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3,62

sur 291 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Même si les manques nous rongent, la satiété est pire encore ».

Cette histoire parle de faim.
Mais quelle faim ? La recherche d'aliments permettant de nous nourrir, de nous rassasier ? Ou le recherche de sens à sa vie ?
Qui n'a pas de projet est malheureux. Qui a atteint son objectif n'est peut-être pas aussi heureux qu'on pourrait le penser.

Cette histoire parle de culpabilité.
Jusqu'où peut-on laisser ceux qu'on aime s'enfoncer dans la dèche, dans le dégoût de soi, sans interférer dans leur histoire personnelle et sans soi-même laisser tomber sa propre histoire.

Cette histoire parle d'éducation.
« Il est effarant de constater le nombre de jeunes gens prometteurs qui se prennent pour des génies en attente d'être découverts, et il peut être désastreux de voir valider cette estime de soi injustifiée dans l'antichambre de sa vie d'adulte ».
Comment agir face à un jeune qui rue dans les brancards, qui veut quitter l'école, quitter ce système à diplômes? Faut-il l'encourager à suivre son rêve d'indépendance et de gloire ou le guider fermement dans la voie classique ? Faut-il « anticiper sa déception », puisque très souvent, un jeune sans balises errera ?

Cette histoire parle de célébrité, ou du désir de célébrité. Des paillettes de la gloire éphémère. du profond désir d'être aimé par le plus grand nombre, d'être adulé. Et puis du gouffre qui s'ensuit lorsque l'engouement s'est détourné.

Cette histoire parle d'apparence physique et de son corollaire : les régimes.
Comment l'obèse est-il considéré dans notre société ? le physique, une fois qu'il est hors norme, provoque une curiosité morbide et même le rejet.
Comment peut-on prendre le pouvoir sur son corps en s'affamant ou simplement en étant obsédé par l'alimentation saine ?

Cette histoire parle de fraternité. de famille. de cette difficile alchimie sans laquelle on ne peut vivre. Famille, belle-famille, enfance, souvenirs d'enfance. Famille qui pèse et qui soulève.

« Big Brother », c'est tout cela. La narratrice, la quarantaine, mariée depuis 7 ans à un homme très dans le contrôle de soi et père de deux adolescents, est une femme comme il y en a tant, enfin, qui se voudrait telle. Et pourtant elle a réussi professionnellement, presque par hasard.
Et pourtant, son enfance a été spéciale, dans le sens où son père a été un scénariste et acteur de seconde zone, reconnu pendant quelques années. Son frère, son idole de toujours, est parti vivre sa vie à 17 ans, et quand elle le revoit, des années après, il est devenu...gros. Immensément gros.
Et il s'installe chez eux, pour quelques semaines.
Et l'histoire commence. Qui parle de faim, de culpabilité, d'éducation, de célébrité, d'apparence physique, de fraternité. de famille.

Merci à Canel de m'avoir proposé « Big Brother ». J'ai souri beaucoup au début, j'ai grincé des dents aussi, mais j'ai croqué avec appétit la narration savoureuse de Lionel Shriver.
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Pandora a ouvert de façon assez aléatoire une boîte (:)) et cela a marché . Dans l'Iowa, elle rencontre le succès , elle qui n'y était pas prédestinée.
Pour son frère par contre, lui qui a connu la gloire en tant que pianiste de jazz, les choses semblent moins bien se passer. et quand il débarque dans la famille de sa soeur , il a au moins doublé de volume.
Fletcher, l'homme de Pandora qui en est presque à sucer des cailloux pour se nourrir, voit cette arrivée avec le même enthousiasme qu'un Tchétchène qui croise Vlad'

Quel livre surprenant ! J'ai adoré puis trouvé cela absurde et irréalisable .Et puis, comme beaucoup sans doute, je suis tombé dans le panneau que l'auteur a bien voulu dresser devant moi.

Alors, je suis sorti un peu groggy et ne sachant trop quoi penser.
L'auteur a incontestablement du talent . Certaines de ses tournures font mouches , les personnages sont bien posés. Aux antipodes les uns des autres, ils dressent l'image d'une Amérique qui se cherche, qui se complet entre obésité et show bizz, réussite sociale et rêve utopiste.
Il y a quelques longueurs sans que ce soit trop pesant et au final , je crois pouvoir affirmer que ce livre laissera une trace, ténue certes , mais une trace quand même . N'est ce pas l'essence d'une lecture ?
Sans aucun doute, je serai amené à me tourner à nouveau vers cette écrivaine qui a choisi un prénom masculin car "la vie est plus simple pour les hommes".
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Ecrire un roman dont le thème central est l'obésité n'est pas anodin. L'auteur a perdu son propre frère, décédé des suites de son obésité massive.

Pandora, la quarantaine, attend la visite de son frère qu'elle n'a pas vu depuis quatre ans, et dès qu'elle l'aperçoit à l'aéroport, c'est le choc, l'homme qui se dirige vers elle est méconnaissable, c'est un obèse en fauteuil roulant, rien à voir avec le jazzman svelte dont elle avait le souvenir.
Comment réagir, faire comme si tout était normal, aborder le sujet directement, nier l'évidence, lui proposer de l'aide, accepter ce frère pour ce qu'il est devenu ?

Le thème du surpoids est central mais le roman parle aussi des relations familiales, des relations de couple, des relations entre frères et soeurs, entre parents et enfants, des innombrables non-dits entre les membres d'une famille même soudée, du poids énorme de la culpabilité, de notre rapport à la nourriture, des régimes, du mal-être de ceux qui nous sont chers mais qu'on ne peut pas aider contre leur volonté.

Manger peut être un plaisir mais aussi une source profonde de malaise, la solution pour combler un manque, un vide, une manière de faire face à une douleur, le moyen pour certain de ne pas sombrer dans une autre forme de dépendance, cela peut aussi devenir une façon de contrôler son corps et sa vie...

J'ai été un peu frustrée que l'histoire soit écrite du point de vue de Pandora et que les émotions et ressentis du frère, le principal concerné, soit un peu mise en arrière plan, mais je comprends le parti pris de l'auteur, qui a dû écrire ce roman afin d'aborder un sujet qui était particulièrement douloureux pour elle.

Les sujets abordés sont sacrément intéressants mais malheureusement le roman n'est pas porteur de beaucoup d'espoir et je l'ai refermé avec une vraie boule dans le ventre car il nous laisse avec des questions à la pelle mais pas de réponse immédiate et surtout avec des interrogations personnelles qui peuvent être assez dérangeantes.
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Pandora n'a pas vu son frère aîné depuis quatre ans. Pianiste de jazz à New York, Edison semble traverser une mauvaise passe, après avoir « côtoyé de grosses pointures » et frôlé la gloire. Pandora accepte de l'héberger dans l'Iowa, malgré la réticence de son mari et des enfants adolescents de celui-ci. La surprise est de taille lorsqu'elle le retrouve à l'aéroport : il est passé de 75 à 175 kgs.
La cohabitation s'avère vite difficile. Edison est bouffeur compulsif, pas très propre ni soigneux. Parfois répugnant, à la fois attachant et insupportable, il se comporte comme un gamin mal élevé, irrespectueux envers son beau-frère - qui le lui rend bien. Pauvre Pandora, au milieu de tout ça !

« Voilà un livre qui pèse son poids » estime Delphine Peras (l'Express, 08/2014). Certes, et dans tous les sens du terme : 450 pages bien denses, où chaque mot semble à la fois minutieusement pesé et lourd de sens, où les idées et reparties sont aussi savoureuses que la lecture indigeste.
Il est question d'ambition personnelle, d'image de soi, de poids, de comportement alimentaire, d'addiction. Mais aussi de famille (et de son poids, là encore), de rivalités fraternelles motivantes et/ou destructrices. Lionel Shriver s'appesantit sur tous ces sujets, les décortique, les épluche jusqu'à la moelle, notamment grâce à des échanges très riches entre ses protagonistes - souvent mesurés (frère & soeur), parfois violents (beaux-frères).

Cette lecture est moins éprouvante qu'un des précédents romans de l'auteur 'Il faut qu'on parle de Kevin' (sur les adolescents tueurs). Elle est quand même particulièrement dérangeante, par l'image qu'elle donne du couple, de la famille, des responsabilités parentales, des relations au sein d'une fratrie. Et parce qu'on tourne sans cesse et de plus en plus autour du problème de l'alimentation et de la question plus générale (et vertigineuse) du dépassement de soi et des comportements addictifs :
• « Je me demandais pourquoi tant de personnes s'astreignaient à accomplir quoi que ce soit, alors que le moindre accomplissement s'accompagnait immanquablement de ce triste bilan : 'Bien, et maintenant ?' »
• « Qui sait, peut-être nous est-il impossible de vivre pleinement nos réussites, car nous nous attachons à la quête, à la pulsion, à sa décharge addictive d'amphétamines et à ce sentiment puissant d'avoir un but ? L'accomplissement s'apparente alors à une perte [...] »
• « Même si les manques nous rongent, la satiété est pire encore. »

La pirouette finale m'a d'abord fortement déplu.
Elle offre finalement un recul intéressant et une dimension supplémentaire.

'Big Brother', un grand et gros roman - à la fois génial, long et pesant.
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C'est la première fois que je croise la thématique du surpoids en littérature. C'est un phénomène de société délicat qui interpelle et intrigue quand on visite les Etats Unis. Il provoque des réactions mêlées de compassion, d'empathie, de jugement et de répulsion.
Il semble donc légitime et également courageux de construire une fiction autour d'un thème comportemental qui interroge sur nos propres usages alimentaires et l'importance devenue excessive de l'image de soi.

En retrouvant, après quelques années de séparation, un frère atteint d'obésité sévère, Pandora et sa famille sont en état de "stress post traumatique domestique". Une cohabitation qui s'annonce si difficile que le problème pathologique doit être pris à bras le corps, partant du postulat que le déni relève de l'hypocrisie.
En position de coach dans la guerre des calories, Pandora pose l'objectif d'un quintal en un an mais va perdre bien plus que des kilos en accompagnant son big Brother dans un régime effrayant.

En privilégiant souvent l'humour et en décortiquant les comportements psychologiques associés à l'alimentation, Lionel Shriver aborde de nombreux thèmes: le coté pernicieux de la célébrité, la dépression, l'auto destruction, la tolérance, la santé, l'estime de soi.
Elle donne une vision à la fois chaleureuse et ambiguë de la fratrie, entre loyauté, connivence et manipulation.

Une livre insolite et courageux, cruel et dérangeant mais qui, par le twist final, ouvre le débat sur un sujet récurrent de nos sociétés riches et consommatrices à l'excès.




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Passée la sidération de découvrir son frère adoré, jazzman sur le retour à New York, lesté de cent kilos de plus depuis leur dernière rencontre, Pandora décide de le prendre en main et l'accompagner, au risque de mettre en péril son propre équilibre, dans un régime draconien au long cours, aventure dans laquelle elle a elle-même pas mal de lest mental et émotionnel à jeter par-dessus bord. Chose incroyable, et pour cause, le défi semble être relevé…

Une très belle histoire fantasmée d'amour fraternel, une peinture féroce des impasses de l'Amérique consumériste – dont l'obésité morbide est ici le marqueur le plus flagrant, une réflexion profonde sur le rapport au corps, à l'argent, à la famille… Beaucoup de thèmes donc abordés dans ce « Big Brother » dans lequel on retrouve beaucoup de ce qui fit le sel du renversant « Il faut qu'on parle de Kevin », bien que ce roman-ci soit un ton en dessous : l'intelligente acidité du propos, des personnages fouillés jusque dans leurs travers les plus enfouis, l'absence totale de compromission avec les apparences, jusqu'au twist final qui renverse les termes de la proposition initiale du récit.
Un roman qui laisse sur la rétine l'image du colossal Edison, corps massif et mains aériennes sur les touches du piano, virtuose de sa vie ratée.
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Voilà un roman bien complexe et bien dérangeant, à l'image du foudroyant "Il faut qu'on parle de Kévin".
De quoi est-il question ici ? C'est beaucoup moins simple que ça en a l'air, car tous les personnages sont profonds, et tous ont des problématiques différentes.
Donc, d'abord, une femme dans la quarantaine, dont le père est une célébrité à la Tony Danza de "Madame est servie" -homme-star d'une seule série ultra-populaire- a deux familles difficiles. Sa famille biologique, avec sa mère morte tôt, peut-être suicidée, son père narcissique figé dans le passé, son frère aîné précoce, beau et talentueux musicien de jazz, et une petite soeur dont tout le monde se fiche, Solstice. Ensuite sa famille "par alliance", un mari, Fletcher, qui, il faut bien le dire, vit à ses crochets, dont elle a adopté les enfants, et auquel elle a aussi acheté une grande maison pour qu'il puisse faire des meubles raffinés au sous-sol, qui ne se vendent pas. Fletcher est aussi un psycho-rigide pénible de la nourriture, un orthorexique obsédé du tofu, quinoa, pain complet sans rien dessus, vélo, jogging. Il la culpabilise de se laisser aller physiquement, sans doute pour qu'elle oublie que c'est uniquement elle qui remplit la bourse. J'oublie de dire que sa fortune lui vient d'une étrange entreprise de marionnettes qui caricaturent les gens en répétant leurs formules fétiches et pénibles pour l'entourage. Voilà pour l'héroïne, déjà bien chargée de problèmes.
Et c'est alors que resurgit après quatre ans d'absence le charismatique grand frère, Edison, mais...passé de 75 kg à 175 ...Elle ne le reconnaît pas à l'aéroport.
A partir de là, deux grands axes, il me semble :
-la norme et la monstruosité : son frère a disparu sous la graisse et elle veut le retrouver. Victime elle-même des dictats sociaux en vigueur dans l'occident moderne, elle ne peut pas accepter une telle vision de son frère. Son "essence" a disparu (alors qu'elle est encore là, bien sûr, mais le frère lui-même, tout aussi victime des dictats, peine à se retrouver). le charmant et insolent Edison est devenu un gros tas maladroit qui casse les meubles de saint Fletcher, qui salit la cuisine, qui prépare des plats éprouvants...Et ce qu'on acceptait de lui auparavant avec plus ou moins d'irritation envieuse, on ne le tolère plus et on l'abreuve de mépris (ainsi l'odieux Fletcher, doublure inversé d'Edison)
-L'égoïsme et les limites très rapidement atteintes de ce que l'on peut faire pour quelqu'un. le personnage de Fletcher est particulièrement négatif. Alors qu'il a imposé à sa femme sa propre famille, son impécuniosité et son mode de vie morose, il rejette violemment son beau-frère par mesquinerie et jalousie. Fils unique, il refuse de comprendre l'attachement de Pandora pour Edison, et la soumet à un chantage affectif particulièrement odieux : c'est lui ou moi ...
Que va faire Pandora ? Jusqu'où peut-elle aider son frère ? Quel sera ensuite le poids de sa culpabilité ?
Fletcher contre Edison...Et quel est le sens de ce choix ? Facilité, égoïsme ? Peur de se perdre à la marge ?
Sans compter les autres thèmes, rapport morbide de l'occident à la nourriture, symbole d'une satiété matérielle atteinte mais non suffisante ; la célébrité...pourquoi la célébrité dans cette galère ? Parce que la nourriture consommée avec outrance (Edison) ou non consommée avec excès (Fletcher) représente la frustration d'une vie qui semble ratée si elle demeure obscure ou sans grande réussite ; et ses étranges petites marionnettes qui nous caricaturent ...ou pas car les personnages vivants du roman sont tellement agis par des règles de contrôle de soi qui leur sont extérieures qu'ils semblent encore plus vides et passifs que les jouets pour adultes confectionnés par Pandora.
L'obésité me semble donc un prétexte dans ce roman, l'occasion d'ouvrir une grande faille dans la nature humaine, que Lionel Shriver, dont le frère est mort de son surpoids, explore avec une méticulosité remarquable.
Désolée d'avoir été un peu longue...
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Après un livre aussi frappant et marquant que « Il faut qu'on parle de Kevin », je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette auteure.

Big Brother m'a agréablement surprise, un roman sur l'obésité, un problème bien ancré dans la réalité. A travers ce roman, elle cherche surtout à mettre en avant l'aspect psychologique des personnages, l'importance des liens de famille. Manger semble être aujourd'hui une solution comme une autre pour palier au stress et l'abondance de nourriture une réponse à un mal être profond, souvent mal vu par la société.

Un roman que je ne peux que recommander. Lionel Shriver est une auteure intéressante qui aborde des sujets parfois peu exploités et avec talent.
Merci à la maison d'édition Belfond et à l'opération masse critique Babelio.
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Femme d'affaires en pleine réussite, mariée à Fletcher, un artiste ébéniste, belle-mère de deux ados, Pandora n'a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l'héberger. À son arrivée à l'aéroport, c'est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle découvre un homme obèse, contraint de se déplacer en fauteuil, négligé, capricieux et compulsif. Que s'est-il passé ? Comment Edison a-t-il pu se laisser aller à ce point ? Pandora a-t-elle une part de responsabilité ? Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension ne tarde pas à monter et c'est Pandora qui va en faire les frais. Jusqu'à se retrouver face au pire des dilemmes : choisir entre son époux et son frère.  

Après l'excellent "Il faut qu'on parle de Kevin", je re-découvre Lionel Shriver dans un nouvel opus. Un portrait toute en finesse sur l'image de soi, les relations familiales et le passage à la quarantaine. Comme toujours, ses personnages sont justes, sans jamais tomber dans la caricature. Un très bon roman à découvrir. Une auteure de talent.
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Après avoir apprécié, entre autres, il faut qu'on parle de Kevin, Big Brother m'a tout autant plu.
On y retrouve toute la verve sarcastique, la profondeur d'analyse, l'esprit de provocation de Lionel Shriver dans un roman choc partiellement autobiographique sur un sujet brûlant d'actualité : notre rapport névrotique à la nourriture, et son corollaire, l'obésité alarmante dans nos sociétés occidentales.
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