Elle sentait souvent une forte envie d'empoigner une eau savonneuse et de lessiver les rues, les jardins publics, le gouvernement, le parlement, la bureaucratie, et pendant qu'elle y était, de rincer aussi quelques bouches sales. Il y avait tant de crasse à nettoyer; tant d'objets brisés à réparer; tant d'erreurs à corriger. (p. 13)
La speculation sans connaissances n'est que du fatras complaisant.
La religion était-elle source de pouvoir pour des femmes qui autrement n'en avaient que très peu dans une société structurée pour et par les hommes, ou était-ce un instrument de plus pour faciliter leur soumission?
"Je n'ai pas de sympathie pour la religion, ni pour les religieux, mais mais tu sais pourquoi j'aime encore Dieu ?"
Peri fit non de la tête.
"Parce qu'il est tout seul, Pericim, comme moi... comme toi. Tout seul là-haut, quelque part, personne à qui parler - oui, bon, peut-être quelques anges, mais si tu crois qu'on rigole beaucoup avec des chérubins ! Il y a des milliards de gens qui Le prient : "Oh donne-moi la victoire, donne-moi de l'argent, donne-moi une Ferrari, fais-ci, fais-ça..." Les mêmes mots encore et toujours, mais pratiquement personne ne se donne la peine de chercher à le connaître."