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4,31

sur 1423 notes
On m'a prêté le roman "il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver et comme j'avais lu plutôt de bonnes chroniques sur lui je l'ai commencé avec intérêt.
Mais celui ci est vite retombé..... ce roman m'a laissé de marbre, je n'ai eu aucune empathie, émotion en le lisant.
C'est peut être la forme du livre, sous forme de lettre que la mère écrit au père, en relatant leur vie, jusqu'au jeudi où Kevin, la veille de ses seize ans a tué neuf personnes de son école.
Kevin depuis tout bébé est un enfant "difficile" et sa mère a du mal à faire face, le père lui trouvant toujours des excuses. En grandissant la méchanceté est poussé à son paroxysme, sa soeur perdant un oeil par sa faute.
Qui est responsable de ce carnage ? pourquoi Kevin en est arrivé là ?? le livre est plutôt une psychanalyse de la mère plutôt qu'une analyse du drame et de cette tuerie et de ce qui aurait pu être fait pour qu'elle soit évitée.
J'avais deviné la fin dramatique .... je n'ai pas vu le film qui est très bon apparemment et il faudrait peut être que je le visionne.......
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We need to talk about Kevin … : acerbe critique de la société américaine, consommatrice à outrance, du républicanisme puritain et armé, d'une forme d'éducation laxiste et désintéressée … Critique certes subjective, car émanant uniquement du personnage principal, Eva Khatchadourian, malheureuse mère d'un adolescent meurtrier.
Ce roman bouleversant et dérangeant ne donne aucune réponse claire. Il traite de l'amour filial, ou plutôt de son absence. de la violence, tapie dans l'ombre. Ou comment, réprimée seize années de vie durant, elle peut se traduire un JEUDI par un geste aussi horrible qu'inaltérable.
Dans la veine de la tristement fameuse tuerie de Columbine, Lionel Shriver dissèque le geste abominable de son anti-héros, Kevin Khatchadourian, au travers du regard impitoyable de sa mère. Sa mère qui, dès la conception de son enfant, semble ne pas l'aimer ni même le vouloir. Un sujet tabou, si rarement évoqué : une mère peut-elle détester son fils ?
La lecture de ce roman, que j'ai manqué d'abandonner aux premières pages a débuté comme une bataille contre moi-même. Il résonnait d'un drôle de manière, étant moi-même enceinte pour la première fois à cette époque. Est-il seulement possible de ne pas aimer son enfant ? de percevoir et de comprendre la cruauté qu'il porte en lui, d'accepter chacune de ses failles jusqu'à ce qu'il commette l'impardonnable ?
Tant de questions auxquelles Lionel Shriver nous laisse répondre nous-mêmes. Ce roman épistolaire extrêmement dur est la promesse d'un voyage intérieur, d'une réflexion sur notre capacité à aimer. Un traité sur la violence qui se terminerait presque sur une infime note d'espoir : dix-huit ans après la naissance de son fils, Eva réalise et accepte de l'aimer.
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Un après-midi d'avril, trois jours avant ses 16 ans, Kevin Katchadourian a abattu, dans l'enceinte du gymnase de son lycée, plusieurs de ses camarades, sa professeur de littérature, et un employé de la cafétéria scolaire. Kevin a grandi dans un milieu aisé, élevé par des parents cultivés, il n'a jamais manifesté de fascination morbide pour les jeux vidéos ou les films violents.

Par la voix d'Eva, sa mère, qui, après le drame, éprouve le besoin de se confier, nous découvrons cependant que Kevin n'était pas un enfant comme les autres... Elle livre ces confidences sous forme de lettres qu'elle écrit à l'attention du père de Kevin, dont elle est séparée depuis la tragédie. On ressent avec force son besoin de s'épancher sans interruption, de raconter le long cauchemar que fut sa cohabitation forcée avec ce fils qui semblait la haïr...

Elle revient ainsi non seulement sur sa relation avec Kevin, mais aussi sur son rapport à la maternité. Jeune entrepreneuse épanouie dans sa vie professionnelle, Eva avoue que lorsqu'elle est tombée enceinte, elle n'avait pas de véritable désir d'enfant. L'idée même d'être mère la plongeait dans la terreur. Lorsqu'elle tente d'analyser les motivations qui l'ont malgré tout menée vers la maternité, il est clair qu'à aucun moment ce ne sont ni son instinct, ni sa volonté profonde, qui se sont exprimés. Consciente de ses limites, en tant que future mère, parce qu'elle se savait froide, égoïste, elle a surtout considéré cette grossesse comme un défi, et comme une concession faite au désir de son mari de devenir père.

"J'étais coupable d'incompétence émotionnelle".

La grossesse a confirmé ses craintes : elle n'a rien éprouvé pour l'être qui grandissait en elle, ainsi qu'elle l'exprime sans détour, réfutant les sacro-saints enseignements que nous inculque la société quant à l'évidence et la spontanéité de l'amour maternel. La naissance de Kevin, à l'issue d'un accouchement long et difficile, n'a rien arrangé.

"A l'instant précis où il est né, j'ai associé Kevin à mes propres limites -qui n'étaient pas seulement celles de la souffrance, mais celles de la défaite".

Là non plus, pas de manifestation naturelle d'amour pour ce petit d'homme braillard qui refuse de téter son sein... Et ce ne sont que les débuts d'une relation qui semble inéluctablement vouée à l'échec. Kevin est décrit par sa mère, dès les premiers mois de sa vie, comme un enfant manipulateur, un ennemi dont le principal objectif est de la pousser à bout. Elle affirme la volonté délibérée de son fils de lui nuire, par ses cris de fureur. Car selon elle, ses pleurs ne sont pas la simple expression de la faim ou d'un quelconque inconfort, mais bien une expression de sa hargne envers elle.

Ce point de vue qu'adopte Eva sur la nature malfaisante de son fils m'a mise mal à l'aise. Je suis en effet sceptique sur la propension d'un nourrisson de quelques semaines à jouer sciemment de son pouvoir -lié à la nécessité de satisfaire ses besoins naturels- pour manipuler son entourage et monter son père contre sa mère...
Mais je trouve que ce choix de l'auteur de ne laisser qu'Eva s'exprimer est finalement judicieux, puisqu'il entretient chez le lecteur un trouble et un questionnement permanents quant à la subjectivité de la narratrice, et ce d'autant plus qu'elle apparaît par ailleurs comme une femme intelligente et lucide. Son objectif, en écrivant ces lettres, est visiblement de se positionner dans une démarche analytique plutôt qu'émotionnelle. Seulement, cette démarche étant accomplie a posteriori, une fois l'acte de Kevin perpétré, on peut s'interroger sur l'influence de cet acte sur son jugement.

Se souvenant d'épisodes de l'enfance de son fils, des affrontements qui les opposaient l'un à l'autre, elle dresse le portrait d'une sorte de monstre. Blasé, vicieux, cruel, mais d'une intelligence hors normes, rien ne semblait avoir de prise sur lui. Punition ou chantage affectif étaient inutiles, puisqu'il y opposait une indifférence atterrante. Dans ce contexte, les tentatives d'Eva pour approcher son fils, établir un échange avec lui, manquaient de sincérité, et se soldaient presque toujours par un échec...
Il émane de son témoignage une solitude intense, et la détresse de qui sent que sa vie lui échappe. Elle qui avait parcouru le monde en quête de "bons plans" pour les besoins de son entreprise de publication de guides de voyage, se retrouvait à supporter un garçon qui refusait d'être propre (il portera des couches jusqu'à l'âge de six ans, ce qu'Eva considère comme une preuve de sa perversité), saccageait tout ce qui lui tenait à coeur, et gâchait sa relation avec l'homme qu'elle aimait.

"J'aurais pu vivre sans enfant. Je ne pouvais pas vivre sans toi".

Car Eva a en revanche toujours aimé son mari profondément, en dépit de leurs divergences d'opinion, et de leurs conflits à propos de Kevin. Sa façon d'évoquer Franklin, et ses rapports avec son fils, laisse à penser qu'il faisait preuve d'un aveuglement consternant. Il se montrait particulièrement complaisant, se mettant dans la position de celui qui défend l'indéfendable, en réaction à l'attitude, selon lui injuste, d'Eva, dont il remettait la parole en doute, considérant qu'elle dramatisait...

Maintenant que Kevin a effectivement montré à la face du monde l'étendue de sa cruauté, il ne lui reste rien ni personne, hormis ce fils à qui elle continue de rendre visite en prison, et avec lequel le dialogue est toujours aussi difficile. Aucun remords ne le hante, il semble même fier de ce qu'il a accompli... Quant à Eva, elle survit, et subit les conséquences de "l'après", le regard des autres, qui ne la voient plus que comme la mère d'un monstre, et leur suspicion quant à sa part de responsabilité dans l'acte de son fils.

Ceci dit, elle n'est pas tendre, elle non plus, avec ses semblables, et ne l'a jamais été. Elle a souvent fustigé le sentiment qu'ils ont de leur importance, leur besoin de tout normaliser pour se sentir en sécurité, leur absence de doutes sur le bien-fondé de leurs actions... Souvent elle s'est révoltée contre les diktats de la normalité, dont la maternité était un des corollaires. Et son expérience avec Kevin a conforté une de ses convictions : considérer l'enfance comme un univers béni, à protéger, est une hypocrisie. Son fils lui a prouvé que les enfants ne sont pas naturellement des êtres innocents, mais avant tout des individus, dont certains peuvent être foncièrement mauvais, évoluant dans un milieu qui conditionne dès leur plus jeune âge leurs rapports aux autres.
Ce regard acéré et critique qu'elle porte sur une société américaine hyper protectrice, mais dans laquelle le pire est toujours susceptible d'arriver, est un des points communs qu'elle partage avec Kevin.

Le témoignage d'Eva est difficile à entendre. Je ne remets pas en doute sa sincérité, mais je me demande encore quelle est la part de réalité dans le regard qu'elle porte sur son fils. Pourquoi Kevin a-t-il assassiné ses camarades ? La malfaisance est-elle innée, ou la conséquence de l'association de divers paramètres contextuels -affectifs, sociaux, familiaux- ? Est-elle une combinaison de ces deux éléments, l'inné et l'acquis ?

Le roman de Lionel Shriver ne répond pas à ces questions.
Il vous hante et vous bouscule, imprime en vous la voix de son héroïne, qui ne me lâchera pas de sitôt...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Aussi perturbant que brillant, ce roman ne vous laissera pas indemne.
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Ayant vu et été marquée par le film servi par de très bons acteurs (Tilda Swinton, prix du cinéma européen de la meilleure actrice et Ezra Miller), j'ai voulu pour une fois lire le roman même si j'en connaissais les liens et aboutissements. Si le film m'a laissé ko, le livre quant à lui m'a laissé de marbre. Il n'apporte aucun élément de réponse sur le côté psychopathe de ce Kevin qui la veille de ses seize ans, tua neuf condisciples de classe dans le gymnase de son école à l'aide de son arbalète.

Kevin depuis tout bébé est un enfant qui fait horreur et qu'aucune mère ne pourrait souhaiter à sa pire ennemie. Kevin ne veut pas du lait maternel, Kevin pleure sans arrêt quand sa mère est là, Kevin est atone, désintéressé de tout, l'ambition de Kevin c'est d'être chômeur plus tard, Kevin porte des langes jusqu'à six ans, Kevin martyrise les enfants de l'école. Depuis tout petit Kevin est un gosse machiavélique, méchant, bref un vrai merdeux poussé à son paroxysme.

Si le film m'a percuté dés les premières minutes, il a fallu attendre au-delà de la deux centième page pour que dans le livre Kevin apparaisse. Très très long. On suit les lettres de la mère, Eva adressées à son mari Franklin qu'il ne lira jamais. le ton est froid, sobre, trop clinique. Si le titre fait référence à l'urgence de parler Kevin, non je n'ai pas reconnu l'urgence entre toutes les parenthèses très longues à gauche et à droite. Eva parle de beaucoup de choses sans lien direct ou indirect avec Kevin. Ce qui rend le livre assez lent et dispersé. Eva est une mère carriériste qui aurait préféré ne pas avoir ce premier enfant. À peine né, elle le reconnaît, cet enfant ne génère chez elle aucune émotion. Au fur et à mesure que Kevin grandit, le couple se complaît dans une nonchalance assez effarante. Si la mère constate très vite un problème avec son fils, son père fait l'autruche. Il n'y a jamais de réaction pour recadrer l'enfant futur tueur. du côté de la mère, ça manque d'amour mais en même temps comment aimer un tel enfant, une créature aussi néfaste ? Et de l'autre, le père est collant et déborde d'amour pour son fils. Un déséquilibre glaçant qui ne m'aura pas permis de m'attacher à qui que ce soit. le seul être qui semble normal dans cette famille c'est la petite soeur Celia.

Il y a certainement une accumulation de faux pas dans l'éducation de Kevin pour comprendre comment un jeune de bientôt seize ans en arrive à tuer sans scrupules autant de monde. le côté inné semble aussi questionner puisque Kevin semble être né méchant. Difficilement compréhensible d'imaginer un bébé aussi sournois néanmoins.

Sur 730 pages, j'attendais à retrouver l'énergie émotionnelle du film, le ton clinique des confidences de Eva dans ses lettres m'a posé problème. Je n'ai pas ressenti comme dans le film l'urgence de parler de Kevin, la rage et la colère d'avoir enfanté un être aussi diabolique, je n'ai pas adhéré à cette façon d'abdiquer devant son caractère néfaste, de rester bras croisés.
Beaucoup trop descriptif comme livre, sans émotions, des émotions qui auraient pu souligner honte, rage, déception, bref toute une panoplie de sentiments humains justifiables ici.

Pour une fois, c'est le film qui gagnera la palme d'or en terme d'électrochoc, le livre ici me semble personnellement moins pertinent que le film. J'ai adoré le jeux des acteurs dans le film où l'on retrouve le côté froid du personnage de la mère mais le côté diabolique et malsain de Kevin est parfaitement maîtrisé dans le film alors que le livre semble atténuer cette face monstrueuse. Mitigée donc sur ce livre que j'aurai peut-être perçu autrement sans avoir vu le film au préalable.
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Un livre dur mais bien écrit. Je vous conseille la lecture de la chronique d'Yves Paris qui résume parfaitement ce que j'ai ressenti!
https://www.babelio.com/livres/Shriver-Il-faut-quon-parle-de-Kevin/22388/critiques
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Par des lettres envoyées à son mari, Eva retrace l'itinéraire qui a poussé leur fils à commettre l'irréparable : un massacre de masse dans son lycée.
Elle retrace l'histoire de Kevin, cet enfant « ombrageux » mais également la sienne.
Son histoire de mère. Celle qui ne voulait pas vraiment d'enfant. Celle qui a été jalouse de son fils dès l'instant où elle a su qu'elle était enceinte. Celle qui a haï son enfant avant même sa naissance. Celle qui n'a absolument rien ressenti pour son enfant lors de sa naissance hormis du rejet. Celle qui ne lui pardonnera jamais.

Lionel Shriver nous offre un roman terrifiant sur l'amour maternel.
Elle aborde avec brio des sujets difficiles comme l'absence de désir de maternité, l'absence de sentiment pour son enfant ou encore la méchanceté ou malveillance innée chez certains enfants.
A sa lecture, ce livre nous invite à la réflexion, à la remise en question. Qu'aurait-on fait à la place d'Eva ? L'aurait-on aimé cet enfant purement mauvais et malsain ?
Je dois avouer que cette lecture m'a énormément perturbée et m'a plusieurs fois laissée dans des situations de malaise persistant où je ne savais plus que penser et rendant la poursuite de la lecture compliquée à certains moments mais au final c'est un vrai coup de coeur.
Bref, un roman percutant, totalement bouleversant qui vous marquera pour un bon moment.
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Une grande claque dans la figure, un uppercut ! J'ai dévoré ce livre, qui m'a pas mal bouleversé. de la sincérité, pas de faux-semblants, une terrible honnête face aux "choses de la vie". Une grande réflexion sur le fait que les choses ne sont jamais toutes noires ou toutes blanches, qu'il existe une multitude de nuances, que tout est bien plus complexe qu'il n'y parait.
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"Voilà tout ce que je sais. Que le 11 avril 1983, un fils m'est né, et que je n'ai rien ressenti." Eva Kahatchadourian mariée à un publiciste, rédige des guides de voyages. Elle s'est faite seule. Tardivement, selon ses dire, elle est enceinte pour la première fois. Dès le début, les relations qu'elle entretient avec Kevin, son fils, sont complexes. "En même temps que ce nourrisson, écrit-elle, se tortillait sur mon sein qu'il repoussait avec un total dégoût, je l'ai rejeté en retour". Enfant puis adolescent étrange, Kevin tue de sang froid et avec préparation, sept membres de son collège, sa sœur et son père, non sans avoir habitué sa mère à sa cruauté mentale, à son détachement de tout et à son sens permanent de la provocation. "Nous nous sommes combattus avec une férocité sans faille", déclare Eva...
S'il existe des romans sur le bonheur familial, celui-ci en prend le contre pied. Construit comme un long monologue sous forme de lettres écrites à son mari défunt, le texte très solide de Lionel Shriver est tout à tour glaçant, déprimant et accablant. Étrange fils? Étrange mère? Je ne sais pas. "Par désespoir ou par paresse, j'aime mon fils" dit Eva, s'opposant ainsi à toute tentative d'explication à caractère psychologique qui pourrait la dédouaner d'avoir engendré un tel adolescent.
Roman terrible sur des faits terribles. Nous sommes à l'époque de Columbine.
J'ai apprécié le talent de l'auteure, son sens de la construction dramatique et la précision de son discours. Je salue son audace car aborder de tels thèmes n'est pas aisé. La violence en milieu scolaire quand elle débouche sur des meurtres heurte l'entendement. Quant au fait qu'une mère ait des sentiments très ambivalents pour son enfant à peine né, ça peut s'écrire mais à la première personne et utilisant ce ton là, ce n'est pas si courant...
J'admire que l'auteure aborde ces sujets de façon si frontale et ménage à ce point ses effets, nous laissant souvent dans l'expectative...
Toutefois, et c'est là le bémol, si j'ai lu ce livre avec intérêt et en reconnais la valeur, je n'ai pas ressenti la moindre empathie ni pour cette femme ni pour son pauvre balourd de mari. Encore moins pour la petite Celia et le dangereux Kevin. J'ai eu le sentiment de découvrir un bon documentaire où l'expression de la moindre émotion était traquée.
Chacun ses goûts ! Pour moi "Elephant" de Gus van Sant parle mieux de la violence adolescente. Et "Le Cinquième enfant" de Doris Lessing aborde le thème de l'enfant monstrueux et dévorateur qui laisse ses parents exsangues d'une façon qui me passionne davantage. Ici, quelle froideur !
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Effrayant.
Obscur.
Noir.
Nauséeux.
Emétisant .

Que dire ?
Je viens de voir une autre critique.

Je me suis donc rendue compte que je n'avais pas encore rédigée la mienne..
Pourtant il a été lu il y a un petit moment. .

Il est presque encore plus terrifiant que le film.

Je l'ai lu. Je suis allée jusqu'au bout pour pouvoir aussi être " de l'autre côté ".

Quand il arrive des horreurs humaines, on pense aux victimes, aux familles.

Mais il est vrai que l'on ne se penche rarement sur là famille du tueur.

Ce fut pour moi toute la complexité du travail. Me mettre du coter de ce livre. Sans cela , je ne pouvais pas continuer la lecture.

Malgré toute mon opiniâtreté, j'ai été lourde d'émotions.
Il faut à un moment s'avouer que la mère à " un peu déconner ". On peut même faire un lien en psychologue de comptoir : elle a provoqué chez lui un séisme. Une carence affective.
Qui entraînera des relations humaines morbides.

Ou tout simplement en monologue schizophrène " comment peut on en arriver là, ce petit avait tout , l'opulence des biens matériaux, de l'affection, un peu d'amour. ...
Mais comment est il devenu tueur. Pervers ,avec cette psychose juvénile. ..."

Ce livre ne laisse pas tranquille.
Il ne peut pas laisser indifférent.
Il a broyé mes tripes de maman. Il a touché mon psychisme de professionnelle.
Il m'a interpellé dans mon rôle de citoyenne.

L'auteur a réalisé un vrai travail.

Cet opus est un vrai chef d'oeuvre noir.

Bravo.

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