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Azami est un livre trop court pour ne pas donner envie de lire les tomes suivants, il est aussi l'occasion de pénétrer dans la vie privée des Japonais.

Mitsuo a trente-six ans quand il rencontre un ancien élève de son école Gorô. Celui-ci est responsable de la réunion des anciens élèves et invite Mitsuo tous les ans, mais celui-ci n'y va jamais. Gorô invite Mitsuo dans un bar privé luxueux où ce dernier aperçoit son premier amour Mitsuko, elle est entraîneuse.

Ce pourrait être une histoire banale d'un homme qui trompe sa femme, mais les références à la culture japonaise m'ont surprise. J'ai ainsi appris le terme sexless parce que Mitsuo et sa femme sont sexless et que Mitsuo se rend dans des pink-salon, des établissements de services sexuels. Les coïncidences, les mystères non expliqués, aussi, interrogent.

Lien : https://dequoilire.com/lombr..
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Les copains d'avant, les étranges étrangers, l'ambivalence voire l'ambiguïté des langages, la vérité- pas toujours bonne à dire ou à decouvrir-, le mensonge-pas toujours pieux- ...autant de thèmes récurrents dans la dernière pentalogie de Aki Shimazaki, À l'ombre du chardon.

Ces motifs tissent le lien entre les cinq livres qui gravitent autour du ressenti de cinq narrateurs différents, trois hommes et deux femmes.

Toujours la même grâce dans le choix des "vignettes" symboliques illustrant cet herbier délicat- quatre plantes et ..un gastéropode.

Toujours la même simplicité apparente dans le récit, l'absence d'effets, de recherche ou de lyrisme qui donne à l'analyse, en particulier celle du coeur féminin, son acuité percutante, et atteint, sans avoir l'air d'y toucher, la poésie, l'érotisme, le mystère de la destinée bien mieux qu'un long discours tarabiscoté.

Bref, puisqu'il s'agit du premier livre, la rencontre inattendue d'un amour d'enfance va précipiter Mitsuo dans les bras de Mitsuko, mère célibataire, qui fait vivre son enfant en alternant boulot de serveuse et entraîneuse dans un bar chic.

Cette rencontre est quelque peu manipulée par Gorô Kida, un copain commun, l' enfant gâté de leur classe, mais d'une toute autre classe sociale qu'eux, et pas aussi "gentil"que le laisse croire son surnom.

Ce sera l'occasion pour Mitsuo de mesurer les écarts du désir entre le triste "sexless" de son mariage et sa passion physique pour la belle mais énigmatique Mitsuko.

L'occasion aussi de retourner-avec la fougue du désir en plus - aux années de sa jeunesse, amère et solitaire.

L'occasion enfin de faire un choix de vie que lui offre généreusement Mitsuko, femme libre, indépendante et déterminée.

Belle et farouche comme la fleur de chardon, l'azami.

L'occasion d'effleurer le mystère de l'émancipation féminine et du désir inassouvi qu'elle déchaîne, quand celle qui la recherche se sert de sa beauté pour l'atteindre.

Les chaussures bleues d'un enfant invisible mais fortement présent, un chat philosophe , une berceuse consolante et énigmatique, un univers qui oscille entre les extrêmes -la vulgarité des campagnes publicitaires et l'intellectualisme d'une revue d'histoire universitaire, le compagnonnage sexless d'un couple officiel et la passion torride avec une femme très libre-: le récit de Mitsuo est factuel mais plein de petites notations tendres, justes, sexy, qui font image et s'impriment dans la mémoire.

Un regard masculin à la fois respectueux, subjugué et décontenancé sur le mystère féminin : l'épouse, la nourricière, la maman, la putain.

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Mitsuo, 35 ans, heureux dans son couple malgré une relation 'sexless' depuis la naissance du deuxième, rencontre par hasard son premier amour, Mitsuko, fille secrète qu'il nommait Azami dans son journal intime, la jolie fleur du chardon.

Avec réserve et bon sens, Aki Shimazaki écrit à la fois le côté coup de foudre éphémère que fabriquent nos phéromones, et le bonheur d'une relation familiale harmonieuse.

Un moment fort, la lettre de son épouse au conseiller monsieur L!

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Je retiens d'« Azami » une grande délicatesse, car il s‘agit de l'un de ces ouvrages empreints de sensibilité, qui racontent une histoire à petits traits, sans grands effets mais qui produisent pourtant de jolies émotions, alors qu'ils sont tout en retenue (le propre de la majorité de la littérature japonaise en somme, je le reconnais).

Dans « Azami », Mitsuo Kawano, le narrateur, croise Gorô Kida, un ancien camarade d'école primaire, qui l'invite à boire dans un bar à entraîneuses select. Il a la surprise d'y reconnaître Mitsuko, une autre camarade de primaire, qui fut son premier amour.

Dès lors, cet homme marié, qui n'est pas malheureux en couple bien qu'il n'ait plus de rapports intimes avec sa femme, qui satisfait ses pulsions dans des « pink salons » mais qui n'avait pourtant jamais désiré prendre une maîtresse, n'a plus qu'une seule obsession : entrer en contact avec Mitsuko.

En effet, outre les évidents points communs qu'ils partagent, celle-ci semble concentrer par son existence tous les désirs et les rêves de jeunesse de Mitsuo qu'il n'a pas réalisés, sa vie ayant évolué différemment de ce qu'il imaginait enfant. Sa vie professionnelle, rédacteur pour un magasine culturel, lui plaît, mais il aspire, sans réussir à se lancer, à fonder une revue d'histoire locale.

Il parviendra à revoir Mitsuko, et naîtra rapidement entre eux deux une relation adultère, rendue possible par les fréquentes absences de la femme de Mitsuo, qui souhaite développer une entreprise d'agriculture biologique à la campagne, dans la maison qu'elle a héritée de ses parents.
Jusqu'au jour où cette relation sera sue de son entreprise et de sa femme, l'obligeant à faire un choix douloureux…

C'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur, qui a déjà deux pentalogies à son actif. « Azami » est le premier d'une nouvelle série, ce qui se sent car l'histoire ne se termine pas abruptement. Je guetterai la suite car je suis curieuse de savoir si ce que j'imagine va se réaliser !
En attendant, je vous conseille la lecture d'« Azami » pour le moment de douceur qu'il apporte (bien que bref, le roman ne faisant que 130 pages).
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Voilà ! 2H30 de lecture et comme toujours je n'ai pas pu lâcher ce nouveau petit bijou avant la fin, je l'ai englouti et quitté avec regret.
Shimazaki nous invite au sein d'un couple et des relations amoureuses… Mitsuo, rédacteur dans une revue est marié à Atsuko, le couple n'est pas sans amour mais sans relations sexuelles ou "sexless". Mitsuo pour son plaisir fréquente les maisons de services sexuels ; Tout semble allait bien, (!) mais, l'équilibre dans le couple va être rompue lorsque Mitsuo fait la rencontre de Mitsuko une ancienne camarade d'école… le roman est court je n'en dirai pas plus.
Aki Shimazaki nous parle d'alchimie dans l'amour « Quand un homme et une femme tombent amoureux, c'est par chimie qu'ils s'attirent l'un l'autre, n'est ce pas? ». Elle nous parle aussi de hasards, petits faits qui conduisent Mitsuo vers Mitsuko ils sont comme des « jumeaux », deux âmes soeurs.
Ce roman est écrit dans un style minimaliste, il est plein de poésie et tout en pudeur et retenue. Les sentiments ne sont pas formulés et pourtant, les silences, les regards, les petites phrases nous entrainent au coeur des êtres : « je reste silencieux, elle murmure : merci encore. Au revoir. Elle me quitte sans attendre mon salut. Je suis des yeux sa silhouette. Ses cheveux noirs ondulent au rythme de son pas pressé… ». le récit est aussi rythmé par ce très beau texte nostalgique, une berceuse :
« Ce soir encore ton oreiller est baigné de larmes.
A qui rêves-tu ? Viens, viens vers moi.
Je m'appelle Azami. Je suis la fleur qui berce la nuit.
Pleure, pleure dans mes bras. L'aube est loin encore. »
J'attends la suite… car pour moi elle n'a pas tout dévoilé !
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J'adore la fleur du chardon ! Cette couleur, cette forme qui attirent, ces épines qui repoussent…En japonais, elle s'appelle « azami ».

« Je m'appelle Azami. Je suis la fleur qui berce la nuit. Je suis la fleur qui berce la nuit. Pleure, pleure dans mes bras », récitait la maman du narrateur à son petit garçon.
Celui-ci, devenu adulte, vit une vie sans problème mais sans passion. Marié et père de deux enfants, il ne peut s'empêcher de se souvenir d'une petite fille qu'il aimait et qu'il surnommait Azami. Il la revoit par hasard, et renoue avec elle.
Tout l'histoire, très courte d'ailleurs, est rythmée par ce retour à l'enfance couplé à une sensualité raffinée. Partagé entre la fidélité à sa femme qu'il ne veut pas quitter et l'attirance torride pour cette Mitsuko alias Azami, le narrateur doute.

Tout chez Aki Shimazaki invite à la douceur, même pour décrire des situations torrides. Elle excelle à exacerber la dualité de l'être humain tout en délicatesse. A l'image de la fleur de chardon, qui attire et repousse à la fois, et qui berce la nuit…

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"L'Azami-...On n'en offre pas en cadeau à cause des épines pointues sur ses feuilles.Une fleur d'un abord difficile".Azami,c'est aussi le genji-na,le surnom de Mitsuko,camarade d'école primaire et premier amour de Mitsuo Kawano,trentenaire,marié,deux enfants,rédacteur d'un journal culturel.Sa rencontre fortuite,après vingt-quatre ans,dans un bar de luxe où elle travaille comme entraîneuse,va raviver les souvenirs et bouleverser la vie bien rangée de mari et de pére de Mitsuo...
Comme dans tout ses livres,l'écriture est simple,limpide,on y retrouve l'attachement aux symboles,aux signes,à la destinée.
J'avais adoré ses deux précédentes pentalogies,"le poids des secrets "et 'Au coeur de Yamato".Ce livre est le premier d'un nouveau cycle,que j'ai lu avec le même plaisir que les précédents.La fin du livre fait allusion à plusieurs secrets de famille que j'espère découvrir prochainement!
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Comme toujours, ce rendez-vous avec Aki Shimazaki, fut pour moi un grand moment de sérénité, deux petites heures hors du temps.
Dans cet opus, j'ai fait la connaissance de Mitsuo, trentenaire, marié, deux enfants, rédacteur dans une revue locale, une vie tout ce qu'il y a de plus banale en somme.
Pourtant, chaque semaine, il arpente les rues à la recherche d'un nouveau salon érotique, compensant ainsi l'absence de vie intime avec sa femme. C'est alors qu'une rencontre avec un ancien camarade de classe va chambouler sa vie et le faire renouer avec son premier amour de jeunesse, le menant assurément vers le point de non-retour.

Si au premier abord l'histoire semble très classique, c'est le traitement des personnages et de leurs sentiments qui m'a captivée. J'ai aimé le subtil équilibre entre pudeur et cruauté des mots.
Aki Shimazaki nous confie ce qu'il y a de plus juste et de plus tabou au sujet de l'amour, de la paternité, des relations intimes. Elle va jusqu'à incarner symboliquement ses personnages à travers des noms de fleurs.

Je suis impatiente de découvrir les autres titres de cette pentalogie « L'ombre du chardon ».
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Azami, c'est le nom de la fleur de chardon, une jolie fleur, mais qui ne se laisse pas toucher facilement, tout comme certaines personnes.

Azami, c'est l'histoire de Mitsuo, un trentenaire qui a une existence tranquille avec sa femme qu'il aime et ses deux enfants. Mais sa relation conjugale est devenue « sexless » et Mitsuo a pris l'habitude d'acheter des services sexuels dans un des nombreux établissements spécialisés. Il veut payer, il ne veut pas de maîtresse pour briser son ménage. Jusqu'au jour où il rencontre Mitsuko, sa camarade d'école et son premier amour, qu'il avait surnommée Azami. Ce qui arrive ensuite, il faudra lire Azami pour le savoir.

Azami, c'est un tout petit roman, juste un peu plus d'une centaine de pages, mais c'est aussi le premier volet d'une série, une histoire à suivre…
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A la manière de l'Hanafuda (Jeu des Fleurs) où un élément végétal symbolise un mois de l'année, Aki Shimazaki inscrit chaque opus de ses cycles romanesques dans la symbolique d'une fleur.
Avec Azami, nous sommes dans la symbolique de la sensualité et de l'amour. Azami, la fleur de chardon qui attise le désir par sa forme particulière et sa couleur violette mais freine aussi les élans par ses épines.
Je ne dévoilerai pas l'intrigue car j'ai envie de conserver aux personnages une présence énigmatique. le hasard est-il vraiment le hasard ? Aki Shimazaki instille des indices, de troublantes coïncidences, une atmosphère mystérieuse autour de l'intimité d'un jeune couple trentenaire dans le Japon moderne.
La photographie à chaque fois très réussie de la couverture fait de chaque livre un très bel objet. Aki Shimazaki écrit directement en langue française dans un style fluide et élégant où les mots sont extrêmement suggestifs.
Azami est un (long) haïku profond qui charme et laisse l' agréable impatience de suivre les personnages dans le prochain opus.
J'ai adoré les pentalogies "Le poids des secrets" et "au coeur du Yamato". Alors vivement, vivement la suite d'Azami qui est le premier titre du nouveau cycle romanesque d'Aki Shimazaki.

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