui l'entoure, se détruisant lui-même au final. Parce que sans la planète, nous ne sommes rien.
Ce livre nous rend meilleurs. Et rien que pour ça, vous pourriez le lire.
Je ne sais pas trop quoi conseiller. J'ai un avis vraiment mitigé, et je pense que le mieux, c'est que vous vous forger vous même une opignon, un avis, sans se laisser influencer ni par les ondes positives ni les ondes négatives.
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Un roman post-apocalyptique destiné à la jeunesse par une plume poétique à souhait… J'ai sauté dessus. Pour une fois, nul reproche à faire. C'est un livre que je remettrai aisément entre les mains d'adolescents sans sourciller car cette histoire reste un petit coup de coeur.

Outre l'écriture lumineuse aux multiples métaphores et quand bien même la fin m'a laissé sur ma faim à cause d'une régression quelque peu violente à mon goût, j'ai apprécié le voyage. Il y est question d'écologie, d'ode à la nature, de dérives sur les croyances et d'obsessions, harcèlement au travers d'un sombre personnage incapable d'évoluer, des failles et faiblesses humaines où chacun.e est susceptible de s'embourber par ego, par chagrin, par la nécessité de survivre, de rédemption… Egalement question de vivant interconnecté et de spiritualité, d'évolution humaine vers l'harmonie qui fera toujours suite à une régression... Ha ! N'oublions jamais de laisser s'exprimer notre enfant intérieur !

En bref, j'ai véritablement passé un bon moment avec cette lecture ayant forcément trouvé de l'écho face à ma propre perception et conscience du monde, mais je vais éviter de trop en dire ici ! ;)
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Ce livre, qui n'aurait pas forcément attiré mon attention autrement, faisait l'objet d'un Book club et d'une lecture commune sur plusieurs challenges, si bien que je me suis lancée dans les deux. Et je dois bien dire que, pour la première fois, moi qui aime beaucoup les lectures communes (même si elles ne constituent qu'une petite part de mes lectures au total), je ne l'ai pas vraiment bien vécue. C'est que, au fil des pages, j'ai été saisie d'un malaise de plus en plus grand face à l'intrigue ; or, parallèlement, la majorité des co-lecteurs encensaient de plus en plus ce même livre ! et, partant, le sentiment d'être « seule contre tous » a enflé en conséquence.
Suis-je tout simplement trop émotive / sensible / susceptible ? – trois synonymes, mais tous légèrement différents, tous possibles à vrai dire… quoi qu'il en soit, cette LC est devenue difficile pour moi car, quel que soit le bout d'avis que l'on donne sur la plateforme de partage, on craint d'avance la façon dont il va être reçu. C'est là le problème des mots, surtout à l'écrit : leur force de pouvoir dire tant de choses, mais leur faiblesse du fait que chacun les entend avec ce qu'il est, ce qu'il ressent à un moment précis – et quand le ressenti est à ce point différent, voire opposé à la majorité, malgré toute la bienveillance dont cette majorité tente généralement de faire preuve, on se sent bien isolée et on en perd même toute envie de poursuivre la lecture…. Ainsi, j'ai choisi de m'éloigner de cette LC alors que j'étais aux 59% de ma lecture, pour continuer « toute seule », plus sereinement.

Oh ! je n'ai pas trouvé que du mauvais, dans ce livre, bien au contraire ! Il n'en reste pas moins que, maintenant que j'ai tourné la dernière page, c'est un sentiment de consternation qui domine.
D'abord, l'une des choses que j'entends le plus fréquemment est que Stéphane Servant a une écriture magnifique, qu'il faut absolument le lire – et beaucoup comparent avec l'un ou l'autre de ses autres livres, mais pour moi c'est le premier livre de sa plume que je lis… et je ne suis pas certaine que j'en lirai jamais un autre ! Certes, l'écriture est belle, elle a quelque chose de poétique et/ou onirique, je le reconnais tout à fait. Il « montre » les choses bien davantage qu'il ne les « décrit », et c'est prenant car c'est précisément là tout l'art d'un écrivain – c'est aussi ce qu'on m'a toujours enseigné en atelier d'écriture, encore faut-il y parvenir, et clairement Stéphane Servant le fait bien. Mais soyons sérieux : cette écriture n'est pas non plus éblouissante ! J'ai déjà rencontré des livres qui m'ont emportée rien que par leur écriture, or ce n'est pas le cas ici ; pour moi la magie n'a pas opéré, même si je la sens bien un peu. Peut-être est-ce tout simplement trop « jeunesse » à mon goût ? Mais oui, je peux comprendre qu'une telle écriture charme et accroche, comme un certain joueur de pipeau attire tous les enfants du village, qui vont le suivre jusqu'à la rivière, hypnotisés, tandis que moi, (trop ?) adulte, je reste en arrière… mais au moins je ne finirai pas noyée !
Je précise tout de suite : je ne pense pas un seul instant que l'auteur ait eu une démarche revancharde comme le précité joueur de pipeau. Cependant, il envoûte un peu de la même manière, et si ses intentions à lui sont positives, elles n'en sont pas moins discutables.

On est donc sur les routes en compagnie d'Avril, une ado à qui on donnerait autour de 15-16 ans mais sans aucune certitude, les âges n'étant jamais précisés ; accompagnée de son peut-être petit frère, Kid, à qui mes calculs donnent à peu près 6 ans (Avril l'ayant « sauvé » alors qu'il était encore au berceau, donc bébé, mais ça pouvait être aussi bien 6 que 18 mois, or l'histoire se passe 5 ans plus tard), mais ce n'est jamais certain. Depuis une guerre qui a tout détruit autour d'eux, et dont les résidus restent une menace, comme ces bombes non explosées que l'on peut encore croiser çà et là, et un risque nucléaire constant, sans même parler de secousses sismiques devenues régulières (mais qui ne semblent pas dramatiques cela dit), ils vivent dans un arbre aménagé, sur leurs maigres rations, et vont parfois jusque chez Madame Mô, une ancienne domestique, âgée, qui vit désormais seule dans ce qu'il reste de la maison de ses anciens patrons. On est dans un monde post-apocalyptique, les premières pages décrivent les choses de façon assez glaçante et réaliste, avec aussi une attention écologique pas très poussée à ce moment-là, mais on la sent venir et grandir de plus en plus – ce n'est pas seulement la guerre qui a conduit le monde à ce désastre apocalyptique, mais aussi l'inconscience des hommes, leur surexploitation des ressources, leur non-respect de leur environnement.
Et puis un jour, Avril et Kid croisent la route d'une bande d'Étoiles noires, qu'on comprend vite être un groupe d'extrémistes religieux, composé lui aussi d'enfants tout juste ados, soit dit en passant. Ils sont à la recherche d'Avril, que leur chef, un certain Darius complètement fanatisé, semble aimer autant que détester. Dès lors, il ne leur reste plus qu'à fuir, et aller vers « la Montagne »…

L'intrigue est donc leur road-movie à travers les décombres d'une vie d'avant, une vie faite à l'image de l'homme conquérant maître du monde tel qu'on en a un trop grand nombre actuellement. C'est un monde apocalyptique assez réaliste, mais à mes yeux presque trop « doux » par rapport à la réalité, hélas. Eh oui : la réalité a tragiquement rejoint la fiction. Certaines de ces images post-apocalyptiques d'un monde de demain bien que non daté, eh bien, elles se sont tristement illustrées cet été : en Belgique et en Allemagne, pour les rivières qui charrient maisons, voitures et leurs propriétaires morts, au milieu des boues et autres déchets, probablement toxiques ; ou en Grèce … et même en Suède ou en Sibérie ! pour les forêts qui disparaissent dans des flammes incontrôlables. Ce monde post-apo, ce n'est donc pas un monde de demain, il est déjà là ! Et, comme vous pouvez (peut-être) imaginer, j'ai été bien plus bouleversée par les images que la télévision belge passait en boucle, de ces drames vécus à quelques kilomètres de chez moi, que par ce récit où deux enfants pas très nets évoluent, mais dont le côté poétique semble presque « plat » par rapport à la réalité vraie que des presque-voisins ont vécue hier…
Cela dit, si un tel livre peut aider à conscientiser les jeunes (et moins jeunes) au drame que la Terre est en train de vivre, dans la mesure où certains d'entre eux n'ont peut-être pas cette prise de conscience dans leur milieu familial (qui est le premier que l'on côtoie), alors j'ai envie de dire : oui, lisez-le, partagez-le dans les écoles ! Mais pour moi donc, ce n'est que de la répétition de choses connues depuis longtemps (c'est depuis les années 1980 que certains scientifiques tentent de nous alerter sur les conséquences des bouleversements climatiques, pour ne citer que cette problématique-là !) et qui par ailleurs n'offre pas vraiment de solution – si seulement il y en a une…

Malheureusement, j'ai aussi trouvé ce récit très « orienté », car sous le couvert d'une belle écriture, j'ai quand même eu la forte impression d'entendre ici un discours prônant le véganisme, ou peut-être l'antispécisme, qui sont les deux facettes d'une même façon de voir les choses. Je n'utilise pas ces mots à la légère ; mots qui ne sont jamais cités dans le livre hein, ce n'est pas ça que je dis ! En réalité, j'ai été relire les définitions qu'en donne Wikipédia. Ça vaut ce que ça vaut, mais je vous invite à les consulter (comme moi le 26 août), pour que mes propos puissent être compris avant d'être interprétés : https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ganisme et https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisp%C3%A9cisme.
Or, de telles théories me hérissent d'emblée, à cause de leur capacité quasi-systématique à culpabiliser plus ou moins explicitement tout qui pense autrement. Pour la petite histoire, je dois vous relater cet épisode avec une collègue végane. de sa bouche, j'ai eu droit, à plusieurs reprises, à un véritable discours moralisateur, sur le bien-être animal (que je plussoie), sur les bienfaits du véganisme (que je ne partage pas), et j'en passe. À chaque fois, j'avais l'impression d'entendre un sermon dans une église où j'aurais été entraînée malgré moi, qui essayait de convertir la malheureuse (ou méchante ?) « flexitarienne » que je suis. Et puis un jour, j'étais sans doute d'humeur maussade pour une quelconque raison extérieure ce jour-là, ce énième discours m'avait irritée, si bien que je lui avais répondu sèchement : « Non, pas flexitarienne, je suis omnivore, tout simplement, comme l'espère humaine et comme les cochons ! » Elle l'avait mal pris (comment autrement ?), et rassurez-vous : nous avons ensuite pris le temps de nous excuser mutuellement… Toutefois le mal était fait, et a renforcé mon sentiment de me trouver face à une espèce de nouvelle « religion » dès lors qu'il s'agit de ces sujets-là, auxquels on adhère et alors tout va bien, ou bien on n'y adhère pas (tout à fait) et on représente « le mal ». Or, ce roman délivre bien un peu un message du même acabit.
Certes, l'auteur a raison : l'homme exploite honteusement la terre et les animaux, il détruit la nature à tour de bras, le sait mais ne veut pas le voir –ça n'a rien d'une nouveauté, encore faut-il pouvoir l'entendre… Il dénonce bien évidemment, et à raison, des choix bien humains tels que l'agriculture intensive ou l'élevage de masse, dans l'irrespect le plus total, le plus inacceptable, de la terre et de ses habitants. Stéphane Servant n'est ni le premier ni le dernier à dénoncer ces actes de barbarie, mais sur le principe il a tout à fait raison !

Sur la forme, en revanche… Je pense tout simplement qu'il va trop loin, partant dans un extrême à l'oppose de celui qu'on connaît… mais je me méfie des extrêmes, et de la sorte son point de vue décrédibilise son message, finalement ! Pour ma part en tout cas, je ne crois pas un seul instant à une quelconque fable où tous les animaux, hommes inclus, seraient égaux et marcheraient ensemble vers un même but ! Soit dit en passant, cette vision a quelque chose de très noachique, assez déconcertant de la plume de quelqu'un qui, par ailleurs, avance un véritable plaidoyer antireligieux (en parlant ici de nos religions « traditionnelles »)…
Pour commencer, un « détail » en particulier me pose question : de tels courants de pensée, quoi qu'on en pense, sont assez typiques de notre monde occidental privilégié, ce qui me gêne beaucoup quand on parle d'écologie, de la Terre, du futur des hommes et des animaux… qui sont donc des valeurs universelles, qui sont censées concerner tous les hommes et tous les animaux. Rappelez-vous, aussi, ou sachez, pour ceux qui ne le savent pas, que je travaille depuis près de 16 ans désormais dans le domaine de l'aide humanitaire… sujet tellement sensible, revenu sur le devant de la scène ces derniers jours notamment à cause des événements en Afghanistan ; et pour moi, le sort de tous ces hommes, ces femmes, ces enfants ne peut être dissocié de ces autres problématiques universelles telles que le bien-être animal, le respect de la nature, etc. Tout est lié ! mais tant d'auteurs pro-bien-être animal pensent aux animaux en priorité, et ça, pour moi c'est insupportable – c'est du spécisme retourné contre l'humain…
Dès lors, c'est un peu « facile » (que ce soit voulu ou juste sans y penser) d'exclure d'une telle fable la moitié – si pas plus - de l'humanité et les animaux gênants !

Commençons par ces derniers : avez-vous remarqué comme le choix les animaux qui apparaissent tour à tour est opportun, d'une certaine façon ? Oh, bien sûr, l'auteur a bien veillé à bousculer le lecteur, je ne le nie pas : ce sont bel et bien des animaux qui peuvent surprendre, voire déranger, entre l'animal d'élevage/domestique (si, si : je connais plusieurs familles où un Sirius est choisi comme animal de compagnie !), l'animal de trait, l'animal dangereux ou le nuisible… Spontanément ils dégoûtent ou ils font peur, mais ça pourrait être bien plus terrible ; et puis bon, trois d'entre eux sont omnivores, le quatrième est herbivore, en quelque sorte ils restent « acceptables ». Imaginons la même histoire avec de purs carnassiers, par exemple respectivement un chat (pour la compagnie), un chien-loup (oui, oui, comme Croc-Blanc, qui a bien été chien de traîneau), un lion et un scorpion… ça aurait été tout de suite beaucoup plus compliqué à mettre en scène !
Bon, d'accord, je vais peut-être moi aussi trop loin, après tout c'est la liberté de l'auteur d'avoir choisi les animaux qu'il a choisis. Tournons-nous du côté des humains alors, et des décisions parfois extrêmes qu'il faut prendre dans certaines situations. Alors, comment iriez-vous expliquer, dans certains pays en guerre (et ils sont nombreux !), qu'il faut manger des plantes quand il n'y a plus rien et que de toute façon rien ne pousse, et qu'il ne faut surtout pas braconner ces animaux qu'on appelle aussi parfois « viande de brousse », car non, ce n'est pas bien ?! En effet, non, ce n'est pas bien. Pourtant, ça permet à peine de survivre… J'avais été tellement outrée, il y a quelques années, en voyant une émission que j'apprécie pourtant d'habitude ( « le jardin extraordinaire », l'une des plus anciennes, et généralement très belles émissions de la 1re chaîne de télévision belge francophone) où les présentateurs, non seulement dénonçaient ce braconnage, avec raison certes, mais en plus accablaient celles et ceux qui le pratiquent, au lieu de fustiger les vrais responsables. Or, certaines scènes du livre m'ont fait repenser à ce reportage, et j'en suis restée ahurie. Stéphane Servant vit-il donc dans un monde de bisounours où tout le monde va bien, merci, et ne fait qu'exploiter les animaux sans réfléchir ? La faim n'est-elle pas un moteur autrement plus puissant que toutes les théories bien-pensantes ? Certes, la « faim dans le monde » ne sera pas résolue demain… mais je ne suis pas certaine que le point de vue prôné ici aide à la résoudre jamais. Honnêtement, Monsieur Servant, posez-vous la question : si demain vous crevez de faim, si votre mère, votre père ou votre enfant se meurt de faim sous vos yeux, allez-vous vous contenter de le/la regarder sans rien faire ; allez-vous ignorer une source de protéines qui se balade sous vos yeux sans y toucher parce que tué lé zanimos, lé pas bien ?...

J'arrive là à un autre problème majeur de ce livre… et je suis presque soulagée : je ne sais pas trop ce que mes co-lecteurs en pensent, le sujet ayant été à peine évoqué avant que je m'écarte quelque peu du salon de partage, mais j'ai quand même lu ici ou là un certain nombre de critiques (très) négatives sur Kid. Pour ma part, je n'ai rien à redire de Kid en tant que personnage : c'est un enfant, plutôt bien décrit en tant que tel, avec sa spontanéité mêlée d'une part d'inconscience, sa joie de vivre qu'un rien éteint ou rallume, et aussi son étrangeté… Dans un premier temps, je me suis demandé si l'auteur voulait nous le présenter comme un enfant « simple » voire « simplet », nous sensibilisant à la thématique du handicap... Après tout, outre l'attachement à la terre et aux animaux, il aborde plusieurs autres sujets sociétaux, sur lesquels je ne m'attarderai pas dans ce commentaire, qui sera déjà bien assez long ainsi ! mais je pense notamment à la problématique des réfugiés aux portes de nos villes, ou les extrémismes religieux (que l'auteur ne semble pas distinguer des religions en tant que croyance modérée, on comprend qu'il ne voit les religions que par le prisme de l'extrémisme… mais comme dit plus haut, je ne vais pas approfondir ce sujet-là, qui n'est de toute façon pas central).
En parlant de personnage : j'ai aussi beaucoup aimé l'évolution d'Avril, son souci constant et infaillible envers Kid, quelles que soient ses motivations ; et le Conteur est juste « terrible » !
Bref, je digresse, mais donc : pourquoi pas le handicap ? Mais non, on comprend peu à peu que c'est autre chose… mais quoi ? Quoi qu'il en soit, ces traits de caractère de l'enfant ne m'ont pas dérangée en tant que tels, Kid était tout à fait bien typé dans son genre, pas de souci là-dessus.

Ce qui est beaucoup plus problématique à travers ce personnage de Kid, c'est le message improbable, et bien un peu contradictoire, que l'auteur a voulu faire passer (pour ce que j'en ai compris !), et plus encore, la façon dont il s'y est pris !
D'abord, on est d'accord sur le point que, à travers tout son livre, l'auteur tend à dire que les hommes et les animaux sont égaux… et pourtant il ne cesse de les distinguer lui-même ! Il y a plusieurs passages que j'ai trouvés ambigus en ce sens, et notamment ce bout de dialogue, pas trop spoilant je pense, qui m'a fait tiquer (parmi d'autres) : « - Oui, je ne sais pas comment c'est possible mais Kid comprend ce que vivent les animaux. Il entend leurs pensées. – C'est comme s'il était lui-même un animal, n'est-ce pas ? »
Pourtant, si un homme = un animal, c'est que l'homme est un animal, point-barre, ça ne peut pas être « comme si »! Il aurait été plus correct, plus réaliste, de dire que Kid a une sensibilité animale plus exacerbée que bien d'autres, par exemple, un réel don de communication. Après tout, même au sein de l'espèce humaine, certains sont plus doués que d'autres pour communiquer ! Mais ici la formulation est pour le moins maladroite… Oui, je joue sur les mots, mais je reste sur mon idée : soit l'homme (et particulièrement l'enfant Kid) devient peu à peu un animal, mais c'est contradictoire avec la théorie selon laquelle l'homme et les animaux sont tous égaux dès la naissance…

… soit il est un animal, certes humain, mais alors pourquoi ne peut-il pas conserver ses caractéristiques d'animal humain, dont un langage propre ?
C'est là probablement l'un des pires choix de l'auteur dans ce livre ! Il n'y a aucune raison que Kid régresse au point d'adopter le langage d'un tout petit enfant, voire pire. Certes, le débat existe : le langage est-il inné ou acquis chez l'être humain ? de ce que j'ai appris lors de mes études, et lu en regardant vite fait sur Internet, il est un peu des deux… Il est en partie inné, en tout cas l'être humain naît avec tous les attributs nécessaires pour que ce langage puisse se développer. Ensuite, pour peu que le petit d'homme soit suffisamment entouré, encouragé, motivé, ce langage s'acquiert sans aucun problème. Et même dans des conditions de non-scolarisation ! Prenons par exemple le cas de trop de petites filles, dans certains pays d'Afrique ou d'Asie du Sud (encore l'Afghanistan…), privées d'école parce que c'est trop cher et/ou trop loin et/ou parce qu'elles sont des filles, tout simplement : elles sont pourtant elles aussi tout à fait capable d'un langage articulé et cohérent ! Certes elles ne vont pas faire un discours philosophique sur l'être ou ne pas être demain matin, mais elles sont capables de s'exprimer et de se faire comprendre avec suffisamment d'aisance ! L'exemple extrême inverse serait celui de l'un ou l'autre « enfant sauvage » qui aurait grandi loin de toute attache humaine (on pense au célébrissime Mowgli), ou séquestré dans un environnement particulièrement nauséabond (il y a hélas aussi des cas recensés), où l'acquisition du langage n'a pas pu se développer, et devient quasi-impossible à partir de la puberté (si tant est que des enfants ainsi traités survivent jusque-là).

Mais ce n'est pas le cas de Kid : il n'est pas abandonné, et si Avril n'a pas les compétences pédagogiques d'une institutrice par exemple, elle n'en est pas moins un autre être humain qui veille sur lui, qu
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Déconcertant est le premier mot qui me vient à l'esprit pour évoquer ce roman. Bien qu'il s'agisse d'un roman post-apocalyptique, "Sirius" ne ressemble à aucun autre livre du même genre. Son écriture a quelque chose de poétique, contemplatif, que j'ai rarement trouvé dans un roman de science-fiction. La plume de l'auteur a le pouvoir de nous bercer, nous apaiser, et l'instant d'après, celui de nous angoisser par sa force évocatrice.

Finalement, je dois reconnaître que j'ai plus apprécié l'écriture que l'intrigue. Celle-ci est prenante au début, mystérieuse, mais en dépit des rebondissements qui surviennent par la suite, j'ai fini par me lasser. Je crois que le nombre très restreint de personnages explique aussi cette impression. Les deux personnages principaux n'ont aucune interaction ou presque avec d'autres personnages, ce qui fait qu'on se lasse un peu d'eux.
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J'ai peut-être lu trop de critiques avant de me plonger dans cette histoire... Ou je me suis forgé trop d'attentes.

On en parle souvent comme d'une oeuvre contemplative, lente, où l'on prend le temps d'observer la nature, les paysages. Où l'on réfléchit à sa condition d'être humain et de ce que ça implique.

Eh bien au final oui, on retrouve de ça, mais pas seulement... Et ça m'a dérangé...

L'histoire de Kid... Pourquoi pas, ça pourrait être le cas, ça pourrait se passer, on n'en sait rien...
Mais quand c'est écrit dans ce style, pour que ça semble si évident, comme si personne n'y avait pensé mais qu'on nous mettait face à cette vérité absolue... C'est presque condescendant, je ne sais pas...
J'aurais sûrement préféré que ce soit plus explicite. Pour rester dans le contemplatif.
J'aurais préféré qu'on reste du point de vue d'Avril et qu'on se dise "Serait-ce possible que Kid parle aux animaux ?", et non pas qu'on accède aux pensées de Kid directement.
J'aurais aimé qu'il y ait moins d'action, car elle est souvent tirée par les cheveux et sans vraiment de sens.
J'aurais aimé qu'il y ait moins de charabia de la part de Kid... Parce que "Kid la zétoile, lé relou à pensé comme un zanimo"

J'aurais aimé qu'on prenne plus de temps à contempler, justement. Car au final j'ai l'impression d'être passé à côté de ma lecture, et je trouve ça bien dommage par rapport aux attentes que j'en avais :(

Sans rancune...
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C'est un livre déconcertant, qui m'a laissé un avis mitigé. Je m'explique.
Si l'idée du livre est accrochante, son application est décevante : on nous introduit dans un monde dont on ne sait presque rien. On ne revient pas exactement sur ce qui s'est passé et la dimension écologique est pour moi inexistante. Il y a deux ou trois interrogations sur des sujets (comme le fait de manger des animaux), mais rien de creusé. Et je trouve ça franchement dommage ! L'auteur aurait pu faire passer beaucoup de messages mais en fait non, et ça m'a manqué.
J'ai profondément adoré Avril et le Conteur ou Mme Mo mais j'ai vraiment pris en grippe très (trop ?) rapidement Kid : cet enfant qui fait ses crises de nerfs m'a de suite insupporté.
Son lien avec les animaux m'a intrigué mais, je n'arrive pas à l'apprécier pour autant. C'est vraiment intéressant de leur avoir "donné la parole" mais comme c'est fait à travers Kid, je n'arrive pas non plus à franchement dire si j'aime où si ça me met mal à l'aise. du coup, l'alternance des passages de conversations “intérieures” est utile mais perturbante : saccadés, parfois limite compréhensible sur le fond comme sur la forme, ce sont des coupures qui n'apportent pas grand chose au-delà du factuel.
L'intrigue m'a cependant embarquée par la fuite d'Avril. le fait de dévoiler au fur et à mesure des éléments de la vie d'Avril et de ce qui s'est passé avec les Étoiles noires est vraiment un choix judicieux puisque ça rend son personnage mystérieux. C'est clairement grâce à elle que je n'ai pas abandonné ce livre
L'auteur a su rythmer avec justesse son récit. Il installe les personnages dans leur vie actuelle, parsème de quelques informations et lâche ce qui va bouleverser le rythme.
En bref, c'est un roman où il y a de belles idées mais mon agacement pour un des personnages principaux fait que je n'ai pas apprécié ce livre comme je l'aurais voulu.
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Un peu déçue par cette lecture, je suis bien rentrée dans l'histoire le contexte en soi est intéressant aborder un sujet mondialement connu comme la pollution et ses effets dévastateurs sur notre planète est accrocheur!!
Mais manque de rythme, de crédibilité des personnages…
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