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EAN : 9782809431070
250 pages
Panini France (10/05/2013)
3.75/5   16 notes
Résumé :
L’une des sagas les plus appréciées de l’histoire des comics Marvel est recueillie dans son intégralité dans un album énorme de 336 pages, à un prix défiant toute concurrence ! Une entité omnipotente, le Beyonder, a décidé d’organiser un grand tournoi dans l’espace, qui opposera les plus grands super-héros Marvel aux plus terribles super-vilains. Le vainqueur verra tous ses voeux exaucés ! Un point de départ simple pour une épopée qui est entrée dans la légende.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour mon dernier anniversaire les potes, qui me connaissent bien, m'ont offert un coffret « Marvel Events » reprenant cinq crossovers parmi les plus célèbres de la Maison des Idées. Sympa hein ?

Je commence par le premier dans l'ordre chronologique de parution : Les Guerres Secrètes. J'avais lu ce récit lors de sa première diffusion en France dans le magazine « Spidey » entre 1985 et 1986 et c'est avec plaisir que je me suis replongé dedans.

L'introduction nous apprend quelques petits trucs sur les raisons qui ont poussé à la naissance de la mini-série - qui sont liées à la volonté du fabriquant de jouet Mattel de sortir de nouvelles figurines à l'effigie des héros Marvel – et sur l'organisation complexe que nécessite l'utilisation de tant de héros et la synchronisation avec les séries mensuelles.

Puis c'est l'ensemble des douze épisodes. Un ensemble coloré de héros (Vengeurs, X-men, Fantastiques, Spiderman, Hulk… et Magnéto( ?)) se retrouve dans une espèce de vaisseau spatial. Ailleurs sur un autre vaisseau apparaissent des « vilains » : Fatalis, Octopus, l'Homme Absorbant, etc… et Galactus ( ?)). Tous assistent à la destruction d'une galaxie et à la constitution d'une planète à partir de bouts d'autres planètes. Un personnage surpuissant, « le Beyonder », existant hors de notre univers, a décidé de rigoler un peu en faisant s'affronter héros et vilains : ceux qui vaincront verront tous leurs voeux s'accomplir. La planète patchwork sera l'arène.

La mini-série conte ce conflit dont il serait trop long de résumer toutes les péripéties. de grandes batailles opposent les deux groupes héros et vilains. Des dissensions apparaissent entre les mutants X-men, favorables à l'intégration de Magnéto dans leurs rangs, et les autres. Galactus fait cavalier seul. Sa victoire signifiant la disparition de la faim dévorante de cet être cosmique (c'est le souhait que fait Galactus), Red Richards se demande s'il ne serait pas de bon ton de le laisser gagner et d'éliminer ainsi une menace latente de l'univers, quitte à se sacrifier. Mais c'est Fatalis qui, comme souvent, se révèle le personnage le plus fascinant. Mystifiant tout le monde, il parvient à s'emparer de la puissance du Beyonder, avant de la perdre, trahi finalement par son humanité.

Ce récit est l'un des plus structurés que je connaisse parmi les crossovers. Les péripéties s'intègrent bien et ne paraissent pas artificielles. le résultat est bien meilleur que, par exemple, le brinquebalant « Crisis of Infinite Earths » de DC. La plupart des personnages sont bien exploités et ont droit à leur moment de gloire. de nouveaux font leur apparition. L'impact sur les personnages est parfois non négligeable, le plus fameux étant le changement de costume de Spiderman, troquant son rouge et bleu en loques pour un noir et blanc du plus bel effet, et dont on sait qu'il donnera naissance à Venom.

Pour autant il y a des choses que je n'ai pas aimés : l'outrance qui consiste à faire une tragédie d'une lutte entre héros et vilains alors qu'une Galaxie entière (donc des millions de milliards d'êtres vivants probablement) vient d'être détruite. le comportement de Captain America, chantre de la liberté mais qui ne peut se passer de sa position de chef et qui refuse tout vote ou discussion de ses décisions. La stupidité de certains vilains qui cherchent des poux dans la tête d'un gars – l'Homme-Molécule – qu'ils continuent à considérer comme un trouillard alors qu'il a, sous leurs yeux, fait s'effondrer une chaîne de montagnes sur leurs ennemis (faut être un peu réaliste, un tel gars ferait tout simplement peur). Et surtout le dessin de Mike Zeck, amateur de plans larges dans lesquels ses personnages sont dessinés avec quatre traits comme le dessin animé « La Línea ».

Mais le pire c'est la nouvelle traduction, probablement commandée pour satisfaire un public jeune. Tous les personnages emploient un langage argotique avec des expressions grossières indignes d'une Magneto, d'un Thor ou d'un Red Richards. Lire Magnéto qui dit : « On est mal ! », ça ne passe pas. Ce n'est pas la première fois que je vois ça chez Panini.

Un « Guerres Secrètes 2 » sera publié plus tard, mais il ne fait pas partie du coffret.
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Sur Terre, le Beyonder, un être tout puissant capable de balayer une galaxie entière, attire les principaux super-héros et la crème des criminels vers un étrange édifice rappelant Stone-Henge. Ils sont alors téléportés sur Battleworld, une lointaine planète créée par cette force d'outre-univers à partir de bribes d'autres mondes afin de doter les surhumains d'un joli terrain de jeu sur lequel ils vont pouvoir relever le défi qu'il leur lance : «Je viens de l'au-delà. Terrassez vos ennemis et vos désirs deviendront réalité. Il n'est de rêve que je ne puisse accomplir !». C'est sur ces paroles de l'omnipotent Beyonder que débute une guerre sans merci dont l'issue déterminera le sort de l'univers Marvel.

Ce Best of Marvel regroupe les douze épisodes d'un monument de l'histoire de la bande dessinée américaine écrit par Jim Shooter et illustré par Mike Zeck et Bob Layton. Pourtant, comme expliqué dans l'introduction de Tom DeFalco, ce projet découle en fait de la demande d'un fabricant de jouets souhaitant accompagner le lancement d'une collection de figurines des héros et criminels les plus connus d'une parution les regroupant tous. S'il est compréhensible que ce premier cross-over global en comics fut un succès commercial à l'époque, force est de constater, avec vingt ans de recul, que ce récit peu brillant n'est finalement qu'une campagne de publicité de 350 pages destinée à vendre des produits Mattel.

Parler d'une mise en place des personnages bâclée est un euphémisme dans le cas de ce best-seller qui, malgré ses centaines de planches, parvient à présenter ses sauveurs* et vilains** en seulement deux cases. La motivation de toutes ces vedettes à participer à cet affrontement assez inutile demeure en conséquence assez vague. S'il est certes enthousiasmant de voir tous ces caractères transportés dans un environnement inhabituel, l'accumulation de combats l'est nettement moins. de plus, les dialogues et la prestation des différents acteurs sont carrément mauvais, et seul Victor de Fatalis parvient à sortir quelque peu du lot.

Guerres Secrètes contient heureusement quelques passages que les aficionados qualifieront de marquants (le bouclier brisé de Captain America, le Professeur X qui retrouve l'usage de ses jambes, Fatalis qui recouvre son visage, etc.), voire certains évènements qui auront des répercussions à plus long terme sur l'univers Marvel. C'est en effet sur cette planète que Spider-Man découvre son fameux costume noir (opération marketing pour vendre des figurines ?) et que les personnages de Titania, Volcana et Spider-Woman (Julia Carpenter) sont créés. Mais au final, ce scénario se déroulant aux confins de l'univers n'est guère passionnant. L'histoire du Beyonder se prolonge cependant dans une deuxième minisérie, Secret Wars II, puis dans un épisode des Fantastic Four, intitulé Secret Wars III, où ses origines sont enfin révélées.

Le graphisme datant du milieu des années quatre-vingt n'est pas très plaisant et irritera plus d'une rétine. Cet obstacle visuel inhérent à ces rétrospectives est cependant dissimulé derrière une couverture aux allures plus modernes, quelque peu trompeuse. Mettre toutes les faiblesses relevées dans le travail du trio Shooter-Zeck-Layton sur le compte d'une période qui produisit des chefs-d'oeuvre tels que Watchmen et Dark Knight serait néanmoins déplacé. Conseiller cette lecture exclusivement aux fans et collectionneurs, l'est déjà beaucoup moins.

* La Guêpe, Miss Hulk, Captain Marvel, Captain America, Oeil de Faucon, Iron Man, Professeur Charles Xavier, Tornade, Diablo, Malicia, Cyclope, Wolverine, Colossus, le Dragon Lockheed, Hulk, Spider-Man, la Torche, Chose, Red Richards et Magnéto

** L'Enchanteresse d'Asgard, Ultron, l'Homme Absorbant, le Démolisseur, le Boulet, le Compresseur, Bulldozer, Kang, Galactus, le Lézard, l'Homme-Molécule, Dr. Octopus et Fatalis
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"Les guerres secrètes" est une série limitée en 12 chapitres qui a été publiée en 1984, et se retrouve rassemblée ici. le scénario, au premier abord, semble simpliste : un alien surpuissant mais assez puéril, le Beyonder, enlève des super-héros et des super-méchants, et les envoie sur une planète s'affronter, pour voir quelle équipe va gagner.
On retrouvera Spider-man, les X-men (Cyclope, Wolvie, Rogue, Storm, Colossus, Nightcrawler), Iron Man, Hulk, Les Avengers (Captain America, Thor, the Wasp, Hawkeye, She-Hulk, Captain Marvel/Monica Rambeau) et les Fantastic Four (moins Sue, très enceinte à cette époque). Et une bonne partie de leurs méchants (Galactus, Doom, Magneto, Octopus, Kang, Ultron, l'Enchanteresse d'Asgard, Molecule Man, l'Homme Absorbant, les Démolisseurs, et quelques autres que j'oublie). le but était principalement de vendre des chapitres en premier, des produits dérivés ensuite.

Pourtant, cette série est agréable à lire, si on n'en attend pas trop. En premier lieu, le rythme est bien géré, et on se laisse emporter par l'alternance entre grandes batailles, discussions dans l'équipe des héros, coups de poignard dans le dos dans l'équipe des méchants, et quelques retournements de situation pas incroyablement originaux mais pas trop prévisibles non plus.

Un des autres points agréables dans les crossovers, est de voir interagir des personnages qu'on voit rarement ensemble. Globalement, à part une romance incompréhensible et oubliée à moitié chemin entre Magneto et la Guêpe, j'ai bien aimé ce côté-là, plusieurs réactions et plusieurs répliques étaient amusantes et bien trouvées.
Personne n'est oublié, tout le monde a droit à des moments de bravoure qui affirment sa personnalité et ses motivations, ce qui est bien ce qu'on attend d'une série écrite par l'éditeur en chef de l'époque.

En fait, le Beyonder n'a pas distingué les "méchants" et les "héros" en leur faisant passer un entretien d'embauche, mais en déterminant par un rapide scan mental si leurs motivations étaient égoïstes ou altruistes. Ce qui donne quelques classements surprenant : Magneto, envoyé chez les héros, commence à se disputer avec tout le monde, décide de jouer pour lui seul, et les X-men se demandent sérieusement s'ils vont le suivre pour l'empêcher de faire une bêtise.
A l'inverse, Molecule-Man, qui cherchait sérieusement la rédemption et faisait une thérapie, et envoyé chez les méchants même si ses plans démoniaques actuels consistaient en une maison à la campagne et une jolie petite amie. Doom, après avoir pris le commandement des méchants (principalement en manipulant tous les autres candidats potentiels pour qu'ils s'entretuent) essaie de le motiver pour redevenir un vrai méchant ambitieux, et c'est très drôle.
En règle générale, les relations dans le groupe des méchants, pleines de trahisons dans tous les sens, sont assez hilarantes, à moitié au second degré.

Si on suit une ou plusieurs séries de super-héros dans les années 84, ce crossover peut être utile car il a entraîné plusieurs changements dans le status quo : le nouveau costume symbiote de Spider-man, une pause pour réfléchir de la Chose, quelques nouveaux personnages, quelques couples créés ou brisés.
Quant au Beyonder, il reviendra, sur terre et sous une forme humaine, dans Secret Wars II, qui n'est pas traduit, mais dont on voit aussi l'influence si on suit les séries de l'époque.

Donc : oui pour l'humour, les personnages et la continuité, non si on attend qu'un arc avec un adversaire quasiment omnipotent soit forcément épique et profond.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[Hawkeye] C'est moi, Faucon. Je voulais te dire... Miss Hulk a disparu. Personne ne l'a vue... Elle a besoin de nous, Cap.
[Captain America] On reste ici.
[Hulk] C'est ma cousine. Laisse-moi au moins y aller.
[Cap] J'aimerais, Hulk... Mais la réponse est non.
[Hulk] Tu n'envisages même pas un vote?
[Cap] J'aurais tendance à dire 'oui', mais trop d'innocents sont menacés, plus que cette planète, c'est l'univers qui est en jeu. On ne peut pas se permettre de décider avec le cœur.
(Épisode 7)
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[Fatalis]: Est-ce la folie qui pousse un génie tel que moi à viser un but impossible ? Ou est-ce cette quête impossible qui me préserve de la démence ?
(Épisode 5)
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