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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mai 1887, à bord de la Lorelei, un vapeur arpentant l'Hudson River. le capitaine Elijah Twain, de bon matin, aperçoit un cerf dans l'eau qui finira par disparaître totalement dans les profondeurs marines. Quelle drôle de vision! Dieudonné Lafayette, le propriétaire du bateau, a assisté aussi à ce spectacle et en sera totalement troublé. Il faut dire que son illustre frère, Jacques-Henri, a disparu dans d'étranges conditions. N'ayant plus aucune nouvelle et ayant remarqué un comportement bizarre les jours précédents sa disparition, l'on supposa qu'il s'était noyé dans l'Hudson. Dieudonné passa son temps à éplucher ses carnets de bord et ses notes pour tenter d'y trouver la moindre explication. En vain... Petit à petit, il reprit goût à la vie notamment grâce aux femmes qu'il ne cessait de convoiter et de charmer, même celles qui étaient mariées. le capitaine Twain espérait ainsi voir Lafayette reprendre correctement le flambeau. En ce 25 mai, la journée s'annonce longue. Les heures et les minutes semblent interminables pour Twain. Et pourtant, un événement invraisemblable va venir perturber sa journée. Dans la soirée, se promenant seul sur le vapeur, il remarque une femme accrochée au bastingage. Au moment de la sortir de l'eau, il découvre une sirène...

Il aura fallu pas moins de 10 ans à Mark Siegel pour nous plonger dans les eaux froides et mystérieuses de l'Hudson. L'on fait la rencontre avec son capitaine, Elijah Twain, un personnage calme et sérieux, se livrant parfois à écrire des poèmes et de Lafayette, homme excentrique, bavard et multipliant les relations avec la gent féminine. Si l'on se laisse porter par ce récit fantastique et d'aventures et si l'on tend un tant soit peu l'oreille pour écouter le mélodieux chant de la sirène, la balade n'en sera que plus passionnante et dépaysante. En 400 pages, l'auteur nous offre un scénario dense empli d'imaginaire, d'amour et de poésie. le trait charbonneux, les nuances de gris et les paysages maritimes desservent parfaitement cette ambiance onirique et enivrante.

Sailor Twain... bienvenue à bord de la Lorelei...
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Voici deux modestes conseils pour apprécier pleinement Sailor Twain :
A/a/1 : ne surtout pas s'affoler de l'épaisseur du bestiau.
Ornithorynque : ne surtout pas s'affoler du trait un brin déstabilisant.

Bienvenue à bord du Lorelai, fier bateau à vapeur qui remonte l'Hudson inlassablement. A sa barre en véritable peau de licorne, le capitaine Twain, dépositaire officiel de ce récit hors norme. S'il s'était intéressé a minima à l'Odyssée d'Ulysse, il aurait appris qu'il n'était jamais bon de côtoyer une sirène. Ignorant totalement la chose commune, c'est pleinement confiant de son acte salvateur à l'égard de cette sardine, taille XXL, qu'il allait écrire la légende la plus étonnante qui soit.

Il serait illusoire de tenter résumer ce monstrueux roman graphique au trait charbonneux et minimaliste, l'essentiel étant de se laisser transporter en ce monde onirique et mystérieux.

Sailor Twain est un pavé qui s'apprivoise.
Le postulat de départ, avoir l'esprit ouvert et pas mal de temps devant soi car de fait, ces 400 pages au trait épais et bicolore nécessitent une belle dose de patience.
Pour ce qui de la notion de plaisir, Sailor Twain remplit largement le cahier des charges en vous faisant voyager physiquement et spirituellement.
Du bon boulot !
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Sur le bateau à vapeur, le Lorelei, il se passe des choses curieuses : Jacques-Henri a disparu, son frère, Lafayette, multiplie les conquêtes et le capitaine Elijah Twain croit voir un cerf plonger dans le fleuve Hudson !
Une couverture qui avait accroché mon regard et pourtant, j'ai eu du mal à embarquer sur le Lorelei. Les dessins sont particuliers, j'ai été fascinée par les grands yeux de certains personnages mais en même temps, difficile de mettre un nom sur chaque tête. de plus, Siegal fait des allers-retours dans le passé et présent, il faut être attentif ! Une fois, le rythme temporel et les personnages imprimés, j'ai pris plaisir à suivre cette histoire même si j'attendu longtemps qu'il se passe quelque chose. La patience paie… j'ai même été surprise par cette accélération subite de tempo !
Une histoire de sirène aux Etats-Unis, à la fin du XIXe siècle, que j'ai apprécié. Mark Siegel met de jolies images pour cette légende fantastique qui mêle amour et fonds bleutés. N'ayez pas peur des 400 pages et jetez-vous à l'eau !
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Le dessin en noir et blanc, au crayon et nuances estompées, nous fait voyager dans les brumes de l'Hudson. Devenu capitaine à la suite de la mort de son patron, Elijah Twain recueille une sirène blessée à bord de son bateau à roue et la cache dans sa chambre pour la soigner. C'est un récit tout en non-dits, les légendes viennent s'engouffrer dans les fonds de ce fleuve, qui de New-York remonte vers le nord. C'est un récit envoûtant, en même temps sensuel et inquiétant, une Loreleï à l'américaine, en cette fin de XIXe siècle. Les personnages sont particulièrement bien imaginés, ils nous font découvrir progressivement leur complexité, ils ne sont pas ce qu'ils semblent être au départ de l'histoire, plus troubles comme le fond de l'eau, plus sensibles... Cette histoire est chargée de poésie, de fantastique, normal, c'est une histoire de sirène. Un petit bémol tout de même, avec un peu de complexité superflue sur la dernière partie vient heurter la lecture, il y a peut-être un peu trop d'éléments fantastiques sur la fin.
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Que voilà une bande-dessinée passionnante !
Une histoire d'envoûtement qui fait résonner les sirènes du XIXème à nos oreilles. le crayonné et les aplats brumeux servent habilement l'atmosphère mystérieuse qui entoure cette histoire.
Les personnages sont attachants, parfois drôles et assez caustiques, tout à fait dans la veine de l'époque.
On glisse avec délices sur le fleuve Hudson et on s'enivre de cette fable aquatique.
Une très belle découverte que je conseille aux amateurs du genre comme à ceux qui aiment les intrigues bien ficelées.
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Mark Siegel est éditeur à New-York, en particulier des bonnes bandes-dessinées européennes. Sailor Twain est son premier ouvrage en tant qu'auteur et à ce titre il mérite d'abord le détour, ensuite la critique.
Ca part d'abord d'une bonne idée, de plusieurs bonnes idées. Un steamer, l'Hudson, le Capitaine Twain, et une sombre mythologie liée à une sirène.
Côté support, c'est réalisé à la mine de plomb, sur 400 pages. Alors forcément, si je dois reconnaître volontiers a capacité de Siegel à croquer ses personnages, son dessin s'essouffle un peu sur la longueur. Ceci dit, le rythme lancinant du steamer sur l'Hudson confère à cet album un doux charme qui n'est pas pour me déplaire.
Dans une interview réalisée à Angoulême lors du dernier festival, Siegel avouait que si auparavant il se concentrait davantage sur le coté graphique de la bande-dessinée, la capacité d'un auteur à circonscrire une histoire le captive beaucoup plus dorénavant. Evidemment.
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En ouvrant cette bande dessinée, embarquez au bord d'un navire la "Lorelei", sur le fleuve Hudson. A bord, toute une panoplie de personnages hauts en couleur : le capitaine Twain et son équipage, un français aux moeurs plus que légères qui est à la recherche de son frère disparu, deux jeunes passagers clandestins...
Et puis un soir une sirène sera sauvée par le capitaine. Elle est blessée. Il la recueille, la cache, la soigne... Elle le fascine!

Et puis un halo de mystère va envelopper ce bateau. Chacun n'étant pas forcément celui qu'il prétend être, ni être là pour les raisons invoquées.

Nous sommes, alors, embarqués dans une aventure fantastique peuplée de personnages de légende, de complots, d'histoires d'amour. Avec un personnage central : la sirène... que certain cherche à fuir, à éliminer ou encore à aimer....

C'est une bande dessinée riche en rebondissements. Malgré quelques longueurs, elle nous tient en haleine dans une histoire servie par des illustrations en noir et blanc, d'une grande beauté et très souvent envoûtantes. de plus les moeurs légères d' un des héros apportent un soupçon d'érotisme dans cette histoire ainsi que beaucoup d'humour....En effet on aime à se moquer de ce personnage un brun matcho, qu'on excuse par la suite au fur et à mesure que se dénoue cette intrigue.


Un bon moment de lecture.

Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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L'Hudson est un large fleuve américain qui, en cette fin de XIXème, voit encore ses eaux sillonnées par le Lorelei, un bateau à aubes dirigé par le capitaine Twain. C'est Dieudonné Lafayette qui en est le propriétaire mais depuis la disparition de son frère Jacques-Henry, il n'est plus lui-même. Excentrique, courant les demoiselles et effectuant secrètement des recherches sur les sirènes, il a laissé la gestion du bateau à Elijah Twain. Homme consciencieux et travailleur, mari heureux, ce dernier va pourtant voir sa vie basculer quand il se trouvera brusquement confronté à une jeune femme en détresse. La sauvant in extremis des eaux, il s'aperçoit alors que la belle est une sirène et va bientôt s'employer à la soigner et à la maintenir secrètement dans sa cabine.

Mark Siegel nous offre ici un premier album plus que convaincant !
Il nous invite dans une de ces curieuses histoires qui entre fantastique et réalité nous perd au milieu de créatures fabuleuses dont L Histoire nous a rapporté de multiples légendes.
Cette histoire nous est raconté ici par son protagoniste principal, le capitaine Twain aux aspirations de romancier, qui nous fera inévitablement penser à l'auteur Marc Twain qui travailla lui-même un temps sur un bateau à vapeur du Mississippi. le capitaine Twain nous livre son histoire à travers son journal de bord. C'est donc le 25 Mai 1887 que sa vie fut chamboulée par l'arrivée d'une belle sirène. Fascinant son hôte mais sans utiliser son chant, elle exerce sur Twain une attraction telle que notre homme s'enferme peu à peu dans sa cabine envahie de salpêtre et délaisse la gestion du bateau. Par la suite, on découvre l'histoire de la famille Lafayette et les aspirations secrètes de Dieudonné, on surfe sur la vague de la littérature fantastique qui a pour fer de lance un certain Beaverton, on pénètre au coeur d'un monde sous marin où d'autres règles prévalent. On oscille entre drame amoureux, aventures fantastiques, conte tragique.
Découpée en chapitres bien rythmés, la narration se veut très fluide malgré les 400 pages de l'ouvrage. Suivant les propres souvenirs du narrateur, le lecteur pénètre avec empathie la psychologie de Twain et peut voir petit à petit l'homme s'enfoncer dans une sorte d'emprise dont il peine à s'extraire. Les explications sont sujettes aux fluctuations de ses propos et ménagent de cette manière un certain suspense. de fait, l'atmosphère qui se dégage de ce récit s'approche de ces légendes fantastiques qui, racontées au coin du feu effrayent et fascinent à la fois.
Le dessin n'est pas non plus une de ses moindres qualités. Mark Siegel a utilisé le crayon comme base de travail et a su merveilleusement mettre en image son récit en utilisant toute la gamme des gris possibles avec beaucoup de finesse et paradoxalement de douceur. Ses personnages aux grand yeux ronds faussement naïfs donnent un petit côté suranné qui convient bien à l'histoire tandis que le certain flou qui accompagne ses crayonnés accentuent l'ambiance fantastique.

Sailor Twain est une vraie réussite à la fois graphique et narrative. Mark Siegel nous invite à plonger avec lui à la rencontre des sirènes et de cet univers merveilleux à la lisière de notre réalité.
Un beau voyage onirique entre romantisme et fantastique, un très beau coup de coeur que je vous enjoins de découvrir !

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Une BD clairement sous le signe de la dualité... Un double titre, 2 gamins mystérieux, 2 mécaniciens, 2 frères Lafayette, 2 livres, 2 bateaux, 2 femmes entre lequel le héros est déchiré et qui se ressemblent étrangement: l'épouse du narrateur, Pearl, au nom de trésor sous-marin, chanteuse dont les jambes sont paralysées par la maladie, et Sud, la sirène aux jambes fusionnées en une queue de poisson et au chant qui scinde l'âme de ses victimes en... deux! à ce compte-là, on ne peut que se poser des questions sur le nom même du personnage principal...
Le n&b nous plonge dans une ambiance charbonneuse, de suie et de fumée, aux trognes expressionnistes et aux embrumes cauchemardesques; où des détails, des comportements a priori absurdes et sans lien apparent avec l'histoire, se complètent petit à petit pour former un tout cohérent: la surdité du machiniste, les amours multiples de l'armateur, des disparitions d'objets...
La fin est étrange et on en reste un peu triste, un peu déconcerté, sans trop savoir ce que seront vraiment devenus les personnages à la fin... Il n'en reste que quelques bulles à la surface de l'Hudson. Sud la sirène a -t-elle été délivrée, ou devra-t-elle encore attendre des années avant que ne se représente une occasion telle que l'histoire qu'on vient de lire?
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Ce premier album de Mark Siegel invite le lecteur à effectuer un voyage en bateau à vapeur sur l'Hudson River en 1887. Initialement publié sous forme d'épisodes sur le net, le récit est découpé en multiples chapitres et vogue au rythme des vieux feuilletons. Cette lenteur narrative contribue à l'ambiance étrange qui enveloppe cette croisière et ne m'a nullement dérangé tellement la compagnie à bord du navire s'avère charmante.

Mark Siegel propose en effet un casting aussi mystérieux que fascinant. du capitaine Elijah Twain, qui découvre une sirène blessée à bord de son bateau, au propriétaire Dieudonné Lafayette, qui recherche sept amours, le lecteur n'a jamais le temps de s'ennuyer. Mêlant légendes, romantisme, aventure, onirisme et mystères, ce conte fantastique s'avère très vite enivrant.

Le dessin noir et blanc, réalisé à la mine de plomb, plonge l'ensemble dans une atmosphère délicieusement rétro et onirique, qui invite au voyage. Impeccable dans la restitution des décors d'époque, le dessinateur propose également des personnages légèrement cartoonesques, ainsi qu'une sirène débordante de sensualité.

Embarquez donc pour cette étrange croisière sur l'Hudson… au risque de tomber sous le charme du chant des sirènes…
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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