Azami

Comme dans ses deux précédentes pentalogie, Aki Shimazaki parvient dans ce premier volume de sa nouvelle série à dépeindre beaucoup d'émotions avec retenue et sobriété.

Le narrateur Mitsuo, rédacteur dans une revue, 36 ans, est marié, père de deux enfants. Comme un nombre croissant de couples japonais, selon plusieurs études sociologiques et psychologiques, le sien est sexless. Sa femme et lui n'ont pas fait l'amour depuis la naissance du cadet, quatre ans auparavant. Par hasard - ou pas - il est abordé par un ancien camarade de classe de primaire. Par son entremise, il revoit Mitsuko, qui fut son premier amour en dernière année de primaire.

Aki Shimazaki traite dans ce court roman du couple, des époux qui, tout en s'aimant et en vivant harmonieusement, s'éloignent physiquement jusqu'à n'être plus que parents colocataires. Une situation qui donne une teinte d'amertume au récit. La confrontation avec Mitsuko se rajoute alors à la frustration générée par cet état sexless et ravive des sensations et émotions que Mitsuo pensait éteintes.

J'ai pris grand plaisir à retrouver la plume délicate et pleine d'élégance de l'auteure francophone. Elle me procure des sensations de lecture similaires à celles des livres de Kawakami Hiromi : finesse, nuances, sobriété et profondeur. Il me tarde désormais de lire le second volume de sa pentalogie après Azami "le chardon".

Azami. Livre 1 du cycle: L'ombre du chardon* (2014)

Des camarades d'école se recroisent dans leur vie d'adulte: Gorõ, chef d'entreprise, permet à Mitsuo, rédacteur de revue, de s'attacher à Mitsuko, entraîneuse de bar.

Pour ces deux derniers, l'alchimie sensuelle est vite évidente et stigmatise d'autant plus la vie conjugale sans désir de Mitsuo. Cette rencontre va ébranler un équilibre fragile car celui-ci aime sa famille, ses enfants, respecte son épouse qu'il accompagne dans ses projets professionnels. Mais il n'existe plus d'épanouissement intime entre eux et le mari en souffre.

Par ce premier petit livre s'ouvre le cycle de L'ombre du chardon. Ici se mettent en scène les relations conjugales, le désir dans le couple, l'indépendance de la femme, les choix entre amour et raison, et le merchandising du sexe dans la société japonaise.

Par une écriture dépouillée et délicatement descriptive, l'histoire d'un amour éphémère se dévoile dans les silences et la retenue. le style de Aki Shimazaki peut paraître un peu sec, minimaliste. Il est surtout empreint de pudeur. Pas un mot de trop pour décrire un contexte ou agrémenter une conversation. J'aime cette distance narrative, qui permet la mise en avant du propos en lissant les émotions. Tout reste un peu mystérieux et mélancolique, avec des questions en suspens qui seront sans doute complétées dans les autres livres, comme l'auteur nous en donne l'habitude dans ses délicieux « cycles » romanesques.


Suivi de Hôzuki (2015), Suisen (2016), fuki-no-tô (2017), maïmaï ( 2018).

Envie de douceur et de délicatesse, de dépaysement ? Aki Shimazaki est toujours là pour nous émouvoir et nous introduire dans la société japonaise, avec ses rites et ses codes particuliers.
Azumi* est le premier tome de la pentalogie L'ombre du Chardon. C'est un roman très court (130 pages) qui se lit facilement et qui introduit le lecteur dans l'intimité d'un couple trentenaire.
Le narrateur Mitsuo Kawano travaille comme rédacteur dans la revue N, son épouse Atsuko a un emploi à mi-temps dans un supermarché ; elle rêve de campagne et de cultures biologiques. Mariés depuis 8 ans deux enfants, une fille et un garçon, sont nés de leur union. Tout semble leur sourire, tout est réuni pour une existence harmonieuse, sans problème. En apparence seulement ; Mitsuo révèle que lui et Atsuko sont « sexless » ; ils n'ont plus d'intimité conjugale, et font chambre à part ; le désir charnel les a abandonnés. Néanmoins il aime toujours sa femme, n'a aucune envie d'avoir une aventure extraconjugale, mais Il lui arrive occasionnellement, pour satisfaire ses pulsions, de fréquenter les « pink-salons » et les « video-boxes », des établissements courants au Japon.

Coïncidence ou hasard, Mitsuo, en sortant de son travail se fait aborder par Gorô Kida, un ancien camarade d'école primaire qu'il n'a pas revu depuis 24 ans. Contre toute attente, il est devenu président d'une importante société de spiritueux ; il invite Mitsuo à boire un verre dans un club privé très sélect, qu'il fréquente régulièrement : le bar X, où des entraîneuses sophistiquées et attirantes prennent soin des clients. Parmi elles, évolue la belle Mitsuko Tsuji, elle-aussi fréquentait ce même établissement scolaire ; intelligente et excellente élève, elle semblait promue à un brillant avenir professionnel. Premier amour de jeunesse de Mitsuo, il la prénommait Azami dans son journal intime. Quelle ne fut pas sa stupéfaction de la retrouver dans ces circonstances si particulières. Ses pensées et son envie de la revoir plus intimement devinrent obsessionnelles.

Avec finesse et délicatesse, avec des phrases courtes, des mots simples et précis, Aki Shimazaki nous plonge dans les troubles émotionnels de son personnage principal, Mitsuo : ses désirs, ses devoirs, ses atermoiements, ses doutes, sa décision de se remettre en question et ses espérances.

Dans cette pentalogie, Mitsuo a le privilège d'être le premier à nous raconter sa version des faits. Quels mystères nous réservent les prochains épisodes ? Qu'allons-nous apprendre sur Mitsuko, Gorô et Atsuko ? Que se cache-t-il au delà des apparences ? J'ai hâte de le découvrir très prochainement.

*Azumi = chardon en japonais

#Challenge ABC 2023 / 2024

Premier pas, pour moi, dans l'univers d'Aki Shimazaki avec Azami .
Ce très court roman m'a surpris à bien des égards. Ecrit par une femme ce roman s' intéresse à Mitsuo Kawano Cet homme, marié, père de deux enfants, rédacteur dans une revue culturelle est en quête de ..... Son couple irait fort bien si l'entente des corps était à la hauteur.. drame de la quarantaine, rencontre inattendue avec Mitsuko son premier amour en fin de primaire.
Ce récit plein de délicatesse nous ouvre les portes d une culture que je connais très peu et sans doute très mal. Une belle histoire d'amour traverse ses pages , un amour intemporel écrit entre les pages d'une vie.
Azami " Je m'appelle Azami. Je suis la fleur qui berce la nuit. Pleure, pleure dans mes bras. L'aube est loin encore3

Que dire s'en se répéter que tous les livres d'Aki Shimazaki sont des petites perles littéraires.
Nous découvrons avec Azami une nouvelle pentalogie, et cette fois sous la fragilité du couple, le personnage principal de ce roman Mitsuo Kawani est marié, deux enfants, rédacteur dans un magazine, il aime sa femme Atsuko et c'est réciproque pourtant ils font partie des sexless, des couples qui n'ont plus de relations sexuelles. Vous n'en saurez pas plus je vous laisse découvrir et apprécié ce petit roman.
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la plume ce cet écrivain, la délicatesse, la profondeur, la poésie, l'intimiste enfin vous l'aurez bien compris je suis conquise.

Comme toujours, Aki Shimazaki écrit des livres courts, moins de 100 pages, sous forme de pentalogie.
Celui-ci est le premier d'un nouveau cycle
Écrivaine québécoise, elle a vécu longtemps au Japon et écrit maintenant en français
J' avais beaucoup aimé Semi pour sa simplicité , son style très japonais et la beauté de l'histoire

Mitsuo Kawano croise par hasard un ancien copain d'école devenu président d'une importante compagnie. Il est invité dans un club très sélect où il retrouve une autre ancienne camarade de classe, la belle Mitsuko, qu' il peine à reconnaître car le jeune fille sage est devenue entraîneuse . Mitsuo est un un père de famille tranquille, marié avec un bon métier. Couple sexless, mais épanoui.Il va de temps en temps dans les salons érotiques. Une situation qui convient à tout le monde
Revoir Mitsuko, son premier amour, trouble profondément cet équilibre
et va changer sa vie
Avec Ali Shimazaki, tout est fluide, tout se fait en douceur dans une ambiance très japonaise
Par petites touches, nous voyons le bel édifice de ce couple si tranquille se déliter
La lecture est douce et simple même si j'y ai trouvé moins de poésie que dans Semi
Cela reste un bon moment de lecture et donne envie de lire les autres livres de cette pentalogie
Pas génial mais agréable sans tomber dans la romance insipide

Aki Shimazaki est une auteure que j'aime énormément. Azami est comme la plupart de ses romans, très court, et même si je l'ai beaucoup aimé, je ne pense pas que ça soit le meilleur.

On suit Mitsuo, marié et père de deux enfants, et dans son couple le problème c'est qu'avec sa femme, ils ne font plus l'amour. Petit à petit, même s'ils s'aiment, ils commencent peu à peu à s'éloigner l'un de l'autre. C'est a ce moment que Mitsuo retrouve Goro un ancien camarade de classe qui l'emmène dans un club ou il y a des entraineuses. C'est là qu'il va retrouver Mitsuko, son première amour. Apres quelques temps, a entretenir une relation extraconjugale avec elle. Il va devoir faire un choix....

Comme toujours, l'écriture de l'auteure est poétique et plein de pudeur. le roman se dévore et l'on prends plaisir à suivre Mitsuo dans ses doutes, ses questions, dans sa vie.

La fin est triste, pleine de nostalgie mais pourtant comme je le disais précédemment, c'est selon moi, pas le meilleur roman de l'auteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..

Une petite merveille que ce court roman... Tout en douceur et en poésie, mais surtout le charme de la simplicité faite livre. La couverture révèle juste la signification du mot Azami, et déjà on entre dans la délicate histoire d'amour que Aki Shimasaki sait si bien dire, avec des mots juste choisis pour qu'on les butine. Pourquoi une suite? Pour moi, tout est dit dans cet ouvrage!

Mitsuo et Atsuko ont la trentaine, ne sont mariés que depuis huit ans, s'entendent très bien, et pourtant ils n'ont pas fait l'amour depuis la naissance de leur fils de trois ans. La fatigue du boulot, des tâches ménagères, des enfants, tout ça... Madame fait avec (ou sans), Monsieur va se soulager de temps en temps dans des 'cabines'. Des retrouvailles fortuites avec une ancienne camarade d'école primaire - son premier amour - avivent chez le mari la tentation de l'adultère.

Ce roman ressemble aux précédents de l'auteur : un personnage associé à un végétal, une intrigue pleine de mystères qui se dévoilent peu à peu, des histoires de couple et de famille, une plume douce et subtile. Tous les autres ouvrages m'ont charmée, cet "Azami", premier d'une nouvelle série, m'a déroutée. Revers de la médaille, défauts des qualités, ce que je trouve joliment simple habituellement dans les récits d'Aki Shimazaki m'a semblé simpliste ici ; ce que je trouve délicat m'a paru guindé, suranné, moralisateur et sirupeux. A relire ? Les autres lecteurs sont beaucoup plus enthousiastes...

Un livre très court, donc très vite lu. Heureusement car je dois reconnaître qu'il ne m'a pas particulièrement emballée. Je me demande même ce qu'il fait dans ma PAL.
L'histoire, bof, l'écriture, bof, la couverture, pas bof. Car azami veut dire chardon et elle représente justement un chardon.
Pire que tout, le glossaire en fin d'ouvrage pour les mots japonais.
Une déception.