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sur 1423 notes
Ce roman (mais c'est PLUS qu'un roman!) est le bouquin qui m'a le plus bouleversée, dérangée, interpellée, etc., depuis 10 ans au moins.

"... portrait inoubliable d'une mère confrontée à la monstruosité de son fils...
... roman coup de poing qui s'attaque au dernier des tabous...
... à la veille de ses 16 ans, KK a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur...
... Eva, sa mère, retrace cet itinéraire meurtrier...
(extrait de la présentation de la 4ème de couverture).

La grande question: POURQUOI?... pourquoi ces tueries de plus en plus fréquentes dans des écoles? La "faute des parents"?? Trop facile!
Sujet difficile, certes, mais le livre se lit très facilement car fort bien écrit, sous forme de lettres adressées à un absent. Je ne peux que vous en recommander la lecture.
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j'ai adoré!!!!! Je l'ai lu comme un policier. Eva me confirme ma théorie : aimer un enfant n'est pas inné, aimer un parent non plus.
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Voici une lecture qui est tout sauf facile ! D'abord, autant en anglais, il est relativement facile de se plonger dans un bon policier, autant ce roman au style assez littéraire était ardu !
Ensuite le sujet : une mère, à travers des lettres au mari dont elle est séparé, raconte, depuis sa conception, ses relations avec son fils. Elle a toujours eu du mal à savoir comment agir avec ce bébé difficile, devenu un petit garçon très intelligent en conflit avec sa mère, puis un ado cynique et ombrageux, et il est maintenant emprisonné à la suite d'un massacre comparable à la tuerie de Columbine.
Comment en est-il arrivé là, on ne le sait qu'à travers les souvenirs de sa mère et de son point de vue à elle, et c'est l'aspect le plus dérangeant du roman : a-t-elle été une mauvaise mère ou a-t-elle fait tout son possible face à un enfant déjà perturbé ? Quelle a été la responsabilité du père, papa-copain toujours accommodant ?
Ce roman pose énormément de questions et il est très difficile de passer à une autre lecture quand on s'en sort !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Voilà un livre que je n'aurai sûrement jamais découvert si une copine libraire ne nous en avait parlé avec une telle ferveur que l'homme de la maison l'a aussitôt commandé. Et grand bien lui en a pris car voilà un roman dense, riche et terrible, dont on ne ressort pas tout à fait indemne.
A travers une série de longues lettres adressées à son mari Franklin, Eva Khatchadourian tente d'expliquer, de comprendre l'acte terrible commis par leur fils de 16 ans, Kevin, et d'y démêler sa part de responsabilité. Car un jour – ce fameux JEUDI, Kevin a tué 7 élèves de son collège, un professeur et un employé de la cafétéria. Un massacre pour lequel il ne semble éprouver aucun regret. Et Eva de remonter le fil de sa vie, le fil de sa maternité complexe auprès de ce garçon qu'elle n'a jamais su ni pu aimer vraiment, leur relation se transformant rapidement en guerre sourde, nourrie de non-dits, de harcèlements et de suspicion. Eva dissèque quasi-cliniquement les seize années qui ont mené à ce jour fatal. Récit terrible d'un rendez-vous manqué avec la maternité, Il faut qu'on parle de Kévin ne se résume pas à une simple tentative d'explication d'un drame, aussi terrible soit-il. Il évoque bien plus que cette bataille rangée. Avec acuité, Eva analyse l'Amérique, ce pays de naissance auquel elle ne s'est jamais sentie appartenir complètement. Une société qu'elle n'a de cesse de fustiger, elle, la femme qui courait aux quatre coins de la planète pour échapper à cette Amérique imbue d'elle-même. Un livre dense de réflexions autour du couple, de la maternité, des compromis, de la société américaine, de la notion de liberté.

Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Puissant.
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Ce livre, ce n'est pas peu dire, m'a bouleversée. Il m'a semblé si réaliste, si terre à terre qu'à chaque minute je devais me rappeller que ce n'est pas une histoire vécue. Oui, elle est basée sur les nombreuses tueries qui se sont faites dans les écoles des États-Unis, mais non, celle-ci ne s'est jamais passée, et non, cette mère n'existe pas pour vrai.
Si au début, j'avais du mal à comprendre les sentiments de cette mère à l'égard de son fils nouveau-né, je n'ai pas tardé à le détester moi aussi, et à vouloir à tout prix qu'il y ait un peu d'humanité dans ce personnage ignoble. Tout au long, je me demandais si de tels personnages existent. Je souhaiterais de tout mon coeur qu'ils n'existent pas, mais je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il doit y exister de telles exceptions. Ça me donne mal au coeur.
Plusieurs personnes, incluant ma mère et ma grand-mère, ont affirmé avoir le plus grand mal à lire ce livre. Ils affirmaient l'avoir lu à petites doses, parce que c'est tellement dur à lire, tellement cru, tellement... incroyable. Moi, au contraire, je l'ai dévoré. Oui, je me sentais mal, oui, j'en voulais à ce père d'être aussi naïf, et oui, j'appréhendais la fin puisque je savais qu'elle allait s'avérer horrible. Mais en même temps, je ne pouvais pas m'arrêter, on aurait dit que quelqu'un en moi me poussait à tourner les pages les unes après les autres.
J'ai adoré et j'ai détesté ce livre. Peu importe ce que vous ressentirez ou ce que vous avez ressenti en lisant ce livre, ce n'est certainement pas de l'indifférence.
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A l'entame de ce billet, je me rend compte que je manque de vocabulaire pour qualifier ce bouquin. Excellent? Pas seulement. Dur? Difficile? Dérangeant? Palpitant? Je pense que mon choix va se porter sur l'ambivalent “terrible”.

On connait d'emblée la fin de l'histoire. Eva écrit à
Lien : http://toutpeutarriver.wordp..
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Parmi les livres que j'ai adorés et que j'ai beaucoup prêtés, il y a ce roman extrêmement dérangeant de Lionel Shriver: Il faut qu'on parle de Kevin qui peut être interprété différemment selon nos sensibilités, même s'il me semble que l'auteure donne des indices forts sur son interprétation à elle. Ce roman a longtemps été un sujet de discussion entre mes collègues et moi, justement parce qu'il dérange et qu'on a envie de savoir ce qu'en pensent les autres. N'est ce pas finalement ce qu'on attend d'un bon livre? Il a reçu le prix Orange 2005 . Attention: je vous conseille de ne pas trop vous renseigner sur ce roman avant de le lire (si par miracle vous avez echappé à toutes les infos le concernant), si vous ne connaissez pas le thème pour ne pas gâcher l'effet de choc que le lecteur doit ressentir
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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J'en avais vaguement entendu parler comme d'un roman ‘choc'. Je ne savais pas qu'il l'était à ce point.

La mère d'un garçon de 16 ans, responsable du masacre de 11 de ses camarades d'école, essaie de comprendre comment son fils en est arrivé à poser un tel geste. C'est au fil d'une correspondance à sens unique qu'elle entreprend avec son mari, où elle reprend l'histoire depuis le début, depuis avant la naissance de son fils, qu'elle tentera de donner un sens à ces événements tragiques.

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We need to talk about Kevin
Traduction : Françoise Cartano

En raison d'un article lu sur un blog et qui reprochait à ce livre de culpabiliser la mère à outrance, j'ai longtemps tardé à lire ce roman dont le thème central est la recherche des causes de la violence adolescente, surtout lorsque celle-ci débouche sur des meurtres de masse similaires à la tuerie de Columbine, aux USA. J'ai tardé donc mais, une fois que j'en ai commencé la lecture, je n'ai pu me séparer de ce roman avant d'en avoir lu la dernière page. Pourtant, je tiens à le préciser, certains passages, dans lesquels la mère décrit elle-même son narcissisme et son égoïsme, et ceci sans aucune complaisance, ont de quoi déclencher la colère, l'antipathie et le malaise du lecteur.

Lionel Shriver a en effet choisi de ne nous donner que le point de vue de la mère de Kevin Khatchadourian. Point de vue fatalement partial, dépourvu d'objectivité, dira-t-on. Sans doute mais celui des autres acteurs de la tragédie eût-il été moins subjectif ? On accordera à cette mère qui s'interroge et déballe tout pour mieux comprendre comment son fils et elle en sont arrivés là, le mérite d'un franc-parler qui dérange, inquiète, blesse mais qui, jamais, ne tombe dans l'auto-complaisance.

Le roman se présente sous forme de lettres que Mrs Khatchadourian adresse à son mari, Franklin. Ce parti pris aurait pu rebuter des lecteurs qui ne sont plus habitués aux romans épistolaires mais le style dense, d'une précision d'analyse quasi clinique, et particulièrement soutenu utilisé par l'auteur agit comme une spirale hypnotique, accrochant et rivant le lecteur à une intrigue qui dévoile lentement une structure complexe et particulièrement travaillée. Bien qu'il s'agisse d'un récit d'introspection, il n'y a aucun temps mort : à partir du moment où l'on se plonge dans l'histoire, on veut aller jusqu'au bout, quel que soit le prix à payer pour ce faire.

Ce serait faire injure à l'habileté souveraine avec laquelle Lionel Shriver a mené sa barque que de résumer "Il faut qu'on parle de Kevin." Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que Kevin s'est bien rendu coupable d'un massacre dans son lycée, qu'il a prémédité le fait et l'admet avec une curieuse bonne grâce, et que, à l'issue de son procès, sa mère est la seule personne qui vienne le voir au parloir de la prison. le reste ne se raconte pas, il se lit.

Ce livre se double en outre d'une critique impitoyable des méthodes d'éducation laxiste qui, après avoir fleuri aux USA, ont envahi l'Europe. Non que Lionel Shriver soit pour les châtiments corporels : elle se contente de rappeler que le sens des limites et des garde-fous ne se communique pas en laissant faire à un enfant ses quatre volontés.

En ce qui concerne la culpabilisation de la Mère que certains ont voulu voir ici, j'affirme ne pas avoir compris comment ils en étaient arrivés à cette conclusion. Shriver met en évidence, de façon parfois insoutenable, c'est vrai, le lien privilégié et presque fusionnel qui s'établit entre la mère et son enfant. Force est de constater que, en dépit de tout, en dépit de ce que lui-même professe, c'est avec sa mère que Kevin a le plus d'atomes crochus. Comme Eva Khatchadourian, il fait preuve, dès le berceau, d'une personnalité désagréable, voire insupportable mais en tous les cas puissante et déterminée. Et, le livre refermé, l'on se surprend à s'interroger sur ce qui serait advenu si l'amour maternel avait été présent dès le premier souffle de Kevin.

Car l'amour maternel n'est pas inné. Cette idée, que véhicule tranquillement "Il faut qu'on parle de Kevin", a dû en choquer plus d'un aux USA et même ici, dans notre vieille Europe. L'affirmer haut et fort, sans pour autant accabler celle chez qui il ne se développe pas ou alors, chez qui il ne se développe que tardivement, c'est transgresser un tabou : jusque dans cette fonction qu'elle est seule à pouvoir assumer, la maternité, la Femme reste prisonnière d'étiquettes et de préjugés forgés par les mâles.

A la fin du roman, à la fin également d'un long, douloureux et sanglant parcours, Eva Khatchadourian aura appris - sans tomber dans le mélodrame, je vous rassure - à aimer son fils. Parce qu'elle aura compris que, dès son premier souffle, la seule, l'unique personne qui ait jamais compté pour Kevin, en dépit de tout, c'était elle, sa mère. ;o)
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