Mitsuba

Deuxième pentalogie écrite par Aki Shimazaki mais troisième lecture de l'auteure pour moi après « Le poids des secrets » et « L'ombre du chardon ». L'auteure japonaise qui vit au Canada et écrit en français y poursuit sa peinture douce amère de la société japonaise avec le même procédé littéraire : cinq courts romans centrés chacun sur un personnage d'une histoire commune , au titre emprunté à la vie végétale ou animale.

Mitsuba (le trèfle) le premier récit, est l'histoire de Takashi Aoki, un « shôsha-man », brillant et dévoué employé d'une grande compagnie de commerce international, qui apprendra, à ses dépens, que la vie privée du personnel passe bien après ses devoirs envers son entreprise.

Une plume toute en douceur pour un tableau sans concession d'une société où la liberté individuelle est bien malmenée, où il ne fait pas bon d'avoir un comportement trop individualiste, pire encore de préférer être un « aïsaïka », un mari présent et privilégiant sa vie de famille…
« Je songe au dicton :"le clou qui dépasse se fait taper dessus" . C'est triste mais c'est une réalité qu'on ne peut ignorer dans cette société."

De même, la condition des jeunes femmes, bien que cultivées et indépendantes financièrement, semble encore très dépendante des anciennes traditions et des mariages arrangés.

150 pages pour plonger, avec délicatesse et simplicité, dans le monde froid des grandes entreprises et les impératifs sociaux de la vie au Japon. Un vrai plaisir !

Mitsuba, trois feuilles en japonais, désigne les trèfles et est l'enseigne d'un petit restaurant où Takashi et Yûko se retrouvent. Takashi est un shôsha-man dévoué aux besoins de son entreprise. Il voyage grâce à elle partout dans le monde et s'apprête à accepter une importante mutation et donc promotion. Mais avant cela il rencontre la belle Yûko, jolie standardiste qui fait tourner les yeux et les coeurs autour d'elle. Yûko rêve de voyage et d'amour. Mais tout mariage engage un contrat social voir une émancipation. Dans un Japon de convention, où l'apparence compte autant que les sentiments, l'importance de la fidélité familiale, sociale ou envers l'entreprise entre en conflit avec les envies réelles de l'individu.
Un joli roman comme sait les tisser Aki Shimazaki.

Lorsque j'ai besoin de faire le vide dans ma tête ou d'apaiser mon coeur, rien de tel qu'un livre d'un auteur japonais. Cette saga est depuis très très longtemps dans ma bibliothèque, puisqu'il me fallait un "S" pour le challenge, j'ai profité de l'occasion pour enfin lire ce premier tome.

J'aime cette pudeur et ce respect des "règles" qui sont reprises dans cette très très belle histoire. On reste dans le respect, la douceur malgré la douleur et la peine lorsqu'on perd un être cher. La discrétion est telle que notre personnage principal, Takashi apprendra par hasard la réelle raison du décès de son père. de nombreux silences mais les mots ne sont pas nécessaires pour faire parler son coeur.

L'honneur est au coeur de ce livre, Yuko, la belle, celle dont Takashi est fou amoureux, en fera les frais. Mais la douceur va venir couvrir la douleur de Takashi, telle une pétale de cerisier du Japon. C'est beau, c'est humble, c'est magique, c'est géant tout simplement. Et bon sang que ça fait du bien!
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Premier tome de la pentalogie au coeur du Yamato. J'aime bien lire Aki Shimazaki car c'est une valeur sûre si on veut lire une histoire douce amère et faire une plongée dans la société nippone. On suit Takashi Aoki dans son quotidien, jeune cadre dans une grande société d'import / export japonaise. Il est à un tournant de sa vie et l'intrigue montre quelques jours / semaines d'une grande intensité émotionnelle pour le protagoniste : il veut demander la fille qu'il aime en mariage et il est en passe d'être promu et d'aller vivre à l'étranger.

L'histoire de cet homme permet à Aki Shimazaki de présenter une description implacable du monde du travail japonais et de la société japonaise plus largement. On voit à quel point le monde du travail pèse sur beaucoup d'aspects de la vie des employés, avec par exemple une obligation tacite pour les hommes d'aller boire des verres avec ses collègues après le travail. Les rares hommes osant contrevenir à cette règle (et désirant rentrer chez eux avant 10h du soir) sont taxés du qualificatif d'Aïsaïka et sont souvent mal vus de leur supérieur avec des conséquences importantes sur leur carrière. Ce système forçant de plus les femmes à s'occuper seules du foyer.

J'ai trouvé l'écriture assez différente que dans le temps des secrets où j'avais été touchée par la poésie et l'écriture en apesanteur. Elle est ici plus factuelle mais donne une grande intensité dans ce moment charnière de la vie de Takashi. La fin est, elle, plus nostalgique avec une écriture plus émouvante.

Pour moi Aki Shimazaki est une valeur sûre et j'apprécie grandement ses histoires.

J'avais beaucoup aimé la saga du poids des secrets, que j'ai lu l'an dernier. Je me suis donc laissée tentée par la deuxième pentalogie.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome. J'ai surtout beaucoup appris sur la culture nippone dans le cadre du travail, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
J'ai beaucoup aimé les personnages, tous assez attachants.
L'histoire est très belle, mais aussi très dure à certains moments.
Je vais de suite enchaîner avec le deuxième tome.

Premier livre que je lis de Aki Shimazaki grâce à un avis positif lu sur un groupe de lecture.
Le livre parle de la vie de Takashi Aoki jeune employé dans une grande compagnie d'import-export. On découvre un Japon très codifié dans les relations avec le monde de l'entreprise, dans les relations amoureuses aussi.
Une écriture tout en finesse, un très joli moment de lecture pour moi. Je vais lire d'autres livres de l'auteure.

Aki Shimazaki, c'est une écriture singulière, des histoires où le passé et le présent s'emmêlent. Il faut aimer les retours en arrière.
Ainsi un seul roman est partagé en 5 petits volumes (moins de 150 pages chacun), cela rapporte plus à l'éditeur, je suppose. Je serai curieuse de savoir si au Japon, ces livres sont publiés en 1 ou plusieurs volumes.

Pour ceux qui ne connaissent pas Aki Shimazaki, je vous recommande le poids des secrets. Plus puissant que cette série, qui reste intéressante.

Chaque volume présente une partie de l'histoire, vue par l'un des protagonistes. Mais l'histoire n'est pas un seul évènement, il s'agit plutôt d'un évènement qui agit comme élément commun avec chaque personnage que l'on va suivre dans 1 des volumes, qui y jouera un rôle plus ou moins important.

En même temps on suit l'évolution du Japon au fil du temps. Et.on apprend des noms Japonais : ici trèfle,.grenade, libellule.

Dans cette nouvelle histoire, au coeur du Yamato, il y a la grande et la petite histoire. Je m'explique.

La grande histoire avec un grand H, c'est le Yamato ancien nom du Japon qui donne le nom de cette série. On va apprendre un peu plus sur ce thème dans le 3eme volume. Mais c'est surtout la guerre et les conséquences sur les Japonais envoyés en Chine pour travailler et faits prisonniers par les Russes.

La petite histoire, c'est celle des différents individus présentés.

Dans le volume 1: trèfle. 2 personnages principaux. Takoshi et Yuko. Les deux sont employés par une société d'import export. Takoshi travaille à l'international. Il est tout dédié à sa société. La même société, pour laquelle travaillait son père, qui est mort d'une crise cardiaque en plein voyage d'affaire. Il est promis à une belle carrière. Normalement il sera muté à Paris. Dans son entreprise, il croise Mr Toda, responsable RH que l'on retrouve dans le second volume et sa femme dans le volume 4, il croise également Nobu, 1 collègue, que l'on retrouve dans le volume 3. Les 2 hommes ont un point commun. Leurs père a connu.un drame.

Yuko en tant que femme, dans les années 70, est réceptionniste. Pour elle, d'après Takoshi, la vie est plus simple.

Les deux vont vouloir se marrier mais... cela ne se fera pas car un client important de la société a jeté son devolu sur Yuko pour son fils. Et la société va tout faire pour les séparer. Et comme on n'est pas chez Harlequin, ils ne se retrouveront pas. le premier volume se termine au Canada, sur un évènement particulier lié au tremblement de terre de Kobe. Sur le moment j'ai trouvé cela facile. J'attends d'avoir lu les 2 derniers volumes pour finaliser mon avis.

Ce premier volume montre le rôle des entreprises dans la vie des Japonais, le poids de la culture et des traditions.

Ce petit livre fait du bien, malgré la colère que j'ai pu ressentir face à tant de méchanceté et à l'abus de pouvoir.
J'avais déjà beaucoup aimé la série "Le poids des secrets" de cette auteure que j'avais trouvé très bien ficelée et me suis lancée dans celle-ci les yeux fermés.
Les personnages sont attachants, la lecture est fluide, j'ai l'impression que le roman ressemble à un lac tranquille, sans vague, jusqu'au moment bien sûr où il y a le rebondissement. Je suis outrée par cet abus de pouvoir et par ce chantage ! Certaines personnes sont prêtes à sacrifier le bonheur des autres sans scrupule, c'est une honte !
En tout cas, j'ai hâte de lire les autres et de voir commen sera abordée l'histoire et comment les liens se tisseront.

Takashi travaille pour la tentaculaire société Goshima, dans laquelle individualisme, vie de famille, mariages d'amour ne sont pas très bien vus. L'obéissance aveugle aux oukases de la direction est de mise. Un jour, il rencontre la belle Yuko, qui s'occupe de l'accueil. le café Mitsuba (le trèfle) accueillera leurs rencontres secrètes. Pourtant, leur histoire est menacée: la société qui s'arroge le droit de régenter le destin de ses employés veut les séparer.
Ce court roman dénonce le pouvoir dictatorial de la compagnie qui régit la vie de ses travailleurs, même dans leurs choix privés. Ceux-ci sont tenus d'accepter n'importe quelle décision, quelque injuste qu'elle puisse paraître, sous peine de se voir pénalisés ou de condamner les membres de leur famille à en subir les conséquences. Les employés sont ainsi transformés en robots taillables et corvéables à merci, nuit et jour et tout au long de leur existence.
J'ai beaucoup aimé ce petit livre plein de tristesse et d'injustice, où pourtant l'espoir luit comme une feuille de trèfle.

C'est mon premier roman d'Aki Shimazaki et probablement pas le dernier. Cette auteure, comme bon nombre de ses compatriotes a la plume élégante et légère. L'histoire qu'elle nous conte n'est pourtant pas douce. tout commence bien, comme une belle romance où les destins se croisent et finissent par s'enlacer. Puis vient le tournant et le sacrifice nécessaire de ses sentiments dans cette société entièrement tournée vers l'entreprise et le travail.
C'est à la fois proche de nous puisque nous sommes dans un Japon très moderne et tellement loin de nos modes de fonctionnements. Les relations homme/femme sont dignes d'une autre planète, tout comme la relation au travail et le fait de se plier aux exigences sociales. Bref, il a de l'exotisme dans la proximité des sentiments que l'on peut éprouver pour les héros.
Le tout se termine par un sentiment de nostalgie et d'amertume. le trèfle nous aide à comprendre que les sentiments sont malgré tout plus forts que la raison, même si cette dernière commande notre vie quotidienne.
Un bien beau petit roman.