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sur 1423 notes
Eva Katchadourian et son époux, un couple de new-yorkais aisé, donnent naissance à Kevin après avoir longtemps délibéré sur leur désir d'avoir, ou non, un enfant. La grossesse est pénible pour Eva, l'accouchement est une torture... Et très vite, instantanément, en fait, elle réalise qu'elle n'éprouve aucun attachement pour son fils, Kevin. 

En vérité, ce n'est pas tant de Kevin, qui grandira jusqu'à commettre une tuerie de masse dans son lycée, dont parle le roman ; plutôt, l'autrice y aborde la question de la maternité. Qu'est-ce qu'implique le fait de devenir mère ? Peut-on regretter d'avoir donné la vie ? Peut-on, en fait, ne pas vraiment aimer son enfant? Et quelles en sont les conséquences ? 

Les réponses suggérées par Lionel Shriver sont, il faut le dire, très peu encourageantes. Difficile de rester imperméable au malaise qui imprègne les pages, au sentiment d'étouffement et d'angoisse qu'inspire le foyer Katchadourian, une grande maison de banlieue sans âme, immense, neuve et vitrée, un bocal malsain qui explosera finalement sous la pression. le style est riche, l'intrigue saisissante : impossible de détourner les yeux.  
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Je termine cette lecture après 12 jours. Et je suis complètement bouleversée par ce roman.
Eva, cette mère, qui écrit à son mari tout ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a traversé et ce qu'elle a vu. Eva qui est mère. Eva qui est une femme avant tout. Eva qui se livre sur des moments de vie. Sur ces souvenirs de famille. Sur cet enfant qu'elle a vu grandir. Ce jeune garçon qui a commis un massacre dans son école, c'est son fils. Kevin.

Ces lettres écrites par Eva retracent l'histoire d'une vie. de plusieurs, même. Et on en prend plein la figure. Ça éclabousse. Et ça fout parfois en rogne. Ça fait serrer les mâchoires, grincer des dents.

Mais c'est encore un sujet qui frappe là où ça fait mal. Et c'est bien écrit. Ça interroge, ça questionne. On n'est pas d'accord avec tout, mais on ne peut pas nier certains faits.

Ce qui est indéniable c'est la relation entre Eva et Kevin. Ce n'est pas un lien fort, pas maternel, mais il y a quelque chose que Eva voyait en Kevin que son père n'a jamais décelé.
J'avais ce roman dans ma PAL depuis longtemps et je ne suis pas déçue.

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« Il faut qu'on parle de Kevin » de Lionel Shriver est une succession de lettres d'Eva, la mère de Kevin, à Franklin, le père de Kevin.
Que se passe-t-il dans le cerveau de notre fils pour qu'il en arrive à commettre ce massacre ? Qu'a-t-on trop ou pas assez fait ? Aurait-on pu l'éviter ?
J'avoue que ce roman m'a un peu empêché de dormir… Je me suis aussi posée tout un tas de questions… car malheureusement ce sujet est brûlant d'actualité.

Je n'ai pas vu le film tiré de ce livre.
Lisez les mots de Lionel Shriver, ils sont inoubliables.
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Tant de noirceur ne vous laissera pas indemne.
Il faut s'accrocher pour plonger dans ce roman où la narratrice nous entraine, inorexablement, vers un dénouement que l'on pressent terrible mais dont on doit subir chaque étape.
Certes, cette description ne fait pas envie. Et pourtant quel voyage! Dure, implacable, sans concession, la mère de Kevin cherche l'origine du mal. Je me suis prise d'affection pour elle malgré son côté très antipathique.
Un roman rare, qui refuse les vérités et les explications faciles, qui refuse de donner des réponses mais qui pose de vrais questions sur l'altérité et l'éducation.
Un livre qui m'a profondément marqué.
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Il faut qu'on parle de Kevin est un livre incroyable, bouleversant. Comme d'habitude, c'est sur Babelio que je l'ai découvert et les nombreuses critiques positives m'ont donné très envie de le lire, de même que le thème de cette histoire, même s'il s'agit quand même d'un sujet terrible : les adolescents auteurs de tueries de masse.

Dans ce livre, on suit l'introspection d'Eva, dont le fils Kevin, 16 ans, est en prison après avoir tué plusieurs élèves, une professeure et un employé de la cafétéria de son lycée. A travers les lettres qu'elle écrit régulièrement au père de son fils, elle retrace la vie de Kevin, depuis sa conception jusqu'à ce fameux JEUDI. On apprend beaucoup de choses sur ce garçon qui n'a donc pas très bien fini, c'est le moins qu'on puisse dire...

Ce roman pose beaucoup de questions – du moins je m'en suis beaucoup posé en le lisant. Et j'ai eu tout le loisir de m'interroger puisque c'est un joli pavé de plus de 600 pages. Parmi ces nombreuses questions, il y en a quelques-unes qui sont revenues plusieurs fois : qu'est-ce qu'être parent/mère (question pas trop compliquée) ? qu'est-ce qu'être un bon parent/une bonne mère (là, ça devient tout de suite beaucoup moins simple) ? Naît-on fondamentalement bon ou mauvais ? Qu'est-ce qui fait qu'un jour tout bascule ? Pourquoi est-il possible de ne pas aimer son enfant/parent ? La liste des questions n'est pas exhaustive, bien sûr. Et c'est la raison pour laquelle j'ai aimé ce livre. C'est très subjectif, évidemment, mais pour moi, Il faut qu'on parle de Kevin est un très bon livre. Il permet de s'interroger – personnellement en tant que maman – et de se pencher sur le phénomène des tueries de masse. Pour les besoins de son roman épistolaire, Lionel Shriver fait référence à des tueries de masse en milieu scolaire réelles, dont Columbine, et l'on se rend compte que le phénomène n'est malheureusement pas si rare. J'en ai découvert bien d'autres dont je n'avais jamais entendu parler. La notion de culpabilisation est aussi beaucoup abordée, notamment du côté de la mère. Eva culpabilise, mais elle est également très culpabilisée : dans quelle mesure l'éducation que Kevin a reçue a fait de lui un tueur de masse ? Que de questions ! Mais je le dis encore : ce livre est extraordinaire.

Il paraît que l'adaptation du roman par Lynne Ramsay est excellente. J'ai très envie de la découvrir pour retrouver un peu les observations et réflexions d'Eva qui sont toujours très profondes et, malgré la difficulté du sujet, enrichissantes.
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Impossible d'accrocher alors même que le sujet m'intéresse vraiment beaucoup.
J'ai tenté mais je pense ne pas avoir adhéré avec le style d'écriture: longueur dans les propos, manque d'intérêt du passé évoqué.
Je regarderai le film pour connaître l'histoire de Kévin.
Une fois de plus nous sommes toujours différents face aux ressentis d'une lecture aussi bien notée.
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C'était une lecture que j'attendais énormément, et qui finalement m'a paru longue et fastidieuse.
Il y a énormément de détails sans importance, les 700 pages sont très longues à lire et même parfois profondément ennuyantes.
J'ai été réellement déçue car je pensais vraiment que cette lecture allait beaucoup me plaire, et j'en ressors très mitigée.
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. Eva est la mère de Kevin, qui a tué plusieurs de ses camarades de lycée . Au travers des lettres qu'elle écrit à Franklin, son mari dont elle est séparée, elle retrace son parcours en tant que mère.
Waouh, cette auteure est incroyable. Il y a une grande précision dans la manière dont elle nous fait revivre le parcours d'Eva, ce qui en fait un livre très dense et très riche. On ne peut pas lâcher la fin.
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Enfin un livre qui ose ! Et quel audace ! Oser parler de sujets si tabous : l'amour maternel et la prédisposition à la criminalité. Et pourtant, ce livre n'est pas un sermon envers les "mauvais parents", ni une tribune à l'indépendance féminine. Ce livre livre une histoire dramatique, avec toutes ses nuances si complexes : rien n'est tout blanc ou tout noir. Personne n'est responsable de tout. Ce livre raconte la vie, et fait réfléchir et déculpabiliser.
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Un JEUDI, Kevin a massacré 9 personnes dans son lycée. Dans une correspondance à sens unique avec son ex-mari, Eva se demande ce qui a mené son fils au meurtre. Elle décortique sa vie, de la décision d'avoir un enfant à l'adolescence de Kevin. Elle s'interroge sur sa responsabilité, celle de son mari et celle de la société américaine des années 1990. Elle se souvient de la difficulté à entrer en communication avec son garçon, des méchancetés envers les autres, et surtout, envers sa petite soeur.
Cette plongée au coeur de la culpabilité d'une mère est à couper le souffle, tellement violente et passionnante ! Pourtant, quand j'ai voulu relire ce roman déjà lu lorsque j'étais toute jeune adulte, j'ai d'abord été déçue. Des phrases un peu longue et complexes, une certaine lenteur pour démarrer. Et finalement, j'ai été happée par le récit. C'est différent de le redécouvrir en tant que mère. le livre a 20 ans, mais on y retrouve des injonctions de la société encore d'actualité, et on a beaucoup de peine pour cette mère, qui sous des aspects de froideur, cherche à faire de son mieux. L'auteur maîtrise l'intrigue, à tel point que j'ai été surprise du dénouement, que j'avais oublié. Je ne pleure pas souvent en lisant, mais ça a été le cas avec Il faut qu'on parle de Kevin. Ma lecture m'a donné envie de voir le film dans quelques temps, pour vivre les émotions de ce roman d'une autre façon.

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