Mais créer un dessin qui montre qu'on a compris le structure de l'être humain produit l'inverse de l'idolâtrie. ca s'appelle la littérature.
La grande vertu d'un roman, c'est justement de nous mettre devant les yeux un contenu inattendu et de nous inviter à y penser avec d'autres.
la lecture et l'écriture sont une façon de formuler les questions qui nous taraudent 13
Je crois beaucoup plus aux vertus du rire qu'à celles du militantisme.
Le problème, ce ne sont pas les mythes, c'est la pauvreté des mythes dont on se nourrit.
Il n'y a rien de plus facile que de faire un livre intelligent pour les gens intelligents. En revanche, essayer de faire un texte intelligent qui s'adresse à tous, voilà le vrai défi !
Le dessin comme l'écriture sont tous deux une affaire d'équilibre. Il faut parvenir à marcher sur ces deux pieds que sont l'imagination et l'observation, en essayant de recréer cet équilibre très ancien entre le monde réel et le monde de la représentation.
Pourquoi cette irruption massive du roman a-t-elle été aussi vivifiante ? Parce que depuis la perte de l'oralité et la disparition des conteurs, la population était sevrée de légendes et de récits. Les romans ont répondu à ce besoin de création de mythes pour de nombreux pays qui étaient en manque.
Je crois profondément que tous les humains sont assez intelligents pour s'identifier au texte d'un autre.
J'irais même plus loin : notre seule façon d'échapper au nihilisme, c'est de donner un sens au monde.
La voix qui se met en tête de résoudre une énigme n'est pas la nôtre, c'est celle du livre.
On peut le lire comme on consulte un oracle : posez votre question, le livre vous apportera sa réponse. La littérature pose qu'il y a un sens qui ne dépend pas de nous.