AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 293 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Big brother.
Lionel SHRIVER

Lorsque Pandora va accueillir son frère Edison à l'aéroport ils ne sont pas vus depuis 4 ans.
Lui le fringuant, le séduisant pianiste de jazz à New York.
Lui qui s'est produit aux côtés des plus grands dans les salles les plus majestueuses.
Et elle Pandora la soeur cheffe d'entreprise au succès inattendu mariée à Flecher artiste ébéniste et qui a hérité des deux enfants de ce dernier lors de leur mariage.
Et bien à l'aéroport Pandora ne reconnaît pas Edison parmi les voyageurs.
Peut-être est-ce parce qu'il arrive dans un fauteuil roulant et qu'il pèse 100 kilos de plus qu'il y a 4 ans…
Petit à petit les langues se délieront dans cette famille et les haines, le dégoût, le rejet, la compassion, la détermination et l'affection se mélangeront pour aider Edison à combattre cette obésité morbide.
Faisant aussi resurgir des blessures d'enfance et des vérités dérangeantes.
Poussant Pandora à devoir choisir entre son mari et son frère.
Un très bon roman sur l'obésité et la difficulté à la vivre pour soi et pour l'entourage.
Sur la descente en enfer de la dépression et la douleur des aidants.
Sur l'impossibilité d'aider celui qui ne veut pas l'être.
Sur le dégoût de ces comportements alimentaires déviants et la ténacité qu'il faut pour suivre un régime amaigrissant.
Le tout avec beaucoup d'humour cinglant et de réflexions sur les dommages collatéraux faits à l'époux et aux beaux-enfants.
A lire absolument (sauf si vous êtes au régime).


Commenter  J’apprécie          50
Un roman original.

Je n'avais jamais lu un roman de cette autrice. (Oui, Lionel Shriver est une femme. J'avais vu le film Il faut qu'on parle de Kevin, qui avait été tiré d'une de ses nouvelles mais ne l'avais pas lue.)

La narratrice est Pandora une femme de la middle class, qui a plutôt bien réussi et a ouvert sa petite entreprise dans l'Iowa, elle est mariée avec Fletcher, un homme qui devient plutôt maniaque de l'alimentation et traque graisses et sucre, tout en alignant les kilomètres à vélo...

Un jour, Pandora est contactée car son frère Edison, jazzman installé à NY, va mal. Elle décide de l'accueillir quelque temps chez elle, dans sa famille.
Or, quand elle va le chercher à l'aéroport, c'est le choc. Edison qu'elle n'avait pas vu depuis 4 ans, est désormais atteint d'obésité morbide et peine à se déplacer. le quotidien de cette famille va être bouleversé par l'arrivée d'Edison et les relations entre le frère et le mari vont obliger Pandora à devoir se positionner.

Ce roman ne porte pas seulement sur l'alimentation, les régimes, mais il permet de s'interroger sur les liens familiaux, sur le couple, sur la société. Il analyse finement les rapports à son physique, aux apparences, à l'importance que l'on accorde à son poids...

J'ai beaucoup aimé ce roman. le début m'a intriguée car c'est clairement un roman qui sort des sentiers battus et je me demandais où l'autrice voulait en venir.
Il y a quelques longueurs par moments, mais la fin, émouvante, m'a réconciliée avec ce livre, auquel je commençais à moins adhérer dans le dernier tiers.

Commenter  J’apprécie          20
C'est l'histoire de Pandora , la quarantaine plutôt épanouie, qui découvre son frère obèse après 4 années sans le voir. le roman tourne donc autour des questions de nourriture, de relation à la nourriture, mais aussi d'identité : qui est-on à travers l'image et la représentation qu'on renvoie aux autres?

On parle de l'image corporelle, certes, mais aussi la représentation médiatique en tant que cheffe d'entreprise (Pandora va-t-elle si bien que ça ?) ou célébrité déchue (qui est Travis en dehors de son rôle de père dans Garde Alternée?) : Ce sont de multiples prismes qui déforment les réalités : l'être , le paraître, la façon dont on se perçoit, et la façon dont les autres nous voient.

Je pense que j'ai aimé ce livre car la relation à la nourriture me parle. Mais je n'oublie pas qu'au delà du sujet il y a la tres juste écriture de Lionel Shriver et son incroyable talent d'analyse. le nombre de citations à noter pourrait représenter une bonne partie du roman. Un régal !
Commenter  J’apprécie          30
J'ai fait connaissance avec Lionel Shriver avec « Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes » dans lequel elle mettait en pièces les nouvelles injonctions sociales et le culte du corps dans la société américaine (entre autres ..)
Je la retrouve dans ce roman plus ancien dont le thème principal n'est pas si lointain, l'obésité et le rapport quasi-obsessionnel que nous entretenons avec la nourriture.

Immersion dans une famille américaine du Midwest : Pandora, la quarantaine épanouie, en pleine réussite professionnelle, son mari, Fletcher , artiste ébéniste au succès très confidentiel et adepte du régime riz brun- brocolis , et leurs deux enfants/ beaux-enfants.
Et voilà que s'annonce Edison, le frère aîné de Pandora, artiste de jazz qu'elle a toujours admiré et que son mari a toujours détesté. Pas vu depuis 4 ans, il traverse une période difficile et elle a accepté de l'accueillir pendant deux mois. Mais à l'aéroport, surprise : Edison a pris 100 kilos… Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension monte et Pandora va devoir choisir entre son mari et son frère !

Le thème principal, l'obésité morbide, est traité à grands coups de sachets protéinés et de calcul de calories , et on se prend au jeu du « maigrira t-il ? ». Mais le roman aborde bien d'autres thèmes autour de la famille, les relations de couple, les liens entre frères et soeurs, parents et enfants. C'est drôle et tragique à la fois, et sous la plume acide de Lionel Shriver pointe l'émotion voire la culpabilité d'une femme qui a elle-même perdu son frère d' obésité morbide.
Commenter  J’apprécie          82
Pandora a ouvert de façon assez aléatoire une boîte (:)) et cela a marché . Dans l'Iowa, elle rencontre le succès , elle qui n'y était pas prédestinée.
Pour son frère par contre, lui qui a connu la gloire en tant que pianiste de jazz, les choses semblent moins bien se passer. et quand il débarque dans la famille de sa soeur , il a au moins doublé de volume.
Fletcher, l'homme de Pandora qui en est presque à sucer des cailloux pour se nourrir, voit cette arrivée avec le même enthousiasme qu'un Tchétchène qui croise Vlad'

Quel livre surprenant ! J'ai adoré puis trouvé cela absurde et irréalisable .Et puis, comme beaucoup sans doute, je suis tombé dans le panneau que l'auteur a bien voulu dresser devant moi.

Alors, je suis sorti un peu groggy et ne sachant trop quoi penser.
L'auteur a incontestablement du talent . Certaines de ses tournures font mouches , les personnages sont bien posés. Aux antipodes les uns des autres, ils dressent l'image d'une Amérique qui se cherche, qui se complet entre obésité et show bizz, réussite sociale et rêve utopiste.
Il y a quelques longueurs sans que ce soit trop pesant et au final , je crois pouvoir affirmer que ce livre laissera une trace, ténue certes , mais une trace quand même . N'est ce pas l'essence d'une lecture ?
Sans aucun doute, je serai amené à me tourner à nouveau vers cette écrivaine qui a choisi un prénom masculin car "la vie est plus simple pour les hommes".
Commenter  J’apprécie          578
Femme d'affaires en pleine réussite, mariée à Fletcher, un artiste ébéniste, belle-mère de deux ados, Pandora n'a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l'héberger. À son arrivée à l'aéroport, c'est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle découvre un homme obèse, contraint de se déplacer en fauteuil, négligé, capricieux et compulsif. Que s'est-il passé ? Comment Edison a-t-il pu se laisser aller à ce point ? Pandora a-t-elle une part de responsabilité ? Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension ne tarde pas à monter et c'est Pandora qui va en faire les frais. Jusqu'à se retrouver face au pire des dilemmes : choisir entre son époux et son frère.  

Après l'excellent "Il faut qu'on parle de Kevin", je re-découvre Lionel Shriver dans un nouvel opus. Un portrait toute en finesse sur l'image de soi, les relations familiales et le passage à la quarantaine. Comme toujours, ses personnages sont justes, sans jamais tomber dans la caricature. Un très bon roman à découvrir. Une auteure de talent.
Commenter  J’apprécie          150
Roman traitant de l'obésité du rapport obsessionnel à la nourriture et au poids .le récit d'une quête du poids idéal sous fond de relation complexe entre un frere et une soeur mettant en peril la relation de couples de celle ci . Recit partiellement autobiographique . Tres agréable à lire traitant d'un sujet d'actualité dans nos sociétés.




Commenter  J’apprécie          00
Big Brother, tout comme Il faut qu'on parle de Kevin d'ailleurs, est un roman avec un personnage principal très remarquable qui vit en marge de la société parce qu'il affiche un comportement extrêmement asocial. La chose intéressante à propos de ces deux romans est la façon dont l'environnement réagit à ce comportement. Et chaque fois qu'il y a un personnage féminin qui reste fidèle à son fils ou à son frère jusqu'à la fin amère. En outre, les deux romans sont très actuels dans les thèmes: la violence armée dans les écoles et l'obésité. Deux «grands» thèmes de la société dans le pays de l'auteur Lionel Shriver.
Commenter  J’apprécie          20
Un frère revient vivre chez sa soeur pour 2 mois, il est à bout de ressource, mais quelle surprise lorsque Pandora vient le chercher à l'aéroport, Edison, le joueur de jazz, jeune, beau, dynamique,,....est méconnaissable, il est devenu obèse.
Ce personnage va bousculer tous les rapports entre frère et soeur, père et fils, mari et femme, oncle et neveu ou nièce, frère et beau-frère,….
L'auteur développe de manière intéressante le thème de l'obésité et de la possibilité / difficulté à maigrir. Y aura-t'-il échec du régime suivi ou non, cela est important pour Fletscher qui a fait le pari de manger un gâteau au chocolat en entier.
Histoire bien développée, avec suspense, où l'auteur nous fait partager la vie des personnes obèses.
Il faut savoir accepter la fin voulue par l'auteur qui m 'a laissée un moment pantois.


Commenter  J’apprécie          70
J'ai eu, je l'avoue, un peu de peine à "entrer "dans ce roman. Après le sublime "Il faut que l'on ,,",je attendais beaucoup et j'avais peur d'être déçue. Cela n'a pas été le cas, élégante, subtile parfois drôle et même émotive, Lionel Shiver nous réveiller des pensées qui nous ont lus traversé l'esprit. L'image de soi, le sens de la famille, les projections , les erreurs du passé, la ténacité..
Pour résumé, l'obésité morbide est ici bien traité sans lourdeur, et ce roman est vrai. Rien a signal hormis que je n aurai sans doute pas choisi ce type de régime là..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (590) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}