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4,31

sur 1423 notes
Je connaissais le sujet de ce livre avant de le commencer : un jeune garçon commet un carnage dans son lycée quelques jours avant ses 16 ans. Sa mère revient sur les événements :

Voici ma lecture sur 4 jours

JOUR 1
Une femme, Eva la cinquantaine, écrit à son mari Franklin.
Le sujet de ses lettres : essayer de comprendre comment Kevin, leur fils de 16 ans, est parti pour le lycée avec une arme et a tué 7 lycéens, un prof et une personne de la cantine. (2 survivants lors de cette attaque)
L'horreur absolue pour des parents ! Ceux de l'enfant assassin et ceux des victimes…

JOUR 2
L'auteur dissèque dans ses lettres ce qui s'est passé depuis le début «Tomber enceinte » jusqu'au jour fatal le fameux « JEUDI », et ce de façon chronologique.
L'écriture est très directe, très abrupte, sans concession : ni pour elle (elle n'a jamais réellement désiré cet enfant), ni pour son mari (mais on n'a pas la réponse du mari aux lettres) ni pour le fameux Kevin, ni pour la société américaine pour laquelle il est normal que les armes soient en vente libre …

L'auteure (Lionel Shriver est le pseudo de Margaret Ann Shriver) alterne des passages dans le passé et des compte-rendus des visites qu'Eva rend à son fils incarcéré.
Son fils dès la maternelle présente une incapacité à se sociabiliser …Pour la mère, elle craque et en arrive à le brutaliser : une seule fois lorsqu'il a 6 ans (et porte encore des couches !).

En parallèle, Eva en dit plus sur son enfance : sa mère est agoraphobe, son père est mort en 1945 avant sa naissance, la grande partie de la famille de son père est morte pendant le génocide arménien … Qu'elle est lourde cette enfance qui n'en était pas une : cela rend Eva plus compréhensible : comment aimer un fils alors qu'elle même a été si peu aimée…

JOUR 3
Le mari et père de Kevin est totalement absent. Je crois qu'elle écrit à un mort. Les face-à-faces en prison avec son fils sont très durs : on sent la haine qu'il a pour l'humanité entière et sa mère en particulier : il est fier de son carnage (et ne regrette qu'une chose que la tuerie de Columbine, qui s'est produite juste après, ait fait plus de morts que « sa tuerie à lui ».)

JOUR 4
Kevin est de plus en plus antipathique, jusqu'au carnage final, qui est raconté de façon presque chirurgicale …
Un livre effrayant…et marquant…
Kevin est-il né psychopathe ou l'est-il devenu parce qu'il a été négligé affectivement par sa mère et son père ? A chacun de se faire son avis…
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Un livre marquant.
Un récit riche en réflexions intéressantes.
Une histoire qui évolue suivant des événements pleins d'émotion et inattendus.
Un roman dont on se souviendra.
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Un coup de coeur et un coup au coeur ! Qu'est ce qui ne va pas chez Kevin ? 600 pages plus tard, impossible de rendre mon verdict. Coupable oui mais pourquoi ? le mal incarné ? la faute des parents ? de la société ?

Lire ce livre, c'était comme assister à un procès aux assises j'imagine. Un roman dense composé des lettres de la maman de Kevin, jeune tueur de masse qui a froidement tué 9 de ses camarades un après-midi d'avril.

Comme un procès fleuve, tout est disséqué jour après jour. On revient à l'origine du mal pour comprendre, expliquer l'inexcusable, faire peser les responsabilités, trouver des circonstances atténuantes peut être. Lire les lettres de cette maman d'un tueur c'est comme écouter le témoin à la barre en essayant de percevoir la Vérité à travers sa vérité et juger, juger sans cesse.

Pourtant je ne sais toujours pas quoi en penser de Kevin, de sa mère, de ce couple, de cette société américaine. Eva m'a tout raconté mais que j'aimerais savoir ce que Kevin aurait à en dire. Et son père qui ne répond pas.

Une lecture qui remue, qui interroge sur l'amour maternel et l'éducation. A lire absolument si un pavé bien dense ne vous fait pas peur.
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Lionel Shriver nous sert lhistoire d une mère qui écrit des lettres à son mari au sujet de leur fils Kevin auteur d une tuerie à son école. Déjà on a un sujet rarement évoqué dans les romans, mais à cela viennent se greffer plusieurs questions:question de la responsabilité, est-ce la faute des parents? Auraient-ils pu prévoir? ont-ils été de mauvais parents? Il y a aussi la responsabilité de l enfant, est-il psychopathe? fou? ou seulement méchant? Ce qui amène la question de l inné et de l acquis. Lionel Shriver nous présente une mère soucieuse, inquiète, troublée et consciente des défauts de son fils et convaincue de la méchanceté de son fils alors que le père prend toujours la défense du fils. On se retrouve enprésence de deux solitudes. Par dessus tout revient la question qui tue: PORQUOI? Pourquoi est-il si froid, indifférent, renfermé,enragé, mesquin, arrogant? Y a-t-il toujours une ou des raisons? À nous de réfléchir à ces quetions.

C est un véritable tour de force que nous sert Lionel Shriver en écrivant sur un sujet aussi douloureux sans jamais que notre intéret baisse tout en soulevant nombre de questions et en montrant les travers de la société américaine mais pas seulement américaine , je dirais occidentale, car les U.S.A. sont champions dans ce genre d évènements, ils n en ont pas le monopole.

Très bon moment de lecture que ce roman difficile et révoltant mais qui met le doigt sur un bobo qui fait mal.

Ames sensibles s abstenir.
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Un style différent, parfois laborieux, parfois tellement fort, je viens de fermer "il faut qu'on parle de kevin", et j'ai du mal à dire si j'ai aimé ou pas.
Je déteste certains passages et je relirai certains autres avec passion.
Pour moi, la fin, la dernière page plus précisément est ce qui sauve ma lecture, ce qui fait que je ne regrette pas de m'être accroché et d'avoir tout de même été jusqu'au bout.
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Le titre de ce roman est pour le moins étrange. le quatrième de couverture nous éclaire immédiatement sur le sujet. En fait, dès le début de ce livre, l'auteur fait clairement allusion au drame dont le jeune Kevin a été le responsable: un massacre de jeunes collégiens dans une école américaine. Ce roman est épistolaire: la mère de Kevin, Eva, écrit de longues lettres à son ex-mari. Elle expose par ordre chronologique l'enchaînement qui a conduit son fils au meurtre puis à la prison. Elle remonte bien avant la naissance de son fils, puis détaille les énormes difficultés qu'elle a aussitôt rencontrées avec son bébé. Kevin fut un enfant extrêmement atypique, insaisissable, malfaisant et constamment hostile à sa maman. Un épisode vraiment énorme, parmi beaucoup d'autres: comme son fils s'obstine à faire ses besoins dans une couche (à l'âge de 6 ans !), un jour, Eva craque et l'envoie valdinguer; Kevin est sérieusement blessé, mais cachera ensuite la responsabilité de sa mère, non par affection pour elle, mais pour la placer froidement sous l'épée de Damoclès d'une dénonciation ultérieure. le récit du massacre – selon le scénario sophistiqué imaginé par Kevin – se place à la fin du livre, comme il se doit. Une surprise attend aussi le lecteur. Par ailleurs, j'ai été étonné par la peine (7 ans de prison) infligée au meurtrier: j'aurais cru la justice américaine plus sévère, y compris dans le cas d'un mineur.
Le sujet est très intéressant. A priori ce roman est arrivé à pic, en raison de l'actualité, hélas ! Mais j'ai trouvé la méticulosité de l'auteur vraiment excessive et, malgré le (malsain) suspense, j'ai eu un peu de mal à arriver au bout des 500 pages du livre. Sur le fond, l'auteur choisit de laisser planer une incertitude: Eva met elle-même en cause sa personnalité et son (trop faible) instinct maternel; mais son fils Kevin apparait comme précocement monstrueux et quasiment inhumain: que pourrait-on faire dans cette circonstance ? Dans la vie réelle, les parents de jeunes enfants atypiques peuvent avoir des sueurs froides à l'idée que cette horreur leur arrive, à eux aussi…
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Lionel Shriver nous parle de 2 tabous: l'innocence de l'enfance et l'amour maternel.
Dans ce livre, il ose écrire sur le fait qu'une mère n'aime pas son enfant et vit une guerre perpétuelle contre lui.
C'est surtout la rechercher des causes de la violence adolescente qui sévit dans les lycées américains, que nous voyons.
Lionel Shriver, nous donne, non pas le point de vue du tueur, mais celui de la mère.
Le roman est présenté sous forme de lettre qu'Eva écrit pour son mari Franklin. (avec certaines longueurs)

Pour lui rappeler des souvenirs, son ressenti et lui faire comprendre la noirceur de son fils

Étonnant de voir qu'un livre peut autant fasciner et pourtant vous donner un sentiment de malaise.
Le tout donne un roman noir, glacial, dérangeant par sa précision.

Il laisse une certaine ambiguïté sur l'amour mère-fils et leur relation toxique.
Bouleversant, noir -, dérangeant, une histoire poignante d'une femme essayant de continuer à vivre après le carnage adolescent qu'a fait son fils.
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LIVRE CHOC
... et c'est peu de le dire.
Je n'ai pas mis 5 étoiles parce que c'est un livre odieux, mauvais, désagréable... qui vous laisse un goût de fiel tenace, un relent fétide au coeur...
L'horreur est humaine, ce livre s'y apparente...
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Ce roman extraordinaire m'a vraiment bouleversée. Puissant, violent, il parle de la relation entre une mère et son fils. S'aiment-ils, est-ce possible dans de telles conditions? J'ai rarement été aussi émue par un livre, celui-ci est extraordinaire. Que peut penser une mère dont le fils a commis un massacre?
Il aurait été dommage de passer à côté de ce roman.
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C'est le livre le plus terrifiant que j'aie jamais lu. Bien plus qu'un polar ou qu'un thriller gore. Parce que même si c'est un roman, Il faut qu'on parle de Kevin a de criants accents de vérité. le 8 avril 1999, le JEUDI, comme l'appelle et l'écrit sa mère, Kevin a assassiné de sang-froid, dans son lycée, neuf condisciples, son professeur de lettres et un employé de la cafétéria. Dans des lettres qu'elles envoie au père dont elle est séparée, Eva retrace, avec une précision d'entomologiste, la vie de Kevin, depuis sa naissance jusqu'à son passage à l'acte. Comment devient-on un meurtrier? Kevin a-t-il été influencé par les tueries d'étudiants, fréquentes dans les années 90? Sa mère est-elle coupable de l'avoir mal aimé, est-elle responsable des actes de son fils? Sans toujours trouver de réponses, Eva creuse au plus profond de l'intime. Ce récit à l'écriture fluide et à la construction implacable atteint son paroxysme lors de la fin inattendue et poignante. Un livre coup de poing.
Il faut qu'on parle de Kevin, Lionel Shrive, J'ai Lu
Lien : https://bcommebouquiner.com
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