Je retiens d'«
Azami » une grande délicatesse, car il s‘agit de l'un de ces ouvrages empreints de sensibilité, qui racontent une histoire à petits traits, sans grands effets mais qui produisent pourtant de jolies émotions, alors qu'ils sont tout en retenue (le propre de la majorité de la littérature japonaise en somme, je le reconnais).
Dans «
Azami », Mitsuo Kawano, le narrateur, croise Gorô Kida, un ancien camarade d'école primaire, qui l'invite à boire dans un bar à entraîneuses select. Il a la surprise d'y reconnaître Mitsuko, une autre camarade de primaire, qui fut son premier amour.
Dès lors, cet homme marié, qui n'est pas malheureux en couple bien qu'il n'ait plus de rapports intimes avec sa femme, qui satisfait ses pulsions dans des « pink salons » mais qui n'avait pourtant jamais désiré prendre une maîtresse, n'a plus qu'une seule obsession : entrer en contact avec Mitsuko.
En effet, outre les évidents points communs qu'ils partagent, celle-ci semble concentrer par son existence tous les désirs et les rêves de jeunesse de Mitsuo qu'il n'a pas réalisés, sa vie ayant évolué différemment de ce qu'il imaginait enfant. Sa vie professionnelle, rédacteur pour un magasine culturel, lui plaît, mais il aspire, sans réussir à se lancer, à fonder une revue d'histoire locale.
Il parviendra à revoir Mitsuko, et naîtra rapidement entre eux deux une relation adultère, rendue possible par les fréquentes absences de la femme de Mitsuo, qui souhaite développer une entreprise d'agriculture biologique à la campagne, dans la maison qu'elle a héritée de ses parents.
Jusqu'au jour où cette relation sera sue de son entreprise et de sa femme, l'obligeant à faire un choix douloureux…
C'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur, qui a déjà deux pentalogies à son actif. «
Azami » est le premier d'une nouvelle série, ce qui se sent car l'histoire ne se termine pas abruptement. Je guetterai la suite car je suis curieuse de savoir si ce que j'imagine va se réaliser !
En attendant, je vous conseille la lecture d'«
Azami » pour le moment de douceur qu'il apporte (bien que bref, le roman ne faisant que 130 pages).