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3,62

sur 298 notes
Lionel Shriver est une romancière et journaliste américaine qui est devenue célèbre après la publication du roman "Il faut que l'on parle de Kevin".
"Big Brother" est l'histoire à la première personne d'une femme quadragénaire à qui tout réussit et qui voit sa vie bouleversée quand elle découvre que son fère, musicien de jazz reconnu et qu'elle admire tant est devenu très obèse. Elle commence par faire comme si de rien n'était mais cette stratégie de l'autruche ne peut durer bien longtemps...
Un beau roman (bien qu'un peu trop long) sur la relation entre frère et soeur, sur la difficulté à sortir un être aimé d'une addiction (ici c'est la nourriture mais ça pourrait être la drogue ou l'alcool) et la culpabilité qui en résulte.
C'est aussi un portrait sans concession de notre société qui prône la consommation alimentaire à tout crin par la publicité, tout en imposant un idéal de minceur extrême impossible à atteindre sauf à mettre sa santé en péril.
Un livre qui interroge le lecteur sur son propre rapport à la nourriture et à l'apparence.
Cette histoire est inspirée par la vie de l'auteure, par son frère Greg et leur relation complexe faite d'attachement, d'incompréhension, de jalousie et de culpabilité.
Ce livre a été lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.
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Peut-on sauver malgré eux ceux que l'on aime ? Tel est la véritable problématique de ce roman, qui traite avec grand brio de l'obésité, et de son traitement toujours spectaculaire. Pandora cherche à sauver son frère, en s'attachant à retrouver en lui son essence, celui qu'elle a aimé et qui se cache sous des bourrelets, au risque de mettre son couple en péril. le dur combat de ce duo étrange pour l'amaigrissement, fait d'obstination et de complicité, amène le lecteur à rester en haleine et subjugué. J'ai aimé ce livre - par ailleurs léger dans son traitement - car il m'a tenu comme un bon thriller et sa fin quoique étonnante est véritablement d'une grande intelligence. Un bon titre de rentrée.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Quelle barbe !
J avais bien aimé, du même auteur, « Il faut qu on parle de Kevin »… je ne sais plus pour quelle raison.
Lionel Shriver fait-elle de la littérature, ou bien se contente-t-elle de raconter des histoires ?
Pour ce roman-là, Big Brother, la bonne réponse est la numero 2.
Après une sorte de préambule lourdingue et interminable durant lequel le lecteur doit avaler, à propos du frère absent, présenté comme un garçon énergique, un vorace de la vie… il nous faut ingurgiter, donc, à propos de ce frère décrit comme mince, beau, s adonnant avec APPÉTIT a tous les plaisirs de la vie… avaler une longue série de métaphores pesantes autour de la nourriture, en faisant semblant d oublier le titre ( Big Brother… et en anglais aussi ; j ai vérifié ! )….
Après cette mise en bouche
, il nous faut endurer la pénible et gênante - par sa maladresse- scène des retrouvailles à l aéroport, et jouer la surprise en découvrant avec la narratrice éberluée - Non ! C est pas vrai ! - que le frère en question a pris 100 kilos en 3 ans….
S ensuivent des scènes interminables d orgie en cuisine, descriptions de baffrerie, séances de préparations de plats gras à vomir… sous la houlette du frère obèse… et surtout sous le regard sans concession du mari de la narratrice lequel, bien sûr, est un adepte intransigeant du fitness et de la nourriture zéro toxine et zéro gras…. Pourquoi faire fin quand on peu faire lourd et caricatural….?

Le reste - pour ce que j en ai parcouru- est à l avenant : des dialogues des dialogues des dialogues… de quoi alimenter des dizaines d épisodes d une série télé d un niveau bien médiocre.
Et la littérature dans tout ça ?
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Un peu d'analyse pour un sujet d'actualité : notre rapport névrotique à la nourriture et son corollaire, l'obésité alarmante dans nos sociétés occidentales. Intéressant. J'ai beaucoup aimé, malgré parfois quelques longueurs. Maintenant j'ai très envie de lire son roman le plus connu, "Il faut qu'on parle de Kevin".
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Lionel Shriver : celle qui gratte où ça démange l'Amérique et ses contradictions et aussi nos univers et leurs contradictions. Après l'amour filial et les armes, le monde de la compétition, du sport, la maladie et la couverture sociale, voici la nourriture, le poids et les liens fraternels. Notre héroïne a tout réussi : professionnellement, elle dirige une entreprise de marionnettes perfectionnées caustiques, socialement, elle a une superbe maison, un mari, créateur de meubles rares, des beaux-enfants avec lesquels elle s'entend bien.
Pandora (oui, comme celle qui ouvre la boîte et laisse les malheurs se répandre sur le monde) vient d'une famille du spectacle : papa a été le héros d'une série télévisée dans les années 70, sa mère chantait (et est morte jeune); son frère aîné Eddison, est un jazzman côté dans le milieu, mais insupportable de prétention. Notre héroïne cherche par de son côté, l'anonymat et déteste être mise en lumière.
Lorsque son frangin vient faire un long séjour chez elle, car tous ses amis ne le supportent plus, elle va à la rencontre d'un individu monstrueux pesant 160 kilos et n'ayant plus rien à voir avec le beau jeune homme qu'il était, mais qui a grillé ses cartouches tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Mais, même il est pitoyable, il est toujours aussi insupportable et les heurts sont nombreux entre l'orthorexie de Fletcher, le mari de Pandora et le laisser aller de son frère. Pandora fait le choix de sauver son frère, mais elle met ainsi en danger son couple, sa famille.
Shriver fait une analyse de nos rapports à la nourriture, du nécessaire abandon/deuil de nos rêves d'enfants pour devenir adulte, du contrôle ("big brother " veut bien sûr dire "grand frère" en anglais, mais le mot est double car big, c'est aussi gros). le titre me semble une référence au roman d'Orwell "1984". le contrôle y est le maître mot sous quelque forme que ce soit, contrôle qui mène à la destruction malgré tout, lorsqu'on s'y soumet puisque le héros dans le roman d'Orwell finit par mourir après avoir fait tenté de s'opposer et avoir abdiqué sous la torture tous ses désirs. Que faire face à l'obésité morbide dans une famille ? Qui contrôle, manipule ? Doit-on intervenir ? Un sacré roman ...
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Ce livre de 511 pages met 170 pages à se lancer. Si bien que j'ai failli abandonner.

Puis finalement il devient touchant et extraordinaire, l'intrigue prend un tournant inattendu.

Et puis à la 484ème pages tout s'écroule....

Ce qui fait que les 3 quarts du livre ont beau être exceptionnels, démarrer et finir sur une déception est un peu dur à encaisser.

Même si toutefois, avec du recul j'ai aimé la morale finale du livre.

Un livre à lire pour le plaisir, sans en attendre trop.
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J'avais beaucoup aimé "La Double vie d'Irina" de cette auteure, paru il y a qelques années. Elle a atteint une grande notoriété avec "Il faut qu'on parle de Kevin" couronné par un prix et porté à l'écran.

Big Brother m'a laissé une impression plus mitigée. le style est bon, rien à dire, et l'analyse psychologique des personnages fouillée et juste.

Le frère, "héros" et centre de l'histoire, est décrit d'une manière impitoyable: on est quasi terrifié par le poids qu'il atteint. La description de ses repas quotidiens est cauchemardesque!

On apprend un peu à la fois comment le malheureux en est arrivé là. Sa soeur, qui l'accueille car il est sans domicile fixe, entreprend de le faire maigrir en employant la manière forte!

Pour ce faire, elle se retire avec lui dans un petit appartement, quittant provisoirement mari et enfants, avec tous les problèmes que cela entraîne.

Ce frère a tout raté: sa vie conjugale et professionnelle, alors qu'il était un musicien talentueux. Son fils unique ne le connaît pas et ne désire pas le rencontrer. Il se raccroche donc à sa soeur et à ses neveux, qui lui témoignent affection et empathie.

Ce n'est pas le cas de son beau-frère, qui ne rêve que de le voir disparaître de sa vie familiale!

Un livre dur et quasi désespéré, une critique acerbe de certains aspects de la société américaine actuelle et de ses excès.

La fin est surprenante, elle laisse songeur. D'autant plus que l'on apprend que ce récit est basé sur un épisode réel de la vie de l'auteure: son frère est décédé des suites d'une obésité morbide.
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Lecture agréable, belle écriture. Premier livre que je lis de cette auteur et sans doute pas le dernier même si j'ai été très déçue par la fin du livre .
Critique douce amère de notre société et de notre relation parfois étrange à la nourriture.
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Conséquences de l'obésité sur la santé, la vie sociale et familiale dans un roman décapant.
Passionnant !
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Quel est le poids de l'apparence dans nos sociétés ? Dans quelle mesure influence-t-elle l'opinion que nous nous faisons de l'autre, à quel point parasite-t-elle nos rapports ? Telle est l'une des principales problématiques qu'aborde Lionel Shriver dans "Big Brother".

La narratrice, Pandora, accepte d'héberger son frère Edison qu'elle n'a pas vu depuis quatre ans, et qui se trouve dans une mauvaise passe. C'est avec beaucoup de réticence que son compagnon s'apprête à accueillir ce beau-frère vaniteux et bavard, capable de passer des heures à abreuver son auditoire de ses succès passés comme pianiste de jazz, et des rencontres illustres que ce métier lui a permis de faire. La réalité est qu'Edison, musicien certes talentueux, n'a jamais vraiment percé, et que sa quête de gloire est sans doute surtout motivée par la rivalité qui l'oppose à Travis, son père, une ex célébrité du petit écran. Pour l'heure, la renommée familiale est surtout portée par Pandora, dont l'entreprise de conception de marionnettes personnalisées connait depuis quelques années un succès inespéré. Cette réussite lui a permis de s'installer avec sa famille -son mari et les deux adolescents de ce dernier, qu'elle considère comme ses enfants- dans un quotidien confortable et serein. A l'image de sa personnalité, qu'elle qualifie elle-même d'insignifiante, Pandora mène une vie banale, sans heurt ni éclat, qui visiblement lui convient. Sa célébrité subite est, prétend-elle, due au hasard, et lui procure plus d'embarras que de fierté. Elle s'est toujours considérée comme la discrète de la famille, laissant à son frère qu'elle admire profondément depuis leur enfance, le bénéfice des feux de la rampe.
Aussi, en constatant que l'homme séduisant et fringant qu'elle pense être venue chercher à l'aéroport s'est métamorphosé en un individu affligé d'une obésité morbide, la surprise fait rapidement place à un silence gêné quant à cette transformation inattendue.

Lionel Shriver restera pour moi l'auteure de l'inoubliable "Il faut qu'on parle de Kevin", dont la lecture m'a marquée pour plusieurs raisons, notamment par sa capacité à doter sa narratrice d'un sens de l'analyse et de l'introspection aigu, nous attachant à sa voix de manière envoûtante, et par la prégnance avec laquelle elle imprimait en nous un questionnement persistant longtemps après la lecture.

On retrouve dans "Big Brother" l'empreinte de ces deux éléments. Pandora s'exprime avec une précision qui démontre sa volonté de sincérité et d'une compréhension profonde et objective de la situation, de ses émotions, et surtout de ses motivations. L'obésité de son frère suscite toute une réflexion quant à l'importance de notre aspect physique sur la façon dont nous jugent les autres, mais aussi et surtout sur les répercussions de notre état psychique et de l'image que nous avons de nous-mêmes sur la manière dont nous traitons notre corps. Cette réflexion met en exergue la place qu'occupe non pas tant la nourriture que l'acte de se nourrir dans la vie des individus, et l'importance de nos habitudes alimentaires comme révélatrices des maux de nos sociétés, ainsi que de ses tendances culturelles et sociales.

Par ailleurs, compte tenu des facteurs que sont la représentation que l'on a de l'autre, et les conclusions que son apparence nous font tirer quant à sa personnalité, son caractère, sommes-nous vraiment en mesure de le comprendre ? Les manifestations de générosité, de soutien envers autrui sont-elles réellement désintéressées, ou le résultat de ce que nous projetons de nous-mêmes sur nos proches ?

Malheureusement, en débit d'un début prometteur, et de certains épisodes assez mémorables, provoqués entre autres par l'obésité d'Edison qui le place dans des situations aussi pitoyables que cocasses, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de rythme et de densité. "Big Brother" souffre de longueurs (surtout dans sa deuxième partie, dont je tairai tout, pour ne pas gâcher votre éventuelle future lecture) qui en amoindrisse la tension, et qui finissent par muer l'intérêt en ennui. Même le retournement de situation final n'a pas suffit à relever ce manque d'intensité.

Aussi, malgré ses quelques qualités, "Big Brother" restera pour moi une déception.
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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