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3,96

sur 1957 notes
Primo j'aime le théâtre , secundo j'aime assister à une pièce de théâtre, tertio je n'aime pas lire une pièce de théâtre.
Primo j'ai vu et apprécié nombre de pièces de Shakespeare , secundo j'ai gardé entre autres un excellent souvenir des mises en scène d'Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie, tertio je me suis mortellement ennuyée à la lecture du songe d'une nuit d'été!!
Que dire de plus? plus cucu la praline tu meurs! Je garderai en mémoire quelques scènes d'anthologie entre fées, elfes, perle de rosée et autres elixirs d'amour mais je ne pourrai pas oublier Hélène déclarant à Démétrius qu'elle est son épagneul... no comment .
Le songe d'une nuit d été a viré au cauchemar ....

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Cette pièce a toujours été l'une de mes préférées : pour sa féérie onirique, qui se marie si bien à la poésie de Shakespeare et donne toujours lieu à des costumes et des décors magiques, et pour le personnage de Puck, archétype même du trickster jungien. Que serait le théâtre sans un peu de comique de situation?

Après relecture, je peux affirmer que c'est un classique qui ne se démode pas! J'espère avoir bientôt l'occasion de le revoir joué sur scène, car on se l'avouera : les pièces de théâtre sont conçues pour être mises en scène, interprétées, regardées et écoutées, et non pour être lues!
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" Êtes-vous sûrs que nous sommes éveillés ? Il me semble que nous sommeillons encore, que nous rêvons."

Le solstice d'été confère toute sa puissance évocatrice et sa merveilleuse magie au titre de la pièce de Shakespeare, ce Songe d'une nuit d'été. Obéron, roi des ombres, Titania, reine des fées et Puck, ce feu follet quelque peu malicieux, ravissent les esprits à chacune de leurs apparitions. le personnel féérique employé, ces ingrédients de la recette de Shakespeare, recette tirée de ce livre magique - Fleur des Pois, Toile d'Araignée, Phalène et Graine de Moutarde - nourrissent le rêve de Bottom, lui inspirent une ballade (qui n'est autre peut-être que ce songe). La ronde des fées protège le sommeil de tous ceux qui ferment les yeux, à "l'heure des fées". Les chansons : lulla, lulla, lullaby, bercent, éloignent les cauchemars. Et le rêve vient, se glisse dans le sommeil. Et c'est alors que le suc de cette fleur dite " la vague d'amour", cette " musique de cette fille de la mer", est délicatement distillé dans les yeux de ceux qui s'éveilleront amoureux fous. -"Avec le jus de cette plante, je frotterai ses yeux et je la remplirai de détestables fantaisies."- Et les amours se font merveilleuses ou monstrueuses, comme dans les véritables tragédies.

Les amours chantés et décantés dans la pièce se voient contrariés par d'autres, s'entrecroisent et se complexifient par l'intervention du charme des fées qui peuvent aussi bien accorder les fibres de l'amour que les désorganiser de manière déraisonnable. L'amour se détraque comme la nature. L'amour est aveugle, rend fou, rend cruel. Démétrius n'éprouve que du mépris pour Hélène qui lui propose de le suivre comme un chien ou comme une biche qui traque un tigre. le monde ne tourne plus rond, la nature et l'amour se détraquent, oui. Hélène est folle d'aimer celui qui la fait souffrir tout comme Démétrius est fou d'aimer celle qui en aime un autre. Hermia et Lysandre, eux, projettent de s'enfuir hors d'Athènes mais les autres les pourchassent, ils se pourchassent. Tout ceci s'envenime jusqu'au final et on a quelques répliques aux accents cruels dont celle d'Hermia s'éveillant d'un rêve : "Au secours, Lysandre, au secours! Fais ton possible pour arracher ce serpent qui rampe sur mon sein. Ah! miséricorde! quel rêve j'ai fait là Lysandre, regardez comme je tremble de crainte! Il me semblait qu'un serpent me mangeait le coeur et que vous restiez tranquillement assis, souriant durant son cruel repas."

Les fées seraient-elles passées par là ou passeront-elles plus tard ?

Le cercle des fées, ce berceau où dort Titania, sert de théâtre à la troupe des artisans qui répètent Pyrame et Thisbé, la pièce qu'ils joueront devant Thésée et Hippolyte. Il est comique d'assister aux diverses répétitions et à la représentation finale de la troupe. le fourré d'aubépines sert de loge aux artistes (et on s'imagine qu'il y a de quoi se piquer !) Shakespeare, lui, est particulièrement piquant dans cette mise en abyme. Bottom veut jouer tous les rôles (et je m'imagine une représentation de la pièce jouée par un seul personnage – un seul acteur, c'est de l'avant-garde en fait). Bottom propose aussi de faire fi de l'illusion théâtrale (dans cette pièce qui ne l'oublions pas, est un songe). Chaque acteur devra proclamer son nom (et révéler qu'il n'est pas son personnage). Toute une réfléxion sur l'artifice au théâtre. Et ce mur, et ce clair de lune, ces décors, joués par des personnages ! Mais on pourrait aussi, propose-t-il, ouvrir la fenêtre, et faire que la Lune joue son rôle. Et ce lion qui parle ! C'est une belle fable, une "suave comédie", une farce, proposée par ce fou non moins sage de Bottom, le tisserand. Bottom, c'est l'Âne d'or de la pièce de Shakespeare, qui me fait tout autant rêver que les fées. Titania, elle-même éblouie par le personnage, ne dit-elle pas : "Tu es aussi sage que tu es beau" ? Oui, oui, laissez-moi déclarer mon amour à Bottom, parce qu'il réinvente le théâtre : "Oh! comme je t'aime ! Oh ! comme je suis folle de toi !". D'ailleurs, la pièce est tellement vivante, avec toutes ces maladresses, ces erreurs, ces verbes qui s'emmêlent, et ces amants qui s'embrassent non à travers un mur mais à travers les mains d'un acteur qui représente un mur et sa faille avec la position des mains ... Et cette réplique : "Il trouve assassiné le manteau de sa fidèle Thisbé" ! Et les spectacteurs commentent, se moquent, rebondissent et magnifique, les acteurs leur répondent ! C'est toute la magie du théâtre. Alala qu'elle est vivante cette pièce, peut-être ridicule, censée être l'une des pires pièces jamais représentées sur scène, mais c'est pourtant l'une des meilleures ...

Une version du texte, en français, une version illustrée par Arthur Rackham, est à découvrir sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567030c/f1.image
Les illustrations sont merveilleuses et m'ont laissée songeuse le temps d'une nuit d'été à venir.
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Ah Shakespeare, en comédie comme en tragédie est un maître en la matière.
Ce songe d'une nuit d'été réunit des figures de légende de l'Athènes antique aussi bien que des légendes féériques du Moyen-âge et tout leur folklore de fées, d'elfes et de lutins facétieux.
Histoire d'amour autant que d'humour, un peu de poudre magique lie l'intrigue et la dénoue.
Le dernier acte en conclusion joyeuse montre les prémices du théâtre dans le théâtre puisqu'une pièce se joue au banquet final dans laquelle interfèrent les couples principaux.
Drôle, bucolique, fantastique, magique, cette pièce porte bien son nom puisque l'action s'y déroule comme dans un rêve, nimbée des mystérieuses puissances magiques des majestés des fées et de leurs sujets.
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Je vais de surprise en surprise avec Shakespeare !

Cette pièce est un chassé-croisé amoureux plein de quiproquos: Lysandre aime Hermia, qui est aimée à son tour par Démétrius, lui même adoré par Helena. Mais Hermia a été promise à Démétrius par son père, qui ne veut rien entendre. Ça ne va pas être simple!
C'est sans compter sur les facéties d'Obéron roi des fées, aidé du lutin Puck qui embrouille tout et enchaîne les bourdes. C'est la confusion. Les fées jouent à cache-cache avec les humains et les manipulent comme des marionnettes.
Une troupe de théâtre formée de gens du village, répète leur pièce, qui doit être jouée au mariage de Thésée, au même endroit, et se retrouve prise dans ce tourbillon.

La première partie m'a je l'avoue un peu ennuyé, et la profusion de personnage rend parfois le tout un peu confus. Mais dès que l'on se retrouve en compagnie des fées et de la troupe de théâtre, c'est jubilatoire.

Je n'oublie pas que c'est une pièce de théâtre et que le théâtre est fait pour être joué. A voir en salle, cette pièce doit être prodigieuse, et quel plaisir doit elle donner aux costumiers !
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Je connais de nombreuses pièces de sire Shakespeare toutes plus sombres les unes que les autres. Je ne connaissais celle-ci que de titre loin d'imaginer découvrir une telle comédie.
Le dramaturge se joue des inconstances amoureuses par une approche romantique et féerique. Lutin facétieux et belle fée mènent la danse. Imposture et jalousie seront rappelées à l'ordre dans la joie et la bonne humeur. Fées, nobles et petit peuple jouent tel un rêve fantastique.
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J'avais vu, il y a de cela plusieurs années, une adaptation cinématographique de l'oeuvre. J'en garde un très bon souvenir, et pour le coup, je m'étais dit qu'il serait quand même temps de se décider à lire l'oeuvre originale. Je n'ai pas beaucoup lu de Shakespeare mais le style de l'auteur m'a toujours plu jusqu'à présent. Une autre bonne raison de se lancer.

Et malheureusement, force est de constater que non, Shakespeare n'est pas fait pour la comédie. Il excelle dans les drames, mais là, point de rire, point de sourire, point de gloussement. Des grincements : oui. Des yeux levés au ciel : oui. le texte est sublime en lui-même, très joliment tourné, poétique, imaginé… Mais cela ne fait pas tout.

Le début de la pièce partait pourtant bien. Des amours contrariés, des querelles et un côté fantastique avec la présence du roi et de la reine des fées. Oberon, notre roi des fées, est pour moi le personnage qui sort du lot, et uniquement lui. Et dieu sait qu'il y a pourtant pas mal de personnages dans cette pièce. Mais non, aucune sympathie pour les autres. Les femmes sont considérées comme des objets, fragiles, sans réelle volonté, sans personnalité même. Elles sont rabaissées à de nombreux moments et comble de tout, elles se rabaissent elles-mêmes. Oui, c'est une autre époque, mais franchement du mysoginisme à ce point… Hélène remporte la palme. Elle incendie son amie d'enfance Hermia l'accablant encore et encore, l'accusant de traitrise… Pardon ? La belle est la première traitresse : elle espère quand même que l'amant de son « amie » va se faire tuer grâce à sa dénonciation ! C'était peut-être censé être drôle, satirique, mais non, je cherche encore.

A côté de cela, on se retrouve avec une intrigue fantaisiste, et pas à cause de la présence des fées, de non-sens, d'une chute qui est franchement un pétard mouillé, et d'aucune sorte de morale. Tout se finit « bien », juste comme cela. Personne ne s'en étonne, tout est normal. L'auteur se moque royalement de ses personnages. C'est peut-être après tout, cela qui est « drôle ». Pour moi, la vengeance et le mépris non jamais fait très bon ménage avec la « comédie ». Mais ce n'est que mon avis après tout.

Je pourrais aussi évoquer ces pauvres marchands d'Athènes qui se voient comédiens ratés d'un soir. Grotesques au possible et qui finissent par recevoir du mépris de la part de leurs souverains. Un mépris qui se veut un tant soit peu camouflé, et encore… L'humiliation n'a jamais été drôle pour moi, et encore moins quand elle est gratuite.

Je referme donc cette pièce de théâtre un peu interloquée et dubitative. Je lirais d'autres oeuvres de Shakespeare, mais je pense que je me cantonnerais à ses tragédies.
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C'est la première fois que je lis Shakespeare, en français dans le texte. J'avais bien lu Romeo & Juliet mais en vo et au lycée, ce qui commence à ne pas me rajeunir.
Enfin bref, le songe d'une nuit d'été.
Se résume dans le titre. Si on croit aux rêves, aux fées et à toutes les entourloupes qu'ils peuvent nous faire, en l'amour et la jalousie, on ne peut qu'aimer cette pièce.
Une pièce à découvrir, à lire, à redécouvrir, à relire... très vite...
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Imaginez : cette petite merveille de pièce a pour toujours enrichi la façon que nous pouvions avoir, nous, simples mortels, d'appréhender le royaume des fées... Bien sûr, nous nous ne lassons pas de l'enluminer des autres évocations que la littérature nous a depuis fournies mais, tout de même, comment ne pas croire que Titania règne à jamais sur ce Petit Peuple fantasque ? Il suffit de voir le nombre d'oeuvres d'art qui en a découlé au cours des siècles suivants... Et puis, je vous l'assure, ces fées-là portent chance : j'ai fait allusion à leur Reine dans deux de mes nouvelles et... celles-ci ont gagné chacune un concours ! Si ce n'est pas la preuve que Shakespeare était en contact direct avec Faerie, ça...
Les nouvelles : "Le coup de soir" dans "Un moment d'égarement" et "Un si précieux élixir" dans Emblèmes Les Fées (2).
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Je ne sais trop quoi penser de cette pièce que je viens de lire anticipativement, car j'irai la voir jouer prochainement.

Je suis restée très peu emballée par cette pièce pourtant tant vantée de Shakespeare. Pas que je n'aimerais que ses tragédies, loin s'en faut, mais j'ai trouvé la trame de cette comédie très superficielle et peu convaincante.

Demetrius et Lysandre aiment Hernia qui aime Lysandre. le père d'Hernia la menace de mort, et oui, si elle n'épouse pas Démétrius qui a sa préférence. Les amoureux décident de s'enfuir. Héléna qui elle est folle de Démétrius va lui révéler le secret que sa meilleure amie Hermia a eu la faiblesse de lui révéler. Les voilà tous dans la forêt enchantée c'est-à-dire peuplée d'elfes et autres êtres facétieux qui, à coup de poudre de perlimpinpin vont embrouiller tout cela.

Vraiment étonnée que cette pièce soit portée au pinacle. Il me reste à la voir jouée.
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