AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 761 notes
5
54 avis
4
71 avis
3
17 avis
2
2 avis
1
0 avis
Décidément, je n'accroche pas à Aki Shimazaki ! Cette autrice fait partie de la sélection pour le challenge solidaire. J'ai choisi ce roman car le thème est intéressant et les avis largement positifs. Si l'écriture semble avoir séduit de nombreux commentateurs, je ne l'ai pas appréciée. J'attendais quelque chose de sobre et de poétique, et j'ai trouvé le résultat plat. Comme si on m'avait donné un yaourt allégé au lieu d'un bon yaourt nature sans sucre. Je suis impressionnée par sa maitrise de la langue française, mais pas par ce qu'elle produit.
Il y a beaucoup à dire sur le monde du travail japonais et sur les relations interpersonnelles. Ici, je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, encore moins à m'intéresser à son histoire d'amour, dont le dénouement fait peu de doutes. Je pensais qu'on le suivrait jusqu'à ce qu'il quitte cet habit si contraignant de shôsha-man (son collègue Nobu, l'histoire de son père, son histoire sentimentale contrariée : tout cela l'amène forcément à réfléchir). Quant à l'histoire de la deuxième fille, bon...
Mitsuba n'a pas été de ces romans difficiles à finir, car il est court et se lit facilement. Mais jamais je n'ai été emportée par l'histoire.
Commenter  J’apprécie          50
Qui ne connait pas l'univers d'Aki Shimazaki ne sait pas ce qu'il perd !

Cent vingt pages tout en douceur pour raconter le monde du travail au Japon et le poids des traditions.
Cent vingt pages pour délicatement, mais surement, dénoncer les pratiques professionnelles, les conditions de travail et faire émerger une vérité qui nous laisse un gout amer.

Takashi est un homme heureux, il a un travail qui lui plait, dans lequel il s'épanouit, tellement qu'il en oublie un peu (beaucoup) sa propre existence. Il est fier de travailler dans l'entreprise qui a employé son père, se sentant même redevable qu'elle lui ait laissé l'opportunité d'évoluer en son sein après le décès de ce dernier lors d'une mission professionnelle. Tout va pour le mieux dans le meilleur des monde jusqu'à ce qu'il croise le regard d'une femme, Yuko, jeune, indépendante.

Une fois encore, cette autrice canadienne porte sur son pays d'origine un regard à la fois tendre et délicat mais aussi tellement lucide, voire critique. C'est simple (mais pas simpliste), efficace et bouleversant !
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce court roman, Aki Shimazaki dépeint de sa plume à la fois simple et raffinée le quotidien d'un Shôsha-man, c'est-à-dire d'un employé d'une firme commerciale japonaise. Peu à peu, l'auteur nous entraîne toujours plus profond dans cet univers impitoyable où l'employé est «marié à l'entreprise» et où il est mal vu de prendre du temps pour soi, pour sa famille, les aïsaïkas, c'est-à-dire les « bons maris », étant même sujets aux moqueries. Les rencontres arrangées en vue d'un mariage sont courantes et les histoires d'amour se retrouvent malmenées au profit des intérêts des entreprises.
Ce roman à l'apparence simple se révèle être une vraie réflexion philosophique profonde sur la déshumanisation de nos sociétés, les seuls personnages accédant au bonheur sont ceux qui parviennent à s'émanciper du monde du travail. Loin d'apporter une vision uniquement pessimiste, Aki Shimazaki, sans porter de jugement explicite, invite plutôt le lecteur à une réflexion personnelle.
Une lecture fort agréable !
Commenter  J’apprécie          50
J'aime l'écriture de cette auteure pour sa simplicité. Cette simplicité se retrouve aussi dans l'histoire au premier abord puis quand je réfléchis à ce que je lis, je me rends compte de la richesse du roman.
Dans ce dernier titre, l'auteure aborde le système de l'entreprise au Japon qui constitue la vie des hommes, une entreprise qui décide de tout, qui peut aussi broyer et se jouer de l'amour et des relations humaines. Takashi Aoki entretient une relation particulière à son entreprise qui a été aussi celle de son père et dont sa mère a refusé de faire partie.
Commenter  J’apprécie          50
Ne pas se fier à la trompeuse douceur du ton de ce court roman .Ce qu'il décrit est très violent : l'écrasement des individus et de leurs aspirations professionnelles ou sentimentales par les impératifs de la société .Et toujours cette discrète présence du merveilleux (prédictions , coïncidences troublantes) . Ce texte qui est l'un des éléments d'une pentalogie est une petite merveille d'équilibre et de justesse.
Commenter  J’apprécie          50
Cette rencontre au café Mitsuba aura un impact majeur sur la vie de Takashi et Yûko. Dans une culture où les émotions ne sont pas toujours dites ouvertement, où les mariages sont souvent arrangés bref, nous suivons le court parcours de ces deux personnages et assistons à l'amour qui naît entre eux. Cet amour qui se développe tout en douceur à l'abri des regards. Pourront-ils vivre leur amour au grand jour?

Je suis une fan incontestée de la plume d'Aki Shimazaki. Elle a une façon bien à elle de faire passer les émotions de ses personnages. Les phrases sont courtes et pourtant les émotions nous touchent et nous bouleversent profondément. Il y a de la puissance dans son écriture. J'aimerais tellement avoir une infime partie de son talent pour l'écriture!

Dans ce court récit, l'auteure nous fait découvrir le Japon des années 70-80 avec les us et coutumes de l'époque. Il y a certaines traditions et valeurs instaurées au sein de ce pays qui nous sont dévoilées tout en délicatesse. Les non-dits, l'honneur et le pouvoir bref, il est intéressant d'entrer dans ce monde masculin des hommes d'affaires.

Ce premier tome nous fait vivre à la fois de la joie, mais également de la tristesse. Il y a même une petite dose de suspense qui nous garde bien accrochés au récit et qui nous promet une suite intéressante.

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Oui, je fais les choses dans le désordre.. Et c'est seulement après avoir lu le 2° et le 4° que j'ai trouvé le tome 1.
Mitsuba , donc, raconte à peu près la même histoire que Tsukushi, mais d'un autre point de vue.
Une histoire d'amour qui tourne court à cause des conventions sociales et le la pression familiale.

Dans Tsukushi, on découvrait le point de vue de Yûko Tanase, réceptionniste dans une grande société commerciale, qui racontait comment, à la suite des pressions de sa famille, elle avait du quitter monsieur Aoki, son fiancé, pour épouser le fils d'un banquier qui finançait à la fois la société Goshima, où elle et Monsieur Aoki travaillaient , mais également celle où travaillait le père de Yûko. Par crainte de représailles envers son père et son fiancé, elle avait cédé pour un mariage de convenances, ni vraiment malheureux, ni tout à fait heureux. Un bonne partie de l'histoire est d'ailleurs consacrée à tout ce qui suit la rupture.

Dans Mitsuba, c'est le point de vue de Monsieur Aoki que l'on voit: comment il rencontre Yûko, et comment cette histoire va capoter à la suite d'interventions plus ou moins directes de ses supérieurs pour qui l'équation est simple: le fils de la banque qui nous finance veut épouser la réceptionniste, cette fille est donc un placement à ne pas laisser partir à la légère. Sa vie privée passe en second face aux intérêts de la société.
Plus que dans Tsukushi, c'est la pression sociale au sein de l'entreprise qui est évoquée, via la succession de blocages auxquels Monsieur Aoki se heurte. Il n'a pas le courage de suivre l'exemple d'un de ses collègues, mal vu par ses chefs car il ose préférer sa vie personnelle et familiale à son travail, et qui finit par démissionner plutôt que d'accepter de se sacrifier à son travail.Via aussi l'histoire de Monsieur Aoki senior, mort de surmenage au travail, quelques années plus tôt.

Au départ, j'ai un peu regretté de les avoir lus dans le désordre, parce que du coup, je savais ce qui allait se passer pour Yûko et son fiancé. Et que par conséquent, l'histoire de Monsieur Aoki, un personnage sympathique qui ne mérite pas ce qui lui arrive, me paraissant encore plus triste.
Mais au final, je me demande si ce n'est pas une bonne chose, car c'est vraiment dans Mitsuba qu'on apprend ce qui s'est passé après le point final de Tsukushi, et avant les autres récits, pour Monsieur Aoki senior ( son histoire est à peine évoquée dans les autres tomes, comme une vague anecdote, alors qu'elle est dramatique)

3° lecture de cette série, j'admire la façon que l'auteur a de faire des histoires qui se complètent de tome en tome, s'éclairent l'une l'autre, tout en renouvelant les thèmes ( la pression sociale et le monde du travail dans Mitsuba, les traumatisme de guerre et la maladie dans Zakuro, les secrets de famille dans Tsukushi...), avec comme personnage récurrent une entreprise entière, la société Goshima autour de laquelle tournent toutes les histoires personnelles des personnages.
Vraiment, encore une très bonne lecture. Triste mais avec une note heureuse: l'ouverture d'esprit des héros qui résistent à leurs manière aux conventions et au repli sur soi - Monsieur Aoki et Yûko se rencontrent en cours de langue, Yûko rêve d'aller revoir Montréal qu'elle a visité étant jeune, et regrette d'avoir dû quitter Kobe, une ville qu'elle apprécie parce qu'elle est plus cosmopolite que Tokyo - on est en 1984. J'aime énormément leur état d'esprit. Ca et les petites notations temporelles ( il y est question du tremblement de terre de Kobe en 1995, je m'en souviens bien c'était l'année de mon bac)
Lien : http://purplenosekai.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
Le précédent cycle romanesque d'Aki Shimazaki tournait autour de la seconde guerre mondiale et dans ce qu'elle a de plus tragique pour le Japon.
Cette fois, l'auteur, qui écrit directement en français nous emporte dans le monde professionnel des japonais, et le rapport qu'ont les habitants de ce pays avec l'entreprise.
Pour situer, le Yamato (大和), du nom de l'ancien nom désignant le Japon.
Comment concilier travail et vie amoureuse ; comment s'affranchir ou pas des contraintes sociétales sans pour autant compromettre sa place dans le monde professionnel, ni contrevenir aux convenances ? Tel est le thème de ce premier opus répondant au doux titre de trèfle, symbole de promesse…
Aki Shimazaki, a l'habitude de faire court, elle ne délaye pas. Il n'empêche que sous une apparente simplicité de langue, elle n'a pas son pareil pour décrire l'intensité d'un amour au sein d'une société japonaise parfaitement dépeinte, et d'un monde professionnel si différent du nôtre.

Ce livre se lit d'une traite, nous plonge avec fraicheur, et gravité dans un ailleurs dont on apprend beaucoup en si peu de mots. Je retrouve la délicatesse qui m'avait séduite dans le poids des secrets.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Mitsuba est le premier tome du second cycle romanesque de Aki Shimazaki ( dont le quatrième volume Tsukushi est annoncé pour juin après Tonbo et Zakuro ). Avec la pentalogie le poids des secrets, l'auteure nous découvrait le Japon durant la Seconde Guerre Mondiale à travers les secrets de famille, ce roman là nous invite dans le Japon capitaliste des années 80, dans celui de la reconstruction économique effrénée de l'après-guerre. Elle reprend avec ce cycle le principe du précédent, un livre par personnage, mêlant les époques.

Mitsuba, c'est le milieu insatiable de l'entreprise, celui des affaires, des shôsha-men ( ces hommes de l'import-export ), des promotions, des jeux de pouvoirs sur les vies qui se doivent d'être dévouées et honorées, comment les mentalités s'y sont façonnées depuis cette après-guerre - " Raisonnable ou non, la mutation fait partie de notre vie de salariés. Il est normal de passer une certaine période difficile. "

Et pourtant, ce récit est aussi intimiste que ceux du Poids des secrets parce qu'il raconte les destins aux prises avec les convenances, les exigences, de la famille et de la société encore soumises aux traditions.

C'est une histoire à la fois sur l'excès et la modération, une histoire d'amour japonaise, toute de retenue, une gravité pudique, une décence fatale et fataliste malgré l'agressivité et l'émotion des situations; une histoire d'amour qui décrit la réalité historique et culturelle japonaise ( expansionnisme économique, les juku - cours privés -, l'usage du miaï - rencontre arrangée dans le but d'un mariage, les tremblements de terre ). Peu de pages, peu de mots, des figures, des scènes, des images choisies et éloquentes.


Lien : http://www.lire-et-merveille..
Commenter  J’apprécie          50
Mon premier roman d'Aki Shimazaki et le premier tome de 'Au coeur du Yamato'.

Notre protagoniste est un shôsha-man, jeune employé d'une compagnie d'import-export, Takashi Aoki, qui va tomber amoureux d'une nouvelle arrivante, Yûko Tanase. Ils vont se fréquenter et tisser un lien fort au café Mitsuba, mais que va-t-il se passer si le fils du directeur de la banque qui finance cette même compagnie où travaille notre protagoniste tombe amoureux de cette même femme ?

Critique du monde du travail au Japon et des puissants, à quel point peut-on laisser le travail et nos supérieurs gâcher notre vie privée ? Surtout quand on voit le protagoniste dire que sa mère était folle de joie quand elle pouvait dîner avec son mari qui travaillait dans cette même société et qui est littéralement mort de fatigue à cause de surplus de travail.

J'ai beaucoup aimé, c'était fluide, doux et simpliste, avec seulement 120 pages, mais cela n'a pas manqué de m'émouvoir.

J'ai vu que les autres tomes parlaient tous d'un des personnages du livre et ça a l'air très intéressant. J'ai hâte de lire la suite de cette série de livres
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1458) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5307 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}