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4,28

sur 1487 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je vais aller à contre-courant de l'opinion générale : mon avis est très mitigé sur ce livre. Cela fait des années que mon épouse m'oriente vers ce livre, elle qui vénère le personnage de Shams. Ma curiosité a fini par être piquée au vif. Hélas, je n'ai peut-être pas la même sensibilité qu'elle pour le mysticisme et le soufisme.

Je ne retiendrai de ce livre que les « 40 règles de vie » établies par Shams. Elles parlent d'amour, d'égo, du moment présent, détachement avec le matériel, etc…Elles sont, somme toute, assez classiques, mais intéressantes à lire de temps à autre comme piqure de rappel, même si je trouve l'usage du mot « règles » inapproprié car bien des gens vivent heureux sans spiritualité ni religion. Personne ne détient de vérité absolue dans la quête du bonheur. Je les aurais plutôt qualifiées de « Conseils » ou « Recommandations ».

Le reste du livre est pour moi une compilation d'incompréhensions et de contradictions.

Il y a tout d'abord l'amourette d'Ella avec Aziz. Je n'ai pas saisi le message derrière ? Aziz dit dans une lettre au tout début de leurs échanges de courriel : « Pour qu'une nouvelle expérience voie le jour, il faut que de plus anciennes s'estompent ». Est-ce une suggestion pour quitter son foyer, sa famille, ses enfants et en démarrer une nouvelle avec lui ? Ella n'était pas heureuse (apparemment elle ne s'en rendait même pas compte). Mais la seule solution est de quitter sa famille? Laisser tomber ses enfants au nom de l'amour ? Et de quel amour ? Celui de Dieu (et donc une paix spirituelle) ou celui d'un amant ? N'y a-t-il vraiment pas d'autres choix ?

Quid aussi des pouvoirs de Shams ? Il peut voir à travers les portes. Il est aussi diseur de bonne aventure. Il ne rêve pas mais reçoit des messages divins. Kymia, son épouse éphémère, peut voir les morts et leur parler. On nage en plein délire fantastique.

Ce même Shams se dit soufi et conjure les autres à tuer leur égo. Pourquoi se met-il en colère ? N'a-t-il pas repoussé son épouse Kymia ? Ne lui a-t-il pas dit qu'elle le déçoit en l'exhortant à sortir de sa chambre sous prétexte qu'elle désirait un rapport avec lui ?

Je pense qu'Elif Shafak a voulu nous décrire Shams comme étant une conscience et non pas un être. Tentative avortée pour ma part. Un derviche errant qui va et vient au gré de ses envies sans se soucier des conséquences de ses actes sur les personnes qui l'aiment. Je ne vois pas où est l'amour là-dedans. Cela s'apparente plutôt à de l'égoïsme.
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Je suis passée complètement à côté de ce livre qui semblait pourtant avoir tout pour me plaire. J'ai tenu vingt pages.

Je m'attendais à une réflexion profonde sur le soufisme et à retrouver dans le livre la richesse mystique et poétique des textes de Rumi, et j'ai trouvé l'histoire, la narration et les 40 règles complètement niaises en comparaison. « La manière dont tu vois Dieu est le reflet direct de celle dont tu te vois. Si Dieu fait venir surtout de la peur et des reproches à l'esprit, cela signifie qu'il y a trop de peur et de culpabilité en nous. Si nous voyons Dieu plein d'amour et de compassion, c'est ainsi que nous sommes. » (première règle).
Ha... On dirait une phrase de motivation sur Instagram. Mais la démarche spirituelle véhiculée par le soufisme est exactement l'inverse ; le sens est toujours à chercher, à travers l'opacité des mots, la danse... le livre ne rend pas du tout cette beauté-là, il explique tout et du mystère originel il ne reste rien.
Grosse déception.
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Aimer ou ne pas aimer un livre, il y a une part de mystère dans cette expérience. Pour celui-ci, pas moyen d'accrocher, ni à l'intrigue, ni aux personnages, ni à l'ensemble narratif finalement. J'ai tenu 50 pages ... Je suis peut-être lasse des clichés sur le développement personnel de la femme modèle. Toutes ces phrases m'ont paru si éloignées de la réalité du processus de déconstruction, qu'il soit chemin d'individuation ou spirituel-soufi. Juste un avis.
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Que j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. D'ailleurs, je n'ai pas pu aller au-delà d'une cinquantaine de pages. Pourtant, la quatrième de couverture était alléchante.

Bien évidemment, je m'interroge quant à mon refus d'aller plus loin. Je ne me l'explique que par ma déjà connaissance du soufisme.
J'y suis venu par la gestion du temps et donc de l'espace.

Une rencontre.
Un compatriote est allé soigner un traumatisme, qui l'a conduit aux portes de la mort, dans une communauté soufi du Maroc.
Cette congrégation avait pour objet la renaissance d'une oasis caravanière abandonnée, par l'observance des règles monacales de vie au quotidien. Règles rythmées par les cinq prières journalières préconisées par l'Islam.
A l'époque de ma rencontre, j'avais fait le rapprochement avec nos angélus qui cadençaient la vie paysanne d'avant l'ère moderne. Serait-ce les réminiscences de cette rencontre qui ont sonné le glas de ma lecture ?

J'ai pourtant le goût du mysticisme et j'ai toujours fait preuve d'une grande curiosité, mais là …Les aller-retours entre les interrogations existentielles d'Ella et la réalité de Shams, hachischin, m'ont dérangé, rebuté.

En pleine réflexion philosophique sur l'Amour, peut-être n'étais-je pas prêt ?
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