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Un fils mal aimé par son père est prêt à tuer quelqu'un pour recevoir l'amour paternel qu'il attendait tant! Libéré après treize ans de prison, il se retrouve sous le feu des projecteurs en étant accusé de meurtre de son père, assassiné peu après sa libération.
Benoît Séverac décortique à merveille la relation père-fils tumultueuse au point de s'attacher autant au père qu'au fils! A lire sans détour !
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Le nouveau roman de Benoît Séverac est un polar qui parle de l'amour entre un fils et son père, qui parle de construction. C'est bon et même très bon.
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http://www.evadez-moi.com/archives/2020/03/06/38080483.html
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Tuer le fils est à ce jour le roman le plus attachant de Benoît Séverac. Un polar pétri d'humanité sur le thème de la relation père-fils. Mais pas seulement. Benoît Séverac raconte aussi et surtout le quotidien d'un groupe du service Police criminelle du SRPJ de Versailles. Vous vous attacherez très vite à Grospierres, Nicodemo, et Cérisol, le chef du groupe. Un homme expérimenté qui adore la confiture et sa femme Sylvia, devenue aveugle à cause d'une maladie orpheline. Une femme de caractère qui n'a jamais baissé les bras, malgré son handicap, et qui permet à Cérisol de garder le cap. Tant bien que mal. Car le commandant le reconnaît bien volontiers, sans la remarquable lucidité de sa femme, il y a bien longtemps qu'il serait devenu facho. En parlant de facho, Patrick Fabas, un veuf solitaire vient d'être retrouvé mort.

En apparence un suicide par pendaison, mais immédiatement Cérisol et ses hommes adhèrent à la thèse du meurtre maquillé en suicide. Et très rapidement, un premier suspect est identifié, qui n'est autre que le fils de Patrick Fabas, Matthieu. Il s'avère que celui-ci vient tout juste de sortir de prison après avoir purgé une longue peine pour meurtre. Un meurtre homophobe. Sorte d'offrande faite à son père violent, qui le méprise et le rabaisse depuis toujours. Matthieu a voulu prouver à son père raciste et homophobe qu'il était bien un homme, un vrai. Mais cela n'a pas suffi, bien au contraire. Et la haine du fils envers son père, qui ne lui a pratiquement jamais rendu visite en prison, n'a cessé de grandir.

Et donc fort logiquement, Matthieu se retrouve sur le banc des accusés. Mais le policier Grospierres, l'un des collaborateurs de Cérisol, émet de sérieux doutes sur sa culpabilité. Et nous lecteurs aussi, tant Benoît Séverac parvient à maintenir ce doute tout au long de son récit remarquablement construit.

Entre comédie légère et polar noir, l'auteur trouve un équilibre parfait. L'humour souvent présent contraste avec cette tragédie familiale qui met en scène un père violent, cynique, méchant et un fils qui a perdu sa mère très tôt et a fini par commettre l'irréparable. Un fils tyrannisé par son père ne pouvait pas développer une estime positive de lui-même, et a fini par trouver une forme de rédemption dans l'écriture.

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de lire ce très bon polar, bien mené, et bien écrit, dans un style agréable, posé, et limpide. Avec en toile de fond une analyse pertinente du métier de flic sous l'angle psychologique. Et sans parti pris. Bref, tout sonne juste dans ce roman réaliste qui met en scène des personnages plus vrais que nature.

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Ce roman noir fut une excellente lecture même si l'auteur a pris une direction plus convenue dans la seconde partie.

Toute la partie centrée sur Matthieu, sa relation désastreuse avec son père, sa détresse émotionnelle est un drame intime d'une rare puissance évocatrice. Ce cri du coeur d'un homme écrasé par l'image du père et l'absence d'amour est une complainte déchirante. Toute cette partie du récit est magistrale.

La seconde partie m'a plu également mais le fait est que Matthieu, le personnage le plus complexe et donc le plus intéressant, est mis de côté et j'ai trouvé cela dommage. J'aurais voulu en savoir plus sur son parcours, sa résilience par rapport à la relation avec son père, la manière dont il a géré son deuil. Mais l'auteur a préféré s'attacher à l'équipe d'enquêteurs. Non pas que ces personnages soient inintéressants, bien au contraire, la plume de Séverin colle au plus près de ces personnages pour livrer des portraits saisissants de réalisme et psychologiquement très fin. Ainsi ce pauvre Nicodemo frise le burn-out tandis que Cérisol tate un peu trop de la bouteille même si ce n'est pas ce cela qui finira par lui causer des soucis. Enfin Grospierre, la nouvelle recrue, le jeune padawan surdiplômé qui sera le seul ayant encore le courage pour écouter son instinct. Ces portraits de flics humains et plus positifs que ceux que j'ai l'habitude de lire dans mes lectures m'ont énormément plu, ça s'engueule, ça se pardonne, ça se confie sur les petits problèmes et sur les gros aussi, mais il n'empêche que j'aurais tellement voulu que l'histoire de Matthieu soit approfondie.

Si vous voulez découvrir une plume à fleur de peau qui dissèque les émotions humaines avec grande finesse alors plongez-vous dans ce roman de Benoît Séverac qui, de plus, est récemment sorti en poche.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Mathieu semble avoir commis un geste irréparable, et même impensable.
Pour comprendre, il nous faut plonger dans son histoire. Cela tombe bien, il paraît disposé à la raconter. Il le fait par bribes et à sa manière, et il faut peut-être en prendre et en laisser, mais qu'importe, si la vérité finit par éclater.

La fiction aussi permet de montrer que la vie n'est pas tendre pour tous, que nous sommes inégaux devant le bonheur, que nous ne grandissons pas tous entourés des soins et de l'amour dont nous avons besoin. Quel gâchis, ici !

Ce roman est poignant et triste, mais je le recommande vivement.
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Ce roman m'avait intrigué dès sa sortie en librairie. La relation d'un père et son fils est un sujet parfois délicat mais fortement intéressante, je me suis donc plongé dans ce roman et je ne regrette pas mon achat. L'écriture est fluide, les personnes bien travaillés, et l'histoire globale tient largement la route. Cependant, et je vais être honnête, cette fin... c'est vraiment un dénouement inattendu ? Très déçu de la fin du livre mais comme je l'ai écrit plus haut c'est une histoire globalement intéressante pour les fans des romans policiers. Dommage juste pour la fin.
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Une enquête policière sympathique qui nous ramène aux années septante où les moyens techniques n'existaient pas encore.

Les enquêteurs sont attachants, j'ai particulièrement apprécié la vie de famille avec une aveugle qui est mise en valeur. de même que l'aspect du criminel servi sur un plateau et de l'erreur judiciaire évitée de justesse.

Il s'agit presque d'un livre dans un livre et le développement de l'histoire est des plus agréables.

Ce livre sensibilise aussi le lecteur sur l'aspect de l'enfance difficile et de ses conséquences, de même que sur l'extrême droite et ses dérives.
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Ce Polar qui se déroule en banlieue parisienne est globalement plaisant à lire. L'intrigue de ce récit basé sur les ravages que peuvent engendre les relations père-fils est original. Néanmoins, le dénouement du roman devient prévisible dès le milieu du livre. C'est un peu dommage, il aurait été judicieux de ménager un peu plus le suspense à mon sens.
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Le meurtre découvert, les soupçons se portent sur le fils de celui qui a été assassiné.
Cela amène les enquêteurs à se pencher sur l'histoire de celui-ci/ Il venait de purger une peine de prison pour un crime à connotation raciste.
Ceci fait que La moitié du roman se déroule en prison au cours du récit du suspect, Matthieu et permet de découvrir sa personnalité.
L'incompréhension du commissaire Jean-Pierre Cerisol se fait de plus en plus forte au fil de son enquête. Toutes ses pistes aboutissent à la responsabilité de Matthieu dans ce crime alors que l'approfindissement de la personnalité de Matthieu, notamment à travers le manuscrit de ce qu'il a écrit au cours des ateliers d'écriture en prison, le convainquent du contraire.
Le suivi de cette enquête est très agréable. L'écriture fluide y contribue, les personnages ont tous des personnalités intéressantes et même attachantes pour certaines.
Il ne s'agit pas ici d'un thriller, la violence est absente, pas de serial killer.
Le dénouement peut paraître un peu irréaliste pour certain mais si les mobiles de crimes se recoupent généralement, il en est aussi d'inattendus. Certains diront qu'ils ont vite trouver le coupable, mais une fois de plus, il me semble que dans un polar la solution n'est pas le principal, même si cela suscite une partie de l'intérêt. Il me semble que l'important est la recherche de la vérité et, sur ce plan, le déroulement de cette enquête est prenant.

Un des autres intérêts de ce livre est la narration de la relation père fils et de ses conséquences ainsi que le chemin parcouru par le fils tout au long de son emprisonnement.
Un bon polar à ranger dans la catégorie psychologique.
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Pour avoir commis un meurtre, Matthieu Fabas a écopé de quinze ans de prison. Elevé par un père machiste et violent, il a tué pour que son père dise de lui qu'il était un homme. Au lendemain de sa libération, son père est assassiné. Il semble être le coupable tout désigné, mais le commandant Cérisol chargé de l'enquête n'est pas convaincu. Il se plonge dans les écrits que Mathieu Fabas a rédigés pendant sa détention, sous l'égide d'un écrivain qui animait des ateliers d'écriture pour les détenus. Il y est question de la relation complexe entre le père et le fils…

Au-delà de l'enquête policière, ce roman a deux atouts : il creuse et fouille la relation entre Mathieu et son père, et interroge la question de la filiation. Comment peut-on devenir un homme quand on a grandi en s'entendant insulter et mépriser chaque jour, et qu'on a perdu toute estime de soi ? Comment s'affranchit-on de la nécessité de faire ses preuves ? Par ailleurs, ce récit campe des personnages bien trempés et très caractérisés, notamment l'équipe d'enquêteurs de la SRPJ : Cérisol se régale de pots de confiture dégustés à la cuillère, Nicodemo qui en a plein les bottes de sa famille portugaise, et Grospierre titulaire d'un doctorat en anthropologie et ex-champion interrégional de taekwondo : "Il était aujourd'hui un atout pour le service dont il avait fait chuter la moyenne d'âge, en même temps qu'il en avait augmenté les performances physiques…". Une excellente et désopilante galerie de portraits qui donne de l'épaisseur à une intrigue bien menée.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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